Carte de bibliothèque - Deux Fanfics !

Feb 02, 2010 22:29

Premières participations à Entre Les Pages, ça va rocker dans les chaussettes. Mm. J’entame donc avec Bill Weasley, et vais faire mumuse avec le rouquin.

Titre : ASTRONOMIE : Le Soleil a rendez-vous avec la Lune
Auteur : Nuitarius (nuitari_aquariu )
Rating : PG-13
Personnages/Pairings : Bill/Lupin
Nota Bene : AU. Post-guerre, Lupin a survécu à la dernière bataille.

Une table de travail dans une allée de livres empoussiérés. Des volumes imposants, couverts de fines pellicules blanchâtres, mémoires d’un autre âge.
Une bibliothèque possède toujours une âme romantique, comme si le temps s’y était arrêté aux alentours du XIXe siècle, alors que dans le monde moldu grondaient les rouages effrénés de la Révolution Industrielle. A Poudlard, les choses sont un peu différentes : si les aiguilles de la grande horloge du monde s’étaient interrompues dans leur course inexorable, elles avaient choisi un ailleurs hors du temps, un havre de paix et de silence dans le chaos magique qui l’entourait.
C’était cette paix et cette tranquillité que Bill aurait dû chercher désespérément. Il n’avait jamais été un amoureux des livres, comme Percy, à fourrer son nez dans chaque ouvrage qui se présentait à lui. Cependant, la guerre avait réclamé son dû, et les reconstructions dans le château allaient bon train, dans un grand fracas coloré comme seul le monde de la magie peut en générer. Bien sûr, Bill était de la partie, enthousiaste comme tant d’autres de redonner la vie à ces murs millénaires, mais parfois… oui parfois.
Bill se souvenait souvent de Fenrir, de son visage repoussant rendu plus laid encore par la haine nue qui s’y affichait sans scrupules, de ses crocs jaunes et luisants… Et à chacun de ses reflets, le fils Weasley tressaillait. Car il revoyait ce faciès de cauchemar dans ses traits abîmés, et l’horreur était décuplée, rendue au centuple.
Bien sûr, Fleur l’avait assuré de son amour, malgré les terribles cicatrices laissées par le loup-garou. Bien sûr, sa famille ne s’était pas détournée de lui. Bien sûr, il était regardé en héros, et non en monstruosité détestable. Mais pour Bill, pour la vile créature qui sommeillait en lui, au plus profond de ses doutes et de ses faiblesses, une douloureuse question restait posée, là, en suspens, comme une épée de Damoclès prête à s’abattre à tout moment.
La pleine lune arrivait.

Alors Bill s’était plongé sans hésitation dans l’étude de cette matière si aisément négligeable et négligée à l’époque où il usait ses fonds de robe sur les bancs d’écoliers. Sans un mot à personne, sans rien expliquer aux questions inquisitrices d’Irma Pince, il s’était attablé à cette table éloignée des autres, dans la section Astronomie, des cartes du ciel étalées devant ses yeux fatigués, les lumières de mobiles colorés accrochés au plafond jouant sur les pages jaunies en un ballet de nuances de cathédrale.
Bien sûr, Bill avait laissé de côté ce qui ne l’intéressait pas, et un lourd traité sur la question lunaire lui servait de bible. Termes mythologiques, symbolique compliquée, calculs de trajectoires, éclipses… tout cela ne l’aidait en rien. Lui voulait savoir.

Lupin le trouva comme ça, tête entre les mains, les yeux suivant follement les lignes en une cadence absurde, pris d’une fièvre étrange dans le calme des lieux. L’agitation qui le faisait frémir sans discontinuer inquiéta le professeur convalescent. Son premier geste avait été de s’approcher pour tâcher de calmer les inquiétudes du jeune homme, mais le spectacle qui s’offrait à lui le fit hésiter.
Dans cette section de la bibliothèque, des mobiles avaient été suspendus par magie, représentant la course des astres, leurs révolutions autour du soleil, avec des couleurs qui s’illuminaient dans les rayons crépusculaires qui parvenaient encore à traverser les hautes fenêtres. Ces couleurs rougeoyantes tombaient comme une aura mystique sur la tête inclinée du jeune homme défiguré, comme une auréole de flammes salvatrices.
Comme une couronne solaire.

Lupin sentait la lune, proche, tirer en lui le monstre tapi dans ses veines, mais il percevait aussi sa force, sa férocité adamantine, sa bestialité insatiable. Lentement, un grondement monta de sa gorge, déchirant le silence froufrouté des pages tournées.

Bill releva la tête, surpris par le son âpre et animal. Son regard rencontra celui de Lupin, brillant, miellé, bronze et sang et or. Mais surtout, il vit au creux de ces prunelles chasseresses le désir, l’appel lunaire, le lien ineffable qui entremêlait leurs vies depuis peu. Malgré lui, il ferma les yeux, inspirant l’odeur du lycanthrope, rassurante, mâle, familière. Une odeur de musc, d’herbe fraîchement coupée, de fourrure, de bois et de pluie. Quand il rouvrit les yeux, néanmoins mi-clos, la silhouette nerveuse le surplombait et une main abîmée par les travaux et la vie referma brutalement le livre devant lui. Nuage de poussière dans la lumière dorée. Bill voulut protester mais il eut la surprise de voir Lupin se rapprocher plus encore, et ses yeux emplissaient l‘espace. Ses yeux.
- Il n’y a rien de lunaire en vous, William, murmura Lupin d’une voix rauque.
- P… Pardon ? éructa le jeune homme.
Et l’instant d’après, les deux astres se fondaient en un seul, une révolution dans le calme de la bibliothèque.
Une carte du ciel se froissa.

