J'ai trouvé les mots pour te dire ...

Nov 22, 2007 00:42

J'ai vachement envie d'écrire comme avant. Des textes métaphoriques. Des nimporte quoi. Des mots. Juste des mots. Et les répéter encore et encore.

La neige est arrivée. Et le bonheur de la voir ne s'en va que la nuit. Lors de la lumière, je pensai à toi avec bonheur et me dis qu'il était bon le temps où nous marchions tous. Nos jambes maintenant amputées, la nuit me parraît plus longue, là à observer cet arbre trop grand. Je repense à cette pyramide que je n'ai jamais su expliquer et te voit rire encore de mes mots glacés. Je revois ces doigts sur ce piano et les miens figés, crispés comme des vieilles branches craquantes sous le poid de tes pieds. Je repense à toutes les fois où je perds mon chemin durant la nuit, maintenant. Je me perds en ce pays d'hiver. Il me semble que la sortie arrivera toujours bientôt, au coin de n'importe quelle ruelle et je m'y méprends toujours, rencontrant des dalles ouvertes ou alors des lèvres qui ne sont jamais assez tendre pour me faire mal, sans pouvoirs et sans chaleur. Je ne ressens rien et c'est bien là que je me perds je crois. Autrefois je sentais l'odeur de la neige, je sentais l'odeur de chaque pas qui s'enfonçaient à vos côtés et qui imprimaient ma tête d'une autre cicatrice. Et je voudrais posséder encore cette casquette jaune qui me faisait être et qui me rendait indéchirable. Je voudrais qu'on me la rende pour que je puisse encore me protéger de mes cicatrices. Me protéger de la neige aussi. Me protéger de mon envie d'être un piano. Un grand piano. Et je voudrais que l'on joue avec mes notes sur la neige. Avec la lumière du jour puisque celle de la nuit me ramène toujours à la pyramide et à ce moment là. et aussi celui-là. et aussi celui-là. je vis la nuit. et je dors le jour. la neige brille le jour. et fond la nuit.

C'est fou.... la nuit. sans blagues. Elle me rappelle trop de choses. Paul. Lisandre.Maude. Sam. David. Marie. M. L. R. Fuck.
La fois du film romantique dans le gazon du parc désert, là où nous étions pieds nus.
La fois du bar où l'on revenait, les pieds dans le milieu de la rue, les pieds enneigés, la voix qui porte et cette envie de chocolat.
La fois de la pyramide. L'autre et l'autre et l'autre et l'autre aussi. ouf. l'autre aussi. etc etc.
La fois de la bicyclette et d'harry potter. La fois où nous lisions, accotés l'un sur l'autre sous un arbre et le lampadaire.
La fois où la gallerie et les bras qui consolent.
La fois où la neige et le café étaient nos amis.
La fois où la bière n'avait rien à voir avec mon homoplate.
La fois où la fenêtre était différente. La fois où il y avait de la musique et tout ça.
La fois où il y avait plein de téquila et où la neige m'a recueillie et ensuite des bras plus chauds que la neige.

La fois où j'étais seule devant mon ordi à 1h du matin et où la neige était encore là. Où le départ était proche.
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