harry potter - appartenance

Mar 11, 2008 21:33

Titre : Appartenance
Auteur : Isil shono_hime
Fandom : Harry Potter
Personnages : Théodore Nott, Blaise Zabini
Rating : NC-17
Note de l’auteur : Bon, à peine je reprends sur HP que j'écris du NC-17… Je vais avoir une réputation de perverse alors que je n’en écris presque jamais ! XD Ecrit pour pompom_power et aussi en réponse à une requête sur fic_sur_demande par camille_miko


« Je ne veux plus le voir. »

Blaise garda les yeux fixés sur Théodore qui, comme souvent, ne réagit pas à ses mots, le nez toujours plongé dans son livre. Il serra les dents et les poings et fit deux pas dans le bureau, claquant la porte derrière lui pour le simple plaisir de faire du bruit. Il détestait ça. Il détestait, non haïssait quand Théodore l’ignorait. Qui était-il, pour se croire autorisé à le snober, exactement ?

« Je te parle, Théodore. »

Toujours aucune réponse. Pour un peu, Blaise aurait laissé tomber et serait sorti trouver un amant d’un soir plus bavard que son taciturne londonien, mais il ne voulait pas s’éclipser et laisser le champ libre à son rival.
Draco Malfoy.
Si, au début de leur relation, Blaise avait trouvé intéressante et gratifiante l’idée d’inviter parfois l’héritier Malfoy à se joindre à eux, la nouveauté était vite passée. Non seulement le blond était trop exigeant et capricieux, mais Théodore semblait lui accorder plus d’intérêt à qu’à Blaise lui-même. C’était un comble : Draco était la pièce rapportée, et pourtant ce satané Nott le mettait au milieu sans le moindre scrupule.

Ils n’étaient certes pas en instance de mariage, ne se voyaient pas tous les soirs, et bien des rendez-vous finissaient directement entre les draps, sans passer par la case romance, mais il y avait des limites. Blaise n’allait pas laisser Malfoy empiéter sur son territoire !

« Théodore ! » gronda t’il en venant se camper devant lui.

Il plaqua les deux mains sur le bureau avec un bruit sec et fut récompensé pour ses efforts quand Théodore releva enfin la tête avec un froncement de sourcils. Blaise prit un plaisir presque malsain à le voir reculer un peu dans son fauteuil. Lui qui ne supportait pas les bruits trop forts, c’était à se demander comment il faisait pour endurer les caprices de diva de Malfoy.

« Besoin de quelque chose, Blaise ? Je pensais que tu étais sur le départ… » répondit le londonien d’un ton froid. « Tu n’as pas de jouet d’un soir qui t’attend quelque part ? »

Blaise retint un grognement. Toujours cette fichue tendance à détourner la conversation, à tourner et retourner les mots et les situations pour s’en faire des armes… Théodore Nott avait beau être toujours aussi fin et d’air fragile qu’à l’époque de Poudlard, Blaise le voyait parfois comme un combattant farouche, dissimulé derrière l’armure glaciale de ses mots.

« Ne change pas de sujet, Théodore. Je te parlais de Draco…. Je ne veux plus le voir chez toi, » siffla t’il d’une voix où la colère perçait.
« Vraiment ? »

A nouveau, Blaise ressentit ce frisson de plaisir, au ton irrité de Théodore. Il était toujours si calme, si composé que c’était une victoire perpétuelle que de sentir qu’il perdait son calme.