Titre : SOIN AUX CREATURES MAGIQUES : Parasites en tous genres
Auteur : Nuitarius ( nuitari_aquariu )
Rating : G
Personnages/Pairings : Bill, Hagrid, Rogue, Lupin. Pairing surprise. Ou pas.
WC : 804
Nota Bene : La p’tite bête qui monte, qui monte…! D’accord, j’arrête. Rogue et Lupin ont survécu à la guerre donc… AU !

Tout le monde a ses parasites.
Plus ou moins avouables.
Et tout le monde fait de son mieux pour se renseigner sur lesdits parasites pour s’en débarrasser de la manière la plus efficace possible. Aussi, ce jour-là, la section Soin aux Créatures Magiques ressemblait au quai 9 ¾ de King’s Cross le jour de la rentrée des classes.

Bill se faisait cette remarque assez judicieuse alors qu’il poussait les lourdes portes de la bibliothèque, remarquant qu’Irma Pince consultait, lèvres pincées, sourcils froncés, un manuel au titre prometteur de Vers Dévoreurs de Livres : Comment les Exterminer sans en Laisser Un Seul. Ha. Ha. Ha. de Sadiq Notab.
La sévère documentaliste ne prit même pas la peine de lever les yeux de son lourd volume pour saluer son visiteur, encore moins pour vérifier la validité de la carte de bibliothèque que celui-ci exhibait plus par habitude que par honnêteté.
Sans attendre un quelconque assentiment, Bill se dirigea vers la section qu’il souhaitait visiter ce jour-là. Il dépassa plusieurs tablées d’étudiants qui planchaient sur leurs devoirs, toutes matières confondues, salua d’un signe de tête Hermione qui semblait repartie en croisade sur un sujet auquel il n’accordait aucune espèce d’intérêt. Sauf son respect. Puis, Bill prit un tournant sur sa gauche et découvrit un spectacle auquel il ne s’attendait pas vraiment.

L’objet central était un livre. Jusque là, rien de surprenant dans une bibliothèque. Ce qui l’était en revanche, c’était les deux hommes qui se l’arrachaient.
- Monsieur le Professeur Rogue, avec tout le respect que je vous dois, j’ai pris ce livre avant vous.
- Et comme vous n’avez aucune preuve tangible pour le justifier, je me vois dans l’obligation de vous contredire. Veuillez lâcher cet ouvrage et me le rendre. Monsieur le Garde-chasse Hagrid.
Bill haussa les sourcils. Il n’avait jamais sous-estimé la quantité de venin que Rogue pouvait déverser dans des phrases anodines, mais ça dépassait tout ce à quoi il avait pu assisté dans le passé, y compris concernant Harry Potter.
- De plus, continua le Maître des Potions avec un sarcasme glacé, je pense que le niveau d’instruction nécessaire à la lecture de cet ouvrage dépasse de loin vos capacités. Donnez-moi ce livre.
- Pas besoin d’être aussi méprisant, Rogue, gronda Hagrid d’une grosse voix qui faisait vibrer les vitres. J’ai besoin de ce livre, Crocdur a des puces et il faut que je le traite.
- Je me moque de mes raisons. Donnez. Le. Moi.
Bill, sentant qu’un duel de sorcellerie entre Rogue et Hagrid risquerait de très mal tourner pour l’un comme pour l’autre, et pas forcément pour les mêmes raisons, intervint, mains sur les hanches dans une attitude qu’il espérait visiblement raisonnable.
- Allons messieurs. Je suis sûr que l’un d’entre vous peut attendre quelques jours que l’autre ait consulté ce livre tant demandé… non ?
- Crocdur ne peut plus m’aider dans mes fonctions de garde-chasse, expliqua Hagrid. Il passe son temps à se gratter, et il saigne à cause de ça, le corniaud. Je peux pas laisser la pauv’ bête souffrir.
Bill acquiesça lentement. Cette raison, il la comprenait parfaitement, et elle était, effectivement, raisonnable.
- Et vous, Rogue ?
Contre toute attente, le Maître des Potions prit une magnifique couleur pivoine.
Hagrid lâcha le livre, pensant que son collègue avait une attaque ou un équivalent. Il tapota l’épaule du directeur de Serpentard qui se déroba sous son geste. Il avait manifestement repris ses esprits, bien que son teint restât légèrement jaunâtre.
- Ça ne vous regarde pas ! J’ai besoin de ce livre, un point c’est tout. Et je ne tolèrerai aucune discussion !
Hagrid décida de se montrer sage, se contenta donc de froncer les sourcils et de hausser les épaules. Il trouverait un autre moyen de soigner Crocdur en attendant que l’ennuyeux Maître des Potions se débarrasse de ses propres parasites. Bill répondit à ces gestes, attrapa le livre qui l’intéressait sur les maux d’estomac des Dragons, puis quitta la bibliothèque, se demandant ce quelle guêpe avait bien pu piquer ce vieux Rogue.
Ne prenant garde à l’endroit où il mettait les pieds, il percuta de plein fouet Lupin, et tomba à la renverse. Avec profusion d’excuses, le loup-garou l’aida à se remettre sur pied, se grattant la tête pour signifier à quel point il était navré, sans doute.
- Je suis vraiment désolé, je ne regardais pas où j’allais…
- Pas grave Remus, rit Bill en ramassant le livre qu’il venait d’emprunter.
- Ça va te paraître incongru, mais saurais-tu si Rogue est allé à la bibliothèque aujourd’hui ?
Bill haussa un sourcil.
- De fait, oui, il tenait absolument à embarquer un bouquin sur les parasites canins et…
Bill pâlit. Leva les yeux vers Lupin. Qui l’ignora.
- Très bien, répondit celui-ci. Très bien.
Il s’éloigna alors, se grattant distraitement la tête.

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