19 drabbles
disclaimers:
black cat: kentarô yabuki
café kichijouji de: negishi kyoko, miyamoto yuki, shinshokan
cowboy bebop: shinichiro watanabe, bandai visual, sunrise
d.gray-man: katsura hoshino
eyeshield 21: yūsuke murata et riichirō inagaki
get backers: yuya aoki, rando ayamine
ghost hunt: fuyumi ono pour le roman, shiho inada pour le manga, avex entertainment, marvelous entertainment et tv tokyo pour l'animé
gintama: dentsu inc., sunrise, tv tokyo, hideaki sorachi
kekkaishi: yellow tanabe
kurosagi livraison de cadavres: eiji otsuka et housui yamazaki
01)
pour sakoni, black cat, belzé et creed, jardinage
Quand tout est fait et dit, que Creed n'est plus qu'un fantôme de ce qu'il a été, Chronos ne relâche pas encore tout à fait sa vigilance.
Même des années après, quand tout ce qui arrive encore à mettre un peu de feu dans les yeux de l'ex leader des Apôtres de l'Étoile, c'est les roses desquelles il s'occupe tendrement, Belzé passe encore le voir pour s'assurer qu'une rechute n'est pas à redouter.
Ils ne seront jamais vraiment amis, mais quelque chose les unit quand ils discutent pendant des heures de plantes et d'engrais, de l'entretien de leurs végétaux favoris.
(17 avril 2007)
02)
pour azalee_calypso, black cat, lin et naizer, remplaçant
Naizer n'a pas vraiment eu l'intention de l'ignorer, de lui jeter parfois des regards méprisants, de penser qu'il ne sera pas à la hauteur. C'est quelque chose qu'il n'arrive pas à arrêter, parce que le nouveau ne sera jamais Ash.
Lin n'est pas aveugle à son manège et sait faire la part des choses. Il ne l'entraîne pas à part de force, laisse le hasard les faire se rencontrer au détour d'un corridor.
"Je remplace un numéro, je n'ai pas l'intention de prendre la place d'une personne", dit-il simplement en le dépassant.
Naizer ne répond rien, mais change ensuite d'attitude.
(17 avril 2007)
03)
pour sakoni, kekkaishi, kaguro et la bande de yokaïs débiles, hésitation
Depuis le confort du fauteuil, Kaguro observe avec un sourire un peu méprisant les autres imbéciles fouiller avec enthousiasme dans les piles d'accessoires. Il sourit, moqueur, en entendant l'un décider d'avoir le crâne tatoué, en regardant les autres s'échanger les perruques et décider de leur look.
Il refuse d'avoir la nouvelle version des corps d'emprunt qui cachent leur véritable nature, sans la moindre hésitation. Sauf une toute petite qu'il oublie aussitôt, quand il remarque que les autres sont plus grands que lui.
Mais ça ne le dérange pas, parce que Kaguro sait bien au fond qu'il est le plus fort.
(17 avril 2007)
04)
sakoni, black cat, kranz/bardol, pluie
La pluie semble à propos, comme si les éléments se mariaient à l'atmosphère lourde. Personne n'en dit rien, mais personne ne croyait que Sephiria mourrait un jour. Surtout pas sans rien montrer de ses blessures, en souriant, comme si ce n'était pas vraiment important.
Ils ne sont pas une vraie famille, même rassemblés comme ça autour de sa tombe pour lui offrir un bien piètre dernier hommage, un dernier souvenir de leur présence. Ils ne sont pas une vraie famille, mais ils savent tous sans rien en dire qu'ils ont perdu quelqu'un d'important, de précieux.
Bardol serre les poings. S'il avait su... S'il avait seulement remarqué! Peut-être aurait-il pu lui servir de bouclier. Il essuie distraitement l'eau qui lui coule dans les yeux, sans effacer les regrets, la colère et autre chose.
"...Tu pleures?", demande à voix basse Kranz après une hésitation suffisamment longue.
"Tu vois pas que c'est la pluie!?", siffle Bardol avec venin en guise de réponse, avant de se renfermer dans un silence buté.
Kranz ne se donne pas la peine de faire remarquer qu'il ne voit plus depuis longtemps, mais il se rapproche de l'autre homme d'un pas. Sans lui-même admettre que son cœur est serré.
