Top 10 de personnages mythologiques

Jun 18, 2013 15:43

Après que plusieurs personnes m'ont dit hier que je pouvais totalement le faire, qu'elles allaient le faire aussi. Je vous préviens, les gens, ne me laissez pas tomber ! :-)

Top 10 11 parce que je n'ai pas pu choisir de personnages mythologiques
Avec couinements et recommandations !
Parce que Neil Gaiman l'a fait



1. Loki
Mon personnage préféré de la mythologie nordique, de loin. J'ai déjà un faible pour les tricksters, celui-là est vraiment drôle et brillant, et j'aime son évolution, comme il démarre chaotique neutre et tourne vraiment maléfique. C'est avec une progression qu'on pourrait presque qualifier de crédible psychologiquement, ce qui est rare dans les mythes, qu'il passe de l'oncle qui énerve l'assemblée avec ses mauvaises blagues complètement gratuites et déjantées au destructeur du monde, et on a même de la peine pour lui en chemin.
Je l'ai découvert assez tard, j'avais 16 ans, je crois ? Je suis tombée fan tout de suite.
Recommandations : Les Eddas sont toujours une bonne base, Gaiman l'écrit bien (Sandman, American Gods, Odd et les géants de glace, Wagner ne l'écrit vraiment pas mal (L'Or du Rhin), certains scénaristes de Marvel se débrouillent même si leur version est très éloignée de l'original (lisez Journey into Mystery de Gillen), le webcomic Sparkling Generation Valkyrie Yuuki a une bonne version crack.
Comment je l'écris : Tout plein ! Des discussions semi-drôles semi amères entre lui et Odin, du gen crack, du mpreg humoristique canon, une mini-poésie fun et geek, de l'angst sur sa famille, du crossdressing canon (avec Thor), et aussi du PWP ou de l'horreur (ou les deux) sur la version Marvel, de l'humour sur la version SGVY, et une fois, Odin et Loki ont été mentionnés comme archétypes dans une fic sur Giles et Ethan...

2. Athéna
Athéna a été ma déesse protectrice depuis que j'ai six ans.
C'est la déesse de l'inteligence, et en plus elle est ultra-badass spécialité stratégie, et elle est jolie, que demander de plus ? Etre le mentor de plein de héros cool ! Par exemple ! Voilà mon image du perso à l'époque (tiré de "Les plus belles légendes de la mythologie grecque"). Ma mère m'avait fait une tunique grecque pour que je puisse me déguiser en elle ! Ma soeur était Artemis !
Elle a aussi un très sale caractère, j'ai mis du temps à l'apprécier. Quand j'étais petite, je ne comprenais pas que les personnages marchaient mieux avec des défauts. Cela marche même pour les dieux.
Et les chouettes sont cool, mais peut-être que je suis biaisée parce que j'aime Athena en premier lieu. :-)
Recommandations : ...OK, je sèche ? Dans la plupart des oeuvres avec elles que j'ai lues, soit elle n'est pas si bien écrite, soit elle fait le supporting cast (genre, L'Odyssée)
Comment je l'écris : Assez peu, et en rôles secondaires. Même si elle n'est que sous-entendue, j'aime comment elle apparaît dans ma fic sur Perdix.

3. Quetzalcoatl
Le serpent à plumes des aztèques, dieu du vent et de pas mal d'autres choses ! Il est plutôt sympa. Pour un dieu aztèque. Tout est relatif. Lui aussi est lié au sacrifice, il fait partie de ceux qui ont découvert le principe du pouvoir du sang en créant le monde. Mais il ne prend pas les sacrifices humains pour lui, seulement les oiseaux et les serpents.
Aussi, il est descendu sur terre pour apprendre aux humains pas mal de choses, donc l'irrigation et le calendrier, et a été chassé à l'autre bout de l'océan par Tezcatlipoca, et il y a des prophéties sur son retour... le concept des aztèques qui sont en mode "oui, on est dans une phase où le dieu mauvais règne sur le monde, ce n'est pas cool mais autant faire avec" me plait bien, en fait.
J'avoue, il marque pour moi à la fois en tant que symbole assez puissant du sacrifice et du sacrifice de soi, avec un côté tordu, et puis... graphiquement, un serpent à plumes, c'est juste génial.
Pas de recommandations, j'ai vu de bonnes adaptations littéraires mais aucune qui colle à mon image du personnage.
Comment je l'écris : En réécriture porn de son mythe le plus connu ^^ ! Aussi, j'ai un one-shot original où il s'incarne dans un lycéen normal de nos jours, mais je ne l'aime pas trop.

