"Contes merveilleux", édités par Gründ
Environ 200 pages, un recueil de contes littéraires du 19e siècle. Ils sont plus longs que la plus grande partie des contes populaires classiques, on retrouve des noms connus - Dickens, Nodier, Andersen - des noms moins connus - Wilhelm Hauff, Gottfried Keller, Clemens Brentano, Theodor Storm - et quelques-uns dont je n'avais jamais entendu parler, probablement parce que je connais mal la littérature d'Europe de l'Est - Antoni Pogorelski, Bozena Nemcova. J'en connaissais déjà quatre (même si celui de Dickens m'était un peu sorti de la tête), et globalement ils sont très bien écrits, mais je ne suis pas fan des histoires, trop moralisatrices. Même le conte d'Andersen, "L'Ombre", n'est pas un de mes préférés (en réalité, il me fait trop peur ^^). Finalement, ma découverte principale est "La dame de la pluie" de Theodor Storm, qui est très bon.
7/10
"Contes d'Amazonie", par Huguette Pérol
Environ 70 pages, un livre de contes avec plus de contenu que l'épaisseur le laissait présager, même si cela reste trop cours à mon goût. Les illustrations de Terry Maia sont jolies et colorées, j'aime surtout la façon dont il dessine les animaux, un peu moins les humains. De bonnes histoires, dont plusieurs que je ne connaissais pas, et j'aurais aimé encore plus s'il n'y avait pas eu une version hétérosexuelle d'une histoire qui semble très artificielle (pourquoi la lune est-elle nue femme dans toutes les histoires sauf une ? On se demande !)
8/10
"Qui a ramené Doruntine ?", par Ismail Kadare
Roman, environ 150 pages. C'est basé sur une légende albanienne où tous les fils d'une femme sont morts, mais l'esprit d'un des fils vient quand même la chercher, car il en a fait la promesse à sa mère. Sauf que là, c'est du point de vue du policier qui doit enquêter sur ce qui s'est vraiment passé. :-) Et j'ai de la sympathie pour lui, parce que personne ne veut tomber sur ce genre d'affaires. :-)
Il y a donc quelques points de réalisme historique supplémentaires, comme les réactions des églises catholiques et orthodoxes sur le sujet. Le final reste dans l'indéfini, le fantastique, et rejoint des opinions beaucoup plus modernes de l'auteur sur l'Albanie, mais cela ne fait pas déplacé du tout. Mais c'était très agréable à lire, j'ai beaucoup aimé le mélange d'histoire et de thèmes intemporels, de fantastique du sujet et de terre à terre des personnages.
8/10
"L'héritage des espions", par John le Carre
Roman, environ 300 pages. Cela se passe de nos jours, et le personnages principal est Peter Guillam, qui est bien vieux maintenant. Mais en fait, le scénrio "actuel" se règle presque trop facilement, et la partin intéressante est la raison pour laquelle il est convoqué : on veut lui faire un procès pour sa responsabilité dans le scénario de "L'espion qui venait du froid", et cela sert en quelque sorte de préquelle. Cela explique des choses sur Mundt, sur Liz, un peu sur Leamas lui-même, et sur le réseau en Allemagne de l'Est en général. J'adore la vision du monde de l'espionnage de Le Carré en général, la froideur amorale du système d'un côté, les personnages qui restent humains de l'autre, qui peuvent le regretter ou s'y accrocher. Et ça m'a fait plaisir de retrouver des personnages connus. J'ai beaucoup aimé le lire, même si ce n'est pas un de mes préférés.
8/10
"La vie privée des dinosaures", par Jacques Trémolin
Environ 180 pages, un recueil d'anecdtes sur les animaux. J'adorais cet auteur quand j'étais petite ! Et je le trouve toujours très agréable à lire, j'ai tout lu d'une traite ! Par contre, c'est de la littérature jeunesse, et je regrette toujours un peu, pour les anecdotes qui ne sont pas personnelles, de ne pas avoir des sources. J'ai peur que certains d'entre eux ne soient plus à jour, parce que la science du comportement animal continue à évoluer, et ça date quand même de 1982. :-)
7/10
"Poems", par Emily Dickinson
Environ 250 pages de poésie en bilingue (en fait il y a aussi de la préface ^^), une compilation des poèmes les plus connus et des préférés du traducteur. Je ne connaissais pratiquement pas cet auteur qui est très connue dans le monde anglophone - et d'ailleurs, bizarrement, j'ai retrouvé plein de titres de fanfictions dans certains vers.
C'était agréable et intéressant à lire, avec des thèmes récurrents, principalement sur la nature et la spiritualité, souvent ensemble. Oh, et la mort, aussi. Je ne peux toujours pas lire de poésie en anglais et en profiter pleinement. Même quand je comprends tous les mots, il arrive que je ne comprenne ce qui est dit exactement qu'avec la traduction.
(Aussi, je suis un peu déçue, parce que j'ai lu des débats endiablés sur la sexualité d'Emily Dickinson, et l'auteur a fait le choix de mettre les quelques poèmes d'amour, qui sont en "tu" et sans indication sur le genre de la personne, au masculin...
7/10
"Histoires démoniaques", compilé par Jacques Goimard et Roland Stragliati
Environ 400 pages de nouvelles fantastiques, principalement sur le diable, mais aussi sur d'autres figures qui s'en rapprochent comme les dieux paiens ou la personnification de la mort.
Il y en avait peu que je connaissais - "Le portrait" de Gogol, et je ne l'avais pas relu depuis longtemps, et aussi "Peter Rugg le disparu" que j'avais lue dans l'anthologie de Caillois. Et j'aime beaucoup ce sujet. Comme souvent avec cette collection, cela explore les variations sur le thème, du plus littéral au plus complexe, et les analyses de quelques pages qui viennent avant les histoires sont vraiment intéressantes aussi. Mes préférées ici sont "L'homme qui a vu le diable" de Gaston Leroux, pour le sens du dramatique de l'auteur, "l'oeil sans paupière" de Philarète Chasles, parce que c'est presque un conte de fées et l'ambiguité sexuelle est intéressante, et "Marée Basse" de Sternberg, qui est toujours un auteur qui prend aux tripes.
8/10
"L'ange à la fenêtre d'occident", par Gustav Meyrink
Roman, environ 320 pages. L'histoire d'un personnage normal du début du 20e siècle (contemporain de l'auteur, donc) qui reçoit un héritage et découvre qu'il est la réincarnation de John Dee, l'occultiste de la reine Elisabeth I.
J'aimais bien le début, l'idée, l'imagerie, même si le personnage principal était un peu passif. Et ensuite... je ne sais pas, les tentatives répétées de John Dee pour trouver la pierre philosophale sont devenues répétitives, les parallèles entre sa vie passée et sa vie présente aussi. Dans les grandes révélations cosmologiques, il y avait des choses intéressantes, clairement inspirées par de vraies recherches occultistes, mais il y avait aussi des parties clairement sexistes. Une petite déception, donc.
6/10
Progression : 35/52
"Risques de lecture" : Qui a ramené Doruntine ?, Poems, L'ange à la fenêtre d'occident -> 20/26
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