(17 avril 2007)
05)
pour flo_nelja, cowboy bebop, ed et le joueur d'échecs, joie et malheur
Pour gagner aux échecs, il fallait prévoir les mouvements de son adversaire à l'avance. Il fallait pouvoir calculer où chaque pièce allait bouger et déterminer dans chaque cas tous les coups possibles.
Quand on savait aussi bien planifier le déroulement d'un jeu, c'était simple de faire pareil pour tout. C'était pourquoi il lui avait été si facile d'organiser sa vengeance, avec des rois blancs comme signature.
Le plus triste, c'est qu'il avait tout oublié à la longue, sauf les échecs. C'était la dernière chose qui le gardait en vie, jusqu'à ce qu'il rencontre enfin un joueur aussi bon que lui.
(17 avril 2007)
06)
pour azalee_calypso, black cat, ash et creed, mort
Il connaît le goût et la chaleur du sang, pour avoir souffert sa part de blessures. Mais cette fois, c'est différent, Ash le devine bien. Creed a dans les yeux une lueur terrible quand il lui enfonce son épée dans le corps.
Ash sourit, un peu bêtement, en comprenant que si cette blessure-là n'est pas mortelle, la suivante le sera. Il réalise qu'il n'a plus la force de se défendre et reste debout avec ce qui lui reste de volonté.
Quand ses yeux refusent de voir, son corps de bouger, il sourit en tombant.
C'est une belle journée pour crever.
(17 avril 2007)
07)
pour ishime, Eyeshield 21, Suzuna/Yukimitsu et Natsuhiko, un homme, un vrai !
Suzuna a l'habitude avec son frère: elle a compris depuis longtemps que les garçons étaient tous soit débiles, soit violents, quand ce n'est pas les deux. Yukimitsu, pourtant, n'est ni l'un, ni l'autre.
Et même quand, par irritation extrême, Yukimitsu enfonce son poing dans l'estomac de Taki dont le seul véritable exploit est de tomber sur les nerfs de tout le monde avec ses ah-ha-ha! répétés, elle ne lui en veut pas d'avoir été stupide et d'avoir eu recours à la violence.
Au contraire, elle s'accroche à lui avec des cœurs dans les yeux.
"Mon héros!
- Ah-ha... Ha!", gémit Taki.
(17 avril 2007)
08)
pour ishime, Eyeshield 21, Suzuna/Yukimitsu, sur le banc
Même s'il est toujours sur le banc, qu'il ne fait même pas partie des joueurs officiels, Yukimitsu est toujours là. Il encourage aussi fort, sinon plus qu'elle, parce que son cœur est sur le terrain avec les autres.
Il reste fort grâce à la promesse muette qu'il prendra un jour sa place sur les cent yards de gazon vert, combat à sa façon en élaborant des stratégies ou en analysant le jeu des équipes adverses avec Mamori et Hiruma.
Suzuna lui jette parfois un regard et si au début, il était empreint de pitié, il est maintenant plein de respect.
(17 avril 2007)
09)
pour azalee_calypso, get backers, juubei/kazuki, sens
Avoir perdu la vue est une punition juste, pour laquelle Juubei ne désire pas garder de rancœur. Il s'accommode très bien du handicap, sauf pour quelques détails qui lui donnent encore un peu de mal.
Le rire doux de Kazuki lui fait froncer les sourcils et quand l'autre garçon fait remarquer À l'envers, Juubei se demande de quoi il parle. Des mains viennent se glisser légères sous son chandail.
"Il est à l'envers", dit doucement Kazuki.
Quand il l'enlève, des bras s'enroulent autour de son torse, des lèvres effleurent les siennes.
"Tu n'es pas obligé de le remettre, tu sais?"
(17 avril 2007)
10)
pour shinrin_namida, Café Kichijouji, au choix, entretien de recrutement
Le garçon devant lui doit avoir à peu près son âge. Maki, inconfortable, fait un effort pour se tenir convenablement droit sur la chaise.
"Tu euh, tu es le master?", demande-t-il après un long moment de silence comme sa présence est toujours ignorée.
"Non, bien sûr que non", répond l'autre garçon en haussant un sourcil, de toute évidence en pensant que le blond est un abruti profond. "Il y a eu un petit problème aux cuisines, alors je m'occupe de ton entretien.
