pensées nocturnes...

Mar 16, 2008 21:56

Le silence, et les sirènes.

Les secondes semblent des heures, et elles sont prisonnières d’un bloc de beton et bois enflammés. Les pompiers sécurisent la zone, et refusent de laisser passer quiconque, insigne ou pas.

Echangeant un regard désespéré, elles se remettent à chercher.

« La ! »

La piscine qui faisait la renommée de la boite : Liz avait probablement plongé pour se mettre  l’abri. Le temps qu’elles la tirent de l’eau, d’autres poutres tombent.

« Dehors, vite ! »

Des bras qui se lèvent pour un Dieu
Qu'ils ne voient pas
Moi, j'ai ta chair contre ma chair
En ça je crois

Comme au ralenti, les trois hommes voient des silhouettes apparaître  travers la poussière et les cendres qui retombent. Près d’eux, Amita serre la main de Charlie à s’en broyer les os.

Vivre pour le meilleur
Se vouloir pour tout se donner
Plus riche de ne rien garder
Que l'amour

Les gyrophares, les pompiers, les débris de l’explosion, le ronflement de l’incendie. Elles ne savent pas si Liz est encore en vie, mais tant pis.

Dans un denrier effort, elles se tirent de ce qui aurait pu être leur tombeau.

Les silhouettes deviennent plus distinctes. Deux jeunes femmes portent le troisième. Ils s’élancent vers elle, le cœur battant. Qui ?

Des hommes qui n'ont que l'illusion
D'attendre un signe
Des femmes qui pleurent leurs enfants
Et restent dignes

A l’air libre, elles reprennent leur souffle, et allongent doucement leur collègue. Pourtant épuisées, elles trouvent la force d’entamer la réanimation.

« Liz ! »

Le gémissement est passé inaperçu. Colby et David, vaguement soulagés, soutiennent leur chef, pendant que deux pompiers s’approchent, mais n’osent pas les interrompre.

Moi, tu me rends plus fort chaque jour
Sans Dieu ni loi
Et quand nos corps se font l'amour
Je sais pourquoi

Le temps est suspendu. Les secondes semblent des heures. Tout le monde s’est immobilisé, l’esprit tourné vers celle qui pourrait être la seule victime. Léa et Allie sont dans leur monde, priant de toutes leurs forces pour que leurs gestes soient efficaces. Et au moment où Allie se penche, Liz ouvre grand les yeux.

Les jambes coupées, Don manque s’effondrer, soutenu par ses deux gaillards.
A genoux, Allie et Léa, les larmes aux yeux, soutiennent Li qui commence a grelotter dans ses vêtements trempés. Les mains jointes, elles reprennent leur souffle et se rendent  présent compte combien elles sont passées près de la mort.
Vivre pour le meilleur
Se vouloir pour tout se donner
Plus riche de ne rien garder
Que l'amour

Don s’en va avec Liz, et David et Colby, incertains, s’approchent.

A ce moment-là, Léa et Allie se rendent compte de leur présence. Et elles viennent vers eux, enlaçant les deux hommes dans une même étreinte. Le regard soulagé, ils resserrent leur bras autour des deux jeunes femmes.

« C’est fini. » murmure David.
« ca va aller On est là. » rajoute son acolyte.

Oui, vivre pour vivre libre
Aimer tout ce qu'on peut aimer
Encore et toujours ne vouloir
Que l'amour, que l'amour

Et c’est comme si un voile se déchirait Ils réalisent seulement maintenant la force de leur attachement. Qu’il soit d’amour ou d’amitié, tout ça doit être préservé. Dans un même mouvement, ils vont trouver dans le regard de l’autre l’écho de leur propre détermination.

Ils savent  présent que quoi qu’il arrive, ils seront là pour les protéger, quoi qu’elles en disent.

Et comme dans le happy end d’un mauvais film d’action, ils s’en vont. Mais heureux d’être en vie, tout simplement.

os, numbers, fanfictions

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