1. Comment on this post.
2. I will give you a letter.
3. Think of 5 fictional characters and post their names and your comments on these characters in your LJ. (Note : si vous ne voulez pas poster sur votre Lj, vous pouvez le faire dans les commentaires)
Modocanis m'a donné la lettre S !
Il y a des spoilers sous tous les LJ-cuts.
Subaru Sumeragi, de Tokyo Babylon et X. Bien sûr, c'est un des personnages les plus profondément tragiques que je connaisse, et la moitié d'un de mes couples slash préférés. Mais je l'aime vraiment, entièrement, pas que pour ça.
Déjà, il y a sa jeunesse en tant qu'exorciste, sensible et innocent, qui essaie de toutes ses forces de faire ce qui est bien pour tout le monde, et qui n'y arrive pas toujours, parce qu'on parle de fantômes, là. Et les gens autour de lui se disent que c'est une charge dure à porter pour lui, mais lui non ; jamais il n'a ce mouvement de rejet classique dans les mangas par rapport à ses pouvoirs, il fera selon ses capacités de toute façon. J'aime aussi énormément sa relation avec sa soeur (qui est merveilleuse), et j'aime les passages bourrés d'enclumes sur son innocence. ^^
Et ensuite, bien sûr, l'arc avec Seishirô. Déjà, c'est un des premiers mangas que j'ai lus, le premier manga de Clamp que j'ai lu, et la fin de Tokyo Babylon m'a coupé le souffle, à la fois pour le tragique et pour l'élément de surprise (pas tellement pour le slash. Je n'étais pas une grande slasheuse avant ; ça a été un des éléments déterminants d'ailleurs. Et une des choses que j'ai aimée est justement que le fait que ce soit deux mecs n'est pas un des moteurs de l'histoire. Ce n'est pas ce qui compte.)
Bien sûr, cette histoire pousse un certain nombre de mes boutons. J'aime les persos qui ont de grandes aspirations morales, surtout quand le monde est suffisamment réaliste pour faire en sorte qu'ils aient beaucoup de mal à s'y tenir, voire qu'ils n'y arrivent pas. J'aime les histoires de tromperies et de manipulation (et ce, que le manipulateur se laisse prendre à son propre jeu ou pas... mais ici j'ai couiné sans rémission qu'il l'ait fait, tout en ne me plaignant pas du fait qu'il ait été trop tard de toute façon). J'aime les relations sado-masochistes, et celle-là l'est, sans aucun aspect réaliste, sans aucun aspect sordide, non plus. Horrible, oui, mais c'est toujours pur, dans le sens de l'Electre de Giraudoux : "la haine pure, la colère pure. C'est toujours de la pureté. C'est cela que c'est la tragédie, avec ses incestes, ses parricides: de la pureté, c'est à dire en somme de l'innocence."
Il y a de ça aussi dans la chute de Subaru (un autre de mes thèmes de prédilection, tiens). Il commence comme un enfant pour qui faire le bien est vraiment important, mais les souffrances détruisent cet aspect-là en lui,le rendant indifférent aux autres, et à la fin il accepte sans hésiter de devenir l'héritier d'un tueur. Mais c'est toujours un amour absolu qui cause ça, ce qui fait que la portée morale en devient presque abstraite. Cela augmente le tragique sans rien salir. C'est une chute qui est racontée comme une ascension.
Il y a peu d'histoires et de personnages qui réussissent à me faire ressentir cela, vraiment.
Sylar, de Heroes. Montres et cerveaux entre autres mécanismes. Théorie de l'évolution et thèmes religieux. Là aussi, un certain nombres de thèmes écrits pour moi - mais agencés de façon unique, et avec un scénario qui tue.
Je ne fais pas partie des gens qui ont aimé Sylar depuis le début. Je n'ai aucun intérêt particulier pour le concept des serial killers. Et je ne le trouvais pas attachant non plus - pas au début, au moins, même après avoir connu son passé.
En fait, la première chose qui m'a plu est la façon dont il utilise son pouvoir pour manipuler les gens. J'ai déjà mentionné que, quand c'était bien fait, c'était un de mes thèmes de prédilection ? Mais pas seulement les scènes : aussi la théorie qu'il y a derrière. La théorie mécaniste du monde et des gens est classique. C'est intéressant, pas absurde, et cela fait un peu peur. Mais là, on a un perso qui applique cette théorie dans la vie. Son pouvoir - et aussi son absence passée de relations sociales - fait qu'il ne propose pas cette théorie par cynisme, provocation ou auto-justification. Non, il voit réellement le monde comme ça, et de son point de vue, il n'y a pas de différence entre un mécanisme d'horlogerie, un cerveau fraîchement arraché et une personnalité. Le tout est de comprendre comment ça marche.
Les manières de pensées alien, mais complètement logiques, sont un bonheur, surtout quand c'est écrit de façon cohérente.
Et là que je commençais déjà à l'aimer et à glousser sur chacune ses ses apparitions, que font les scénaristes ? Ils me donnent du fanservice slash ! Avec un de mes personnages préférés, en plus ! C'est un des cas où je n'arrive pas à croire qu'ils ne l'ont pas fait exprès, et, oh, dans ces scènes, le mélange d'intensité émotionnelle et d'humour noir quand Mohinder en vient à l'apprécier de plus en plus ! J'adore les petites phrases à double sens que Sylar s'amuse tant à placer ! Et encore, je ne compte même pas les scènes de "Five Years Gone"...