- Oh", fait Maki, se demandant c'est quoi ce genre d'entrevue où on ne lui pose aucune question. "Tu ne veux pas savoir pourquoi je veux travailler ici?
- Pas tellement, non."
Un silence, puis:
"Tu ne serais pas un peu bête?", demande Maki avec un sourire moqueur.
Un cabaret se matérialise dans l'air pour venir l'assommer et le faire glisser à terre.
"Taro!", s'exclame le master en poussant la porte, essoufflé. "Je suis désolé, c'était plus long-", il s'interrompt en voyant le postulant étendu par terre. "Qu'est-ce qui s'est passé?", demande-t-il, suspicieux.
"Le cabaret m'a glissé des mains", répond Taro en remontant ses lunettes sur son nez.
"Je t'avais pourtant dit de simplement venir lui porter un café."
(17 avril 2007)
11)
pour ishime, D Grayman, RibaKomui, la loi de l'emmerdement maximum
Travailler pour Komui est un boulot qui ne laisse pas de place à l'ennui. Enfin, ce n'est pas tellement une question de place que de temps: du temps qu'ils n'ont jamais pour s'ennuyer, trop occupés à mille et unes choses pressantes.
Pourtant, Komui, lui, prend tout relax. Un peu trop relax.
Il cogne des clous pendant les réunions, roupille à son bureau, fait le moins de travail possible. Écœuré par son attitude, Reever laisse violemment tomber sur son bureau une pile énorme de documents.
"Vous n'en avez pas marre de chômer quand tout le monde se fend en quatre pour vous!?"
La petite moue si parfaitement triste de Komui lui fendrait le cœur si l'australien n'était pas aussi irrité. Voyant que la technique du mignon ne fonctionne pas sur son subordonné, le grand intendant replace ses lunettes et croise les doigts sur son bureau, hoche la tête comme s'il s'apprêtait à lui faire une importante révélation.
"Mon pauvre petit Reever, vous n'avez pas encore compris?
- Compris quoi?", siffle le blond.
"Mais voyons!", s'exclame Komui, l'air choqué. "Que je prends sur moi tous ces moments que vous auriez pour vous ennuyer! Sans moi, vous auriez tous du temps libre à tuer!"
(17 avril 2007)
12)
pour supaidachan, eyeshield 21, hiruma & musashi, karaoke
L'idée est de Kurita, bien entendu. Tout énervé, il leur annonce l'ouverture de la nouvelle salle de karaoké, qu'ils doivent absolument aller essayer. Le blond refuse d'abord violemment, mais même lui ne peut résister à Musashi et Kurita quand ces deux-là s'allient.
Hiruma passe son temps à lui hurler qu'il cache les paroles avec son corps énorme et essaie de le dissuader de chanter en lui lançant ses canettes vides; Kurita s'en moque. Musashi ne trouve pas d'autre moyen de faire taire Hiruma que de soudainement l'embrasser.
Une idée que ni l'un, ni l'autre ne trouve si déplaisante que ça.
(17 avril 2007)
13)
pour shinrin_namida, Get Backers, Ban/Ginji, pastèque
Il y a des choses que Ban ne comprend pas. Comme pourquoi Ginji a cette façon terrible de manger son morceau de pastèque, avec une expression béate et tout ce jus qui lui coule sur le menton. Du jus qu'il a bien envie de lécher avec application.
Il réalise un peu tard que Ginji le dévisage.
"Tu ne manges pas, Ban?", demande-t-il avec des grands yeux innocents.
"...Hein?", répond l'interpellé, sans trop comprendre ce qui se passe vu son cerveau occupé ailleurs.
"C'est que ça te coule dessus, comme ça", fait Ginji en se penchant pour venir lécher sa paume.
(17 avril 2007)
14)
pour supaidachan, ghost hunt, lin & n'importe qui, OOC
pendant 'a prohibited game' (épisodes 14 à 17 ou les volumes 4 et 5 du manga)
Houshou avait un sourire bienheureux aux lèvres: il rêvait qu'il déshabillait l'assistant renfrogné de Naru-chan.
"Takigawa-san?", le réveilla un murmure tout près.
