quand les paillettes tombent

Aug 26, 2008 23:43


dessinez-moi une carte quelqu'un, je sais pas, un tableau comparatif de mes relations avec le monde ca a juste pas de sens.

c'est pas que ca m'écoeure, c'est que ca me pèse sur le coeur. j'vois plein de choses totalement fausses tout à coup, c'est comme ça. les petits travers me font des jambettes et bien sûr c'est moi qui m'étale sur le tapis, les idées en miettes. et tombent les paillettes.

autant des petits riens me ravissent et tout à coup j'ai envie d'écrire et j'écris, autant j'me sens rarement dans le bon concept spacio-temporel ces derniers temps. souvent le mot de trop ou le mot de pas assez. oui oui, j'essaie de me contrôler, mais c'est quoi ? les autres ou moi ? a-t-on tellement de différences rien que par ma faute ? "j'ai fait du mal, j'ai fait du bien, le temps qui passe, je n'y peux rien..."

j'effacerais pas, non. ou peut-être que oui, avec un peu de recul. j'ai gâché des relations, ca me semble clair. et maintenant y'a un froid persistant qui attend que j'ouvre la porte du frigidaire pour laisser fondre la glace accumulée sur l'élément. j'ai pas envie. peur du moisi dedans le frigo. peur d'attrapper le rhume. quelque chose en trop, quelque chose qui dépasse et qui devrait disparaître, et hop, une autre roche dans le fond de ma poche.

oui, oui, bien entendu. mettre les choses au clair, com-mu-ni-quer. j'déteste les sens uniques. mon gps interne les détecte pas et du coup j'viraille en dépensant temps et énergie. je m'essouffle. je m'épuise. et je recommence. on tend la perche. c'est fucking lourd une perche à bout de bras, quand en plus faut faire ça tout discret, que ça entre pas dans le cadre...

non, non, j'effacerais pas. ça m'a fait du bien un temps. au fond, tout ca repose sur les bases très très égocentriques du plaisir. et c'était clair, que c'était flou et que ca aboutissait à rien. un temps, j'ai été la meilleure des communicatrices au monde. puis on m'a abandonnée. t'es grande, débrouille-toi maintenant. oui oui, mais.... t'avais pas dit que tu serais toujours là ? même si.. ?

mon prince à moi aurait pas de cheval blanc. il aurait des yeux qui lisent et qui regardent ce que j'écris avant de me dire vraiment le fond de sa pensée. il serait pas jaloux. il aurait le bras réconfortant, comme ca, parce que j'pèse 600 livres de plus sur la balance de roches dans les poches. et qu'il le sait. et qu'il saurait quand j'ai le plus besoin d'être quelque chose d'informe et qui tient pas debout tout seul, pour une fois. (j'pourrais être ca n'importe quand, informe, faible, lâche, morte. mais qui me retient de tomber, inévitablement, dans la lutte contre la gravité ? personne, en ce moment.) il serait pas con, pas du genre à toucher les seins des filles en riant d'un air bête. il jouerait au soccer.

j'ai le goût de pleurer. j'm'autorise deux larmes dramatiques, qui glissent en même temps, comme une scène de théâtre où le spectateur est assis première rangée en avant et murmure "elle pleure pour vrai..." l'air étonné et ravi.

l'air étonné et ravi. minuit.

coeur., la vie

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