Trente (Fanfic - Général - Romance - Kanjani8)

Feb 16, 2010 11:01


J'ai écrit cette semi OS (ouais semi parce qu'elle fait quand meme 15 pages) pour mon plaisir personnel. Vous comprendrez en la lisant. Je me suis longuement demandé si je la postais ou non. Finalement j'ai décidé que oui. Moi j'aime bien mon histoire, mais c'est normal...j'espere que vous allez apprécier aussi ^^

Cette OS est la suite de Québec-Montréal-Japon. Il faut donc comprendre que Claudie est au Japon depuis maintenant quelques mois, reste toujours avec Ryo et s’est liée d’amitié avec un peu tout le monde de l’entourage de Ryo.

J’émergeais. Mes membres étaient lourds, comme engourdis. Je me disais que je n’aurais jamais dû boire autant. Encore une fois la phrase Tomorrow never come! m’étais venue en tête. Malheureusement, demain arrive toujours un peu trop vite et avec des relents de la veille. Je n’avais pas osé ouvrir les yeux encore. Je savais qu’il fallait que j’affronte la clarté du jour et que ça ferait exploser mon crâne en mille miettes. Je ressentais déjà la menace d’un mal de tête poindre, je n’osais imaginer ce que ça allait être si je bougeais. Je n’avais pas non plus le goût de me lever. La verticalité me faisait peur tout à coup. Je décidai donc de ne pas bouger. Pas encore.

Tout à coup j’entendis près de moi, beaucoup trop près, un soupir. Un soupir ? Ce ne pouvait être moi qui venais de le pousser. Je savais que j’étais plutôt amochée, mais tout de même pas au point de ne pas me rendre compte de ce que je faisais. Peut-être avais-je halluciné. Tout aussi vite que j’avais entendu le bruit qu’il était reparti. Je me détendis donc à nouveau. Ce n’était absolument rien, que mon imagination qui me jouait des tours. Par contre, cette fois je ne fis pas juste entendre un soupir, mais je sentis quelqu’un se retourner près de moi, dans mon lit. DANS MON LIT! Merde…je n’étais pas supposé être toute seule dans ce lit! J’oubliai momentanément mon mal de crâne et j’ouvris les yeux en grand. AYE ! Le soleil, trop lumineux! Ma tête! Elle venait d’éclater. Ahhh plus jamais je ne prendrai d’alcool! Plus JAMAIS! J’avais vivement refermé les yeux, mais j’avais eu le temps de voir une masse difforme à côté de moi dans mon lit. Je n’avais pas rêvé, il y avait bien quelqu’un à côté de moi. « Bon, garde ton calme », me disais-je. Je devais commencer par le commencement. Premièrement, étais-je habillé? Je tâtai mon corps de mes mains. Elles rencontrèrent mon t-shirt que j’avais la veille ainsi que mon jeans. Oufff soulagement. Deuxièmement, essayons de se remémorer. Je me souvenais être sortie avec les gars. Avoir énormément bu parce qu’ils m’avaient forcé. Ils voulaient tester si c’était vrai que les Canadiens savaient boire. Heureusement…ou malheureusement pour moi, c’était le cas. Donc ils m’ont fait boire, beaucoup trop. Je ne me souvenais pas de la fin de la soirée. Qu’est-ce qui c’était passé? J’avais beau chercher dans ma mémoire, il ni avait rien qui me venait. Bon tant pis, au moins j’étais habillé. Troisièmement, je devais savoir qui était dans mon lit. Malheureusement, pour cela je devais rouvrir les yeux et affronter à nouveau la clarté et mon mal de tête. Je mis ma main devant mes yeux et les ouvrit. De cette façon, mes doigts laissaient filtrer juste un peu de lumière ce qui permettait à mes yeux de s’habituer. Ça faisait un mal de chien, mais au moins j’allais pouvoir savoir qui se trouvait dans mon lit. Graduellement, j’ouvris mes doigts jusqu’à ce qu’ils soit complètement écartés, me permettant de voir. La masse difforme prit alors une forme reconnaissable à mes yeux. Il dormait paisiblement. Une main au dessus de sa tête, l’autre sur son torse. Les couvertures étaient remontées jusqu’à sa taille ce qui me permit de voir qu’il était lui aussi habillé. Il était si beau quand il dormait. Oh, n’allez pas croire que je ne le trouvais pas beau lorsqu’il ne dormait pas. Non pas du tout, il était beau toujours, peu importe ce qu’il faisait. J’étais contente qu’il dorme, de cette façon je pouvais me permettre de le regarder un peu sans qu’il ne me voie. Je savais que je jouais avec le feu. Être amoureuse d’un ami ce n’était jamais une bonne idée. J’essayais de convaincre mon cœur d’oublier cette histoire, mais je n’y arrivais pas. Lorsqu’il m’appelait pour qu’on fasse quelque chose ensemble, mon cœur s’emballait à tout coup. Je ne pouvais tout simplement pas aller contre mes sentiments. Ce que je ne comprenais pas, c’est qu’est-ce qu’il faisait dans MON lit! J’essayai de me concentrer à nouveau. Un flash back me revint en mémoire tout d’un coup. J’avais eu une vision de lui, penché sur moi, sur mon lit. On n’était pas un par-dessus l’autre, je vous arrête tout de suite dans vos délires. Non, dans ma vision il mettait les couvertures sur moi.

