Bon certains devraient y retrouver des éléments de RAR mais voilà, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas plongé dans la fabrique de La distinction, et cette question là, b"en elle est tout simplement au coeur de ma décision d'écrire cette fic, alors autant le souligner.
Dans le
chapitre 41 posté la semaine dernière, on a assisté au Grand Conseil de Lo Paradiso - la réserve utopique où les garous italiens qui en acceptent les règles n'ont plus à se cacher. J''avais déjà décrite une communauté garou, extrêmement noire avec les camps de Greyback dans
25 jours d'humanité... Li'dée n'était pas de refaire la même chose. D'abord parce que je sors du canon dans Lo Paradiso et qu'il n'y avait pas de raison d'y re-rentrer, mais aussi parce que les communautés, surtout les utopiques, ça fait un moment que ça me taraude...
Quand je vous dis que je suis une altermondialiste ! Ah, bon, vous saviez ?
L'idée était là dès le début, dès que j'ai imaginé Harry sortant avec une garou dans sa propre quête identitaire. Je me suis dit qu'elle devait aussi incarner d'autres choses que la vision intégrationniste de Remus.... Comme j'avais évoqué plusieurs fois l'existence d'une communauté libre italienne appelée Lo Paradiso, j'avais une base pour creuser le personnage... d'où le choixde Venise (il me fallait aussi un carnaval, parce que les masques étaient importants symboliquement et pour scénaristiquement - je n'allais pas me priver de déguiser Ada et Fiametta en brebis quand même ! Non ?)
Bref, là, je voulais une communauté plus ambigüe... plus complexe... qui illustre à la fois la force politique
d'une utopie - sinon la communauté n'aurait pas existé au-delà de la mort de Cosmo Taluti - mais aussi le prix à payer et en particulier en termes de liberté individuelle... Mais cette communauté fallait qu'elle tienne debout : de quoi vivent-ils ? quel est leur rapport à la magie ? avec le monde sorcier ?
Ca m'a pris du temps à le concevoir. D'où le temps qu'ils mettent à y aller, soyons clair. Quand j'ai tenu plus ou moins cette idée de communauté utopiste, vivant coupée du monde, incarnant un espoir mais ayant son revers, je n'avais pas envie de Furio ou Nerina, les tenants de l'immobilisme soient que des méchants ; ils préfèrent comme beaucoup d'humains la sécurité que le risque du changement... ils en tirent sans doute en plus des gains personnels, mais pas tant que ça ; ils n'osent pas rêver plus, je dirais....
Bref, je me suis offerte une petite allégorie de ce que je pense du monde
Si c'est pas du luxe, ça, quand on y pense ?!!!
Tiens je vous mets aussi la playlist de la semaine dernière - prenez ça comme une espèce de gigantesque RAR ;-) !
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