Nov 13, 2012 00:11
"Donc selon Lionel Jospin, il faut que je comprenne, et que je n'aille pas mal le prendre: depuis que je ne suce plus de bite, je compte moins."
C'est pas moi qui le dis, mais Virginie Despentes dans sa réponse aux anti-mariages-pour-tous.
Personnellement, des bites j'en ai jamais trop trop sucé, mais j'aimais bien l'idée de base, et puis je m'y retrouve assez dedans. Gouine, je le suis depuis assez jeune, alors forcément depuis mes 15ans, j'ai eu le temps de le ruminer. Et de le supporter de moins en moins ce statut de citoyenne de seconde zone, de gouine qui a juste le droit de payer des impôts comme les autres, mais pas de se pourrir la vie dans un mariage merdique.
Le mariage c'est pas tant que ça me fasse trop kiffer (mais si un peu, la robe de princesse, le voyage de noce de ouf, la méga teuf avec les potes...), mais juste que j'ai pas envie qu'on m'interdise un truc sous le seul prétexte que moi mon truc c'est la te-cha. Moi aussi j'ai envie de pouvoir me marier si je veux, même si c'est has-been, même si le code civil interdit le libertinage et oblige la fidélité jusqu'à ce que mort s'en suive et que je suis pas super ok avec ça, je veux juste pouvoir me dire que si demain l'envie me prend, je pourrai le faire comme n'importe qui. Parce que je suis n'importe qui.
Après, je pourrai aller dans des émissions nazes genre 4 mariages pour 1 lune de miel, pour mettre mon mariage en compétition face à des grognasses finies. Voilà mon but ultime... Ou pas !
Mais en attendant, on me rappelle que le jour où j'ai décidé que je ne prendrai plus de vraies queues dans mon vagin, je perdais aussi une partie de mes droits, et que je valais moins que les hétéros qui eux, font les choses bien comme il faut.
J'ai pas envie de valoir moins pour si peu que ça. J'ai pas envie de valoir moins pour un point de détail qui ne regarde que moi.