Titre : You Make Me Wanna Die.
Auteur :
erwilde Raiting : 18+
Chapitre : Prologue
Genre : Angst / Yaoi / Supernatural (implicite)
Groupes : Alice Nine. et D'espairsRay (principaux). SuG (Takeru), Vistlip (Yuh), Gackt, Miyavi.
Pairings : ToraxSaga (principal), ToraxHiroto, ShouxHiroto, ZeroxKaryu, SagaxNao. C'est compliqué... xD
Disclaimer : Aucun homme de scène ne m'appartient, sinon je les exploiterais pour faire le ménage.. è_é
Commentaire : Comme d'habitude je poste juste le prologue pour l'instant... Lorsque j'aurais fait assez de chapitres à mon goût je commençerai à poster le reste, histoire de me donner le temps de terminer la fic! (è.é)/
Résumé : S'il couche avec, il meurt. Saga ne peut pas s'expliquer ce phénomène. Il ne veut plus approcher les gens, ni ressentir quoi que ce soit envers quiconque, et s'enferme donc dans une carapace sombre, froide, presque inhumaine. S'il ne pouvait pas être heureux en aimant, alors il serait heureux en haïssant, en devenant un criminel. Un criminel se débarrassant des criminels. Et il ne compte même plus combien sont passés sur ou sous lui dans ce but. Seulement, si une occasion se présentait à lui pour réellement aider quelqu'un, l'attraperait-il au vol ? Pouvait-il encore distinguer le bien du mal ? C'est la question qu'il se pose en rencontrant cet homme avide de vengeance. Cet homme qui crève de colère et de douleur. Cet homme hanté par ses rêves, dans lesquels il voit toujours ces yeux...
You Make Me Wanna Die
Prologue
La sensation d'une langue sur ma peau m'arrache un soupir. Je ne reconnais pas ma voix dans celui-ci, mais est-ce vraiment important ? Non, bien sûr, quoi de plus important que le corps qui me surplombe ? Me fait frissonner à chaque caresse ? Me fait lâcher des sons que je me pensais incapable de produire ? Une plainte passe mes lèvres lorsqu'elle se retire, la main placée dans ses cheveux raffermissant sa prise pour exprimer ce vide, avant que ses deux lamelles de chair ne se plaque soudainement contre les miennes. Cet homme dont je ne discerne que la silhouette, mais dont je suis également incapable de me rappeler le visage me fait perdre tout discernement. Il n'a même plus besoin de ma permission pour approfondir le baiser, l'impression d'être littéralement dévoré me prenant de toute part devant la brutalité soudaine dont il fait preuve. Mais ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Je gémis autant de douleur que de plaisir lorsqu'il me mord fiévreusement la lèvre jusqu'au sang, arquant mon dos tandis que ses dents s'enfoncent encore un peu plus dans ma chair. Peau frémissante contre peau brûlante, mes jambes se relèvent légèrement, par automatisme, frôlant ses hanches que je devine - que je sais - fines.
Une de ses mains part explorer mon torse, jouant vicieusement avec un de mes boutons de chair tout en continuant de maltraiter délicieusement mes lèvres, pour ensuite continuer son chemin lorsqu'il a récolté assez de mes gémissements. Mes doigts dont les ongles griffaient jusque là la peau de son dos, égratignant ses muscles légèrement discernables, lui arrachent un grondement de délectation. Les vibrations de sa poitrine se répercutent dans la mienne. Je détache ma langue de la sienne, ne pouvant laisser sortir qu'un hoquet tandis que sa main passe sur ma virilité, y laissant furtivement glisser la pointe d'un doigt avant de la prendre en main sans délicatesse. Mon hoquet se transforme alors en cri étouffé, submergé par les sensations qui commencent à peine à m'assaillir, mais malgré cette brume si significative qui me voile les yeux, je me force à le regarder. Cet homme... Malgré l'obscurité et la faible lumière de la nuit filtrant à travers la fenêtre, j'arrive à discerner les plis de son sourire. Moqueurs. A peine ai-je fais cette constatation qu'il poste son visage en face du mien tout en continuant le travail qu'il avait commencé sur mon membre, ses doigts habiles me faisant presque manquer ce détail.
