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Oct 20, 2008 09:38

Tiens, je n'avais pas encore posté ceux-là…

[Black Cat, Café Kichijouji de, Dogs]

Black Cat : Kentarou Yabuki
Café Kichijouji de : Negishi Kyoko, Miyamoto Yuki, Shinshokan
Dogs : Miwa Shirow


Pour sakoni, Black Cat, Kranz et Bardol, lasso, PG-13

Bardol a ses limites : affirmer quelque chose en gueulant comme un con quand on est complètement bourré, ça ne compte pas. Ça ne peut pas compter ! …Surtout quand on jure qu'on on va se promener à poil.

"Tu as raison", consent Kranz au milieu de la rage de Bardol contre sa promesse stupide, "c'est exagéré."
Bardol vole haut sur les ailes de la victoire, avant qu'elles brûlent et qu'il crashe violemment quand le blond continue :

"Tu peux garder ta cravate...", et le pourri d'aveugle sourit bien fort en le lui disant, comme s'il lui faisait une fleur.


Pour little_meenoo, Café kichi, Tarou, droit d'aînesse, PG

Il y a un truc qui cloche quand il arrive. Le silence d'abord : ça manque de plats qui cassent grâce aux bons soins de Tokumi, de Maki et sa respiration irritante qui lui rappelle qu'il vit encore, de Jun qui jette des boulets gros comme de petits appartements. Personne ne remarque son arrivée tardive et pourtant, il est en retard de treize secondes et demie.

Taro fronce dangereusement les sourcils : quel laisser-aller terrible quand il n'est pas là !

Il remarque finalement Minagawa, agenouillé devant ce qui ressemble à un petit autel. Il y a bien l'odeur de l'encens qui flotte, des fleurs et des offrandes sont sur la table basse et sur le cadre, le ruban noir encadre l'image.

Remontant ses lunettes sur son nez, Taro se penche pour jeter un coup d'œil à la photo, inquiet. Monsieur Mitaka avait pourtant l'air si vivant hier ! Mais c'est vrai qu'il est impossible de savoir quand un pan de mur vous écrasera ou quand une poutre sauvage viendra vous clouer à votre fauteuil préféré.

…Mais le visage n'est pas celui du patron. C'est celui d'un jeune homme à lunettes que Taro connaît bien pour l'avoir souvent croisé, généralement dans un miroir.

"Je ne suis pas mort !", s'indigne-t-il, furieux.

"Oh", fait Minagawa.

Peut-être est-il confus, mais sur son visage à l'expression vague, aux yeux ternes, c'est dur à dire.

"Ah, oui. C'est seulement ton anniversaire."

Ses mains fouillent sous la table et il en ressort un petit chapeau pointu qu'il pose sur sa tête. Il a aussi une flûte de papier dans laquelle il souffle. Le petit bruit nasillard irrite Taro qui se pince l'arrête du nez.

"Ce n'est pas mon anniversaire non plus !

- Dis donc", rétorque Minagawa. "Tu en as de la mémoire, pour un vieux."


Pour taraxacumoff, Café kichi, Tarou, Taro et Maki, coincés dans le café toute la nuit, avec d'étranges bruits dans les placards, PG

Avec un thunk ! retentissant, Maki reçu un cabaret en plein front.

"Hé ! Pourquoi t'as fait ça !?", râla-t-il en se massant le crâne.

"Tu ronflais", se justifia Taro, sans trop donner l'impression au blond qu'il avait besoin d'une excuse pour le frapper.

"Je ne dormais même pas !", rétorqua Maki en faisant la moue. "Comment je pourrais d'ailleurs", marmonna-t-il, "avec tout le boucan que tu fais.

- Tout le boucan que je-", commença Taro avec venin, insulté, avant de réaliser une ou deux failles de logique dans la situation.

En premier, il se dit que c'était hautement injuste qu'on l'accuse de quoi que ce soit. C'était Maki qui les avait enfermés après la fermeture du Café. Une porte brisée ! Ha ! Oui, une peut-être, mais comment justifier que toutes les portes refusaient de s'ouvrir ? Tout était la faute du nid à déchets. Il allait lui faire passer sa stupidité à grands coups de plateaux ronds dans les dents.

Son cerveau s'intéressa ensuite aux bruits suspects dans le Café. Sa matière grise s'agita : Maki affirmait ne pas être la source du boucan et il n'y avait personne d'autre qu'eux d'eux… Taro fronça les sourcils.

"Tu veux dire que ce n'est pas toi qui fait ces bruits ?

- Bien sûr que non !", s'indigna le blond et le tout petit truc rance qui lui tenait lieu de cerveau s'activa. "Alors il y a… quelque chose… ici ?"

Dans sa voix, il y avait une note de panique que Taro aurait trouvé amusante si un bruit horrifiant ne l'avait pas forcé à crier d'une voix suraiguë. Ce dont Maki aurait rit si un autre son louche ne l'avait pas fait hurlé encore plus haut.

***

Le lendemain matin, monsieur Mitaka trouva deux de ses employés bizarrement prêts au nettoyage : avec des seaux sur la tête en guise de casques protecteurs et des balais tenus devant eux comme des armes. Minagawa les considéra une seconde, un grand sourire aux lèvres et arracha un des sceaux en papier qui maintenaient un kekkai autour du Café.

"Avoir su qu'ils travaillaient tard hier", murmura-t-il de sa voix d'outre-tombe. "j'aurais choisi un autre jour pour ouvrir le passage vers l'au-delà."

Monsieur Mitaka n'osa pas lui demander pourquoi il avait voulu ouvrir un passage pareil. C'était déjà assez traumatisant de voir Maki et Taro dos à dos, prêts à affronter la même menace ensemble.


Pour little_meenoo, Dogs, Haine, chute, PG-13

Tomber, c'est ce qui le rapproche le plus de la mort. C'est sentir les mains qui le poussent sans pitié ou recevoir un coup qui lui fait perdre l'équilibre. C'est ne pas réussir à se retenir au dernier moment : sentir la dernière chance glisser sous ses doigts.

Haine sait que ce n'est pas plaisant.

Le ciel s'éloigne, le toit sur lequel il était paraît de plus en plus loin, le sol se rapproche et il sait qu'il arrivera brisé en bas. Il se fracassera comme les autres par terre, mais contrairement aux autres, pour lui, ce sera temporaire.

Les plaies se refermeront, les os se ressouderont et s'il se sent temporairement un peu faible parce que son sang reste sur les pavés, il reviendra rapidement à la normale. Sa normale.

Tomber n'est pas toujours mauvais.

Ce n'est pas mauvais quand c'est Badou qui le pousse, qu'Haine l'entraîne avec lui et qu'ils tombent sur le lit, sur le sofa, sur le plancher. Sur n'importe quelle surface assez près. Ce n'est pas mauvais quand le seul rouge qui le tache est celui des cheveux de l'autre homme qui pleuvent sur son visage.

Il y a des morts plus douces que d'autres.

black cat, !drabble, café kichijouji de, dogs, !drabble-au-thon

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