Pendant que je réfléchissais très fort, le regard dans le vague, j’entendis une voix me sortir de mes rêveries.

-         Tiens, tu es réveillé? Comment ça va ce matin?

Je fis un de ces sauts! Il ajouta :

-         Désolé, je ne voulais pas te faire faire le saut de cette façon, dit-il en riant en voyant mon air surpris.

-         Hmm, ça va. J’essayais juste de me souvenir de ma soirée…

Sur cette pensée, il se mit à rire d’un grand éclat. Je pris ma tête dans mes mains et refermai les yeux. Trop de bruit! Ma pauvre tête!

-         Ohh désolé Clo! As-tu pris les cachets que je t’avais mis sur la table de chevet?

Il leva la tête envers la table qui était derrière moi et vit que je ne les avais pas pris, puisque je n’avais pas eu le courage de bouger autant encore. Il s’assit donc, s’appuya sur l’une de ses mains, se pencha par-dessus moi qui était toujours recroquevillée sur moi-même en dessous des couvertures et attrapa les cachets ainsi que le verre d’eau qui se trouvaient sur la table. Pendant cet instant, je pu respirer son odeur. J’adorais son parfum. C’était quelque chose de léger qui, pour une fois, ne me donnait pas de nausée. J’étais tellement sensible aux parfums. Il y avait aussi des relents d’odeur de fausse fumée qu’ils mettaient dans les bars pour les jeux de lumières. Il reprit sa place initiale et me tendis le verre d’eau et les cachets. Il était si gentil. Il avait pensé m’apporter des médicaments, sachant très bien que j’allais me lever avec un mal de crâne bien senti. Je m’efforçai donc à m’asseoir, pris les cachets et les avalai à l’aide de l’eau qu’il me tendait. L’eau fit du bien du même coup à ma gorge asséchée et à ma bouche pâteuse. J’avais passé l’âge de boire autant…

Je reposai le verre d’eau sur la table de chevet et me laissai retomber sur le lit. Mon ami reprit la parole :

-         Alors? Tu ne te souviens de rien?

-         Hmmm…me mis-je à réfléchir, le dernier souvenir que j’ai en mémoire c’est toi me couvrant par les couvertures. Après c’est un trou noir. Et avant ça, c’est…la tequila.

-         Ahh oui…la tequila. Je pense que c’est ce qui a achevé tout le monde. J’ai bien fait de ne pas en prendre.

-         Quoi ?! Tu n’en as pas pris! Comment t’as fait pour t’en sauver?

-         En fait…je te l’ai donné…

Je le regardai d’un air outré. Après on se demandait pourquoi j’avais un mal de tête incroyable et un trou noir dans ma mémoire! J’étais résistante à l’alcool, mais tout de même, il ne fallait pas exagérer. Quatre shooters de tequila après avoir pu autant d’alcool, ce n’était réellement pas une bonne idée.

J’étais entrain de donner des coups d’oreiller à mon ami, que j’entendis une voix derrière la porte :

-         Clo ? Je peux entrer?

J’ouvris grand les yeux, surprise par l’interpellation. Je me dépêchai de répondre avant qu’il ne rentre de lui-même.

-         J’dors…répondis-je d’une voix ensommeillée. Une chance, j’étais réellement ensommeillée, donc je n’ai pas eu besoin de me forcer. Qu’est-ce que tu veux, Ryo-chan?

-         Désolé, je ne voulais pas te déranger. C’est juste que nous sommes inquiets, on n’arrive pas à rejoindre Maru. Saurais-tu où il pourrait être? Je me souviens qu’il est venu nous porter ici, mais je ne sais pas ce qu’il a pu faire après et ça ne répond pas sur son téléphone.