« Oui… Vraiment. Il était là, hier soir, n’est-ce pas ? »
« En quoi est-ce que cela te regarde, Blaise ? Où étais-tu, toi, hier soir ? »

Blaise ne répondit rien. Il avait croisé Malfoy, qui lui avait fait part de leurs plans pour la soirée, l’invitant à les rejoindre avec un sourire laissant présager du meilleur comme du pire, et, cette fois, il ne l’avait pas supporté. Il les avait laissés seuls tous les deux et était allé en boîte, finissant la soirée dans une ruelle, le pantalon aux chevilles, à clouer au mur un gamin à peine majeur qui gémissait si joliment à son oreille, lui en demandant toujours plus…

« Tu vas jouer les femelles jalouses, Théodore ? » défia t’il avec un sourire méprisant.
« Je te retourne la question, Blaise… Tu ne te plaignais pourtant pas de la présence de Draco, il n’y a encore pas si longtemps. »

Il dévisagea Théodore sans répondre, se sentant brûler de la colère qu’il lisait dans ces yeux clairs. Il adorait ça… Il adorait se sentir vivant dans le regard d’ordinaire si indifférent de son amant, tout comme il détestait justement ce côté trop insensible auquel il se retrouvait trop souvent confronté.

D’un geste de la main, il repoussa le livre que Théodore avait posé sur le bureau quand il avait daigné lui accorder son attention. Il but avec avidité le sursaut réprimé du londonien et le prit par le poignet pour le faire se lever. Placide, Théodore se laissa faire, mais ses yeux clairs s’étaient assombris, de colère, de crainte ou de désir, Blaise n’aurait pas su dire…

Il le fit contourner le bureau et le plaqua contre le meuble, gardant une main autour du poignet presque diaphane.

« Qu’est-ce qui te fait croire, » souffla t’il en approchant son visage de celui de son amant, « que tu peux le laisser te baiser quand je ne suis pas là ? Qu’est-ce qui te fais croire, Théodore, que tu appartiens à quelqu’un d’autre qu’à moi ? »
« Mais toi, Blaise… »

Blaise resserra sa prise sur le poignet captif et le plaqua contre le bureau, glissant son autre main dans les cheveux de Théodore pour le faire le regarder en face. Ce dernier subit le tout sans frémir, et eut un petit sourire avant d’expliciter son accusation.

« Tu dis que je suis à toi, mais dès qu’il y a le moindre problème, où es-tu ? Ailleurs, en train de baiser quelqu’un d’autre… Si tu tiens si peu à notre relation, Blaise, alors pourquoi devrais-je faire le moindre effort pour la préserver ? Draco, lui, est fidèle… »

Il étouffa à demi les derniers mots de Théodore dans un baiser violent, presque sauvage. Tirant sur les mèches fines entre ses doigts pour obtenir un meilleur angle, il prit possession des lèvres de son amant en y mettant toute la rage que ses mots faisaient naître en lui.
Comment osait-il ? Comment osait-il rejeter la faute sur lui, et mettre sur ses épaules le fardeau d’une relation ratée ?

Il lâcha le poignet avec un grognement de menace, ordonnant muettement à Théodore de ne pas bouger, et s’attaqua sans attendre à la ceinture de son amant, l’ouvrant d’un geste sûr et dégrafant le pantalon dans le même mouvement. Quelques secondes encore, et il glissait une main conquérante dans les sous-vêtements et commençait à le caresser sans tendresse.

Théodore sursauta et eut un gémissement contenu, ses hanches frémissant, comme pour en demander plus. Blaise sourit dans le baiser, mordant et léchant les lèvres soumises aux siennes.

« Tu es à moi, Théodore… » gronda t’il contre ses lèvres. « Tu m’entends ? Pas à Malfoy, à personne d’autre qu’à moi ! »

Théodore rejeta la tête en arrière, les yeux mi-clos, prenant appui des deux mains sur le bureau pour onduler du bassin sous les caresses, la respiration courte, mais il ne répondit rien. Toujours ce silence si insultant, si exaspérant…

Blaise retira sa main, l’essuyant sur la joue de son amant, volontairement humiliant, avant de glisser deux doigts dans sa bouche sans lui demander son avis, lui ordonnant muettement d’y mettre un peu du sien… De sa main libre, il ouvrit son propre pantalon et se libéra avec un soupir d’aise. Dans le bureau, seules leurs respirations parlaient, désormais, et c’était là une musique que Blaise pouvait écouter pendant des heures, se délectant du moindre petit accroc au rythme si familier du souffle de Théodore.

