prise 2 : drummondville
la route a été longue, mais je suis bien à destination. après avoir raté le transfert pour drummond, attendu 3 heures de plus à montréal (chez véro, heureusement), j'ai mon chat ronronnant sur les genoux.
on croise toutes sortes de gens dans l'autobus. j'avais deux vieilles femmes devant moi, dont une habitée par une douce folie, qui s'adressait à l'autre avec une voix d'enfant. il fallait la rattraper à chaque arrêt parce qu'elle croyait être rendue. même à grands-remous, même à mont-laurier. ses mains, osseuses et tachées par la vieillesse, s'aggripaient au siège de devant, ses petits yeux derrière les lunettes fumées géantes ne pouvaient s'empêcher d'observer absolument tout ce qui se passait autour. la première à se lever, évidemment, pour voir ce qui nous ralentissait devant. "heh, le traffic, c'est effrayant !" alors qu'on est arrêté sur une lumière. et un peu plus tôt, quand l'autre lui suggère de dormir : "j'ai peur de dormir, j'ai peur de tomber"
que seront nos vieillesses ? je veux dire, pourrais-je toujours danser, même si je n'en fais pas une carrière, le besoin reste vital. j'ai peur de ce jour où de simples escaliers seront un véritable défi, la glace ma pire ennemie. je sais, je m'en fais trop d'avance, mais le temps passe si vite... il est fractionné, et chaque partie s'enchaine aux autres pour former une chaîne de secondes infinies, parfois étourdies.
demain, demain la "routine" reprend.
on croise toutes sortes de gens dans l'autobus. j'avais deux vieilles femmes devant moi, dont une habitée par une douce folie, qui s'adressait à l'autre avec une voix d'enfant. il fallait la rattraper à chaque arrêt parce qu'elle croyait être rendue. même à grands-remous, même à mont-laurier. ses mains, osseuses et tachées par la vieillesse, s'aggripaient au siège de devant, ses petits yeux derrière les lunettes fumées géantes ne pouvaient s'empêcher d'observer absolument tout ce qui se passait autour. la première à se lever, évidemment, pour voir ce qui nous ralentissait devant. "heh, le traffic, c'est effrayant !" alors qu'on est arrêté sur une lumière. et un peu plus tôt, quand l'autre lui suggère de dormir : "j'ai peur de dormir, j'ai peur de tomber"
que seront nos vieillesses ? je veux dire, pourrais-je toujours danser, même si je n'en fais pas une carrière, le besoin reste vital. j'ai peur de ce jour où de simples escaliers seront un véritable défi, la glace ma pire ennemie. je sais, je m'en fais trop d'avance, mais le temps passe si vite... il est fractionné, et chaque partie s'enchaine aux autres pour former une chaîne de secondes infinies, parfois étourdies.
demain, demain la "routine" reprend.