4. Ariane
J'aimais Ariane, bien sûr, pour le côté symbolique du personnage, le labyrinthe, et le fil en tant que moyen simple et pratique pour résoudre une énigme compliquée. En plus, pendant mon adolescence, elle faisait un peu partie des personnages sur lesquels je pouvais projeter un archétype de l'amour malheureux. Je n'ai jamais vraiment "cru" à la version où elle finit avec Dionysos, ça m'a toujours semblé artificiel, parce qu'il y a de très nombreux mythes avec Dionysos et Ariane n'est jamais mentionnée dedans.
Maintenant, je m'intéresse beaucoup à sa relation avec Phèdre, et aussi toutes les potentialités avec le Minotaure. Il y a longtemps, j'ai vu une pièce de théâtre amateur publiée dans une revue, "Un tournesol parmi les autres" (je crois ?) que j'ai juste feuilletée chez le marchand, et j'ai toujours regretté de ne pas l'avoir achetée. Ariane était merveilleuse dedans, ou du moins dans le souvenir que j'en ai.
Comment je l'écris : Une seule fois, pour l'instant, sur son enfance, et ses relations avec ses frères et soeurs

5. Koschei l'immortel
C'est un archétype de contes de fées standard, le méchant qui a mis son coeur, ou son âme, ou sa mort, dans une petite boîte, et qui ainsi devient impossible à tuer. Mais les russes sont les seuls à en avoir une version nommée, plus proche du mythe que du conte, donc ce sera la version russe ! C'est aussi la version qui a une amitié pleine de coups bas avec Baba Yaga, ce qui est cool. Même si les premières versions que j'en ai vues n'ont rien à voir, c'étaient le Corps sans Âme de Vercors et le Géant sans Coeur dans Monstres et merveilles.
C'est aussi un archétype, finalement, battu et rebattu en fantasy. Sauron est ça, Voldemort est ça, le méchant de Bridge of Birds est ça, Cora dans Once Upon a Time est ça. Mais je ne m'en lasse pas, d'accord ? Des moyens fourbes pour savoir où il l'a caché, la grande quête pour le trouver, et l'éternelle interrogation (que les contes et les mythes font souvent mieux que la fantasy, pour le coup), a-t-il mis son coeur dans une boîte parce qu'il était méchant, ou était-il méchant parce qu'il a mis son coeur dans une petite boîte ?
Comment je l'écris : J'en ai trop de réécritures en tête pour que ce soit avouable. ^^ Essayons quand même. Sardix est inspiré par ce mythe, à la base. J'ai viré la quête du coeur parce que c'était trop long, mais j'ai toujours en tête cette histoire dark où pour des raisons d'espérance de vie différente des humains et des hommes-lézards, Sardix et Terreur mettent leurs coeurs dans une boîte ensemble...
Darkos Vadros en a des aspects aussi, et le méchant de mon NaNo de l'an dernier.

6. Erzulie Dantor
Le personnage de cette liste que j'ai découvert le plus récemment, il y a quelques années seulement.
Erzulie Dantor est la version "dure" d'Erzulie, déesse de l'amour dans le vaudou. C'est une guerrière badass au visage balafré qui défend les femmes et les enfants, qui est spécialiste de la vengeance dans le cas de mauvais traitements, et qui est aussi la protectrice des lesbiennes.
Aussi, c'est elle, et pas un quelconque dieu de la guerre masculin, qui par un rituel a lancé la révolte des esclaves en 1791 à Haïti (la révolte d'esclaves la plus réussie de l'histoire). Est-il possible d'être plus classe, franchement ?
Comment je l'écris : Elle sera dans mon NaNo de cette année, si j'y arrive !

7. Curoi McDaere
Curoi est un personnage hyper-secondaire dans la mythologie celte, je l'ai découvert en lisant La grande épopée des Celtes de Jean Markale, qui est assez complet, et j'ai eu la surprise de couiner à chacune de ses apparitions. ^^
C'est un prince de Faërie, qui est théoriquement maléfique, sauf qu'il a la malédiction (geass) de ne pas pouvoir tuer/verser le sang en terre d'Irlande, ce qui implique que le mal qu'il peut faire est comiquement limité. Il a un autre geass, plus positif qu'autre chose, celui-là, qui fait qu'il ne peut être tué que dans son bain.
Et pourtant, il est puissant, il a des passages de classe, comme celui où il réussit à vaincre Cuchulainn, le ligote à une roche et lui coupe les cheveux, ou celui où il abandonne une armée en marche et envoie au loin les gros rochers qu'on leur lance avec de tout petits cailloux. Mais ce que j'en retiens, c'est le côté humoristique, blasé d'être si limité pour faire le mal alors qu'il adore ça. Pour ceux qui suivent Buffy, rappelez-vous Spike avec sa puce, dans les débuts. Il me fait beaucoup rire, et j'ai aussi une forme de compassion tordue pour lui. C'est le personnage que je suis seule à aimer de cette liste ! :-)
Comment je l'écris : Une réécriture complètement crack d'une de ses légendes, et surtout, c'était un des méchants principaux des Chroniques de Perpignan, ma semi-originale sur Changeling: the Dreaming.

8. Antigone
La version d'Anouilh est la plus belle niveau écriture et thèmes, et pourtant, il n'aime pas tellement le personnage.
Moi je l'aime parce qu'elle est un symbole de force sans avoir besoin de combattre ni même de gagner, parce que c'est une des rares héroïnes de tragédie qui n'est définie ni par sa romance ni par sa vengance, mais par son affection pour sa famille et la force de ses convictions.
En plus, franchement j'ai toujours trouvé qu'Eteocle était plus à blâmer que Polynice, dans cette histoire. Values Dissonnance, tout ça. Mais je digresse.
Comment je l'écris : Je n'y ai jamais touché ! Mais ça serait probablement sur son enfance avec sa famille, avec plein de foreshadowing.

