Fic - Sex is not the enemy - Chroniques de Perpignan - Mairead/Lisa
J'avais dit que je tenterais de réutiliser cette image pour le quatrième exemplaire du défi Sex is not the enemy de miya_tenaka.
(Peut-être que si j'ai le temps d'en faire une troisième, ce sera, je ne sais pas, sur des personnages pour lesquels des gens ont voté dans mon sondage ^^)
Titre : Ce qui ne s'efface pas
Auteur : flo_nelja
Fandom : Originale (Chroniques de Perpignan)
Pairing : Mairead/Lisa
Genre : Creepy fluff
Résumé : Lisa devient jalouse. Ce n'est qu'un des multiples effets secondaires indésirables d'être une vampire.
Rating : PG-13
Nombre de mots : ~800
Avertissements : Vampirisme, donc, et jalousie malsaine, et pouvoirs psi.
"Tu as couché avec une autre ici." Le visage de Lisa se crispe un instant, comme si elle sentait une mauvaise odeur. Elle regarde la baignoire et le rideau de douche avec une expression presque hostile.
"Euh... oui ?" hésite Mairead. "C'était avant qu'on soit ensemble." Elle voudrait pouvoir plaisanter sur le fait que le lieu n'en devient pas spécial pour autant, que c'est même une caractéristique assez répandue. Mais il y a une dureté dans la voix de Lisa qui fait qu'elle n'a pas envie de la peiner.
Peut-être pas envie de la contrarier non plus.
"Ils me l'ont dit." explique Lisa, désignant la pièce d'un geste circulaire. Elle hausse soudain la voix "Si vous continuez, je vous briserai en morceaux !"
Mairead peut faire cela - parler aux objets, pas les briser en morceaux - mais elle ne savait pas que les vampires en étaient capables aussi.
Et cela doit avoir marché, car Lisa enchaîne sur un petit sourire satisfait. Et, avec la vitesse de l'éclair, elle plaque Mairead au mur, l'embrasse avec ardeur.
Et Mairead se sent perdre pied, prise au dépourvu, juste une petite fée malléable entre les mains et la langue de sa petite amie. Jamais cela ne s'est passé ainsi, jamais Lisa n'a été celle qui initiait le contact, même pas avant, quand son corps d'humaine était tendre et chaud. Elle cambre son corps et gémit, alors que sa tête tourne comme un nuage d'astéroïdes autour du soleil.
"Je voudrais pouvoir tous les effacer." grogne Lisa. Ses doigts maintiennent toujours Mairead au mur, une chaîne faite de passion dévorante.
"Si c'est de cette façon," répond Mairead d'une voix faible, "tu peux le faire autant de fois que tu veux, et recommencer maintenant."
Le bouche de Lisa se rapproche de la sienne, trop loin encore, juste assez près pour que Mairead puisse se rappeler qu'elle n'a pas de souffle. "Et si je faisais autrement ?"
Du plus profond de son supplice de Tantale, Mairead trouve la force de s'alarmer "Ne tue personne. S'il te plaît."
"Non, pas comme ça non plus." La joue de Lisa effleure la sienne, ses lèvres touchent son oreille. "Je sais faire des choses, maintenant. Je pourrais effacer tous les souvenirs que tu en as."
"Oh non, non !"
Lisa semble curieuse, presque naïvement. "Pourquoi ? A quoi te servent-ils encore ?"
Et Mairead n'est pas douée pour expliquer, mais il faut absolument qu'elle trouve les mots, qu'elle surmonte l'influence que Calliclès a sur la façon de voir le monde de Lisa, qu'elle puisse l'atteindre. Et pourtant, Lisa est tellement plus intelligente qu'elle, et distante comme une étoile, et froide, maintenant, comme la glace si la glace pouvait être terriblement amoureuse.
"C'est une partie de moi ! Autant que les histoires que j'ai lues, les camarades de classe que j'ai eus. Si tu effaçais cela, peut-être que je ne serais plus jamais la même. Peut-être même entièrement différente. Peut-être que je ne t'aimerais plus..."
