Oct 23, 2006 21:06
Décidément, j'aime toujours autant les premiers jours de stage.
J'a-dore.
Avec moi, ça se passe toujours merveilleusement bien.
Bon, pour résumer, today...
J'arrive dans un service, je débarque, quoi, couloirs blancs et violets, malades toussant et criants, infirmières sur-bookées, aides-soignantes pressées, et moi, stagiaire seconde années qui arrive avec mon sourire en sucre "bonjour-je-suis-Mély-je-suis-en-seconde-année-et-j'arrive-dans-votre-service-aujourd'hui". Ca fait toujours un tabac.
Après la traditionelle demi-heure passée à lire les passionants protocoles du service de CHIR A du centre hospitalier, tenu par les Dc H, L, et LH. j'ai donc commencé les choses sérieuses.
Un toxicomane impiquable, qu'on doit perfuser dans l'artère fémoral parce que ses deux bras sont couverts de fistules, de plaies, et surtout qu'il a déjà fait fait deux faux anévrismes, et a par conséquents les deux artères radiales bousillées, coususes, recousues, avec un drain dans chaque.
"Va-y, me lance l'infirmière, j'ai besoin d'une NFS, iono, TCA, TC et héparinémie, tu ponctionnes dans le cathé".
Ah ? Ah.
Bon, ben allez, alors. Le gentil monsieur m'a patiemment laissé me battre avec ses tubules doubles-voies. Mais j'ai eu mes prélévements !!
Une vieille dame sombrant dans la démence, qui s'endort au bloc pour une atroscopie, qui se reveille... avec une jambe en moins, oui madame, y'a eu des complications avec votre athrite septique. Et puis sur un terrain diabtéique, vous comprenez bien...
Vous voulez savoir comment enfoncer définitivement quelqu'un dans la démence sénile ? Ben voilà.
Dans le couloir, je laisse passer des brancardiers qui emènenent un patient amputé vers son lieux de convalescence - cela fat trois mois qu'il se traîne une saloperie sur son moignon et un peu partout ailleurs, il est heureux de quitter l'hôpital, surtout que tout le monde a bien crû qu'il allait y rester.
En passant, sa femme, au bord des larmes, remercie chacun, et me sert fortement la main en passant "merci beaucoup, mademoiselle, vraiment, merci pour tout".
C'est fou à quel point la blouse blanche nous égalise, non ?
L'infirmière avec qui j'ai passé l'après midi est proprement terrifiante. Peut être pas pour les patients, mais pour l'élève IDE troisième année, en tout cas, c'est certain. La pauvre a perdu tous ses moyens face à elle et a branché la perfusion dans le muvais tuyau. Oups. Elle a réussit également à faire tout un soin sans dire un mot à sa patiente, un peu plus trad. Je sens que si je dois bosser toute une journée avec elle, je vais me tuer - ou la tuer, au choix.
BTW, quelqu'un à vu quelque part une icon "infirmière" ?
ide