Le moine/bassiste ouvrit un œil pour réaliser que rêve et réalité avait quelque chose en commun. Comme Lin, qui le dévisageait de très près, mais contrairement au rêve, il avait les sourcils très froncés.
"Je comprends que nous sommes à l'étroit, mais vous pourriez rester sur votre lit."
Houshou se figea, avant de relever la tête pour réaliser qu'il avait effectivement rampé dans celui de l'autre homme.
"Et vous pouvez retirer vos mains de mes vêtements", ajouta Lin.
(18 avril 2007)
15)
pour shinrin_namida, Cowboy Bebop, Glenn et/ou Vicious, la journée du fantôme
Gren ne veut qu'une vengeance avant de mourir, une dernière chance de se sentir vivant. Y laisser la vie lui importe peu, il sait bien qu'il va mourir bientôt de toute façon.
Vicious n'a rien dans les yeux quand il le revoit, quand il le menace. Ni vie, ni regret. Pas la moindre culpabilité, comme si Gren n'avait pas et n'avait jamais eu la moindre importance pour lui.
Gren comprend, trop tard, que Vicious est déjà mort, depuis longtemps. Qu'il n'y a rien dans son cœur et qu'il a toujours été qu'un fantôme qu'il ne rime à rien de poursuivre.
(18 avril 2007)
16)
pour flo_nelja, kekkaishi, le prof aux serpents, esprit pratique
Il se sait pas trop ce qu'il ferait sans ses serpents. Ils ont toujours été ses amis et confidents, depuis qu'il est tout petit. Minô partage tout avec eux, les joies, les peines, les grandes et les petites frayeurs, les réponses marrantes que les élèves écrivent aux examens et la profonde fierté de voir que les roses dont il s'occupe grandissent si belles et si bien.
Sans ses serpents, pense-t-il, il ne serait que la moitié de lui-même. Ou peut-être le quart, en fait.
Et c'est tellement plus facile de ne rien oublier quand on a quatre têtes plutôt qu'une.
(18 avril 2007)
17)
pour supaidachan, gintama, gintoki/katsura, drag (spoiler episode 24)
Gintoki essayait d'effacer les derniers jours de sa mémoire. La perruque, le maquillage, le kimono de femme et surtout la danse, à essayer d'agiter les hanches correctement tout en coordonnant les mouvements des éventails, étaient des souvenirs qui lui donnaient envie de se rouler en position fœtale dans un coin et de pleurer.
Enfin, peut-être pas de pleurer, il était plus fort que ça.
En croisant Zura quelques jours plus tard, il ne put s'empêcher de le dévisager. Et de le revoir les cheveux noués, maquillé, en joli kimono de soie, dansant. Et il se mit à saigner du nez.
(18 avril 2007)
18)
pour sakoni, kurosagi livraison de cadavres, sasayama, erreur tactique
Sasayama fait souvent appel aux services de la Kurosagi. Numata préfère de beaucoup dire qu'il les exploite honteusement et encore, c'est quelque chose qu'il n'ose pas répéter devant Sasayama. Karatsu lui dit alors qu'il est complètement mauviette, avec un grand sourire aux lèvres qui pue le défi.
Numata, idiot notoire, s'emporte aussitôt et jure qu'il ne se gênera pas pour accuser Sasayama qu'il abuse d'eux.
Sasayama choisit bien sûr ce moment-là pour apparaître et demander:
"Me dire quoi?"
Karatsu ne se lasse jamais de voir cet imbécile de Numata piétiner pour se sortir du guêpier où il s'est lui-même fourré.
(18 avril 2007)
19)
pour sakoni, kekkaishi, le grand-père et son ami Matsudo, pas si innocent que ça
Shigemori regarde le bras contrôlé par un youkai comme s'il risquait à ton moment de lui sauter au cou pour l'étrangler. Aussi, il ne quitte pas des yeux un seul instant le bras qui rampe sur la table. Juste au cas où il se saisirait de la cuillère à sucre pour l'attaquer.
Matsudo éclate de rire. Le bras va le rejoindre, s'enroule autour de son cou comme une écharpe dégoûtante. Il lui tapote les doigts avec affection et dit sur un ton parfaitement innocent:
"Tu devrais voir tout ce qu'il peut faire."
Shigemori réalise qu'il préfère vraiment ne pas savoir.
