"Réflexions sur l'esclavage des nègres", par le marquis Nicolas de Condorcet
Pour la catégorie "Philosophie" de bingo_livres
J'étais en stage, j'avais fini les exos, on avait accès à Internet, je voulais lire quelque chose qui ne faisait pas trop tache si je me faisais choper, et on était justement au lycée Condorcet ! Donc je suis allée voir ce qu'il avait fait sur wikisource !
Et justement, il y avait son pamphlet contre l'esclavage qui pouvait me servir pour mon NaNo de l'an dernier, clairement un de mes persos l'a lu. ^^
Au début Condorcet dit : "Vos tyrans me reprocheront de ne dire que des choses communes, & de n’avoir que des idées chimériques ; en effet, rien n’est plus commun que les maximes de l’humanité & de la justice ; rien n’est plus chimérique que de proposer aux hommes d’y conformer leur conduite." Au début, je me disais, oui, ça résume assez bien le livre, il dit des choses qui aujourd'hui sont très banales pour ce qui est des principes, mais énoncées de façon virulente, et qui valaient encore des menaces de mort à l'époque. Il démonte des sophismes courant, et le fait même qu'ils aient été courants fait réfléchir. Ca montre de façon impressionnante come des manquements très graves aux droits de l'homme peuvent être mis sous le tapis quand ça rapporte de l'argent, cachés à l'opinion publique autant qu'on peut, justifier sinon.
Par contre, ses propositions d'abolition progressive ne sont pas "chimériques", elles sont au contraire prévues avec beaucoup de soin, on sent le mathématicien. On peut lui reprocher d'être trop modéré, de choisir une abolition qui prendra deux générations plutôt que d'abolir directement, juste pour éviter les violences de la transition, mais d'un autre côté il a l'air honnête quand il dit que ce n'est pas seulement les colons mais aussi les esclaves eux-mêmes qu'il veut protéger (en gros, éviter l'effet "demain passera une loi qui dit qu'ils sont des hommes, je n'en tirerai plus d'argent donc je vais tous les tuer pendant que j'ai encore le droit"). Bon, sa modération reste un peu frustrante, mais je ne lui en veux pas pour ça.
Globalement, ce n'est plus tellement un texte qui fait réfléchir (même s'il a très bien rempli son office à l'époque !) mais c'est une lecture documentaire intéressante.
J'ai aussi lu d'autres courts textes et discours qui étaient disponibles sur Wikisource :
* "Sur l'admission des femmes au droit de cité" qui est exactement ce qu'il veut dire, et qui, comme le texte précédent, a l'inconvénient de sembler rempli d'évidences de nos jours mais qui allait totalement à contre-courant à son époque
* "Lettres d'un jeune mécanicien aux auteurs du Républicain", un texte satirique très court, qui explique les avantages qu'il y aurait, si on ne veut pas renoncer à la royauté, à remplacer un roi par un roi-automate. Apparemment, on n'est pas sûr que ce soit vraiment de lui ? En tout cas c'est très drôle.
* "Sur le sens du mot Révolutionnaire" qui a peut-être été mal pris par la Montagne pour sa modération ? (je ne sais toujours pas pourquoi il a été arrêté) mais me semble plein de bon sens sur les lois d'exception.
En règle générale, dans ce que je connais de l'histoire de France, Condorcet est un des politiciens qui a le plus de bon sens et les meilleurs sentiments que j'aie lu, même si je pourrais faire sans son admiration pour le libéralisme économique *soupir* Mais je parle encore en général, ce n'est pas dans ces textes que ça se voit beaucoup.
7/10
"Affinités", par Sarah Waters
Pour la catégorie "Romance" de bingo_livres
Roman, environ 520 pages, avec des attirances entre femmes à l'époque victorienne. La quatrième de couverture m'a un peu spoilée, me promettant des mystères et des manipulations louches, mais en fait, ils n'arrivent qu'assez tard dans le livre, ce qui fait que je me suis sentie spoilée, parce que j'ai passé le livre à soupçonner des gens d'être louches, et j'ai deviné ceux qui l'étaient vraiment, mais seulement parce que j'ai eu cette quatrième de couverture. Sinon, ça m'aurait sans doute prise complètement par surprise. D'un autre côté, ça le rend mieux à sa place dans la catégorie "Romance", vu que le reste est assez peu présent.