Je regardai le principal intéressé dans les yeux. Il me regardait avec de grands yeux paniqués. Il savait tout aussi bien que moi que si je disais à Ryo qu’il était avec moi, que s’en était fini de notre vie tranquille. Ryo avait une fâcheuse habitude de toujours nous remémorer les moments de notre vie que l’on voulait oublier absolument. C’était certain que s’il apprenait que Maru et moi avions dormit dans le même lit, il se ferait un plaisir de nous écoeurer avec ça jusqu’à la fin de nos jours. D’un autre côté, je ne pouvais pas ne pas lui dire. Si tout le monde s’inquiétait, ce n’était pas très gentil de ne pas leur dire où il se trouvait. De plus, je les connaissais bien. Je savais qu’ils seraient capables de remuer ciel et terre pour le retrouver et de lancer tous les policiers de Tokyo à sa poursuite. Je me résignai donc. Je regardai une dernière fois Maru d’un air désolé, je fermai les yeux et dis :

-         Arrêtez de paniquer là. Il est ici.

Ça y ait. J’attendis patiemment l’explosion. Je voyais déjà Ryo, défonçant la porte à coup d’épaule, sautant sur le lit en tapant des mains et en criant : « Vous avez couché ensemble, vous avez couché ensemble! ». Je m’attendais au pire. Ryo pouvait être si excessif parfois. Je m’attendais vraiment à ce qu’il cri, braille, sautille, fasse une crise cardiaque, n’importe quoi, mais pas ce qu’il fit. J’avais toujours les yeux fermés, attendant l’apoplexie, qui ne vint pas. Je rouvris les yeux. Maru me regardait d’un air tout aussi perplexe. Nous regardâmes la porte, attendant qu’elle s’ouvre sur un Ryo avec un sourire en coin, ironique. Mais non. Tout à coup nous l’entendîmes de l’autre côté de la cloison :

-         Ahh ok. Il est là. Bon alors je vais dire aux autres d’arrêter de paniquer. Vous pouvez vous rendormir, je ne vous dérangerai plus.

Je devais vraiment avoir l’air d’un poisson, la bouche ouverte. Je n’en revenais pas de sa réaction. Il devait être encore affaibli par l’alcool. Sa réaction allait sûrement venir un peu plus tard dans la journée, réalisant enfin que la situation était tout à fait cocasse. J’haussai les épaules en réponse au questionnement qui flottait sur le visage de Maru.

-         Il doit être vraiment très endormit, affirma Maru.

-         Sûrement, lui répondis-je.

-         Bon, moi je suis vraiment fatigué encore, me dit Maru en baillant. Il est tôt encore. Je me recouche.

Sur ses mots, il retomba sur son oreiller, remonta les couvertures jusqu’à son menton et se coucha sur le côté. C’est vrai que j’avais encore sommeil aussi. Je tournai mon regard vers mon cadran. Il n’était que huit heures. C’était une excellente idée de dormir encore. Je me recouchai aussi sur mon oreiller, me tournai sur le côté, tournant le dos à Ryu-chan et m’efforçai de me rendormir. Malgré le fait que je n’arrêtais pas de penser qu’il était encore couché à côté de moi, je réussis à m’endormir rapidement. Je devais être vraiment fatiguée.

Je me fis réveiller par un bruit de porte que l’on ferme. J’émergeai tranquillement de mes rêves et réalisai que quelqu’un descendait les escaliers du bloc appartement. Ryo venait de partir? Je tournai le regard vers l’autre côté du lit. Oui ça devait être Ryo, puisque Maruyama était encore couché à côté de moi. Je regardai l’heure. Il était dix heures trente. Il était assez tard maintenant, je devais me lever. Je m’étirai en silence pour ne pas réveiller mon ami et sorti des couvertures doucement. Je tentai de faire le moins de bruit possible pour que Maru puisse dormir encore. Je devais aller prendre ma douche pour me réveiller et chasser l’odeur d’alcool et de bar que j’avais sur moi et dans mes cheveux. Je me dirigeai donc vers la salle de bain.

Lorsque je sortie, Maru était entrain de faire chauffer de l’eau.

-         J’ai commencé à faire chauffer de l’eau pour le chocolat chaud. Je vais aller prendre ma douche aussi, si ça ne te dérange pas. Après on déjeunera ensemble si tu veux.

-         Bonne idée!

