(no subject)

Jan 07, 2007 21:31

je me suis rendu compte, en ce qui concerne mon acquisition du français, qu'il me faudra bien l'apprendre à traverse l'écriture et non seulement la langue orale ni la langue lue. après avoir entrevu toutes les 250 pages d'une petite partie de l'ouvrage massif de proust, j'ai été bien content de confirmer que cette langue-là ne sert à rien. il te faut 25 pages de développement pour qu'il puisse à la suite y mettre une or deux bonnes phrases, qui te fait vraiment réflechir, qui sert à signaler une idée. je ne nie pas le fait que c'est un très bon écrivain, que sa facilité à utiliser son language se voit, que ses phrases complexes dans lesquelles on se perd se distingue d'un style très fort et respecté (regarde comme je le fais moi-meme!). bref, j'en suis sorti sans tenir compte de rien de ce qu'il a dit, sauf le fait qu'il y avait un homme intelligent qui se rend fou à cause d'une pute sotte. il faut le lire sans retourner en arrière, les phrases sont composées comme telles pour te perdre. si le lecteur savait à tous moments où il en était, son style serait un échec. par contre il y a là dedans une scène qui m'a bien plu à la fin à propos des paroles échangées entre swann et une pute (pas celle d'avant) quand cette dernière dit "ce que je voudrais, c'est trouver un ami, alors il pourrait etre sur, je n'irais jamais avec personne". ce n'est pas les mots eux-memes qui produisent la force de cet énoncé, mais plutot le ton dont ils sont dits. qu'une femme se trouvant dans cette situation de merde respire cette petite lueur de son esprit, ne se sentant pas désespérée, portant une ceinture du meme bleu que celui de ses yeux, me donne de l'espoir moi-meme basé sur le sien. pour moi évidement, cette lueur d'espoir, qui essaye de m'éviter à tout prix, ne peut se trouver que dans une femme. c'est bien pour cela qu'il m'en faut une!
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