La nuit était tombée depuis déjà quelques heures quand nous avons pris notre dernier train pour Hokkaido.
Et pas n'importe lequel: la copie conforme d'un transsibérien russe d'après guerre.
Un train bleu, métallique, dont l'intérieur était tellement changeant à chaque wagon
qu'on aurait cru pénétrer dans des niveaux différents de SuperMario.
De la voiture style "poudlard express" en passant par le Ryokan roulant, le train normal, le vieux, le moderne, le kitsch et le sobre,
nous sommes enfin arrivée dans la voiture numéro 8:
des sièges et c'est tout.
On en aurait presque regretter l'avions.
coller, et bringuebalé de gauche à droite et d'avant en arrière (car oui, c'était un train au Mazout ).
la suite du voyage promettait d'être pour le moins... exotique.
finalement, nous arriverons en vie à Sapporo, la ville qui allait être notre point de chute
de cette escapade en terre inconnue.
Le manque d'informations sur ce recoin du Japon nous força à improviser la première journée.
Pour commencer, nous avions repéré un endroit tout à fait étrange: Le Moerenuma Koen,
un parc dessiner par l'artiste Isamu Noguchi, mais qui fût réalisé à titre d'oeuvre posthume,
des années après sa mort.
L'endroit était pour le moins surréaliste:
les formes données à la nature nous semblaient tout droit sorties d'un film de science fiction,
détournant les perspectives en permanence.
De plus, c'était si calme et reposant que notre nuit blanche en "Sibérie virtuelle" fût très vite oubliée,
remplacée par des frasques d'enfants qui avaient trouvé refuge dans les profondeurs des fontaines.
En quittant le parc quelques heures plus tard, nous nous promettions de revenir ,
à la nuit tombée, pour enfourcher les vélo mis a disposition.
Hélas, le parc étant loin de la ville et les bus se faisant rare dans le coin,
nous n'y remirent pas les pieds.
Les premières heures de l'après midi pointaient déjà le bout de leur nez
quand nous décidions de partir à la découverte des rues de Sapporo.
C'est en nous promenant dans l'artère principale que nous fumes attirées par un produit bien connu chez nous,
et qui semblait couler à flot en ce jour bénit des dieux.
Nous étions tombées en pleine fête de la bière!
Le parc qui longeait la rue était transformé en multitude de "Beer Garden",
où "jardin d'éden du Paradis", pour tout Belge qui se respecte.
Nous les parcourions donc, des étoiles dans les yeux, nous sentant transportées dans nos vertes contrées.
Nous marquions donc un arrêt obligatoire chez Kirin, ou la fête battait son plein.
Les Japonais, criants et titubants, se pressaient aux étales pour réclamer le doux liquide ambré,
servit dans des chopines de minimum 50cl.
La fatigue accumulée commençant à se faire sentir,
Nous commandions les victuailles, et un demi litre plus tard, nous reprenions le chemin de l’hôtel.
(magnifique photo ou je marchais sur le pied de ma mère, les cheveux en mode Baraki, Check!)
Comme je le disais plus haut, Hokkaido fût une véritable aventure pour nous.
Premièrement parce que cette partie du Japon est diamétralement opposée au reste:
que ce soit au niveau de l'architecture, de la mentalité, du climat, ou de la faune,
Et deuxièmement parce qu'il est beaucoup plus difficile de s'informer
sur les lieux intéressants, ou les choses à y faire.
Mais malgré ça, c'est un de mes meilleurs souvenir de cette année, tant c'était différent
de tout ce que nous avions vu jusque là ^^