Feb 09, 2007 22:08
à la faveur du soir, j'écris. je respire plus librement, les mots coulent comme de l'encre sur l'écran. j'y trouve mon plaisir, en quelque sorte. je remplis le vide d'attente fluide. port de bras cecchetti, quatrième croisée. relents du cours de ballet.
ne cherchez pas de logique ! ce monde virevolte de tout bord tout côté de toute manière. observez les phrases insolites sous toutes leurs coutures et vous n'y verrez que du feu. du semblant de quelque chose à dire, une graine de révolte qui fait pousser un bonzaï dans les plaines arctiques.
remplir. l'attente. du vide.
les secondes qui s'égrènent, les faire résonner comme une goutte de pluie à la surface d'un étang foncé comme un soir de nuit. un soir de nuit pluvieux. chaud. l'été. je n'arrête pas de penser à toi.
mes mains s'évertuent à jouer des sonates muettes
ballets inconnus sur les touches du clavier.
sans partitions, je me perds
dans toutes ces lettres analphabètes.
du virtuose je n'ai que le vir-
il y a un début à tout.
allons, viens t'étendre près de moi, que je trace par-delà les kilomètres les arabesques de l'ombre de tes cils sur ta joue. mouillée de mes larmes. ou étaient-ce les tiennes ? et ce moment abstrait, appartient-il au passé de notre futur ? au présent de notre avenir ? aux jours anciens encore à venir ?
une empreinte dans la nuit. mes lèvres qui cherchent les tiennes.
lettres attachées