(19 avril 2007)
black cat: kentarô yabuki
café kichijouji de: negishi kyoko, miyamoto yuki, shinshokan
cowboy bebop: shinichiro watanabe, bandai visual, sunrise
d.gray-man: katsura hoshino
eyeshield 21: yūsuke murata et riichirō inagaki
get backers: yuya aoki, rando ayamine
ghost hunt: fuyumi ono pour le roman, shiho inada pour le manga, avex entertainment, marvelous entertainment et tv tokyo pour l'animé
gintama: dentsu inc., sunrise, tv tokyo, hideaki sorachi
kekkaishi: yellow tanabe
kurosagi livraison de cadavres: eiji otsuka et housui yamazaki
01)
pour sakoni, black cat, belzé et creed, jardinage
Quand tout est fait et dit, que Creed n'est plus qu'un fantôme de ce qu'il a été, Chronos ne relâche pas encore tout à fait sa vigilance.
Même des années après, quand tout ce qui arrive encore à mettre un peu de feu dans les yeux de l'ex leader des Apôtres de l'Étoile, c'est les roses desquelles il s'occupe tendrement, Belzé passe encore le voir pour s'assurer qu'une rechute n'est pas à redouter.
Ils ne seront jamais vraiment amis, mais quelque chose les unit quand ils discutent pendant des heures de plantes et d'engrais, de l'entretien de leurs végétaux favoris.
(17 avril 2007)
02)
pour azalee_calypso, black cat, lin et naizer, remplaçant
Naizer n'a pas vraiment eu l'intention de l'ignorer, de lui jeter parfois des regards méprisants, de penser qu'il ne sera pas à la hauteur. C'est quelque chose qu'il n'arrive pas à arrêter, parce que le nouveau ne sera jamais Ash.
Lin n'est pas aveugle à son manège et sait faire la part des choses. Il ne l'entraîne pas à part de force, laisse le hasard les faire se rencontrer au détour d'un corridor.
"Je remplace un numéro, je n'ai pas l'intention de prendre la place d'une personne", dit-il simplement en le dépassant.
Naizer ne répond rien, mais change ensuite d'attitude.
(17 avril 2007)
03)
pour sakoni, kekkaishi, kaguro et la bande de yokaïs débiles, hésitation
Depuis le confort du fauteuil, Kaguro observe avec un sourire un peu méprisant les autres imbéciles fouiller avec enthousiasme dans les piles d'accessoires. Il sourit, moqueur, en entendant l'un décider d'avoir le crâne tatoué, en regardant les autres s'échanger les perruques et décider de leur look.
Il refuse d'avoir la nouvelle version des corps d'emprunt qui cachent leur véritable nature, sans la moindre hésitation. Sauf une toute petite qu'il oublie aussitôt, quand il remarque que les autres sont plus grands que lui.
Mais ça ne le dérange pas, parce que Kaguro sait bien au fond qu'il est le plus fort.
(17 avril 2007)
04)
sakoni, black cat, kranz/bardol, pluie
La pluie semble à propos, comme si les éléments se mariaient à l'atmosphère lourde. Personne n'en dit rien, mais personne ne croyait que Sephiria mourrait un jour. Surtout pas sans rien montrer de ses blessures, en souriant, comme si ce n'était pas vraiment important.
Ils ne sont pas une vraie famille, même rassemblés comme ça autour de sa tombe pour lui offrir un bien piètre dernier hommage, un dernier souvenir de leur présence. Ils ne sont pas une vraie famille, mais ils savent tous sans rien en dire qu'ils ont perdu quelqu'un d'important, de précieux.
Bardol serre les poings. S'il avait su... S'il avait seulement remarqué! Peut-être aurait-il pu lui servir de bouclier. Il essuie distraitement l'eau qui lui coule dans les yeux, sans effacer les regrets, la colère et autre chose.
"...Tu pleures?", demande à voix basse Kranz après une hésitation suffisamment longue.
"Tu vois pas que c'est la pluie!?", siffle Bardol avec venin en guise de réponse, avant de se renfermer dans un silence buté.
Kranz ne se donne pas la peine de faire remarquer qu'il ne voit plus depuis longtemps, mais il se rapproche de l'autre homme d'un pas. Sans lui-même admettre que son cœur est serré.