9. Ulysse
J'ai lu L'Odyssée assez jeune, et comme Athéna, il fait partie des personnages qui étaient les gentils dans ma tête, jusqu'à ce que je découvre que non, ils avaient aussi des aspects bien salauds, mais que finalement, je les aime autant, voire plus, comme ça. En fait, je ralais contre la version de Ulysse 31 pour être trop lisse.
Et finalement, j'aime l'homme perdu loin de sa famille qui est maltraité par les dieux pendant longtemps et finit par les retrouver à la fin, mais j'adore aussi le stratège manipulateur absolument sans scrupules.
Recommandations : Outre L'Odyssée, je trouve que Giraudoux l'écrit très bien dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu, et j'ai beaucoup apprécié Les chants perdus de l'Odyssée qui est un recueil de mini-fics AU... J'aime ces quelques apparitions dans Sophocle, aussi. Euripide le déteste et a tendance à l'écrire vraiment très noir, mais Sophocle a juste l'ambiguité morale qu'il faut.
Comment je l'écris : Une seule histoire, où aux enfers, il rencontre les esprits de Priam et de Sisyphe

10. Lucifer / Satan / le diable / etc
Vu son rôle dans notre culture, et le nombre d'oeuvres qu'il a entraînées, dont certaines sont magnifiques, celui-là est difficile à rater. C'est une image ambiguë, du mal et de la révolte, qui n'était pas censée être ambiguë à la base, mais qui l'est devenue quand des gens se sont avisés que la révolte contre Dieu / l'église / etc pouvait ne pas être une si mauvaise chose que ça. (Je plaisante. En fait, c'est beaucoup plus complexe que ça. Déjà, dans l'Ancien Testament, il travaille pour lui, pas contre lui).
En bref, déjà, dans son canon, on peut en faire une multitude d'inteprétations. Imaginez comment dans les milliers de "fanfics" écrites sur lui, on peut en faire ! Et certaines sont grandement tragiques, et certaines ont un sens de l'humour génial, et certaines ne sont pas si mauvaises que ça, et d'autres sont purement maléfiques, mais à une telle échelle que cela reste classe, et tout le monde insiste sur le fait que son emprise est juste psychologique, au niveau physique, Dieu est infiniment plus puissant que lui, oui, mais... avec cette situation de faiblesse à la base, qu'il perde ou qu'il gagne, l'auteur doit être bien doué (ou oublier carrément de mentionner Dieu) pour ne pas me mettre de son côté.
Recommandations : Je ne compte plus les livres awesome, disons Paradise Lost de Milton, et Le Maître et Marguerite de Boulgakov, et La fin de Satan de Victor Hugo, et comme parfois un peu de crack pur fait du bien j'adore Plaisanterie, satire, ironie et signification profonde de Grabbe, et plein de versions de Faust... haaaa il y en a trop !
Comment je l'écris : De plein de façons très différentes dans une fic de type 5 choses. Il a aussi une dispute tragique avec Jésus, une apparition où il se fait psychanalyser par Parker, et trop de références symboliques pour compter.

11. Prométhée
A failli être numéro 10. Parce que oui, c'est aussi une image de la révolte contre dieu, et infiniment plus positive - il a trahi les dieux pour l'humanité, pour leur amener le feu qui est l'image de la connaissance, et a été torturé pendant des millénaires pour cela - question admiration brute, je l'aime bien plus, même si une grande partie de la symbolique est la même. En plus, j'ai bien plus l'impression que Prométhée savait ce qui l'attendait, et l'a fait quand même. C'est une image de sagesse, et de révolte, et de victime d'une punition injuste, et de sacrifice à la fois. Trop classe.
Lucifer l'emporte juste par le pouvoir d'avoir encore plus de livres cool et parce que je voulais ne pas rester que sur la mythologie grecque. Et puis de toute façon j'ai triché et j'ai pris les deux.
Recommandations : Prométhée enchaîné d'Eschyle est toujours une référence, et puis je ne veux pas spoiler mais j'adore ce qui en est fait dans Malpertuis de Jean Ray.
Comment je l'écris : Pour l'instant, seulement dans un pastiche d'Ulysse 31.

Et tous les autres que je n'ai pas pu y mettre, Hermes, Sedna/Nerrivik, Circé, Coyote, Electre...

C'est un meme, les gens ! Vous pouvez le reprendre !

Cette entrée a été crosspostée au http://flo-nelja.dreamwidth.org/442316.html. Commentez où vous voulez.

meme:fandom, fandom:mythologie nordique, fandom:mythologie vaudou, fandom:mythologie aztèque, fandom:mythologie chrétienne/bible, fandom:mythologie celte, fandom:contes russes, fandom:mythologie grecque

Previous post Next post
Up