"Je peux faire attention à ça." suggère Lisa, comme si elle voulait vraiment rendre service. Elle presse son corps contre le sien, tellement proche, et ce n'est pas seulement une question de se toucher. Mairead voudrait vraiment ne plus jamais avoir à réfléchir.
"Et peut-être que moi, je ne te plairais plus ! On ne sait pas ce qui peut arriver !"
"Non, non !" proteste Lisa, choquée. Une de ses jambes caresse la cuisse de Mairead, la fait haleter. "Ca, ce n'est pas possible. Jamais."
Mairead sent une grosse boule se former dans sa gorge. Elle a essayé. Elle savait bien que ce n'était pas possible. Elle en est arrivée au stade où elle est totalement sans défense, et où même cette certitude fait brûler son désir au lieu de l'éteindre. Elle ne peut pas non plus en vouloir à Lisa, juste l'aimer encore plus. Ce n'est pas sa faute. Calliclès l'a dévorée, et maintenant, c'est lui qui va la détruire aussi, et si cela doit changer quelque chose, c'est qu'elle comprend. "Je ne veux pas... je ne veux pas être transformée en quelqu'un que je ne connais pas. S'il te plait."
"D'accord !"
Lisa lache ses poignets, et un instant, Mairead a l'impression de la retrouver, d'avant, quand son regard toujours braqué sur un autre monde y trouvait des merveilles plutôt que des ombres.
"Je voulais juste comprendre pourquoi." explique Lisa. Elle fait la grimace. "Je peux entrer dans la tête des gens, mais je ne peux jamais les comprendre. Je déteste ça."
Le moment est passé.
Mais elles n'ont pas encore entièrement perdu, pas cette fois.
C'est Mairead qui embrasse Lisa, après. C'est plus ordinaire. Mais c'est un ordinaire qu'elle voudrait connaître toute sa vie et après, si c'était possible.
"Si ça compte," murmure-t-elle, "je n'ai jamais été amoureuse de quelqu'un d'autre ici."
Lisa semble se poser la question un instant, puis répond, très grave. "Oui, cela compte beaucoup."
(Peut-être que si j'ai le temps d'en faire une troisième, ce sera, je ne sais pas, sur des personnages pour lesquels des gens ont voté dans mon sondage ^^)
Titre : Ce qui ne s'efface pas
Auteur : flo_nelja
Fandom : Originale (Chroniques de Perpignan)
Pairing : Mairead/Lisa
Genre : Creepy fluff
Résumé : Lisa devient jalouse. Ce n'est qu'un des multiples effets secondaires indésirables d'être une vampire.
Rating : PG-13
Nombre de mots : ~800
Avertissements : Vampirisme, donc, et jalousie malsaine, et pouvoirs psi.
"Tu as couché avec une autre ici." Le visage de Lisa se crispe un instant, comme si elle sentait une mauvaise odeur. Elle regarde la baignoire et le rideau de douche avec une expression presque hostile.
"Euh... oui ?" hésite Mairead. "C'était avant qu'on soit ensemble." Elle voudrait pouvoir plaisanter sur le fait que le lieu n'en devient pas spécial pour autant, que c'est même une caractéristique assez répandue. Mais il y a une dureté dans la voix de Lisa qui fait qu'elle n'a pas envie de la peiner.
Peut-être pas envie de la contrarier non plus.
"Ils me l'ont dit." explique Lisa, désignant la pièce d'un geste circulaire. Elle hausse soudain la voix "Si vous continuez, je vous briserai en morceaux !"
Mairead peut faire cela - parler aux objets, pas les briser en morceaux - mais elle ne savait pas que les vampires en étaient capables aussi.
Et cela doit avoir marché, car Lisa enchaîne sur un petit sourire satisfait. Et, avec la vitesse de l'éclair, elle plaque Mairead au mur, l'embrasse avec ardeur.
