Les points d'exclamation font partie du titre. ^^
Mais cela ne veut rien dire, me direz-vous ! Ce n'est pas complètement faux. Je pense que c'est fait pour rappeler "Dollars" (le nom d'un des principaux, et des plus mystérieux, gangs de cette histoire), et "Dullahan" (le Dullahan Shee est une créature surnaturelle celte aussi connue sous le nom de cavalier sans tête ; un des personnages principaux en est un).
Et peut-être d'autres choses. ^^
Image :
http://www.watchanimeon.com/images/1978.jpgAnimenewsnetwork :
http://www.animenewsnetwork.com/encyclopedia/anime.php?id=10947 Alors, c'est un exercice périlleux auquel je me livre, parce qu'à chaque fois que j'ai voulu expliquer à des gens pourquoi c'était bien, ça n'a pas marché. Mais je vais essayer quand même !
Déjà : les livres de base sont du même auteur que
Baccano!, dont j'ai parlé l'an dernier. Le studio est le même. Le générique est proche, dans sa façon de présenter les (très) nombreux personnages qui composeront l'histoire.
Pour poursuivre la comparaison, j'ai trouvé Durarara!! un peu moins rigoureux que Baccano! niveau composition, un peu moins rythmé. Par contre, il y a plus de passages contemplatifs, et je ne sais pas si c'est à cause du setting moderne, ou tout simplement parce qu'on nous le montre plus, mais on a plus l'impression que les personnages ont une vie, quotidienne et normale, en dehors du gros scénario, et, pour moi, ça leur donne une épaisseur supplémentaire. Sans compter que vu que c'est plus long, on a plus de chances d'apprendre des choses sur eux, de les voir changer. En fait, je les trouve juste trop cool. :-)
(Il y a aussi un manga, mais je ne connais vraiment rien dessus)
Durarara!! se passe de nos jours, à Ikebukuro. Le premier épisode est du point de vue de Mikado Ryugamine, un lycéen de la campagne intimidé qui arrive à Tokyo pour la première fois, pour ses études, et y retrouve un ami d'enfance, Masaomi Kida (qui est extraverti, dragueur, aimable, et a un sens de l'humour tout pourri). Et il lui présente le quartier. Avec, en foreshadowing, une bonne partie du plot.
En fait, une des raisons pour lesquelles j'ai du mal à présenter Durarara!! et que quand on parle du contenu, il y a beaucoup de thèmes sombres. Il y a des guerres de gangs, certains recrutant des lycéens pour des actions pas franchement morales. Il y a des compagnies pharmaceutiques véreuses qui enlèvent des gens pour leurs expériences ; et ce ne sont pas les seules disparitions mystérieuses, ni les seules choses creepy (mais pas trop de spoilers). Il y a des sombres secrets, et beaucoup de manipulation. Il y a aussi une motarde sans tête, et puis un "éventreur" qui agresse les gens à coups de sabre, sans les tuer, bizarrement.
Les thèmes sombres ne sont pas du tout traités comme quelque chose de purement amusant. Et pourtant, Durarara!! n'est pas une série déprimante, au contraire.
Je ne sais pas comment l'expliquer. Les scènes d'action sont plus rares que dans Baccano!, mais toujours aussi jubilatoires. Mais même quand il n'y a pas d'action à proprement parler, on apprend des choses, sur les relations entre personnages, sur leur passé... parfois c'est juste des petites touches, de la construction en puzzle, et parfois c'est du gros coup de théâtre, et là aussi c'est exaltant.
Puisque j'en parle, les sombres secrets des personnages, quand ils sont révélés, ne sont (à quelques exceptions près), pas là pour annuler tout ce qu'on savait et tout ce qu'on aimait d'un personnage, mais pour le mettre en perspective. Souvent, ça le rend encore plus touchant, en plus de rajouter à son intérêt. Bon, je dois avouer que je suis biaisée, j'aime beaucoup ça, les séries où au début tout le monde a l'air normal, et en fait tout le monde (ou presque ; peut-être tout le monde dans les romans, en fait) aura le droit à une révélation lourde pour le scénario. Mais c'est aussi très difficile à gérer quand on veut créer l'intérêt pour les personnages avant qu'on sache, et le garder ensuite. Là c'est très bien fait !
