TORONTO

Sep 03, 2009 17:19

En apéro, voici une photo de la fumée créée par un des nombreux incendies de Californie.
Prise juste à l'entrée des Studios Disney, en allant à l'aéroport. Vous avez aussi les photos de Tealin : twirlynoodle.livejournal.com, qui habite près de chez nous. Oui oui, ça fait peur, ça fait des cendres partout et ça fait tousser. Hmm, c'est bien qu'on soit partis.



Super vacances à New York et pleins de bons moments en Californie, mais je voudrais parler de TORONTO ! (That's in Canada !)
On est arrivés avec Mark samedi soir dernier, et depuis je me sens hyper heureuse ! (bien que je sois toute triste d'avoir vu partir ma moman, faut pas croire)
Mes premières impressions, ont tout d'abord été mitigées, car mon premier rapport avec la ville a été de nuit. Donc, avec l'autoroute, ça faisait très freeway américaine (et quand je dis "américaine", je veux dire "des Etaits-Unis"), et Downtown, me rappelait même Los Angeles en plus petite, avec ses grands buildings. Mais dès dimanche dernier et toute cette semaine où j'ai pu marcher dans les rues de Toronto, je suis tombée amoureuse !
Alors, un peu de géographie pour commencer (on se situe au bord du lac Ontario) :



On remarquera l'emplacement de Winnipeg sur la carte, et si Max ou Flo ne savent pas pourquoi, grands Dieux, je mentionne Winnipeg, allez voir A Very Potter Musical sur Youtube, DE TOUTE URGENCE ! ... Tiens, y a aussi le Grand Lac des Esclaves sur la carte... Enfin, bref.

Il y a donc définitivement beacoup de ressemblances avec les states, ne serait-ce que dans la langue, la tradition des restos et des pourboire à 20% et les grands immeubles. Mais il y a quelque chose de tellemet plus vrai ici, de plus varié, de plus Européen. Ca donne un impression de grandeur, et me rappelle par moments Paris, et par moments New York :



Mais contrairement à ces deux villes, que j'adore, mais qui me procurent un intense sentiment d'immensité, d'insécurité parfois, d'inatteignable, Toronto m'a semblée familière tout de suite. Ce n'est pas une ville que j'ai envie de connaitre par le tourisme, comme je connais Paris, c'est une ville dans laquelle il est facile d'habiter. Contrairement à notre capitale, que je considère comme un haut lieu historique, chargé, lourd parfois, trop grand, fun et dans lequel je peux voir ma famille et mes amis, qui me guident et me montrent leur Paris.
Toronto est un territoire vierge, je n'y connais personne ; Mark a vécu et travaillé ici pendant quelques mois c'est sûr, mais la plupart du temps il était au boulot. Il m'aide à me repérer (et encore, mon sens de l'orientation étant meilleur que le sien, j'ai eu tôt fait de rattraper son niveau : le 1er jour c'est moi qui ai retrouvé le chemin de l'appart), et me donne des conseils ou des adresses spécifiques, mais je me ballade toute seule, avec une carte très simple que j'ai regardé les 1ers jours seulement. Je suis mon inspiration.



Toronto a un centre-quartier d'affaires, le lac, des facs, des immeubles neufs hurlant de mocheté, des vieux bâtiments de briques, des parcs, des cafés... C'est un paysage très plat, la marche n'est pas fatiguante et les rues reposent sur le concept des angles, des parallèles et des perpendiculaires. Tant qu'on connait l'angle où on habite, on ne peut pas se perdre.



La ville n'est pas petite comme Nice ou Burbank, mais elle n'est pas immense non plus, elle est disponible, semble posée là pour qu'on la prenne. Etant proche du centre, on n'a pas à prendre la voiture pour un rien, par exemple aller acheter du pain (comme à Burbank, petite ville de L.A., entourée de freeways et possédant un système de transport en commun encore pire que celui de Nice) ; il suffit de sortir de chez soi, et la ville s'étend sous vos pieds, comme une invitation à la ballade.



On trouve donc des immeubles comme à New York (pour l'Amérique c'est vieux), des parcs qui vous font oublier Downtown, des pubs comme en Anglettere (franchement, j'ai réalisé que ça faisait des siècles qu j'avais pas vu un café ou un bar... y a rien que des diners aux states !), des petites boutiques assez démentes, des loueurs de videos new wave (et pas de saleté de chaîne à la Blockbuster, comme on en voit partout à Hollywood), de meilleurs supermarchés, avec de la meilleure nourriture, et des librairies !



J'ai toujours eu une tendance casanière, bien confo à la maison, et même si j'aime être dehors, j'avais toujours ce délice de rentrer chez moi assez tôt... Alors attention, ça ne veut pas dire que je n'aime pas être à l'intérieur ici, au contraire l'appartement que l'on a (qui se situe dans un grand bâtiment, séparé en "suites", et qui est gêré un peu comme un hôtel) est très bien. Propre, pratique, avec un bon lit, une cuisine, deux télés et un accès internet ! Mais je ne suis jamais pressée de renter.



Ce qui donne lieu à des déréglements dans mon cerveau, car l'habitude me ferait rentrer tôt, regarder un flm, ou alors être une grosse feignasse dès qu'il s'agit de sortir. Alors je me prépare à me motiver moi-même, à me raisonner, à me donner des coups de pieds aux fesses si c'est nécessaire ; quand une autre partie de moi s'exprime : "T'as pas besoin de faire ça, voyons ! Je veux sortir ! Et je veux être lontemps dehors !"



Je sors donc en fin de matinée, retrouver Mark pour le déjeuner, tricoter dans un café, et j'aime marcher vers l'Est, passer par de nouvelles parallèles par rapport à la rue du centre, et à chaque fois, à un pâté de maison près, je découvre une nouvelle ambiance, des hommes d'affaires, des mères aux poussettes, des jeunes couples, des petits vieux, des gosses, des étudiants, et pas mal d'adultes qui bossent et qui se croisent entre les starbucks et les stands à hot dogs.



En plus de ce sentiment de nouveauté évident, qui me permet de ne pas m'ennuyer quand je reste dehors trop lontemps (comme à Nice), il y a cette impression de liberté, de nouvelles cultures, d'une météo qui hésite entre l'été et l'automne déjà, et cette profonde certitude qui s'enracine à moi un peu plus à chaque pas : je me sens en sécurité ici. Même avec les gens un peu louches dans les parcs, même dans le rush de certaines rues, et le vide d'autres, même si je suis complétement en territoire inconnu. Je me sens bien.
Un peu comme si Toronto essayait de me dire, au coin d'une rue, dans les arbres, dans les petits restos, dans les gens que je rencontre, dans l'amour que je ressens, dans la langue française qui sous-titre tout ce qui est en anglais ici : tu es chez toi, déjà.



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