Full Metal Alchemist - Confiance - Pride et Sciezska
Défi n°3 - Confiance
Rating : G ?
Personnages : King Bradley/Pride (anime), Sciezska
Disclaimer : Rien n'est à nous, ils sont à Arakawa Hiromu
On the one hand :
Parfois, Sciezska a besoin de se changer les idées.
La disparition de Maes Hughes, les Homonculus, la guerre, le sang, tout cela pèse trop lourd sur ses épaules. Alors elle se remémore les temps heureux.
Son souvenir préféré reste celui de sa rencontre avec King Bradley.
Elle s'en souvient comme si c'était hier. Le livre, lourd, déséquilibré malgré toutes ses précautions, qui chutait. Elle s'était préparée au choc, résignée... mais rien n'était venu.
Elle avait alors ouvert un oeil hésitant. Aperçu la main gantée salvatrice qui avait stoppé l'ouvrage à quelques centimètres d ses cheveux. Et au bout de cette main, Bradley en personne, tout sourire.
Elle n'avait pas pu s'empêcher de sourire en réponse, elle aussi.
L'homme paraissait si chaleureux, si attentionné derrière le bandeau sombre, symbole de son dévouement envers l'Armée. Son visage carré charismatique, son cou nerveux et musclé, sa large carrure, tout en lui respirait la puissance.
Pourtant, malgré tout son prestige, il ne l'avait pas regardée de haut. Ni considérée comme une sorte de machine infatigable tout juste bonne à recopier des documents de mémoire à longueur de journée.
Au contraire, il avait bavardé avec elle le plus simplement du monde, s'était enquis de sa santé, de la difficulté de son travail, de son bien-être... Comme si, pour la première fois, quelqu'un avait vraiment cherché à savoir qui était l'être humain dissimulé derrière les épaisses lunettes et la chevelure de feu en bataille.
Cette seule pensée lui réchauffe la poitrine et le coeur d'une manière si agréable...
Mais quelquefois, des petits détails lui reviennent en mémoire.
Et la chaleur se change en lourde pierre glacée qui broie tous ses espoirs.
L'aura qui s'était faite un bref instant menaçante est-elle le fruit de son imagination ? A-t-elle seulement rêvé ce sourire un peu cruel qui dévoilait ses canines, ou bien n'était-ce qu'une ombre qui jouait sur son visage ? Et pourquoi a-t-elle fugitivement comparé l'attitude de son interlocuteur à celle d'un... prédateur ? Un être manipulateur qui joue, joue, et peine à ne pas s'esclaffer devant la faiblesse et la naïveté de ses proies.
C'est toujours lorsque Sciezska en arrive à ce point qu'elle se ressaisit, et passe une main fébrile devant ses yeux cernés, pour chasser les réminiscences trompeuses? La fatigue lui joue sûrement des tours. Car que va-t-elle imaginer là ?
King Bradley est un grand homme, un meneur qui a voué sa vie aux autres...
Et puis c'est le Génerallissime tout de même.
Alors...
On peut lui faire confiance.
... n'est-ce pas ?
On the other hand :
Elle avait toujours eu confiance en lui.
Evidemment, il était plus vieux. Mais d’autres s’étaient aimés qui avaient un plus grand écart d’âge qu’eux.
Evidemment, il était marié. Mais cela n’entrait pas réellement en ligne de compte, disait-il toujours. Il n’aimait pas sa femme, et leur mariage était avant tout financier.
Et si elle parlait de son fils, il souriait et ne répondait pas.
Elle avait toujours eu confiance en lui, et elle l’aimait.
Mais elle n’aurait jamais pensé que derrière son bandeau, qu’il ne retirait jamais, même en sa présence, il y avait le symbole d’Ourobouros.
Et elle est là, pauvre idiote abandonnée, qui pleure et qui hurle sans que personne ne l’entende.
« J’avais confiance en toi ! » Hoquète-t-elle en frappant contre le mur. « J’avais confiance en toi ! »
Elle est toujours là, l’éternelle maladroite, la seule qui n’était jamais au courant. L’oubliée, le rat de bibliothèque, l’idiote, l’idiote, l’idiote.
« Est-ce que j’avais tort ? » Hurle-t-elle.
Les larmes dévalent ses joues, se mélangent à sa salive.
« J’avais confiance en toi. » Sanglote-t-elle en se roulant en boule dans son lit.
Et elle pleure, parce qu’elle vient de comprendre que la confiance ne peut qu’être trahie un jour.
