il pleut.
j'arrive mal à me définir en ce moment. j'suis quelque chose qui dort tard, qui arrive mal à s'endormir le soir, qui se réveille dans la nuit pour ne trouver du bout des doigts que le froid de la solitude. il me manque.
et pourtant. j'arrive à respirer normalement, à manger, même moins que d'habitude. et pour ce qui est des mots, on dirait que si ce n'est pas eux qui me fuient c'est moi qui les contourne volontairement ou pas pour des face-à-face plus faciles avec moi-même. m'écraser dans la neige un soir de noël, le corps calé et entouré de tiédeur, les étoiles, les milliers d'étoiles, que j'arrive juste à retrouver ici au-dessus de ma tête et des squelettes givrés des arbres.
sauf que maintenant, il pleut. la neige fond. c'est l'ennui qui prend tous les recoins que j'ai laissé à découvert sans m'inquiéter. j'ai le goût de dormir, de dormir, jusqu'à ce que la neige revienne, belle et engourdissante. parce qu'il n'y a plus que le froid mouillé de la pluie jusqu'aux os. pour m'anesthésier de ton absence.