Nous nous dirigeâmes chacun vers notre objectif. Je m’affairai donc dans la cuisine. Je pris des tasses et entrepris de faire deux chocolats chauds. Mon ami fut rapidement sorti de la salle de bain et vint s’asseoir au comptoir de la cuisine. Je me tournai vers lui et lui tendit sa tasse. Il avait emprunté un t-shirt blanc à Ryo et avait mis une serviette sur ses épaules. Ses cheveux mouillés dégoulinaient encore. Il était vraiment trop sexy pour moi en ce samedi matin. Par chance, j’étais passé maître dans l’art de faire comme si de rien n’était, à force de me faire bombarder par des scènes souvent intenses pour mon pauvre petit cœur. Dès qu’il eut sa tasse entre les mains, il la leva vers moi et porta un toast avec la mienne en disant d’un ton enthousiaste :

-         Bonne Fête!

-         Merci, lui répondis-je en lui faisant un sourire sincère.

Ma fête. Je n’avais pas vraiment le goût d’y penser. Je n’avais même pas eu le goût de la fêter. Mais les gars m’avaient obligé, me disant qu’on n’avait pas trente ans tous les jours et que ça devait se fêter, même si ça ne me tentait pas. Ceux qui étaient déjà passé par là, c’est-à-dire Subaru, Yasu, Yoko, Hina et plus récemment Maru, m’avaient dit que c’était important et qu’après j’allais être heureuse d’avoir de beaux souvenirs de cette fête. Sur le coup j’avais eu le goût de les envoyer promener. Mais on ne fait pas ce que l’on veut avec Kanjani, on fait ce qu’eux on décidés. Si j’avais décidé de faire ma tête dure, ils m’auraient sûrement traîné de force. J’étais beaucoup mieux d’accepter sans résistance. C’était pourquoi ce matin j’avais un mal de tête intense et un goût de m’affaler sur le divan et ne plus me relever de la journée. Malheureusement, Ryo avait prévu faire un souper le soir même avec tous les gars de Kanjani avec les copines de ceux-ci ainsi que ma cousine, son mari et son fils. J’étais contente d’avoir un souper avec tous ces gens si fantastiques pour ma fête, mais en ce moment, je n’avais envi que d’aller me cacher en dessous de mon lit et attendre que la journée soit terminée.

Mais avant de déprimer, il fallait manger. Sûrement que ça allait me remettre d’aplomb et me donner des forces pour passer au travers de cette journée pénible. Maru et moi avions décidé de se faire des crêpes. J’adorais les crêpes! Et depuis que j’avais fait goûter le sirop d’érable à Maruyama, il ne pouvait tout simplement plus s’en passer. Il était donc toujours prêt à manger des crêpes. Après avoir mangé, je me préparai. Il était encore tôt, mais je voulais le faire pendant que j’avais de l’énergie. Je m’habillai donc convenablement et peignai mes cheveux pour avoir de quelqu’un qui ne sortait pas tout droit d’un lendemain de veille. Maru fit de même. Il emprunta encore des vêtements de Ryo. Il réussit à se trouver une chemise ainsi qu’une veste pour mettre par-dessus. Il compléta le tout avec un jeans. Ça lui donnait un chic fou, comme toujours. Ses cheveux avaient été un peu plus complexes à arranger. J’étais réellement contente d’avoir les cheveux lisses et non frisés. Ça semblait si compliqué. Pendant qu’il s’affairait à essayer de dresser ses cheveux, je m’étais accoté au cadre de porte de la salle de bain et je le regardais faire. Il était si concentré, qu’il ne m’avait pas aperçu encore. Il plissait maintenant du nez devant le résultat et je lui fis part de mes impressions :

-         C’est ben correct comme ça!

Il sursauta légèrement et me regarda avec un sourire. Il me répondit :

-         J’ai l’impression que même si j’avais un sac de poubelle sur la tête tu trouverais que ça aurait du bon sens quand même.

-         Ben oui! Tout te fait tellement bien, lui dis-je ironiquement.

Il me gratifia de l’un de ses plus beaux sourires qui fait fondre mon cœur à tout coup et replaça quelques mèches qui n’étaient pas à son goût. Par chance, il était occupé, il ne vit donc pas la teinte de mes joues qui avait considérablement rougie. Je m’efforçai de reprendre une certaine constance avant qu’il ne le remarque. Tout à coup, il me demanda :

-         Alors? Tu ne me demande pas pourquoi j’ai dormi dans ton lit?