(17 avril 2007)
05)
pour flo_nelja, cowboy bebop, ed et le joueur d'échecs, joie et malheur
Pour gagner aux échecs, il fallait prévoir les mouvements de son adversaire à l'avance. Il fallait pouvoir calculer où chaque pièce allait bouger et déterminer dans chaque cas tous les coups possibles.
Quand on savait aussi bien planifier le déroulement d'un jeu, c'était simple de faire pareil pour tout. C'était pourquoi il lui avait été si facile d'organiser sa vengeance, avec des rois blancs comme signature.
Le plus triste, c'est qu'il avait tout oublié à la longue, sauf les échecs. C'était la dernière chose qui le gardait en vie, jusqu'à ce qu'il rencontre enfin un joueur aussi bon que lui.
(17 avril 2007)
06)
pour azalee_calypso, black cat, ash et creed, mort
Il connaît le goût et la chaleur du sang, pour avoir souffert sa part de blessures. Mais cette fois, c'est différent, Ash le devine bien. Creed a dans les yeux une lueur terrible quand il lui enfonce son épée dans le corps.
Ash sourit, un peu bêtement, en comprenant que si cette blessure-là n'est pas mortelle, la suivante le sera. Il réalise qu'il n'a plus la force de se défendre et reste debout avec ce qui lui reste de volonté.
Quand ses yeux refusent de voir, son corps de bouger, il sourit en tombant.
C'est une belle journée pour crever.
(17 avril 2007)
07)
pour ishime, Eyeshield 21, Suzuna/Yukimitsu et Natsuhiko, un homme, un vrai !
Suzuna a l'habitude avec son frère: elle a compris depuis longtemps que les garçons étaient tous soit débiles, soit violents, quand ce n'est pas les deux. Yukimitsu, pourtant, n'est ni l'un, ni l'autre.
Et même quand, par irritation extrême, Yukimitsu enfonce son poing dans l'estomac de Taki dont le seul véritable exploit est de tomber sur les nerfs de tout le monde avec ses ah-ha-ha! répétés, elle ne lui en veut pas d'avoir été stupide et d'avoir eu recours à la violence.
Au contraire, elle s'accroche à lui avec des cœurs dans les yeux.
"Mon héros!
- Ah-ha... Ha!", gémit Taki.
(17 avril 2007)
08)
pour ishime, Eyeshield 21, Suzuna/Yukimitsu, sur le banc
Même s'il est toujours sur le banc, qu'il ne fait même pas partie des joueurs officiels, Yukimitsu est toujours là. Il encourage aussi fort, sinon plus qu'elle, parce que son cœur est sur le terrain avec les autres.
Il reste fort grâce à la promesse muette qu'il prendra un jour sa place sur les cent yards de gazon vert, combat à sa façon en élaborant des stratégies ou en analysant le jeu des équipes adverses avec Mamori et Hiruma.
Suzuna lui jette parfois un regard et si au début, il était empreint de pitié, il est maintenant plein de respect.
(17 avril 2007)
09)
pour azalee_calypso, get backers, juubei/kazuki, sens
Avoir perdu la vue est une punition juste, pour laquelle Juubei ne désire pas garder de rancœur. Il s'accommode très bien du handicap, sauf pour quelques détails qui lui donnent encore un peu de mal.
Le rire doux de Kazuki lui fait froncer les sourcils et quand l'autre garçon fait remarquer À l'envers, Juubei se demande de quoi il parle. Des mains viennent se glisser légères sous son chandail.
"Il est à l'envers", dit doucement Kazuki.
Quand il l'enlève, des bras s'enroulent autour de son torse, des lèvres effleurent les siennes.
"Tu n'es pas obligé de le remettre, tu sais?"
(17 avril 2007)
10)
pour shinrin_namida, Café Kichijouji, au choix, entretien de recrutement
Le garçon devant lui doit avoir à peu près son âge. Maki, inconfortable, fait un effort pour se tenir convenablement droit sur la chaise.
"Tu euh, tu es le master?", demande-t-il après un long moment de silence comme sa présence est toujours ignorée.
"Non, bien sûr que non", répond l'autre garçon en haussant un sourcil, de toute évidence en pensant que le blond est un abruti profond. "Il y a eu un petit problème aux cuisines, alors je m'occupe de ton entretien.