Rating : G ?
Personnages : King Bradley/Pride (anime), Sciezska
Disclaimer : Rien n'est à nous, ils sont à Arakawa Hiromu
On the one hand :
Parfois, Sciezska a besoin de se changer les idées.
La disparition de Maes Hughes, les Homonculus, la guerre, le sang, tout cela pèse trop lourd sur ses épaules. Alors elle se remémore les temps heureux.
Son souvenir préféré reste celui de sa rencontre avec King Bradley.
Elle s'en souvient comme si c'était hier. Le livre, lourd, déséquilibré malgré toutes ses précautions, qui chutait. Elle s'était préparée au choc, résignée... mais rien n'était venu.
Elle avait alors ouvert un oeil hésitant. Aperçu la main gantée salvatrice qui avait stoppé l'ouvrage à quelques centimètres d ses cheveux. Et au bout de cette main, Bradley en personne, tout sourire.
Elle n'avait pas pu s'empêcher de sourire en réponse, elle aussi.
L'homme paraissait si chaleureux, si attentionné derrière le bandeau sombre, symbole de son dévouement envers l'Armée. Son visage carré charismatique, son cou nerveux et musclé, sa large carrure, tout en lui respirait la puissance.
Pourtant, malgré tout son prestige, il ne l'avait pas regardée de haut. Ni considérée comme une sorte de machine infatigable tout juste bonne à recopier des documents de mémoire à longueur de journée.
Au contraire, il avait bavardé avec elle le plus simplement du monde, s'était enquis de sa santé, de la difficulté de son travail, de son bien-être... Comme si, pour la première fois, quelqu'un avait vraiment cherché à savoir qui était l'être humain dissimulé derrière les épaisses lunettes et la chevelure de feu en bataille.
Cette seule pensée lui réchauffe la poitrine et le coeur d'une manière si agréable...
Mais quelquefois, des petits détails lui reviennent en mémoire.
Et la chaleur se change en lourde pierre glacée qui broie tous ses espoirs.
L'aura qui s'était faite un bref instant menaçante est-elle le fruit de son imagination ? A-t-elle seulement rêvé ce sourire un peu cruel qui dévoilait ses canines, ou bien n'était-ce qu'une ombre qui jouait sur son visage ? Et pourquoi a-t-elle fugitivement comparé l'attitude de son interlocuteur à celle d'un... prédateur ? Un être manipulateur qui joue, joue, et peine à ne pas s'esclaffer devant la faiblesse et la naïveté de ses proies.
C'est toujours lorsque Sciezska en arrive à ce point qu'elle se ressaisit, et passe une main fébrile devant ses yeux cernés, pour chasser les réminiscences trompeuses? La fatigue lui joue sûrement des tours. Car que va-t-elle imaginer là ?
King Bradley est un grand homme, un meneur qui a voué sa vie aux autres...
Et puis c'est le Génerallissime tout de même.
Alors...
On peut lui faire confiance.
... n'est-ce pas ?
On the other hand :
Elle avait toujours eu confiance en lui.
Evidemment, il était plus vieux. Mais d’autres s’étaient aimés qui avaient un plus grand écart d’âge qu’eux.
Evidemment, il était marié. Mais cela n’entrait pas réellement en ligne de compte, disait-il toujours. Il n’aimait pas sa femme, et leur mariage était avant tout financier.
Et si elle parlait de son fils, il souriait et ne répondait pas.
Elle avait toujours eu confiance en lui, et elle l’aimait.
Mais elle n’aurait jamais pensé que derrière son bandeau, qu’il ne retirait jamais, même en sa présence, il y avait le symbole d’Ourobouros.
Et elle est là, pauvre idiote abandonnée, qui pleure et qui hurle sans que personne ne l’entende.
« J’avais confiance en toi ! » Hoquète-t-elle en frappant contre le mur. « J’avais confiance en toi ! »
Elle est toujours là, l’éternelle maladroite, la seule qui n’était jamais au courant. L’oubliée, le rat de bibliothèque, l’idiote, l’idiote, l’idiote.
« Est-ce que j’avais tort ? » Hurle-t-elle.
Les larmes dévalent ses joues, se mélangent à sa salive.
« J’avais confiance en toi. » Sanglote-t-elle en se roulant en boule dans son lit.
Et elle pleure, parce qu’elle vient de comprendre que la confiance ne peut qu’être trahie un jour.