Oct 23, 2011 20:37
Je crois que ça résume assez bien tout.
Je lis un livre de Zoé Valdes en ce moment, "La douleur du dollar"... Je l'ai pris par hasard jeudi matin sur ma pile de bouquin à lire, et j'ai bien choisi je dois dire.
J'aime les phrases en vrac, sorties du contexte. J'ouvre mes carnets et j'en trouve des tas.
Je crée des cadavres exquis avec mes mots, écrits à différentes époques, dans diverses circonstances.
J'ai rempli la dernière page de mon journal papier hier, je l'avais commencé en février 2007. Il faut que j'en retrouve un nouveau. J'ai plein de carnets vierges, mais aucun qui pourrait convenir.
J'en ai sortis quelques extraits, sauvagement tronqués pour certains, dans l'ordre, dans le désordre d'écriture. Des mots qui forment des phrases, qui racontent une histoire, ou mes vagues à l'âme, c'est au choix.
Les dernières minutes sont toujours les plus longues, celles qui s'étirent à l'infini, le temps semble élastique [...] qui s'allonge, s'allonge... Ecris le, avale le, ingère le et recrache le, avance droit. Et c'est partit pour une nuit à la belle étoile face à la mer et sous la lune. Alors il n'y a pas de place pour moi [...] la tristesse de l'amer et le vide qui grandit, on peut disparaître ici sans même s'en apercevoir. Je l'imagine trop ce putain de week-end dans la city, je vois les lumières, le bruit, le soleil qui se couche et se reflète sur les façades en verre des buildings, j'entends la fureur de la vie au détour d'un pont, ces regards qui coulent sur moi [...] les échanges muets, furtifs. [...] Ouvrir la porte en hurlant "Je suis rentrée, j'ai retrouvé le chemin". C'est assez incongru, il y a le fantôme de son [...] qui flotte aussi, c'est une donnée présente [...] Dormir le jour et sourire la nuit, danser au milieu des avenues et siroter ma vodka grenadine en me noyant dans les lumières de la nuit, me baigner dans l'encre du ciel et oublier de me réveiller. Et sourire. [...] Attendre sagement la fin de l'histoire, ça me semble si loin. Voilà la vérité nue. . [...] Alors il y a la question lancinante de l'après. [...] piétine mon égo avec ton indifférence. Tu files dans ton quant-à-soi, tes derniers retranchements, tu as renoncé à essayer de lui expliquer qu'elle te manque parce qu'elle te file entre les doigts.
Et pourtant c'est tellement vrai, c'est à ça que servent les clichés, énoncer des vérités trop simples à admettre.
C'est un peu comme la noyade, agréable quand on cesse de lutter.