Lectures de juin

Jul 08, 2010 13:11

Je suis en vacances ! Youhou !
Et voilà maintenant, très en retard, ce que j'ai lu en juin :


"La chute du corbeau" de Jean-Charles Bernardini, illustré par Chabouté
60 pages, un roman de fantasy pour enfants acheté d'occasion parce qu'il y avait de la mythologie celte dedans.
J'ai aimé. Le rythme est extrêmement rapide. C'est à la fois une qualité et un défaut, mais globalement, on est balancés en plein dans l'histoire, les passages d'exposition sont brefs, rares et tardifs, ce qui pourrait sembler un peu frustrant, mais qui pour moi a contribué à créer une impression de mystère. Bien sûr, cela marche mieux parce que c'est dans le monde de la mythologie celtique, et que plusieurs schémas sont familiers avant même qu'on les explique.
Le côté négatif, c'est que j'ai quand même eu l'impression qu'il manquait quelque chose au niveau histoire, élaboration avant le final.
Mais j'ai aimé pour l'ambiance, et ça m'a donné envie de lire les autres du même auteur, sur le même principe, dans la même collection ("Le cercle magique"), dans des mythologies différentes. Et les illustrations sont sympathiques aussi.


"La traversée", suivi de "Arbres d'hiver", de Sylvia Plath
Poésie, le livre fait environ 250 pages mais comme c'est en bilingue et que c'est de la poésie, c'est beaucoup plus court que ça en a l'air.
J'ai découvert cet auteur grâce à selenak qui avait fait de la pub sur son LJ lors du mème sur la poésie féminine. Et quand j'ai vu un livre édité sur Gallimard Poésie, je me suis dit que j'allais essayer.
J'adore vraiment le style de Sylvia Plath. Elle réussit à mettre une intensité poétique, des images pas toujours compréhensibles mais belles et troublantes, dans les sujets les plus prosaïques. Mon "problème" principal avec elle y étant lié, à savoir qu'elle écrit souvent sur des sujets, effectivement, prosaïque et qui ne m'intéressent pas en soi, ce qui fait que même si à lire c'est génial ça a moins de chances de me marquer à long terme.
Juste un extrait pris au hasard :
How the elements solidify ! / The moonlight, that chalk cliff / In whose rift we lie / Back to back. I hear an owl cry / From its cold indigo / Intolerable vowels enter my heart


"Mathématiques du crime", de Guillermo Martinez
Environ 250 pages, un roman policier acheté parce qu'il était plein de mathématiciens. C'est basé sur une série de meurtres qui arrivent à Oxford (et cela a d'ailleurs été adapté en un film, "Crimes à Oxford", que je n'ai pas vu).
L'intrigue policière est sympathique mais pas transcendante. Je n'avais pas deviné les détails, et il ne reste aucune incohérence dans la résolution, mais je n'ai pas eu de grosse surprise non plus. Certaines des fausses pistes sont juste des fausses pistes qui ne dissimulent pas d'encore plus sombre secret. Cela rend la lecture moins amusante, mais plus "réaliste", d'une certaine façon.
Le protagoniste, un étudiant argentin en post-doc, est surtout un personnage point de vue, et c'est l'"éminent logicien" Arthur Seldom qui fait le plus gros de l'enquête (il a écrit un livre sur les suites, dont un chapitre parle des tueurs en série) qui est le personnage intéressant. ^^ Pas au point du fangirlisme, ceci dit.
Non, ce qui m'a plus dans ce livre, c'est les discussions entre personnages. Rassurez-vous : ça ne parle jamais de mathématiques d'un point de vue technique. Mais les dialogues sur les interprétations philosophiques de certains points mathématiques, l'histoire des pythagoriciens, la démonstration du théorème de Fermat, d'autres sujets comme la littérature, la musique (ou les crimes en série) sont renseignées de façon impeccable, très intéressantes et appropriées au niveau culturel des protagonistes. Certaines contiennent des indices sur la résolution, d'autres sont là juste pour la caractérisation... mais elles sont toutes réjouissantes (pour une geek comme moi).
En bref, ce n'est pas inoubliable, mais j'ai aimé.