Et puis, il y a une sorte de dimension légendaire dans cette histoire, des légendes urbaines au sens le plus réjouissant du terme. Pas que dans le surnaturel. Mais ça aussi. En fait, ce que j'ai aimé, c'est que quand on commence un arc, on n'a pas vraiment d'indices sur à quel point la résolution sera hautement surnaturelle, ou pas du tout... mais ça ne change pas l'ambiance, en fait. Le mystère qu'il peut y avoir dans la façon dont un gang se forme et dont les membres restent anonymes, celui qu'il peut y avoir dans un cavalier sans tête qui cherche sa tête, ou sur l'identité des membres d'une chatroom, ou sur les motivations de l'éventreur, sont traitées dans le même esprit. De la même façon que des personnages clairement surnaturels peuvent vivre avec d'autres qui ne le sont clairement pas (Celty et Shinra :-) ), les arcs se mélangent sans contraste, laissant à tout le monde une impression de force mythique et d'émerveillement global par rapport à un univers qui surprend toujours. Même quand il arrive des choses tristes et horribles - parfois - cette ambiance réussit à rendre les passages en question plus tragiques que sordides, toujours brillants.
Bon, je ne suis pas sûre d'avoir réussi à donner envie de regarder. ^^ J'aurai essayé. ^^
Ah, encore une chose : c'est disponible en streaming, en sous-titré français, 100% légalement, sur le site de Dybex.
http://www.dailymotion.com/playlist/x1bn0w_dybex_durarara Mikado Ryugamine, Masaomi Kida, Anri Sonohara : Les trois lycéens "normaux" de l'histoire - sauf que tout le monde a des secrets. Et même si l'histoire est beaucoup plus complexe que ça, et que tout le monde est important, j'aurais tendance à dire que l'anime est constitué, dans l'ordre, d'un arc sur Mikado, un arc sur Anri et un arc sur Kida.
Mikado et Anri sont plutôt du genre timide, Kida est expansif pour trois. :-) J'aime beaucoup leur dynamique d'amitié - surtout le lien de meilleurs amis entre Kida et Mikado, qui est adorable. Malgré mes inquiétudes du début, ça ne tourne pas en triangle amoureux standard. De mon point de vue, Kida est sympathique dès le premier épisode de son point de vue (le 5, si ma mémoire est bonne), alors que Mikado m'était indifférent au début et Anri m'énervait même un peu... mais après le développement que chacun d'entre eux acquiert à la fin de leurs arcs respectifs, ça y est, je les aime aussi ! Ca expliquait beaucoup de choses, en fait !
(Et en fait, c'est dur de parler d'eux sans spoiler ^^)
Celty : La motarde sans tête. Qui cherche sa tête. Oui, cela peut sembler paradoxal. Mais dans ce monde, les cavaliers sans tête sont censés porter leur tête sous le bras, et un jour, on lui a volé la sienne. Elle a perdu ainsi la plus grande partie de ses souvenirs. On comprend qu'une crise d'identité s'ensuive. ^^
J'adore Celty. C'est la créature la plus clairement surnaturelle de l'histoire. Elle est très badass, ses pouvoirs de manipulation des ombres sont plutôt inquiétants, sa motivation principale complètement étrange, elle a parfois des réactions excessives... et pourtant, elle est étrangement noble et généreuse sans que ce soit jamais niais, et on a parfois l'impression que malgré ses bizarreries elle a plus de bon sens que tout le reste du cast réuni. ^^
Shinra Kishitani : Ce n'est pas un des personnages les plus importants de cette histoire, mais je voulais le mettre après Celty, et puis c'est un des premiers personnages auxquels j'ai accroché. Shinra est un médecin marron qui soigne les gangsters et fait d'autres boulots peu recommandables. C'est aussi un savant fou, et un geek. Il adore chercher des explications aux choses (et comment un cavalier sans tête peut-il voir ? Est-ce la fumée qui sort de son cou qui lui apporte des indications sur son entourage ?) que personne n'écoute. Niveau morale, c'est un vrai neutre. Il n'a pas de méchanceté en lui, non (juste quelques pulsions de dissection quand il ne comprend pas les choses, ça lui vient de son père), mais pas de règles morales non plus, et en particulier il ne juge personne.
Il vit avec Celty. Il est très amoureux d'elle (vu sa personnalité, l'absence de tête n'est pas du tout un problème pour lui), et je les shippe fort.
Izaya Orihara : Izaya Orihara est, dans les quartiers d'Ikebukuro et de Shibuya, un informateur. A savoir qu'il sait plein de choses, vend des informations, en donne à l'occasion quand il a besoin de gagner la confiance de quelqu'un. Ou quand il estime, connaissant tous les paramètres, que ça a des chances de pousser les événements dans un sens qui l'arrange.