J'ai aimé l'écriture et l'ambiance, mais je suis plus dubitative par rapport au rythme. Comme je disais, le début est lent, la fin est très rapide, et, contrairement à ce que disent certaines critiques, je n'ai pas l'impression qu'elle dévoile tout. Le principal, oui, mais il reste encore de nombreux sujets frustrants : A quel point peut-on croire ce qu'on a vu du journal de Selina ? Sait-elle, et à partir de quand, que "Peter Quick" est Ruth ? A quel point croit-elle aux esprits ? Y a-t-il aussi seulement de la manipulation tordue dans la relation entre Ruth et Selina, ou est-ce une romance un peu plus standard ? Enfin bref, c'est frustrant, j'ai eu l'impression pendant tout le livre d'avoir affaire à deux personnages, et vers la fin, l'un devient si incertain et trouble qu'elle s'efface et n'est plus que l'instrument de la chute d'un autre, avec tout son point de vue remis en question. Ne vous privez pas pour me dire que je n'ai rien compris. ^^
Et puis bon, elle m'a rendue triste, mais ça c'est fait exprès, je dis ça comme un compliment. De toute façon, on se doutait que cela ne pouvait pas bien finir, mais pas forcément à ce point. J'ai beaucoup de compassion pour le personnage principal, mais pas tellement de l'affection, plus de l'inquiétude pour son équilibre mental.
7/10
"Le chat qui venait du ciel", Takashi Hiraide
Roman, environ 120 pages. Un couple de japonais sans enfants s'attachent à un petit chat qui vient les visiter. Le chat est mignon (et le livre le rend bien), le livre est en partie autobiographique, et est centré sur le côté éphémère de tout. La description des jardins et de la nature est vraiment dans la style japonais, je trouve, centrée sur le détail. Au total, malgré quelques passages poétiques que j'ai beaucoup aimés (comme celui sur les attrapeurs d'éclairs), j'ai trouvé cela plutôt lent et figé (et pourtant, c'est court !) et trop déprimant pour moi.
5/10
"Gavroche, d'après Les Misérables de Victor Hugo", par Alain Parailloux
Pour la catégorie "Un livre court" de bingo_livres
Environ 40 pages, avec des illustrations, une adaptation pour enfants des Misérables du point de vue de Gavroche. Au début, je me demandais comment ça serait fait, et s'ils auraient gardé des passages du livre. Finalement, tout a été réécrit, sauf les chansons.
Gavroche, dans Les Misérables, interagit avec beaucoup de personnages, qu'il est impossible de développer ici. Tout est donc simplifié : on ne sait rien sur l'origine des petits enfants qu'il adopte, presque personne n'a de personnalité à part les parents Thénardier... je regrette certaines scènes, des interactions avec Bahorel ou Enjolras sur la barricade, le moment où il va aider pour une évasion de prison sans savoir que c'est son père qui s'évade, le moment où il vole la bourse de Montparnasse... à la place, on a des scènes inventées qui sont plus entièrement sur lui - le moment où il découvre que l'éléphant de la Bastille est habitable, un petit rôle joué dans une troupe de théâtre. En tant que fan du livre, je trouve ça sympa, ça fait des bonus, mais on y gagne moins qu'on y perd. Sa personnalité est globalement respectée, quoique un peu plus sage, moins insouciant, moins insultant avec les personnes âgées, moins engagé politiquement.
Par contre, son entourage est méconnaissable. Dans Les Misérables, il fréquente deux groupe d'adultes, des criminels amis de son père et des étudiants révolutionnaires ; ici, ils sont confondus, et je trouve qu'on perd une partie des thèmes du livre.
6/10
"Le crépuscule des dieux", par Nicolas Jarry
Roman, environ 380 pages. Le principe de base était tentant : réécrire la tétralogie de Wagner en la mixant avec les Eddas, le tout écrit en style fantasy épique, avec une histoire entièrement cohérente, et juste un petit brin de références historiques. Malheureusement, cela ne tient pas ses promesses.
Déjà, l'idée même de mixer les deux échoue quand à la fin on réalise que malgré la certitude qu'ont certains personnages du contraire, l'histoire de la lutte entre les Asgardiens et les géants et l'histoire de Siegfried et de l'Anneau n'ont plus rien à voir depuis cent pages. Je veux dire, dans Wagner aussi, c'était incohérent, fumeux et symbolique, mais en fantasy, on s'attendait à plus de rigueur, et là on n'a même pas le symbolisme.