- Oh", fait Maki, se demandant c'est quoi ce genre d'entrevue où on ne lui pose aucune question. "Tu ne veux pas savoir pourquoi je veux travailler ici?
- Pas tellement, non."
Un silence, puis:
"Tu ne serais pas un peu bête?", demande Maki avec un sourire moqueur.
Un cabaret se matérialise dans l'air pour venir l'assommer et le faire glisser à terre.
"Taro!", s'exclame le master en poussant la porte, essoufflé. "Je suis désolé, c'était plus long-", il s'interrompt en voyant le postulant étendu par terre. "Qu'est-ce qui s'est passé?", demande-t-il, suspicieux.
"Le cabaret m'a glissé des mains", répond Taro en remontant ses lunettes sur son nez.
"Je t'avais pourtant dit de simplement venir lui porter un café."
(17 avril 2007)
11)
pour ishime, D Grayman, RibaKomui, la loi de l'emmerdement maximum
Travailler pour Komui est un boulot qui ne laisse pas de place à l'ennui. Enfin, ce n'est pas tellement une question de place que de temps: du temps qu'ils n'ont jamais pour s'ennuyer, trop occupés à mille et unes choses pressantes.
Pourtant, Komui, lui, prend tout relax. Un peu trop relax.
Il cogne des clous pendant les réunions, roupille à son bureau, fait le moins de travail possible. Écœuré par son attitude, Reever laisse violemment tomber sur son bureau une pile énorme de documents.
"Vous n'en avez pas marre de chômer quand tout le monde se fend en quatre pour vous!?"
La petite moue si parfaitement triste de Komui lui fendrait le cœur si l'australien n'était pas aussi irrité. Voyant que la technique du mignon ne fonctionne pas sur son subordonné, le grand intendant replace ses lunettes et croise les doigts sur son bureau, hoche la tête comme s'il s'apprêtait à lui faire une importante révélation.
"Mon pauvre petit Reever, vous n'avez pas encore compris?
- Compris quoi?", siffle le blond.
"Mais voyons!", s'exclame Komui, l'air choqué. "Que je prends sur moi tous ces moments que vous auriez pour vous ennuyer! Sans moi, vous auriez tous du temps libre à tuer!"
(17 avril 2007)
12)
pour supaidachan, eyeshield 21, hiruma & musashi, karaoke
L'idée est de Kurita, bien entendu. Tout énervé, il leur annonce l'ouverture de la nouvelle salle de karaoké, qu'ils doivent absolument aller essayer. Le blond refuse d'abord violemment, mais même lui ne peut résister à Musashi et Kurita quand ces deux-là s'allient.
Hiruma passe son temps à lui hurler qu'il cache les paroles avec son corps énorme et essaie de le dissuader de chanter en lui lançant ses canettes vides; Kurita s'en moque. Musashi ne trouve pas d'autre moyen de faire taire Hiruma que de soudainement l'embrasser.
Une idée que ni l'un, ni l'autre ne trouve si déplaisante que ça.
(17 avril 2007)
13)
pour shinrin_namida, Get Backers, Ban/Ginji, pastèque
Il y a des choses que Ban ne comprend pas. Comme pourquoi Ginji a cette façon terrible de manger son morceau de pastèque, avec une expression béate et tout ce jus qui lui coule sur le menton. Du jus qu'il a bien envie de lécher avec application.
Il réalise un peu tard que Ginji le dévisage.
"Tu ne manges pas, Ban?", demande-t-il avec des grands yeux innocents.
"...Hein?", répond l'interpellé, sans trop comprendre ce qui se passe vu son cerveau occupé ailleurs.
"C'est que ça te coule dessus, comme ça", fait Ginji en se penchant pour venir lécher sa paume.
(17 avril 2007)
14)
pour supaidachan, ghost hunt, lin & n'importe qui, OOC
pendant 'a prohibited game' (épisodes 14 à 17 ou les volumes 4 et 5 du manga)
Houshou avait un sourire bienheureux aux lèvres: il rêvait qu'il déshabillait l'assistant renfrogné de Naru-chan.
"Takigawa-san?", le réveilla un murmure tout près.