Et, comme le dit Shinra : C'est le pire connard que je connaisse, et je dis ça comme un compliment (Shinra admire la compétence partout où elle se trouve)
Izaya, quand il parle à quelqu'un, connaît une bonne partie de ses sombres secrets, devine la moitié du reste, et, sous le masque d'une conversation banale, lui fait perdre un certain nombre de points de santé mentale en appuyant aux endroits qui font mal. Il peut aussi le faire de façon suffisamment subtile pour que les témoins ne s'en rendent pas compte. Il dit qu'il aime l'humanité, ce qui, dans sa conception des choses, consiste à aimer les regarder se débattre souffrir. Il est aussi plutôt bon pour prévoir à long terme, et une grande partie des événements facheux qui arrivent dans le scénario sont entièrement de sa faute. ^^
Je pense, pour ma part, que malgré son habitude de parler de "l'humanité" comme s'il n'en faisait pas partie, c'est juste un humain sans pouvoirs - qui peut, à l'occasion, complexer de l'être - mais malgré ça, pour moi, il imite de façon tout à fait honorable une incarnation de Loki (au cas où des fans de mythologie nordique passeraient dans le coin ^^). Et oui, moi aussi, je dis ça comme un compliment. ^^
Shizuo Heiwajima : Shizuo est un mec en costume de barman qui s'énerve très facilement. Et quand il s'énerve, il frappe très fort et lance des objets très lourds à la tête de la personne concernée, souvent des distributeurs automatiques. Il est considéré comme l'homme le plus fort du quartier - et effectivement, c'est carrément surhumain.
Comme Kida, il fait partie des personnages que je n'appréciais pas spécialement avant d'avoir le premier épisode de son point de vue, et j'étais là "choupiiiii !".
Shizuo déteste Izaya, pour les raisons mentionnées dans la description d'Izaya, et d'autres plus personnelles ; il a tendance à l'agresser à vue. Ce qui fait que, même si c'est loin d'être un des personnages les plus intelligents de cette histoire, il applique en général la méthode "dans le doute, blâme Izaya" et comprend finalement mieux le scénario que d'autres persos plus brillants. ^^
Simon Brejnev : Un Noir Russe, qui vend des sushi, parle un japonais un peu flou, et qui déteste la violence. Même s'il est capable d'en faire preuve si nécessaire. Pour arrêter des gens, par exemple (Shizuo, je te regarde)
Il manque un peu de développement dans la série, même s'il paraît qu'il y en a plus dans les livres, mais il est cool, et il parle russe. ^^
Kyohei Kadota, Erika Karisawa, Walker Yumasaki, et Saburou Togusa : Un groupe de quatre personnages qu'on voit toujours ensemble, dans un van, et qui ont très certainement un rôle dans les guerres de gang qui forment le plot, même si au début on ne sait pas trop lequel.
Ce qui n'empêche pas qu'ils ont l'air tout à fait normaux. Enfin, surtout Kadota, qui a récupéré tout le bon sens du groupe. Les trois autres sont des otakus finis - Togusa étant obsédé par son idol préférée et son van, Erika et Walker sont des fans acharnés de manga et de light novels. Bizarrement, ce n'est pas très difficile de s'identifier à eux sur certains points. ^^ (Oh, et Erika est une yaoiste ^^) Mais disons qu'ils se ressemblent pas vraiment à ce qu'on attend de membres d'un gang.
Enfin, à toute première vue. ^^
Namie Yagiri, Seiji Yagiri, et la petite amie de Seiji : Namie est la gérante d'une des compagnies pharmaceutiques douteuses qui font partie du scénario. Seiji est son petit frère, qui aurait normalement dû être dans la classe de Mikado, Kida et Anri, mais à la place s'est enfui avec sa petite amie.
Ces personnages sont... comment dire... ils ont le point commun de penser que leurs romances sont nobles et pures et absolues alors qu'en regardant d'un point de vue externe avec toutes les informations, c'est... disons creepy, et je ne spoilerai pas plus avant, car c'est important dans le scénario. ^^
(Oh, et puis je l'ai regardé avec un ami qui est, comme moi, un prof de maths. Dans le dernier épisode, il y a une blague mathématique à laquelle on ne s'attendait pas et qui nous a faits exploser sur place. J'en ris encore.
...
Je crois que c'est encore moins un argument que le reste, pas vrai ?)