Je fus surprise par sa question. C’est vrai que je me posais énormément la question, mais je n’avais pas osé lui demander. Mon cerveau avait élaboré toutes sortes de situations. L’une, la plus simple, était qu’il s’était tout simplement endormi à côté de moi trop saoul. Mais mon cerveau ne cessait de me répéter ce que Ryo avait dit. Maru nous avait ramené chez nous. Ce qui impliquait donc qu’il était le plus censé de nous trois. Je me souvenais qu’avant même que moi je sombre dans un trou noir que Ryo était déjà beaucoup plus avancé que moi en alcoolémie. Ça prenait donc quelqu’un de particulièrement sobre pour réussir à nous ramener tous les deux. L’autre option qui c’était présentée à moi suite à cette nouvelle information était qu’il avait voulu s’occuper de moi parce qu’il était inquiet. Le coma éthylique était si vite arrivé…mais c’était n’importe quoi. Je ne devais pas être si épouvantable. Je n’arrivais vraiment pas à trouver une raison valable à ce qu’il soit resté dans mon lit. J’haussai les épaules en réponse à sa question et dit :

-         Si. Je me suis posé la question et j’ai essayé de trouver une raison par moi-même. Finalement je n’ai pas assez d’imagination. Je ne comprends pas pourquoi tu es resté. Qu’est-ce qui s’est passé?

Maru me regardait avec un sourire énigmatique. Je sentais que je n’allais pas aimer ce qui allait suivre. Est-ce que j’étais tellement saoule que je lui avais fait des avances? Est-ce que j’avais perdu la tête et que je lui avais ouvert mon cœur? J’espérais que non. J’allais perdre toute crédibilité! Mon cœur s’emballa. Qu’est-ce que j’avais fait. Ça y ait, je paniquais! Maru dû voir la panique dans mes yeux, car il se mit à rire et me dit :

-         Tu as l’air d’avoir peur tout à coup.

-         Un peu là…

Il cessa de rire et repris un ton sérieux. Il s’avança vers moi jusqu’à mettre son épaule droite contre mon épaule gauche et il me dit tout bas dans l’oreille :

-         Tu m’as demandé de rester.

Et ensuite il s’éloigna. Ma réponse fut vive :

-         QUOI !!!

Maru se bidonnait maintenant. J’étais complètement abasourdie! Je ne lui avais quand même pas demandé de rester! Impossible! Oui, c’était tout à fait possible vu l’état dans lequel j’étais. Pourquoi lui avais-je demandé de rester? Je ne comprenais pas! En plus, il y avait plein de façon de demander à quelqu’un de rester couché dans son lit. Est-ce que je lui avais dit « Reste coucher » d’une voix langoureuse et en lui faisait des yeux aguicheurs? J’espérais de tout mon cœur que ce n’était pas le cas. Est-ce que je lui avais dit « Reste avec moi » avec une voix terrifiée, comme si j’avais peur des monstres sous mon lit? C’était peu probable, je ne voyais pas ce qui aurait pu me faire peur. Comment j’avais pu lui demander ça? Je me décidai de l’affronter. J’allai m’installer devant lui, debout. Il s’était assis sur le divan et me regardait en riant.

-         Je t’ai demandé de rester avec moi? Comment je t’ai demandé ça?

Il riait vraiment devant mon air complètement ahuri. Mon air semblait vouloir changer à l’impatience et bientôt à la colère s’il ne me répondait pas rapidement. Je voulais savoir ce que j’avais pu faire pour qu’il reste coucher avec moi. Voyant que je m’impatientais, il se décida à me le dire :

-         Je t’ai couché, je t’ai couvert des couvertures et quand j’ai voulu partir, tu as accroché mon bras et tu m’as dit de ne pas partir tout de suite, que tu voulais parler avec moi. Alors je me suis assis à côté de toi. Tu m’as dit deux mots et tu es tombé endormi.

Je le regardais avec les sourcils froncés. Oui, bon, je lui avais demandé de rester et finalement je m’étais endormi. Ça n’expliquait pas pourquoi il était encore là ce matin. Je le questionnai là-dessus. Il me répondit d’un air gêné, se frottant la nuque :

-         Oui bien en fait, j’étais vraiment fatigué. Alors je suppose que je me suis endormis…

Ça n’en prit pas plus pour que je lui balance le premier coussin qui me tomba sous la main. Il s’était endormi à côté de moi, tout bonnement. Nono! Enfin, au moins je ne m’étais pas mise à découvert. J’aurais vraiment pu faire une gaffe. J’avais été chanceuse. Je me dis à cet instant que plus jamais je ne boirais autant! Qu’est-ce qu’il serait arrivé si je lui avais balancé en pleine figure que je l’aimais. Saoule de surcroît! Comment aurait-il réagit! Je n’osais même pas y penser tellement l’idée me faisait peur. Je décidai de changer de sujet. Je regardai l’heure, on avait le temps pour un film. J’en fis part à Maru et nous décidâmes que c’est ce que nous ferions en attendant les invités.

Suite au prochain post

kanjani, maru, fanfic

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