we/oui.
besoin de coldplay intense. c'est pas juste un trip, ca devient un mode de vie. ca va avec le soleil, les lunettes soleil, les piles de vêtements à laver et le bordel réinstallé dans mon appartement. mon espace. presque trop restreint. mon univers. qui m'appartient. il n'en tient qu'à moi de le diriger comme je veux non ?
rien qu'à moi de faire ce que j'veux.
j'pense à toutes ces fois où ma raison et mon coeur ont eu des opinions divergentes. j'pense à tous ces rêves de futurs possibles qui peuplent mes jours et mes nuits. j'pense à toutes ces pensées qui me dépassent, qui me prennent. j'pense à tous ces gens qui respirent en même temps que moi, qui vivent, qui souffrent, qui dansent, qui font l'amour.
j'sais pas trop ce que je cherche.
j'sais pas pourquoi, tout à coup, ma vision globale du monde s'efface pour me laisser toute seule à me dire que je suis toute seule. c'est tellement con. le monde est tellement plus grand. plus grave. je sais que j'devrais le savoir. on devrait être touchés par tellement de choses que j'me sens comme paraplégique de sollicitude humaine. on devrait. et moi, j'en pense quoi ? derrière des dizaines d'écrans chaque jour quelqu'un me passe un message avec l'intention de me vendre, surtout. de m'acheter. de m'attendrir, de me conscientiser.
et moi je capte, je capte, centrée sur mon moi même qui en arrache, des bouts.
il est temps que j'renonce à me changer. dans l'sens où j'vais toujours me poser des milliards de questions. où j'vais toujours avoir besoin d'être rassurée, et si je n'entends pas les choses, au moins en les voyant. en les sentant. du dedans émotif creux qui chiale pas mal en ce moment. on a beau vouloir être autre, ça voudrait dire impossible d'être soi. et j'ai jamais vu quelqu'un heureux en essayant ça.
il est temps que j'renonce à changer les autres. chacun fait son bout de chemin, et tant mieux s'il arrive que parfois on marche ensemble un moment. et puis... en essayant de voir la croisée des chemins, l'endroit de l'aurevoir, on oublie qu'on avance. on oublie le goût du vent, les voyages dans la tête et la sensation rassurante de la terre qui respire sous les pieds.
c'est comme danser. entrer dans l'espèce d'univers où mon cerveau est enfin sur pause. où mon corps couché sur le plancher s'abandonne, entraînant tranquillement l'esprit avec. comprendre l'ordre des choses, pendant un moment. savoir qu'on est accordé aux autres mais différent. qu'on se complète, qu'on s'oppose, et que au final c'est harmonieux. le temps que ca dure.
l'harmonie. j'ai tellement besoin d'harmonie. de sérénité. de libre-pensée.
j'devrais commencer par respirer.