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May 21, 2009 17:01



[Chapitre 1] - [Chapitre 2]

Les bannis ont droit d'amour

Stats: 1058 mots - c'est de plus en plus pathétique...


Monde I : NOTRE DAME DE PARIS
Le monstre est-il un homme ou l'homme un monstre?

III

J'étais une ombre sans soleil
J'ai vu la lumière du ciel

Le lendemain, De Rosax décida de se rendre à l’échoppe d’Archimède pour faire réparer sa montre. Il ne pouvait tout simplement pas croire que le vieil hibou avait laissé la boutique dans les mains d’un apprenti incapable.

Dans la boutique, son cœur faillit s’arrêter lorsqu’il reconnut - Axel - le garçon de la Fête, celui au masque tellement similaire aux créatures blanches et dansantes, celui qu’il voyait dans ses cauchemars, celui qui était tout dans ses rêves.

L’apprenti ne sembla pas moins surpris. Il était jeune, peut-être quelques années de moins que l’aristocrate. Il avait la peau blanche, des cheveux roux qui s’ébouriffaient sans aucun ordre et des yeux trop verts. De Rosax peinait à retrouver en ce garçon qui le dévisageait avec un air de bête traquée, l’arrogance de l’homme dans ses rêves. Pourtant, ils étaient la même personne, De Rosax en était persuadé. Il le sentait.

Le rouquin semblait avoir perdu sa voix. De Rosax ne pouvait lui en tenir rigueur car il était lui-même bien en mal de faire fonctionner la sienne. Un rêve était un rêve - mais que faire lorsque celui-ci prend soudain corps et vous dévisage avec deux grands yeux verts ?

Le jeune aristocrate réagit à peine lorsque l’apprenti d’Archimède bougea enfin pour fermer la porte à clef, indiquant aux clients éventuels que l’échoppe était close. Alors qu’il le regardait faire en silence, De Rosax se rendit compte qu’il ne connaissait toujours pas le vrai prénom du garçon - Axel ne pouvait pas être son nom de baptême, n’est-ce pas ?

- Quel est ton nom ?

- Alexandre.

Il hésita.

- Vous pouvez m’appeler Axel.

La marque de respect était étrange dans sa bouche. De Rosax se sentit bizarre, faillit le corriger avant de se retenir, au dernier moment. Cela achèverait de rendre cette situation bizarre - impie, souffla une voix au fond de son esprit - s’il faisait une telle chose.

- J’ai rêvé de vous, dit Axel. J’ai rêvé que ton nom était Roxas. Il y avait une cité sous la pluie, une cité où le jour ne se lève jamais. Est-ce que cela peut vraiment exister ?

Cela ressemblait tant aux rêves de De Rosax que celui-ci sentit son cœur cogner dans sa poitrine, ne sachant plus s’il sentait de la panique ou du soulagement, de la terreur ou de l’excitation.

-J’ai rêvé et on aurait dit un souvenir. Maintenant que je te vois devant moi… Je sais que cela ne peut pas être autre chose qu’un souvenir.

Quelque chose dans son sourire, dans la façon dont il se tenait rappela à Roxas l’homme confiant dans les songes. Soudain, le besoin de le toucher était trop fort pour que le blond veuille ou puisse le contrôler.

~*~

Ce n’était pas comme toucher un rêve.

Il y avait de la peau chaude, un corps humain sous ses doigts. Un corps avec un cœur qui battait (comme le sien) et pour une raison que De Rosax ne pouvait expliquer, ce détail semblait important.

- Tu ne te souvenais pas de moi. Tu partais, et tu ne te souvenais pas de moi, murmura Alexandre. Et ça faisait mal.

De Rosax avait rêvé de cela.

Il avait rêvé de cités sous la pluie et de désespoir. De quelque chose de perdu. De sentiments emmêlés. Et d’Axel aussi - tout était lié à Axel.

Les yeux et le sourire d’Axel.

Roxas pouvait les dessiner les yeux fermés.

Le sentiment le terrifia ; et soudain ce fut comme si tout ce qu’il avait jamais senti dans ses rêves se déversait tout à coup dans ses veines. Il recula, refusant de se raccrocher au regard d’Axel.

/-Tu comprends n’est-ce pas ?

-Oui, je comprends.

-Au revoir, Axel.

-Au revoir, partner/

De Rosax déglutit, ferma étroitement les yeux. Il était St Jean de Rosax, par le diable ! Il était le fils de Théophraste de Rosax, aristocrate vivant à Paris. Il n’était pas…

/-On se rencontrera dans une prochaine vie.

-Promis ?

-Promis./

Alors que De Rosax allait tomber - sa tête lui faisait tellement mal qu’il eût presque souhaité qu’on la lui coupe - Axel fut près de lui, et le stabilisa, les mains sur ses épaules. Puis il se pencha, l’attira plus près pour l’embrasser. Malgré la surprise, le blond ne recula pas ; au contraire, il ouvrit la bouche, permettant à Axel d’approfondir le baiser, sans savoir pourquoi il laissait faire une telle chose.

Tout ce qu’il savait c’était qu’il semblait être enfin à sa place.

~*~

Lorsqu’ils se lâchèrent, ils ne parlèrent pas. Le moindre mot briserait tout ce qu’il y avait entre eux, couperait le fin fil de souvenirs qui les reliaient l’un à l’autre. C’était une chose terrible et merveilleuse, inexplicable, mais présente. Roxas savait qu’il avait attendu cela toute sa vie.

Il était né pour cela.

Il était né pour attendre Axel.

Avaient-ils vécu nés des centaines d’années auparavant ? S’étaient ils déjà rencontrés ? L’idée semblait blasphématoire. Mais il n’y avait pas d’autres explications, parce que Roxas connaissait Axel. La nuance de ses yeux, la forme de son sourire, la façon dont il embrassait, le son de sa voix.

Il lui sembla que s’il poussait de nouveau la porte de l’échoppe, ils reviendraient tous les deux dans cette cité sous la pluie qui semblait garder le désespoir.

Il ne pouvait pas croire que ces sensations lui étaient inspirées par le Démon. C’était trop bon, trop juste pour que ce soit maléfique, pervers, sali, souillé par le Malin.

~*~

C’était peut-être un rêve. Un rêve qui s’emmêlait avec la réalité, un rêve fait de sourires et de promesses tenues. Axel savait que les rêves n’étaient pas faits pour durer ; mais il ne pouvait pas s’empêcher d’espérer.

Parce que continuer d’embrasser Roxas, - De Rosax - était finalement la seule chose qui comptait.

à suivre

fic : les bannis ont droit d'amour, fandom : kingdom hearts, pairing:axel/roxas, scribouillage : fics

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