Ces yeux sombres, vides mais en même temps pleins d'ironie, comme s'ils savaient quelque chose qu'ils étaient les seuls à pouvoir connaître.
Une faible exclamation envahit la pièce alors qu'un homme se redressait brusquement, les draps le recouvrant trempés de ce qu'on pouvait deviner être de la sueur. Il avait encore rêvé. Un frisson parcourut sa peau dû au soudain manque de tissu combiné à la pellicule moite qui le recouvrait, la pièce lui semblant étrangement fraîche après ce qu'il venait de voir dans son sommeil. Un léger frémissement à côté de lui, lui indiqua que son amant avait été réveillé par cette soudaine agitation, sa main posée sur son bras lui intimant de se calmer. Le jeune blond n'était pas tout à fait réveillé, encore entre deux rives, mais il avait désormais l'habitude de ces réveils nocturnes. L'autre homme se força à calmer sa respiration, se rallongeant finalement, pantelant, avant de passer fébrilement sa main dans les cheveux blonds du plus jeune. Ce genre de chose arrivait de plus en plus fréquemment, mais le rêveur n'osait pas dire ce qu'il voyait réellement durant son sommeil, ayant peur que Hiroto ne le prenne mal. Sans compter que ses rêves étaient de plus en plus perturbants. Pourquoi s'agissait-il toujours de la même personne ? Il avait beau ne jamais le voir complètement, arrivait toujours un moment où il discernait ses yeux. Les mêmes, à chaque fois.
- "Encore ça ? Chuchota la voix endormie de celui qui s'était fait réveiller, apparemment pressé de retourner dormir.
- Désolé Pon, rendors-toi, répondit l'autre homme sur le même ton, accueillant sans rechigner le plus petit contre lui, les battements de son cœur ayant déjà quasiment retrouvé un rythme normal.
- Tora... ?
- Hum ?
- Oublie pas que demain c'est dimanche, me réveille pas à sept heure du matin comme la dernière fois", marmonna le dénommé Pon tout en enfouissant son visage contre le torse du brun, prenant ses aises.
Il n'eut même pas le temps d'entendre la réponse qu'il se rendormit. A l'autre bout de la ville, un homme quittait tranquillement une chambre d'hôtel, rajustant sa chemise avant d'enfiler sa veste le plus naturellement du monde. Le corps sans vie qui reposait encore nu sur le lit ne semblait pas être un problème pour lui, sortant du bâtiment sans un coup d'œil en arrière. Il savait que personne ne pourrait remonter jusqu'à lui; après tout, il n'avait rien fait de mal... A moins que coucher avec une ordure soit punit par la justice, ce qui n'était pour l'instant pas le cas. Un sourire amer étira ses lèvres en constatant ce qu'il était devenu; utiliser cette véritable malédiction pour ce qui lui semblait juste, n'était-ce pas une bonne stratégie ? Il essayait de s'en persuader à chaque fois, et ce soir ne faisait pas exception à la règle. Ce qu'il faisait était bien, il débarrassait la société des gens nuisibles. Alors pourquoi n'était-il jamais satisfait ? Pourquoi n'arrivait-il pas à être lui-même sûr de ses bonnes intentions ?
Il n'alluma même pas la lumière de sa chambre avant de s'écrouler sur le lit, encore tout habillé. Il n'avait plus aucun courage; pourquoi prendre la peine de se changer alors que personne n'était là pour le constater ? Au fond de lui, il savait que tout ce qu'il faisait, c'était seulement pour parer une certaine frustration propre à tout homme. Et la solitude. Voilà ce à quoi il était destiné. Son lit n'abriterait jamais que lui, il lui était interdit d'aimer qui que ce soit, et la photo encadrée sur sa table de nuit en était la preuve. La seule image qu'il se permettait d'afficher dans cet appartement.
Pour lui rappeler que le simple fait de le désirer lui conduisait à la mort. Pure et simple.