"La couronne verte", de Laura Kasischke
Environ 200 pages, un roman sur trois jeunes filles qui vont passer leurs vacances d'été au Mexique. Je l'ai acheté parce qu'il y avait des références à Quetzalcoatl dans le résumé. ^^
Au fait, l'auteur dit Quetzalcoatl, mais en fait, elle parle de Kukulcan, le serpent à plumes Maya, qui est assez différent niveau personnalité ; j'ai eu des double-takes au début. Je dois avouer que cette erreur (probablement délibérée), quoique négligeable, m'a un peu énervée. Enfin, ce n'est pas comme si sa personnalité jouait un rôle dans l'histoire. Il est là en tant que symbole. Mais même ainsi, ils sont différents.
Je n'ai globalement pas aimé. Les deux des jeunes filles qui ne sont pas du pur faire-valoir n'ont pas des personnalités déplaisantes ni irréalistes, leur relation est sympathique et a du potentiel pour être touchante, mais c'est resté pour moi sans vie, abordé de façon trop superficielle et banale.
Les passages sur la débauche d'alcool et de sexe de la jeunesse transmettent bien le message comme quoi c'est superficiel, creux, et au fond ennuyeux, mais je n'ai pas besoin qu'on prenne tant de pages pour me le dire.
Honnêtement ? Je n'ai pas compris si la fin, avec le rôle que joue Quetzalcoatl, était du pur fantastique, du réaliste psychologique ou de l'initiatique symbolique, mais je n'ai pas pris le temps d'y réfléchir, parce que pour moi aucun des trois ne marche. Dommage, elle est frappante et pourrait être jolie, mais me laisse une impression de baclage.
Je comprends le principe du parallèle entre les jeunes filles de notre monde qui se font violer et les vierges qui étaient sacrifiées au Serpent à Plumes, mais cela m'a quand même semblé d'assez mauvais goût.
Je ne peux pas garantir que ce soit un mauvais livre, mais ce n'était pas du tout ce que je cherchais au niveau influences culturelles et mythologies, en tout cas. Ou alors il y a des trucs profonds que j'ai franchement ratés. Mais je doute.


"Kushiel's Avatar", de Jacqueline Carey
Environ 800 pages, le troisième tome de Kushiel's Legacy, toujours les aventures de ma petite prostituée masochiste, espionne, diplomate et polyglotte. Introduisant le personnage principal du tome 4 - oui, je me suis fait spoiler. ^^
Globalement, pour moi, la qualité est constante par rapport aux premiers tomes. Il y a toujours les mêmes choses que j'aime (des scènes de cul sm ! Du fluff ! Des persos compétents ! La relation entre Phèdre et Mélisande ! Des adaptations en fantasy de cultures et de mythologies existantes, hors de l'Europe, cette fois ! Il y a des zoroastriens ! Je n'avais jamais vu de zoroastriens en fantasy - et il me semble que j'avais dit la même chose au tome 1 pour "des pictes" et au tome 2 pour "des yougoslaves" ;-) )
Il y a toujours les mêmes choses qui ne me dérangent pas, mais qui en dérangeront d'autres. Des chapitres de tourisme ou d'enquête infructueuse où rien ne se passe ! Des rappels perpétuels de ce qui s'est passé dans les tomes précédents (qui me font couiner, perso). Tout le monde a plein de points en apparence et en classe !
Par rapport aux tomes précédents, le surnaturel est plus net et prend plus de place dans l'histoire, ou du moins j'ai eu cette impression.
Par contre, je ne sais pas si je n'ai pas remarqué dans les précédents, mais j'ai l'impression qu'il y a plus de fautes de frappe et d'inattentions dans les traductions que dans les précédents, le traducteur devait être fatigué.
Ca me plait toujours, et je pense que je lirai la suite, mais en anglais. ^^

Progression : 33/52

"Risques de lecture" : Les poèmes de Sylvia Plath, Mathématiques du crime et La couronne verte -> 14/26

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