(no subject)
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
C'est la question que je n'arrête pas de me poser...
Evanghell, c'est quoi ? C'est une fic originale que je voudrais travailler.
Junkaku, c'est quoi ? C'est le monde, la ville géante où l'histoire se déroule...
Je n'ai pas encore complètement déterminé quel serait le scénario d'Evanghell, je n'ai qu'une simple ébauche que je vais travailler dans les mois à venir. Par contre, il y a déjà quelques personnages plus ou moins creusés... quelques vignettes écrites...
En fait, ce post ne sert à rien, sauf à proclamer que j'ai envie de poster mes fics, même si elles n'intéressent que moi =D
Pas beaucoup d'entre vous connaissent les personnages (qui m'appartiennent pour une fois ! ^o^), et encore moins connaissent le monde où ils évoluent... Est ce que ça intéresserait quelqu'un d'en savoir un peu plus ? ¬¬
Bref, au cas où, je vous poste une vignette qui donne un vague aperçu de Junkoku... Et de deux des principaux personnages.
District 112, Aéra 3
An 2308, Jour 154, 11h32 PM
La première fois qu’il l’avait vu, il n’avait pas bronché, à peine concerné. C’était un joli garçon, aux traits fins et délicats, le genre de traits que Kahei aimait briser et tordre sous ses doigts. A l’époque, Toshi ne l’avait pas intéressé parce qu’il ne pouvait rien en tirer, ni argent, ni service. Il entendait parfois parler de lui, quand un des types de sa bande se faisait lacérer le visage par le couteau féroce du blond pour avoir tenté de le brancher, mais les nouvelles le faisaient plus marrer qu’autre chose. Sasaki Toshi ne l’intéressait pas. Il avait des filles qui l’attendaient, l’entretenaient et parfois le satisfaisaient. Elles étaient pour la plupart naïves, innocentes et peu méfiantes, et Kahei aimait jouer avec leur cœur, comme avec un frêle oiseau dont il serait facile d’arracher les plumes et d’écraser. La vie pouvait être ridiculement facile, et Kahei ne s’en plaignait pas…
Le soir où Kahei décida de tout claquer marqua un tournant dans sa vie. Il était inconscient, jeune et téméraire, et Kondô l’attrapa sans mal pour lui instiller son poison. Il l’avait écouté et s’était laissé envoûter, tout en sachant pertinemment que les mots de Kondô ne portaient que mensonges. Mais à l’époque, elles sonnaient douces à ses oreilles, comme un miel savoureux qu’il était possible de goûter.
Ca n’avait pas été facile. On ne quittait pas ainsi les gangs d’Aéra 3, même s’il était plus fort et plus rusé que les autres. Il avait dû fuir, se cacher, souvent se battre pour ne pas succomber. Et puis un soir, il avait trouvé Toshi et l’avait fait sombrer avec lui.
« Tu te souviens de cette nuit ? »
Toshi ne répondit pas, évidemment, endormi depuis plusieurs heures. A son réveil, il ferait encore la gueule et accuserait Kahei d’avoir glissé des somnifères dans son verre... Ce qu’il avait fait, bien sûr, mais il n’avait pas besoin de le savoir. Kahei avait besoin que le blond soit en pleine forme pour demain, et ses nuits agitées gênaient tout simplement ses plans.
Le jour où il fit sa première véritable rencontre avec Toshi, Kahei se cachait chez une de ses maîtresses. C’était une délicieuse enseignante fraîchement débarquée dans le district 111, où Toshi et Kahei étaient scolarisés à l’époque. Elle était jeune, naïve et pensait vivre une histoire d’amour interdit teintée de culpabilité… jusqu’au jour où Kahei décida de la faire chanter. C’était amusant au début, il était doux mais elle éclatait soudain en larmes, le visage défait, puis allait s’enfermer dans sa chambre dans le silence étouffant de son minuscule appartement. Mais elle n’avait jamais tenté de se débarrasser de lui, comme essayaient parfois ses autres victimes.
Il venait tout juste de rompre les liens avec un des gangs les plus violents d’Aéra 3, Ketsueki II. La situation était assez difficile et il avait besoin de se cacher, mais plus que ça, il avait besoin de se débarrasser de ses poursuivants. Kondô l’avait mis au test et observait le moindre de ses mouvements. Il avait d’abord envisagé de fuir dans Aéra 2, mais rien n’aurait été résolu, au contraire. Il devait frapper vite et fort.