Et Mairead se sent perdre pied, prise au dépourvu, juste une petite fée malléable entre les mains et la langue de sa petite amie. Jamais cela ne s'est passé ainsi, jamais Lisa n'a été celle qui initiait le contact, même pas avant, quand son corps d'humaine était tendre et chaud. Elle cambre son corps et gémit, alors que sa tête tourne comme un nuage d'astéroïdes autour du soleil.
"Je voudrais pouvoir tous les effacer." grogne Lisa. Ses doigts maintiennent toujours Mairead au mur, une chaîne faite de passion dévorante.
"Si c'est de cette façon," répond Mairead d'une voix faible, "tu peux le faire autant de fois que tu veux, et recommencer maintenant."
Le bouche de Lisa se rapproche de la sienne, trop loin encore, juste assez près pour que Mairead puisse se rappeler qu'elle n'a pas de souffle. "Et si je faisais autrement ?"
Du plus profond de son supplice de Tantale, Mairead trouve la force de s'alarmer "Ne tue personne. S'il te plaît."
"Non, pas comme ça non plus." La joue de Lisa effleure la sienne, ses lèvres touchent son oreille. "Je sais faire des choses, maintenant. Je pourrais effacer tous les souvenirs que tu en as."
"Oh non, non !"
Lisa semble curieuse, presque naïvement. "Pourquoi ? A quoi te servent-ils encore ?"
Et Mairead n'est pas douée pour expliquer, mais il faut absolument qu'elle trouve les mots, qu'elle surmonte l'influence que Calliclès a sur la façon de voir le monde de Lisa, qu'elle puisse l'atteindre. Et pourtant, Lisa est tellement plus intelligente qu'elle, et distante comme une étoile, et froide, maintenant, comme la glace si la glace pouvait être terriblement amoureuse.
"C'est une partie de moi ! Autant que les histoires que j'ai lues, les camarades de classe que j'ai eus. Si tu effaçais cela, peut-être que je ne serais plus jamais la même. Peut-être même entièrement différente. Peut-être que je ne t'aimerais plus..."
"Je peux faire attention à ça." suggère Lisa, comme si elle voulait vraiment rendre service. Elle presse son corps contre le sien, tellement proche, et ce n'est pas seulement une question de se toucher. Mairead voudrait vraiment ne plus jamais avoir à réfléchir.
"Et peut-être que moi, je ne te plairais plus ! On ne sait pas ce qui peut arriver !"
"Non, non !" proteste Lisa, choquée. Une de ses jambes caresse la cuisse de Mairead, la fait haleter. "Ca, ce n'est pas possible. Jamais."
Mairead sent une grosse boule se former dans sa gorge. Elle a essayé. Elle savait bien que ce n'était pas possible. Elle en est arrivée au stade où elle est totalement sans défense, et où même cette certitude fait brûler son désir au lieu de l'éteindre. Elle ne peut pas non plus en vouloir à Lisa, juste l'aimer encore plus. Ce n'est pas sa faute. Calliclès l'a dévorée, et maintenant, c'est lui qui va la détruire aussi, et si cela doit changer quelque chose, c'est qu'elle comprend. "Je ne veux pas... je ne veux pas être transformée en quelqu'un que je ne connais pas. S'il te plait."
"D'accord !"
Lisa lache ses poignets, et un instant, Mairead a l'impression de la retrouver, d'avant, quand son regard toujours braqué sur un autre monde y trouvait des merveilles plutôt que des ombres.
"Je voulais juste comprendre pourquoi." explique Lisa. Elle fait la grimace. "Je peux entrer dans la tête des gens, mais je ne peux jamais les comprendre. Je déteste ça."
Le moment est passé.
Mais elles n'ont pas encore entièrement perdu, pas cette fois.
C'est Mairead qui embrasse Lisa, après. C'est plus ordinaire. Mais c'est un ordinaire qu'elle voudrait connaître toute sa vie et après, si c'était possible.
"Si ça compte," murmure-t-elle, "je n'ai jamais été amoureuse de quelqu'un d'autre ici."
Lisa semble se poser la question un instant, puis répond, très grave. "Oui, cela compte beaucoup."