Le stle d'écriture est fade et cliché. Il faudra vraiment, si un jour je veux me faire publier, qu'on m'interdise d'utiliser toutes les stock phrases, genre, "la créature n'avait plus rien d'humain" ou... je ne les ai plus en tête. Ca me fait réaliser que j'aurais sans doute dû lire plutôt la bande dessinée du même auteur, où, par contre, le style de desin en jette. Malheureusement, je n'en ai plus envie pour toutes les autres raisons.
Il y a des passages qui m'ont fait grincer des dents, dans la catégorie : est-ce que tu réussis vraiment à être plus bourrin et moins subtil que Wagner, vraiment ? Le premier exemple est sans doute quand Odin reprend l'anneau à Alberic par la force et pas par la ruse. Mais celui qui m'a le plus fait grincer des dents est quand le mari forcé de Sieglinde ne se contente pas de la violer, mais la fait violer par tout ses hommes. Et en plus, ce sont des Huns sans raison apparente, ce qui serait sans doute moins raciste s'il y avait, je ne sais pas, des Huns écrits sympathiquement dans le livre. Comme dans, par exemple, La chanson des Nibelungen, un des textes médiévaux qui est une des inspirations, lalala...
Ensuite, il ne faut pas oublier que je lis toutes les réécritures de la mythologie nordique pour Loki. Entre autres. Mais surtout pour Loki. Alors. C'est un bon manipulateur. Il y a plusieurs passages dans le livre où des trous de scénario de la légende d'origine, du genre "quelle coïncidence" ou "comment savait-il ça ?" sont réglés par Loki faisant un peu de manipulation. Mais ce qui est douloureux est qu'il n'est absolument pas drôle. Parfois l'auteur essaie, il ne réussit qu'à être vulgaire. De plus, il est un pur méchant depuis le début, sans vraie motivation - la fin donne la vague idée qu'il aurait essayé de contrôler Surt et se serait fait contrôler en retour, mais autant ça réussit bien à fusionner le Loki mythologique et l'esprit du feu de Wagner, autant ça ne fait pas une personnalité.
J'ai d'ailleurs trouvé la plus grande partie des personnages très fades. Même ceux que j'aime bien d'habitude.
Bon, après mon grand moment de bashing, c'est le moment de faire remarquer l'avantage des réécritures : même quand on les a trouvées à 90% pourries, on peut prendre les 10% restants et les ajouter à notre canon personnel. J'aime l'épée brisée de Siegmund, qui, mêlée à de l'argile, devient une petite créature agressive qui suit Siegfried partout (les plus petits morceaux font les dents). J'aime comment le moment où Siegfriend comprend le langage des oiseaux est remplacé par un bref passages où à la suite d'un botch avec le heaume de transformation, il devient réellement lui-même un oiseau et oublierait qu'il est un humain sans le souvenir de Brünnhilde. J'aime comment Brünnhilde devient reine d'Islande. J'hésite encore pour la relation entre Mime et Alberic. D'un côté, j'aime le principe d'avoir des relations familiales entre méchants plus positives. Mais de l'autre, pour moi, quand Alberic renonce à l'amour, ce n'est pas seulement à la romance, et je préfère l'idée que ça lui ait pouillé à jamais sa relation avec son frère.