Et Toshi avait été l’instrument parfait. Au fond, Toshi n’avait pas été gâté. Il savait se battre et était plutôt efficace avec sa lame, mais son apparence de poupée réduisait toutes ses chances d’être respecté dans un groupe de machos dégénérés. Quand on vivait dans le district 112, il n’y avait rien d’autre à faire que de se plier si on voulait rester en vie. Il avait utilisé Toshi dans ses plans, mais qui d’autre que Toshi en profitait ? Personne n’osait toucher à la princesse de celui qui avait éliminé Ketsueki.
« Tu n’as pas vraiment à te plaindre, Hime… »
Il remonta la couverture sur Toshi et s’alluma une cigarette. La nuit était plutôt froide et le vieil immeuble éventré qu’ils avaient choisi pour passer la nuit ne les protégeait pas exactement des courants d’air.
Ils étaient ensuite passés sous le joug de Kondô. Raidon Kondô était un type étrange. Il possédait tout ce que Kahei n’avait pas, richesse, reconnaissance, intégrité... Malgré cela, il était le chef d’Hayabusa, ce groupe aux connections dans tout Aéra 2 et 3, et même dans Aéra 4, soupçonnait Kahei. Junkoku n’était pas étrangère à la mafia. Personne n’ignorait que les familles d’Aéra 1 avaient main mise sur tout, même dans les quartiers échappant en apparence à tout contrôle. Mais le but de Kondô semblait différent, indéfinissable… Et ses promesses aussi.
Un jour, Kahei quitterait toute cette misère et mènerait une existence respectable. Il n’aurait plus besoin de se battre, de risquer sa vie, de se vendre pour avoir une vie facile. Un jour, il quitterait ce monde pour un bien meilleur, un monde comme celui de Kondô. Et alors… Toshi ne serait peut-être pas obligé de dormir dans cet endroit aussi gris et froid.
Il soupira et écrasa sa clope sous son talon. Puis consulta sa montre. Il restait trois heures avant le lever du soleil et Kondô ne viendrait pas les chercher avant midi. Il fallait qu’il se repose un peu aussi... Il se glissa contre Toshi sous l’unique couverture qu’il possédait, calant le blond endormi contre lui. Toshi était tiède et agréable, et Kahei n’arrivait pas à regretter d’avoir quitté sa vie facile et médiocre pour une vie avec lui.
Même s’il sentait qu’il changerait d’avis au petit matin.
C'est la question que je n'arrête pas de me poser...
Evanghell, c'est quoi ? C'est une fic originale que je voudrais travailler.
Junkaku, c'est quoi ? C'est le monde, la ville géante où l'histoire se déroule...
Je n'ai pas encore complètement déterminé quel serait le scénario d'Evanghell, je n'ai qu'une simple ébauche que je vais travailler dans les mois à venir. Par contre, il y a déjà quelques personnages plus ou moins creusés... quelques vignettes écrites...
En fait, ce post ne sert à rien, sauf à proclamer que j'ai envie de poster mes fics, même si elles n'intéressent que moi =D
Pas beaucoup d'entre vous connaissent les personnages (qui m'appartiennent pour une fois ! ^o^), et encore moins connaissent le monde où ils évoluent... Est ce que ça intéresserait quelqu'un d'en savoir un peu plus ? ¬¬
Bref, au cas où, je vous poste une vignette qui donne un vague aperçu de Junkoku... Et de deux des principaux personnages.
District 112, Aéra 3
An 2308, Jour 154, 11h32 PM
La première fois qu’il l’avait vu, il n’avait pas bronché, à peine concerné. C’était un joli garçon, aux traits fins et délicats, le genre de traits que Kahei aimait briser et tordre sous ses doigts. A l’époque, Toshi ne l’avait pas intéressé parce qu’il ne pouvait rien en tirer, ni argent, ni service. Il entendait parfois parler de lui, quand un des types de sa bande se faisait lacérer le visage par le couteau féroce du blond pour avoir tenté de le brancher, mais les nouvelles le faisaient plus marrer qu’autre chose. Sasaki Toshi ne l’intéressait pas. Il avait des filles qui l’attendaient, l’entretenaient et parfois le satisfaisaient. Elles étaient pour la plupart naïves, innocentes et peu méfiantes, et Kahei aimait jouer avec leur cœur, comme avec un frêle oiseau dont il serait facile d’arracher les plumes et d’écraser. La vie pouvait être ridiculement facile, et Kahei ne s’en plaignait pas…
Le soir où Kahei décida de tout claquer marqua un tournant dans sa vie. Il était inconscient, jeune et téméraire, et Kondô l’attrapa sans mal pour lui instiller son poison. Il l’avait écouté et s’était laissé envoûter, tout en sachant pertinemment que les mots de Kondô ne portaient que mensonges. Mais à l’époque, elles sonnaient douces à ses oreilles, comme un miel savoureux qu’il était possible de goûter.