Le moine/bassiste ouvrit un œil pour réaliser que rêve et réalité avait quelque chose en commun. Comme Lin, qui le dévisageait de très près, mais contrairement au rêve, il avait les sourcils très froncés.
"Je comprends que nous sommes à l'étroit, mais vous pourriez rester sur votre lit."
Houshou se figea, avant de relever la tête pour réaliser qu'il avait effectivement rampé dans celui de l'autre homme.
"Et vous pouvez retirer vos mains de mes vêtements", ajouta Lin.
(18 avril 2007)
15)
pour shinrin_namida, Cowboy Bebop, Glenn et/ou Vicious, la journée du fantôme
Gren ne veut qu'une vengeance avant de mourir, une dernière chance de se sentir vivant. Y laisser la vie lui importe peu, il sait bien qu'il va mourir bientôt de toute façon.
Vicious n'a rien dans les yeux quand il le revoit, quand il le menace. Ni vie, ni regret. Pas la moindre culpabilité, comme si Gren n'avait pas et n'avait jamais eu la moindre importance pour lui.
Gren comprend, trop tard, que Vicious est déjà mort, depuis longtemps. Qu'il n'y a rien dans son cœur et qu'il a toujours été qu'un fantôme qu'il ne rime à rien de poursuivre.
(18 avril 2007)
16)
pour flo_nelja, kekkaishi, le prof aux serpents, esprit pratique
Il se sait pas trop ce qu'il ferait sans ses serpents. Ils ont toujours été ses amis et confidents, depuis qu'il est tout petit. Minô partage tout avec eux, les joies, les peines, les grandes et les petites frayeurs, les réponses marrantes que les élèves écrivent aux examens et la profonde fierté de voir que les roses dont il s'occupe grandissent si belles et si bien.
Sans ses serpents, pense-t-il, il ne serait que la moitié de lui-même. Ou peut-être le quart, en fait.
Et c'est tellement plus facile de ne rien oublier quand on a quatre têtes plutôt qu'une.
(18 avril 2007)
17)
pour supaidachan, gintama, gintoki/katsura, drag (spoiler episode 24)
Gintoki essayait d'effacer les derniers jours de sa mémoire. La perruque, le maquillage, le kimono de femme et surtout la danse, à essayer d'agiter les hanches correctement tout en coordonnant les mouvements des éventails, étaient des souvenirs qui lui donnaient envie de se rouler en position fœtale dans un coin et de pleurer.
Enfin, peut-être pas de pleurer, il était plus fort que ça.
En croisant Zura quelques jours plus tard, il ne put s'empêcher de le dévisager. Et de le revoir les cheveux noués, maquillé, en joli kimono de soie, dansant. Et il se mit à saigner du nez.
(18 avril 2007)
18)
pour sakoni, kurosagi livraison de cadavres, sasayama, erreur tactique
Sasayama fait souvent appel aux services de la Kurosagi. Numata préfère de beaucoup dire qu'il les exploite honteusement et encore, c'est quelque chose qu'il n'ose pas répéter devant Sasayama. Karatsu lui dit alors qu'il est complètement mauviette, avec un grand sourire aux lèvres qui pue le défi.
Numata, idiot notoire, s'emporte aussitôt et jure qu'il ne se gênera pas pour accuser Sasayama qu'il abuse d'eux.
Sasayama choisit bien sûr ce moment-là pour apparaître et demander:
"Me dire quoi?"
Karatsu ne se lasse jamais de voir cet imbécile de Numata piétiner pour se sortir du guêpier où il s'est lui-même fourré.
(18 avril 2007)
19)
pour sakoni, kekkaishi, le grand-père et son ami Matsudo, pas si innocent que ça
Shigemori regarde le bras contrôlé par un youkai comme s'il risquait à ton moment de lui sauter au cou pour l'étrangler. Aussi, il ne quitte pas des yeux un seul instant le bras qui rampe sur la table. Juste au cas où il se saisirait de la cuillère à sucre pour l'attaquer.
Matsudo éclate de rire. Le bras va le rejoindre, s'enroule autour de son cou comme une écharpe dégoûtante. Il lui tapote les doigts avec affection et dit sur un ton parfaitement innocent:
"Tu devrais voir tout ce qu'il peut faire."
Shigemori réalise qu'il préfère vraiment ne pas savoir.
(19 avril 2007)