deux bat-drabbles
J'apporte ma contribution avec deux petits drabbles, l'un tout beau tout neuf, l'autre qui date un tout petit peu.
Elegie
fandom : Batman
persos : Bruce /Gotham, Tim
longueur : 125 mots
Tim observe, parce que c'est ce qu'il sait faire de mieux, et il se demande si Dick avant lui, puis Jason, ont jamais réalisé ce que lui voit.
C'est dans la manière farouche dont Bruce la protège, la violence et l'intensité effrayantes qui se dégagent de lui quand elle est en danger. C'est dans la manière dont il lui dédit ses nuits, dons son regard la couve et l'enveloppe, dans la manière dont parfois il laisse errer sa main gantée sur une rambarde, contre les briques d'un mur. Comme une caresse secrète, échangée à l'abri des regards. Comme le mouvement instinctif d'un homme envers son amante.
Elle est sombre et salie, cruelle, défigurée parfois.
Et pourtant Bruce aime sa ville plus que tout au monde.
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Batman R.I.P.
Fandom : DCU.
Persos : Dick
Longeur : 264 mots.
Note : La série de Batman en cours est fort sombrement intitulé "Batman R.I.P." Ce drabble n'a rien avoir avec, mais disons simplement que le titre... m'a influencé. J'envisage d'en faire d'autre depuis le point de vue d'autres personnages, pas forcément des capeux. Attention, Angst.
Les mains de Dick tremblent un peu lorsqu'il ajuste le masque.
Son ancien costume était beaucoup plus léger, et il aimerait prétendre que la chape de plomb sur ses épaules n'est que le poids inhabituel de la cape, que l'étau autour de sa gorge n'est dû qu'au col rigide du casque.
Ce n'est pas le cas bien entendu, et lorsque dans le miroir noyé d'ombre Batman lui rend son regard inhumain il ne peut que détourner les yeux, et tenter de retenir le sanglot qui menace de lui déchirer la gorge.
L'illusion est parfaite, mais lui il sait.
L'homme dans le miroir n'est pas Batman, il ne peut pas l'être. Batman c'est -c'était- Bruce. Il n'est qu'un imposteur dans un costume, Dick Grayson qui prétend jouer dans la cour des grands, et à présent les larmes coulent sans qu'il puisse les arrêter.
C'est ce qu'aurait voulu Bruce se répète-t-il. Gotham a besoin de Batman, du symbole, désespérément. Il n'est pas sûre de pouvoir le faire, porter le costume, tant la douleur en lui est terrible. Mais c'est ce que Bruce aurait voulu, le meilleur moyen de l'honorer, de se montrer peut-être à la hauteur, au moins une fois. Alors il le fera.
Mais il sait déjà qu'il n'est pas digne, parce qu'à présent il est à genoux, la cape drapée autour de lui, répandue comme une tache d'obscurité, et il pleure, parce que Batman -Bruce- est mort, et comment peut-il espérer continuer ?
Il pleure, et il prie pour que où qu'il soit à présent, Bruce ne voit pas sa faiblesse.
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Elegie
fandom : Batman
persos : Bruce /Gotham, Tim
longueur : 125 mots
Tim observe, parce que c'est ce qu'il sait faire de mieux, et il se demande si Dick avant lui, puis Jason, ont jamais réalisé ce que lui voit.
C'est dans la manière farouche dont Bruce la protège, la violence et l'intensité effrayantes qui se dégagent de lui quand elle est en danger. C'est dans la manière dont il lui dédit ses nuits, dons son regard la couve et l'enveloppe, dans la manière dont parfois il laisse errer sa main gantée sur une rambarde, contre les briques d'un mur. Comme une caresse secrète, échangée à l'abri des regards. Comme le mouvement instinctif d'un homme envers son amante.
Elle est sombre et salie, cruelle, défigurée parfois.
Et pourtant Bruce aime sa ville plus que tout au monde.
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Batman R.I.P.
Fandom : DCU.
Persos : Dick
Longeur : 264 mots.
Note : La série de Batman en cours est fort sombrement intitulé "Batman R.I.P." Ce drabble n'a rien avoir avec, mais disons simplement que le titre... m'a influencé. J'envisage d'en faire d'autre depuis le point de vue d'autres personnages, pas forcément des capeux. Attention, Angst.
Les mains de Dick tremblent un peu lorsqu'il ajuste le masque.
Son ancien costume était beaucoup plus léger, et il aimerait prétendre que la chape de plomb sur ses épaules n'est que le poids inhabituel de la cape, que l'étau autour de sa gorge n'est dû qu'au col rigide du casque.
Ce n'est pas le cas bien entendu, et lorsque dans le miroir noyé d'ombre Batman lui rend son regard inhumain il ne peut que détourner les yeux, et tenter de retenir le sanglot qui menace de lui déchirer la gorge.
L'illusion est parfaite, mais lui il sait.
L'homme dans le miroir n'est pas Batman, il ne peut pas l'être. Batman c'est -c'était- Bruce. Il n'est qu'un imposteur dans un costume, Dick Grayson qui prétend jouer dans la cour des grands, et à présent les larmes coulent sans qu'il puisse les arrêter.
C'est ce qu'aurait voulu Bruce se répète-t-il. Gotham a besoin de Batman, du symbole, désespérément. Il n'est pas sûre de pouvoir le faire, porter le costume, tant la douleur en lui est terrible. Mais c'est ce que Bruce aurait voulu, le meilleur moyen de l'honorer, de se montrer peut-être à la hauteur, au moins une fois. Alors il le fera.
Mais il sait déjà qu'il n'est pas digne, parce qu'à présent il est à genoux, la cape drapée autour de lui, répandue comme une tache d'obscurité, et il pleure, parce que Batman -Bruce- est mort, et comment peut-il espérer continuer ?
Il pleure, et il prie pour que où qu'il soit à présent, Bruce ne voit pas sa faiblesse.
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