Et alors que j'en étais encore à l'aimer encore plus ? Là, on me donne un passage où il est en pleine descente et commence à regretter ce qu'il a fait. La culpabilité est un autre de mes thèmes de prédilection, et j'ai vraiment aimé la façon dont c'était fait (et avec un indice de Sylar -> Mohinder dans l'affaire, yum yum). Le passage tragique avec sa mère était superbe. Sans compter qu'on voit ensuite certains passages d'un nouvel oeil. Les argumentations "La morale ne veut rien dire, tu es aussi mauvais que moi parce que [...]" restent des superbes passages si on regarde juste comme il provoque facilement le trouble dans l'esprit des gens ; mais ils deviennent aussi une auto-justification tragique (et un peu pathétique, il faut le dire), cela assure la continuité avec ce qu'on a vu de lui avant d'avoir des pouvoirs... Pareil pour les passages où il invoque la théorie de l'évolution comme justification. Sylar est un des personnages qui a la mauvaise foi la plus réjouissante que je connaisse.
Hum, il n'y a plus de passages qui m'ont fait l'aimer encore plus par la suite, mais je trouve toujours qu'il est bien écrit, et ses apparitions me font toujours glousser.
Shiina Tamai de Naru Taru. J'ai parfois honte de dire à quel point je l'aime. Elle est presque trop parfaite, avec le courage et la détermination d'un héros de shônen manga, la générosité d'une héroïne de shôjo. Il y a deux points qui font que ce n'est pas gênant du tout : la premier est qu'elle est écrite de façon incroyablement vivante, où les petits détails, drôles, noirs, touchants ou tout simplement bizarres, ont l'air vrais. L'autre est qu'elle vit dans un des mangas les plus glauques que j'ai lus, et c'est là que ça devient intéressant.
Il fallait bien un personnage comme ça, pour continuer à se battre dans ce monde, pour être l'exception qui reste pure et altruiste, pour tomber tant de fois et se relever encore, pour apprendre de ses erreurs sans pour autant pouvoir les réparer. Et bien sûr, on n'est pas dans un monde où le bien triomphe. Elle souffre, et c'est normal ; j'ai vraiment du mal avec les mondes où les gentils triomphent toujours. Et vu la violence de cette histoire, ce ne sont pas du tout des souffrances qui semblent artificielles ; on se les prend en plein, nous aussi. On a des choix douloureux à faire avec elle, et à chaque décision, on a l'impression qu'on la reconnaît. Mais elle finit quand même par être brisée, et bien sûr c'est normal aussi, et bien sûr, on aurait pu se plaindre qu'elle était trop parfaite... mais je l'aimais comme ça, moi !
Sherlock Holmes, dans la série de nouvelles et de romans éponymes. Là, je ne suis même pas sûre d'avoir à mettre un lj-cut ; l'histoire compte moins que la personnalité elle-même. Comment pourrais-on ne pas craquer sur un détective tellement dépendant aux problèmes intellectuels qu'il doit se rabattre sur la drogue quand il est en manque ? ^^ Je l'aime en tant que héros du rationalisme, et pourtant j'aime bien aussi ses aspects quasi-romantiques (le violon ! le violon !). J'aime son sens de l'humour à froid, j'aime autant ses accès d'énergie que ses périodes d'inertie maussade. Et bien sûr, les raisonnements logiques !
Suzie Costello de Torchwood. Ce n'est sans doute pas un personnage que j'aime autant que j'ai aimé les autres, mais j'avais envie de parler d'elle. Et puis, les personnages qui deviennent méchants par idéalisme mal placé, dans un excès aveugle pour leurs tentatives de faire le bien, sont un de mes thèmes favoris, n'est-ce pas ?
Du moins, quand je peux envisager leurs plans sans me dire qu'il suffit de l'intelligence d'un enfant de six ans pour dire que ça ne pouvait pas marcher, que le jeu n'en valait pas la chandelle. Et là, je peux. Quand je pense de son point de vue, tout est parfaitement justifié.
Mais bien sûr, ce qui me l'a fait aimer, ce n'est pas son épisode d'apparition (toujours mon épisode préféré de Torchwood à ce jour). C'est son retour. Pour la complexité sans faille de ses plans fourbes, une caractéristique qui me fait toujours glousser. Pour sa relation avec Gwen, tellement ambigue. Pour le fait que ce soit un méchant humain non caricatural.
Une autre chose que j'aime chez Suzie, en tant qu'auteur et lectrice de fics, c'est le potentiel qu'a ce personnage. On voit le début du point de vue de Gwen, donc on ne s'en rend pas compte, mais c'était leur collègue, leur alliée, d'une certaine façon leur amie. Elle a éduqué Myfanwy. Il n'y a pas de raison pour qu'elle n'ait pas eu autant de passages débiles/sexuels/brillants que n'importe quel perso de Torchwood. On sait qu'elle les a eus. Ils me manquent. Je voudrais lire des choses sur sa vie, son travail, ses missions, sur la réaction des autres aux circonstances de sa mort. Et sur elle en général, en fait.