Il passa une langue gourmande sur ses lèvres en observant la peau claire que le col de la chemise de Théodore laissait entrevoir. Il avait ce petit goût un peu âcre, comme un thé trop longtemps infusé, et il était proprement délicieux.

Il ôta ses doigts de la bouche de son amant, presque à regret, caressant un instant ses lèvres avant de le prendre par la hanche pour le faire se retourner. Il appuya sur sa nuque pour le faire se pencher en avant, et un frisson le parcourut quand il fut obéi. Il observa un instant le spectacle avant de se reprendre.

Rapidement, Blaise fit descendre pantalon et sous-vêtements le long des jambes fines du brun puis il se releva et se plaqua tout contre lui, soupirant d’aise au contact de leurs peaux nues.

« Tu vois ? » souffla t’il en passant un bras autour de sa taille pour guider son amant dans la bonne position. « Tu le sens, n’est-ce pas, Théodore ? Tu sens que tu m’appartiens… Admets-le ! »

Il reçut en réponse un gémissement étouffé qui le ravit et, bien décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin, il fit glisser son autre main le long du dos de Théodore, lui caressant la hanche et le bas des reins avant de commencer à le préparer à la suite, déclenchant de délicieux frissons.

« Dis-le ! » lui siffla t’il à l’oreille en le possédant de ses doigts, lentement, langoureusement, faisant durer chaque seconde et chaque caresse.
« Non… toi, dis le ! » répliqua Théodore d’une voix rauque. « Arrête de prétendre me posséder en privé pour aller sauter tout ce qui bouge aux yeux de tous ! »

Blaise s’immobilisa quand il tourna la tête vers lui, la colère et la jalousie éclairant ses yeux d’une lueur excitante.

« Si tu veux que je sois à toi, Blaise, alors montre-le ! Cesse de te cacher derrière… »

Tout en fermant les yeux pour savourer l’étroitesse de Théodore, Blaise apprécia aussi le grognement brisé de son amant qui ne put terminer sa phrase. Il le prit par les hanches et se mit à bouger sans attendre, adoptant un rythme lent. Il enfouit son visage dans les cheveux bruns devant lui, respirant à pleins poumons cette odeur si familière, tandis qu’il lui faisait l’amour.

Blaise aurait donné tout ce qu’il possédait, jusqu’à sa fierté, pour pouvoir rester ainsi pour toujours, dans ce corps si chaud et accueillant, avec dans les oreilles la preuve indéniable que Théodore lui était acquis, conquis. Etouffant des soupirs de plaisir en embrassant la nuque de son amant, il accéléra ses coups de rein. Théodore se mit à bouger avec lui, scandant leurs mouvements de plus en plus rapides de petites inspirations et de gémissements étranglés.

Il se mit à le caresser, cherchant à augmenter ses réactions, à le faire perdre son contrôle une bonne fois pour toute, pour que ce silence derrière lequel il se cachait soit enfin rompu. Donnant à ses hanches un rythme cassé, aléatoire, il entreprit de mordiller et suçoter le cou de Théodore tout en continuant à le caresser.

Il fut récompensé par son prénom, d’abord murmuré, puis répété un peu plus fort, entrecoupé de soupirs et il sentit le corps qui l’entourait se tendre délicieusement dans l’extase, l’entraînant avec lui après quelques derniers coups de reins. Il répondit à son amant en soufflant son prénom au moment de l’orgasme, puis s’effondra à moitié sur lui, sur le bureau.

De nouveau, leurs souffles parlèrent pour eux, deux souffles, et pas trois, et Blaise sourit en caressant la hanche sous sa main. Il avait eu ce qu’il voulait, l’admission de Théodore que leur relation devait à présent être exclusive… Il avait réussi à lui faire rompre le silence, et c’était à la fois une victoire personnelle et une perspective presque effrayante.

Parce que si Théodore n’avait pas admis à haute voix lui appartenir, il l’avait lu entre les lignes, dans chaque gémissement de son prénom, et… Blaise avait répondu à l’identique.

FIN.

harry potter, isil

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