[Fic] L'allée aux amaryllis rouges - FullMetal Alchemist - Selim et Elysia pour flo_nelja

Oct 29, 2006 23:39

Titre: L’allée aux amaryllis rouges
Auteur: babydracky
Fandom: Fullmetal Alchemist
Pairing/Personnages: Selim/Elysia
Rating:PG
Disclaimer: Propriété de Hiromu Arakawa
Notes: Volonté du demandeur^^ : Je voudrais une fic où on voit Elysia (la fille d'Hughes, donc), et Selim (le "fils" de Pride, pour ceux qui ont oublié), se rencontrer, et discuter un peu (en gamins ou plus grands, comme vous voulez). Je suis intéressée par leur situation d'orphelins qui ont perdu leur père dans la même "guerre", mais dans des camps opposés, ça pourrait créer une interaction très intéressante. Ensuite, que ce soit une grosse engueulade, une discussion calme, ou même de la romance pendant qu'on y est, ce n'est pas important ! :-)
Demandé par:flo_nelja, ici



L'allée aux amaryllis rouges

Il ne savait pas pourquoi il continuait à venir ici, cela était ridicule, cela était pathétique. Comment aller de l’avant alors qu’il ne faisait que regarder en arrière ? Il ne parvenait pas à oublier cette nuit où sa vie avait basculé, il ne parvenait pas à oublier la brûlure cuisante des flammes, pas plus que la froideur acérée des doigts de son père. Encore une fois, il baissa les yeux vers cette stèle faite de marbre coûteux et retint la nausée, qui lui nouait déjà l’estomac, de le submerger. Pourquoi ? Il ne comprenait toujours pas. Il ne comprendrait très probablement jamais. Mais pourquoi ne parvenait-il pas à oublier ? A continuer son chemin ? A suivre cette route sinueuse qui se déroulait sous ses pieds, pleine de boue, mais avec un horizon clair à perte de vue. Le ciel pouvait-il rester infiniment couvert ? La pluie, glacée, pouvait-elle continuer à s’abattre sur lui sans fin jusqu’à le noyer ?
C’est les épaules basses, le souffle douloureux et les yeux perdus dans une mer indomptable et féroce qu’il quitta l’allée tranquille bordée d’amaryllis rouges en fleur où l’homme qu’il avait le plus aimé en ce monde était supposé reposer. Quelle plaisanterie ! Cet endroit était bien trop beau, bien trop paisible pour accueillir quelqu’un comme lui, pour permettre de sombres pensées, malsaines, douloureuses…meurtrières.
Une présence… Cette présence. Jamais il n’avait osé s’en approcher. Il ne savait pas qui elle était, mais il savait qu’elle était tout l’opposé de lui - ce qu’il ne serait jamais. Une telle douceur paisible se dégageait d’elle, des ondes tendres et aimantes. Il savait sur quelle tombe elle venait se recueillir, il y avait déjà croisé le militaire qui l’avait sauvé cette nuit-là. Jamais il n’avait souhaité lui parler, l’aborder ou même le remercier, mais il se rappelait très distinctement de ses mains chaudes qui l’avaient apaisé alors que ses pleurs menaçaient de le briser. C’était la dernière chaleur humaine qu’il avait tolérée. Il se contentait d’un hochement de tête quand leurs regards se croisaient mais cela comptait beaucoup pour lui. Plus qu’il n’aurait voulu l’admettre.
Ses yeux se posèrent à nouveau sur la petite silhouette qu’il voyait souvent onduler en haut de cette petite colline, noyée dans une dentelle dansante, éclairée par cette chevelure de blé qui captait tous les rayons du soleil. Elle semblait soyeuse et…vivante. Pas pour lui.
Ce sont deux profondes émeraudes qui rencontrèrent son regard sombre. Deux joyaux plus lumineux encore que le halot qui encadrait ce visage d’ange. Son souffle se coupa et il sentit une chaleur comme il n’en avait jamais connu se répandre dans son corps transi, le réchauffant petit à petit ; il sentit son sang bouillir dans ses veines et son cœur battre fougueusement. Il avait même oublié que cette carcasse renfermait encore un cœur. Il voulait baisser les yeux, oublier cette dangereuse chaleur qui se répandait dans son corps, tel un redoutable venin. A quoi bon lever les yeux vers ce soleil alors qu’il savait que jamais il ne pourrait l’atteindre ? Pourquoi souffrir encore ?
Alors qu’il ne souhaitait que fuir, s’éloigner de cet astre merveilleux, l’ange qui avait éclairé son âme descendit vers lui, un sourire doux sur les lèvres. Quand cet ange fut à sa hauteur il comprit qu’il n’était pas l’ange de la vengeance, mais celui de la miséricorde. Auprès de lui il apprendrait à vivre à nouveau, le nez noyé dans ce champ de blé aux senteurs estivales il renaîtrait enfin.

fullmetal alchemist, fic

Previous post Next post
Up