Maladie impromptue 6

Feb 25, 2009 10:03



6.

Le jeune homme la laissa quitter la pièce et se mit à préparer le repas du midi. Il décida de faire de la purée avec des légumes et une viande digeste, du poulet serait parfait. Cuddy fit exactement ce qu’elle avait dit. Il se réveilla sous l’action de la piqûre, mais la laissa terminer sans commentaire. Elle finit par remplir son tube lorsque Wilson revint dans la pièce.

-         Il est presque l’heure du dîner, vous resterez bien avec nous Cuddy ?

-         Avec plaisir, James. Je ne suis pas attendue à l’hôpital avant seize heures.

-         Manquait plus que ça, deux nounous. Je peux me débrouiller seul.

-         Greg, ne ronchonne pas. Le temps passera plus vite de cette façon.

-         Ouais, c’est ça.

House se retourna dans le canapé et leur montra son dos. Les deux médecins haussèrent les épaules en souriant, certaines choses ne changeaient jamais. Ils se dirigèrent vers la cuisine pour mettre la dernière touche au repas et discuter un peu avant le repas.

-         Son caractère en tout cas ne s’améliore pas avec la maladie.

-         Oh, non ! Que du contraire, Cuddy ! Il est encore plus irascible qu’avant et ajouter à ça son état dépressif, vous obtenez un cocktail détonnant. Il m’arrive même parfois de regretter d’être son ami. Puis l’instant d’après, je m’en veux de ne pas mieux le comprendre pour l’aider.

-         Eh, oui. Ce serait tellement plus simple, si on connaissait mieux son histoire. Il ne parle jamais de son passé, de ses parents.

-         J’ignore même s’ils sont vivants ou non. S’il lui arrivait quelques choses, j’ignore qui prévenir à part l’hôpital.

-         Hmm… Il serait peut-être intéressant d’essayer d’en savoir plus, cela pourrait nous aider à le sortir de l’impasse où il s’est lui-même enfermé.

-         Il ne va pas apprécier, mais si on ne lui dit rien, il ne le saura jamais. Bon, c’est le moment de passer à table et de le réveiller.

Ils prirent chacun l’un des plateaux sur lesquels étaient disposés les aliments et passèrent dans l’autre pièce. Cuddy qui ne l’avait jamais vraiment vu dormir, le trouva attendrissant. Elle le réveilla néanmoins et lui tendit son assiette. Il la prit sans commentaire et après l’avoir observée, commença à manger entre coupant ses bouchées de l’avalement de ses médicaments. Il ne prononça pas un mot de tout le repas alors que les deux autres essayaient de soutenir une conversation. Après le repas, ils mirent la télé, s’était une des seules choses que leur ami appréciaient. Cuddy prit congé peu avant quinze heures. Les deux hommes passèrent l’après-midi seul, sans échanger une seule parole. Parfois House s’assoupissait, parfois il regardait sans conviction un de ses feuilletons qui le passionnait tant d’habitude.

Wilson se leva finalement pour préparer le dîner. Le silence commençait à lui peser, mais il comprenait que son ami ne ferait rien pour l’aider. Il n’en avait aucune rancune, Greg était trop mal que pour s’inquiéter des autres. Il laissa la porte ouverte, pour garder un œil sur son ami. Il se mit à la cuisine et la fin de l’après-midi passa à la préparation du repas. Son ami dormait la plupart du temps, se réveillant juste pour avaler un Vicodine.

-         La marmotte, il est l’heure pour le souper.

Son ami sortit difficilement du sommeil où il était plongé. Il ne lui accorda aucun regard, attrapant juste son assiette sans conviction. Il commença à manger sans appétit et reposa bientôt son assiette à peine entamée. Il attrapa le pot dans lequel son ami avait préparé ses médicaments et les avala d’un trait sans même y jeter un œil. Il se repositionna dans ses coussins.

-         Maintenant que j’ai fait preuve de bonne volonté, consentirais-tu à me verser un verre de whisky ?

-         S’il n’y a que ça pour te faire plaisir, oui. J’en prend un aussi.

-         Sans problème.

A peine, eut-il avalé son alcool qu’il sombra dans le sommeil. James le regarda un moment avant de reporter à la cuisine la vaisselle. Il n’avait pas mangé énormément, mais sans faire de difficulté, ce soir, peut-être se rendait-il enfin compte que son attitude négative n’impressionnait personne. Il n’était que dix-huit heures et il dormait déjà profondément. Il aurait voulu être sûr de l’état d’esprit de Greg, mais cela aurait été trop exigé de celui-ci qu’il s’explique. James se mit à mettre un peu d’ordre dans l’appartement ; Greg n’avait jamais été très doué pour le rangement. Il allait s’attaquer à la chambre lorsqu’il entendit son ami s’agiter. Le temps qu’il rejoigne le salon, le dormeur était en sueur et se tournait dans tous les sens en prononçant des mots qu’il ne pouvait saisir. Il se pencha pour le réveiller, mais son ami se redressa en hurlant.

- Greg, du calme, tout va bien, on est à l’appart. Ça va ?

- … ça va.

- Tu sais que tu peux me parler. C’est la deuxième fois que tu fais un cauchemar. Parler de ce qui te tourmente pourrait t’aider.

- Laisse tombe. Ça vient de la fièvre…

- Ouais c’est ça …

Il aida son ami à se recoucher et attendit qu’il se soit endormi pour se remettre au travail. Il n’arriverait jamais à le comprendre, cela aurait été tellement plus simple pour lui de se confier. James soupira en s’attaquant à la salle de bain, comment pouvait-on vivre dans un tel désordre, si manifestement sans affection. Qu’avait bien pu subir son ami pour toujours repousser l’affection de ceux qui l’aimait. Lorsqu’il eut terminé, il rejoignit le salon et s’installa dans son fauteuil. Il s’apprêtait à passer une seconde nuit de garde. C’est ce moment que choisit la sonnette pour se mettre en route. Il se leva prestement de peur que le bruit ne réveille House.

malade

Previous post Next post
Up