Интервью Саркози Le Monde d'Industrie.

Jan 19, 2007 08:50

Выдержки. Отдельные мысли достаточно здравые. Особенно по контрасту с раздраем в соц. лагере, которые теперь обречены обсасывать тему повышения налогов и отношений между Сеголен и Франсуа.

В связи с локальным характером темы и недостатком времени, копи-пейст по французски. Надеюсь, что смогу сформулировать кое-что на русском вечером (сижу опять в Ебенях под названием Nuits St-Georges, найтлайф здесь сводится к дегустированию местных вин в барах, а цены на них соответствуют качеству, так что время остается). Домой в пятницу не возвращаюсь, ибо еду на день рождения во Фрайбург.



Le contresens absolu des 35 heures, c’est de n’avoir pas compris quele travail crée le travail et que l’activité appelle l’activité. Avecles 35 heures, nous avons freiné la création de richesses et renchériincroyablement les coûts de production en France, au moment même où lacompétition internationale est la plus vive. Il n’est pas étonnant,dans ce contexte, que le pouvoir d’achat progresse aussi peu. Au final,les 35 heures ont été payées par les salariés français au prix d’unerigueur salariale, dont nous ne sommes pas encore sortis.

Depuis 2002, les 35 heures ont été assouplies deux fois. Pour mapart, je crois qu’il nous faut vraiment en sortir. Mais, cela nesignifie pas qu’il faille revenir à 39 ou 40 heures pour tous. Ceserait faire la même erreur que le Parti socialiste, dont la candidatepersévère puisqu’elle défend la « généralisation des 35 heures ». Notreréponse à la RTT, c’est la liberté, la liberté de travailler, laliberté de gagner plus, en travaillant plus.

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Pour sortir des 35 heures, nous voulons une solution gagnant-gagnant :pour le salarié et pour l’entreprise. Nous proposons tout d’abordd’assouplir fortement le recours aux heures supplémentaires, tout enconservant les majorations de 25 et 50%. Surtout, nous proposonsd’exonérer les heures supplémentaires de charges sociales et d’impôts,pour le patron comme pour le salarié. Concrètement, cela signifie unebaisse de 25% du coût salarial horaire, ce qui incitera les entreprisesà multiplier les heures supplémentaires. Pour le salarié au SMIC quieffectue 4 heures de plus par semaine, cela signifie un gain de 17% sursa feuille de paye. J’ajoute que le même mécanisme doit s’appliquer aurachat de journées de RTT.

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Lorsque je constate que tous les sportifs, les artistes, les créateurs,les entrepreneurs partent, en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, àMonaco, ma réaction personnelle n’est pas de me dire que ce sont euxqui ont tort, ni qu’ils sont de mauvais Français. Ma réaction est de medemander pourquoi notre pays met tant d’application à faire fuir tousceux qui réussissent et créent des richesses dont toute la collectivitéprofite. Dans ces conditions, il n’y a rien d’étonnant, hélas, à cequ’il n’existe pas en France assez d’investisseurs providentiels, pourstimuler la création d’entreprises nouvelles.

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Aujourd’hui, le cadre économique général qui est offert aux PME/PMIfrançaises ne leur permet pas de connaître un développement optimal. Laprofitabilité de ces petites entreprises françaises est 30% inférieureà celle de leurs concurrentes allemandes, anglaises ou américaines. J’yvois, pour ma part, la double conséquence de l’« impôt réglementaire »et des prélèvements obligatoires très élevés qui pèsent en France, surle travail et sur la production.

Mais, au-delà de la rentabilité, vous avez raison, les relationséconomiques actuelles entre entreprises font peser un poids très lourdsur la trésorerie des PME. Cela passe principalement au travers dedélais de paiement excessifs, en comparaison de ce qui se pratique àl’étranger. De mon point de vue, la solution est moins d’amener lesbanques à accompagner l’explosion des besoins en fonds de roulement quede revenir à la raison sur les délais de règlement. Dans cetteperspective, il appartient, d’une part, au secteur public de montrerl’exemple en réduisant fortement ses propres délais et, d’autre part,de faire respecter, par des contrôles adaptés de la DGCCRF, lesdispositions légales existantes qui prévoient l’application d’intérêtsde retard.

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Soit, nous refusons le combat pour l’innovation car nous ne sommespas capables de réformer nos centres de recherche ou de fairefonctionner nos pôles de compétitivité, soit nous sommes incapables deréduire les prélèvements pesant sur la production, soit nous refusonsd’engager notre système scolaire dans une démarche de performance etd’accorder la moindre souplesse à nos entreprises, alors le très grandnombre de nos industries et même de nos services, ouverts à laconcurrence internationale, risquent de disparaître et c’est à unecroissance molle et durablement atone qu’il faut se préparer.

Soit nous parvenons à refaire de notre pays un des espaces les pluspropices à la création de richesses, soit nous relançons l’innovation,soit nous enrichissons le capital humain que constituent les salariésde notre pays, soit nous permettons ainsi aux activités industriellesde monter en gamme, de se moderniser et de reconquérir des parts demarché, et nous avons alors la perspective de susciter une croissanceforte, durable et riche en emplois.
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