4/10
"Tu montreras ma tête au peuple", par François-Henri Désérable
Pour la catégorie "Historique" de bingo_livres
Roman (ou séries de nouvelles selon la façon de le voir), environ 180 pages, une série de dix histoires courtes, chacune centrée sur un guillotiné, célèbre ou pas, de Charlotte Corday à Robespierre. A la base, je l'avait acheté parce qu'une des histoires est sur le marquis de Lantenac - un des personnages principaux de Quatrevingt-treize de Victor Hugo - et j'ai été vraiment très déçue par cette histoire. C'est une sorte de gros crossover où on voit des personnages de Les dieux ont soit et Les onze et même une apparition totalement gratuite de personnage du Conte de Monte-Cristo, et l'auteur reprend des phrases entières de ses sources, c'est apparemment pour lui un exercice purement intellectuel, le seul passage qui est de lui (ou peut-être que je n'ai juste pas reconnu) est une scène de sexe sordide et OOC, sans compter idéologiquement répugnante (on y apprend que les gens du peuples sont toujours violents et que seuls les nobles sont bons au lit), et je ne sais pas ce qu'il espère de la part de gens qui connaissent ses sources, qu'ils aient une forme de complicité avec lui "je connais ça aussi" ? Une des pires "fanfics" que j'aie lues. ^^
A côté de ça, les autres histoires étaient mieux, même si, malgré la différence de point de vue, il se débrouille pour entretenir résolument le mythe anti-révolutionnaire ; il oublie complètement qu'il y avait des raisons politiques et légales pour un certain nombre des condamnations qu'il décrit comme des absurdités, et je ne sais pas si c'est un choix idéologique, un manque de recherche, ou tout simplement qu'il écrit sur un mythe et qu'un mythe doit être simple et appeler plus les symboles que la logique ? En tout cas, je trouve vraiment ça dommage, justement parce qu'il avait plein de personnages différents. Même le chapitre du point de vue de Danton est centré sur le personnel et ne montre pratiquement rien sur ses opinions et ses actions politiques. En fait, on peut dire cela de tous les chapitres. Ce qui est tout de même dommage dans un cadre, justement, si politique.
Aucune de ces histoires ne m'a apparue comme ayant une vision ni particulièrement originale ni particulièrement juste d'un personnage, donc sur le total je suis déçue. Sauf celui sur les frères Chénier ! L'histoire sur les frères Chénier était vraiment pas mal ! Mais c'est une exception, sur dix histoires.
4/10
"Le cap au diable, légende canadienne" par Charles de Guise
Une longue nouvelle du 19e siècle, et mon premier essai de lire sur une liseuse. Il faudra que je fasse plus attention à la qualité des fichiers dans l'avenir (celui-là était gratuit), il n'y avait aucun accent, ça plus quelques fautes de transcription de temps en temps, c'était pénible.
Sinon, l'histoire n'est pas ce que j'attendais à voir le titre, dans le sens que dans cette histoire il n'y a pas de diable, pas de surnaturel, pas d'horreur, et même assez peu d'ambiances oppressantes comme on nous laisse espérer au début. C'est l'histoire d'une famille acadienne qui est séparée par les attaques des anglais et qui finit par se retrouver après bien des péripéties, c'est dramatique et fluffy, tout le monde est gentil sauf ceux qui sont vraiment très méchants (dont les anglais), les indiens sont gentils, Dieu est gentil, etc.
Ensuite, c'est court, correctement écrit, et ça se laisse lire avec une grande facilité, je n'ai rien à dire contre, à part ce qui concerne mes propres goûts.
5/10
"Jane Eyre", par Charlotte Brontë
Pour la catégorie "Un livre dont vous connaissez déjà la fin" de bingo_livres
Roman classique, environ 450 pages, et finalement ça n'a pas été ça dans la catégorie "Romance", donc je l'ai mis ailleurs. :-) Offert par un ami, et recommandé par... plein de monde ?
Je vois pourquoi c'est un classique. Bien que je connaisse déjà la fin (j'ai chopé à la télévision les dernières minutes du téléfilm, un jour), j'ai quand même été agréablement surprise par le milieu et par plusieurs développements du scénario. C'est plutôt optimiste sans être niais, et les passages déprimants ne tombent pas non plus dans l'accumulation lourde de malheurs comme il y en a parfois dans les romans de de l'époque. Je trouve Jane sympathique. J'accroche beaucoup moins à Rochester (désolée pour ses fans, je sais qu'il y en a ici) mais pas au point de vouloir activement que la romance ne se fasse pas.
Ceci dit, même si j'ai trouvé le livre agréable tout le long, bien rythmé et bien écrit, il manque la petite étincelle personnelle qui me fasse m'y attacher passionnément. J'aurais sans doute dû le lire plus jeune.
7/10
"Ragnarök, the End of the Gods" par A.S. Byatt
Pour la catégorie "Un livre qui est une réécriture" de bingo_livres
Environ 170 pages, roman, plus ou moins. Même si la plus grande partie du texte, en fait, est une réécriture des mythes nordiques en prose poétique. Le personnage point de vue est une petite fille qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, est envoyée à la campagne, et lit beaucoup, en particulier un livre sur les légendes nordiques qu'elle réinterprête partiellement en fonction de ses préoccupations immédiates. Malgré cela, et malgré l'épilogue sur comment cela finit pour elle, la petite fille n'est pas vraiment un personnage et son histoire est secondaire aussi, c'est plus un prisme, une façon de lire les histoires.