Ca n’avait pas été facile. On ne quittait pas ainsi les gangs d’Aéra 3, même s’il était plus fort et plus rusé que les autres. Il avait dû fuir, se cacher, souvent se battre pour ne pas succomber. Et puis un soir, il avait trouvé Toshi et l’avait fait sombrer avec lui.
« Tu te souviens de cette nuit ? »
Toshi ne répondit pas, évidemment, endormi depuis plusieurs heures. A son réveil, il ferait encore la gueule et accuserait Kahei d’avoir glissé des somnifères dans son verre... Ce qu’il avait fait, bien sûr, mais il n’avait pas besoin de le savoir. Kahei avait besoin que le blond soit en pleine forme pour demain, et ses nuits agitées gênaient tout simplement ses plans.
Le jour où il fit sa première véritable rencontre avec Toshi, Kahei se cachait chez une de ses maîtresses. C’était une délicieuse enseignante fraîchement débarquée dans le district 111, où Toshi et Kahei étaient scolarisés à l’époque. Elle était jeune, naïve et pensait vivre une histoire d’amour interdit teintée de culpabilité… jusqu’au jour où Kahei décida de la faire chanter. C’était amusant au début, il était doux mais elle éclatait soudain en larmes, le visage défait, puis allait s’enfermer dans sa chambre dans le silence étouffant de son minuscule appartement. Mais elle n’avait jamais tenté de se débarrasser de lui, comme essayaient parfois ses autres victimes.
Il venait tout juste de rompre les liens avec un des gangs les plus violents d’Aéra 3, Ketsueki II. La situation était assez difficile et il avait besoin de se cacher, mais plus que ça, il avait besoin de se débarrasser de ses poursuivants. Kondô l’avait mis au test et observait le moindre de ses mouvements. Il avait d’abord envisagé de fuir dans Aéra 2, mais rien n’aurait été résolu, au contraire. Il devait frapper vite et fort.
Et Toshi avait été l’instrument parfait. Au fond, Toshi n’avait pas été gâté. Il savait se battre et était plutôt efficace avec sa lame, mais son apparence de poupée réduisait toutes ses chances d’être respecté dans un groupe de machos dégénérés. Quand on vivait dans le district 112, il n’y avait rien d’autre à faire que de se plier si on voulait rester en vie. Il avait utilisé Toshi dans ses plans, mais qui d’autre que Toshi en profitait ? Personne n’osait toucher à la princesse de celui qui avait éliminé Ketsueki.
« Tu n’as pas vraiment à te plaindre, Hime… »
Il remonta la couverture sur Toshi et s’alluma une cigarette. La nuit était plutôt froide et le vieil immeuble éventré qu’ils avaient choisi pour passer la nuit ne les protégeait pas exactement des courants d’air.
Ils étaient ensuite passés sous le joug de Kondô. Raidon Kondô était un type étrange. Il possédait tout ce que Kahei n’avait pas, richesse, reconnaissance, intégrité... Malgré cela, il était le chef d’Hayabusa, ce groupe aux connections dans tout Aéra 2 et 3, et même dans Aéra 4, soupçonnait Kahei. Junkoku n’était pas étrangère à la mafia. Personne n’ignorait que les familles d’Aéra 1 avaient main mise sur tout, même dans les quartiers échappant en apparence à tout contrôle. Mais le but de Kondô semblait différent, indéfinissable… Et ses promesses aussi.
Un jour, Kahei quitterait toute cette misère et mènerait une existence respectable. Il n’aurait plus besoin de se battre, de risquer sa vie, de se vendre pour avoir une vie facile. Un jour, il quitterait ce monde pour un bien meilleur, un monde comme celui de Kondô. Et alors… Toshi ne serait peut-être pas obligé de dormir dans cet endroit aussi gris et froid.
Il soupira et écrasa sa clope sous son talon. Puis consulta sa montre. Il restait trois heures avant le lever du soleil et Kondô ne viendrait pas les chercher avant midi. Il fallait qu’il se repose un peu aussi... Il se glissa contre Toshi sous l’unique couverture qu’il possédait, calant le blond endormi contre lui. Toshi était tiède et agréable, et Kahei n’arrivait pas à regretter d’avoir quitté sa vie facile et médiocre pour une vie avec lui.
Même s’il sentait qu’il changerait d’avis au petit matin.