L'auteur écrit magnifiquement bien, avec un vocabulaire riche et imagé. Il y a parfois des passages qui peuvent faire un peu listes, surtout dans les descriptions de la nature, mais ce sont de jolies listes. Pas de psychologie du tout pour les dieux (un peu pour la petite fille - pas tant que ça), mais de jolis symboles, et quelques passages ou détails rajoutés qui s'intègrent très bien - et, biaisée comme je suis, j'aime l'interaction entre Loki et Jormungand dans cette version !
J'avais craint, à lire les critiques, un texte avec une morale écologique lourde sur la fin du monde qui nous attend, et je pensais que cela ferait déplacé avec le narrateur que l'auteur s'est choisi, qui a tout lieu de craindre une autre fin du monde (et après tout, ce sont des légendes allemandes qu'elle lit). Mais en fait pas du tout. C'est très subtil, et c'est seulement dans la postface de l'auteur qu'elle montre clairement les parallèles qu'elle aurait rendus plus nets "si elle avait écrit une allégorie" (la postface n'est d'ailleurs pas mon passage préféré, et je trouve l'auteur un peu prétentieuse, mais c'est peut-être juste moi, mais ça n'enlève rien à la validité des parallèles en question). Ici, le sujet semi-autobiographique de la découverte des mythes par une enfant et le plaisir pris aux mythes eux-mêmes, sont plus importants.
Si on connaît très bien les mythes nordiques, il faut accrocher à l'écriture, parce qu'il n'y a pas tant que ça de contenu original. Si on ne les connaît pas... je ne suis pas bien sûre que ce soit la meilleure façon de découvrir. Le récit est biaisé, subjectif, c'est le principe du roman, c'est ce qui en fait un roman et pas un recueil de mythes. Je suis un peu frustrée que tous les passages humoristiques soient partis.
Enfin, je dis ça, le roman a quand même très bien marché sur moi !
8/10
Progression : 28/52
"Risques de lecture" : Affinités, Le chat qui venait du ciel, Le crépuscule des dieux, Tu montreras ma tête au peuple, Jane Eyre, Ragnarök -> 18/26
Bingo_livres :
22/25 Bonus
Les portes du diable, Anthony Horowitz
Pour la catégorie "Un livre que vous vous êtes promis de relire" de bingo_livres
Roman jeunesse, environ 220 pages. J'ai lu cette série quand j'étais petite. Celui-là est le premier, mais pas le premier que j'ai lu, j'avais eu du mal à le trouver après avoir accroché aux deux suivants. Il y a eu un remake il y a quelques années, et je m'étais dit que j'allais relire les originaux avant de lire le remake pour que si je pense "c'est moins bien" ce soit pour de vraies raisons et pas parce que j'en ai une image idéalisée.
La série est l'histoire de cinq enfants qui sont prédestinés à lutter contre des méchants lovecraftiens (et contre les cultes qui veulent les ressusciter). J'ai bien aimé la première scène, avec le pauvre policier, ça permet de faire des l'exposition de façon logique tout en plongeant tout de suite dans l'ambiance peu réjouissante. En général, d'ailleurs, l'ambiance est bien oppressante comme il faut, bien sombre sans avoir besoin d'excès. J'aime toujours les deux héros principaux, Martin - même s'il est, je trouve, plus générique que des héros de romans jeunesse plus modernes - et Richard (je m'identifie beaucoup sur le rangement de sa chambre). Les méchants sont un peu trop souvent laids à mon goût, mais he, c'est l'univers lovecraftien qui veut ça. Les héros sont tous des mecs blancs, je vois mieux ça maintenant, mais ça va, je sais que ça change dans les prochains tomes. ^^
Sinon, le scénario a un très bon rythme, je trouve, mais donne un peu goût de trop peu sur les explications finales (peut-être le côté fantastique plutôt que fantasy pure, indicible, tout ça), laissant en particulier tout ce qui concerne les super-pouvoirs de Martin comme un tout petit bout de scénario, je n'arrive pas à décider si ça compte comme de la mauvaise construction ou comme un cliffhanger.
7/10
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