Les désirs de Ryo [ OS, Yaoi, 16+]

Dec 03, 2011 12:06

Je viens de regarder la dernière fois que j'ai posté et ça date d'un mois pile. Le 3 nov  je postais un truc sur Ryo et le 3 décembre je post un truc... sur Ryo... Je pense que Ryo sera toujours mon sujet préféré. J'aime être dans sa tête et lui faire dire et faire tout ce que j'ai envie. C'est sûrement parce que Ryo est une pute ^^

Donc encore une fois, petite histoire avec notre gentil Ryo. Ça se passe maintenant, au Japon, avec les circonstances que l'on connait. Voilà pour la mise en situation.

Merci de me lire, encore et toujours, malgré le fait que je ne post pas régulièrement. Merci de m'accepter comme je suis, une auteure sporadique. :)

Bonne Lecture!

PS: Est-ce que je vous ai déjà dit que je détestais LJ ? Mon texte avait plein de sauts de lignes intelligents et aux bons endroits et LJ, pour une raison obscure, a décidé de les enlever... et je suis incapable de les remettre... je suis dsl, ca donne un texte tout concentré ensemble... fait chier... T_T

Les désirs de Ryo

- Ryo!
Je me retournai, me demandant qui avait pu crier mon nom. J’ai l’habitude d’entendre des cris hystériques quand je fais mon magasinage. Pas de garçons qui m’appellent par mon prénom. Ce fût pourquoi je pris la peine de me retourner pour voir qui c’était. Ce ne fût pas long à distinguer puisqu’un grand brun se dirigeait vers moi avec un grand sourire avec des dents éclatantes. 
- Oye, Shige! 
- Salut Ryo! Ça va?
Mais qu’est-ce qu’il fait là? Quelle chance de le voir! Je m’ennuie tant de lui.
Mais oui, ça va super bien et toi? 
Ouais super! 
Qu’est-ce qu’il est beau. Encore plus que dans mes souvenirs.
- Je pensais que tu étais toujours à Osaka… t’es dans le coin pour la tournée? Demanda Shige à Ryo. 
- Oui, en plein ça. On a quelques shows de prévus à Tokyo. Quatre si je me souviens bien. 
- Ahh c’est super! Alors on va peut-être être capable de se voir, Yamapi aussi est dans le coin pour des shows. 
- Ohh en effet, ça serait bien de se faire un souper. Comme au bon vieux temps!
Il a un si magnifique sourire.
- Alors, comment ça se passe pour toi? Plein de travail? Demanda Shige. 
- Ouais. C’est moins pire qu’avant, mais je travaille encore comme un dingue. Moi qui pensait que j’allais pouvoir me reposer un peu…
- Je pense que c’était mal connaître Johnny-san. 
- En effet, répondit Ryo en riant. Et toi, de ton côté?
Je me suis tant ennuyé de toi.
- C’est tranquille…
- T’as pas tourné un drama? 
- Ohhh si. J’ai tourné un drama. 
- Et t’as pas écrit un livre?
- Oui, oui. Ça aussi. 
- Ben alors, c’est pas si tranquille! 
Shige se mit à rire. Il était vrai que dit comme ça, ce n’était pas si mort dans sa vie. Mais pourtant… 
- J’ai tout de même l’impression que c’est tranquille puisque je ne suis plus beaucoup avec les gars. On a chacun quelque chose de notre côté et on ne se voit plus. J’ai l’impression que ça bougeait plus avant. 
- Je te comprends, c’est différent. Ça demande de l’adaptation…
- Mais ça doit être plus facile pour toi étant donné que tu as un autre groupe… tu as encore ce sentiment d’appartenance. Moi je n’ai plus grand-chose. 
Ryo fixa Shige et pu lire sur son visage toute la tristesse que la demi séparation du groupe lui avait causée. 
- Je suis désolé Shige. Je sais que ça doit être difficile pour vous. En effet, j’ai toujours Kanjani pour me sentir dans un groupe. J’y avais jamais pensé de cette façon, mais c’est vrai que j’ai moins l’impression d’être seul. 
Shige haussa les épaules et poussa un soupir. 
- On s’y fait à la longue. 
- Mais dis-toi que vous me manquez tous. J’ai tout de même passé la majeure partie de ma vie avec vous. 
Tu me manques aussi…
Shige eut un petit sourire en coin. 
- Eh bien j’espère que tu vas remédier à la situation et organiser un souper avec tout le monde! 
Ryo se mit à rire. 
- Je m’en occupe! Demain soir es-tu libre?
- Ouais, ça me va!
- D’accord, je m’occupe de contacter les autres!
- Parfait! On va où?
- Hmm… à notre resto préféré?
Shige sourit de toutes ses dents. 
- Ça va être vraiment comme avant! 
- Ouais! Ça va être trop bien! Bon alors j’y vais, les gars doivent m’attendre pour les derniers ajustements pour le show de ce soir. - - On se voit demain!
- C’est bon! Merde pour ce soir! Et à demain!
Ryo se mit alors à courir vers sa destination et Shige lui envoya la main. 
- Il me tarde d’être déjà demain pour te revoir…
Le lendemain, tel que prévu, Ryo se dirigeait vers le resto. Arrivé là, il poussa la porte et se fit accueillir par un hôte à qui il dit le nom de la réservation. Ce dernier regarda dans son livre et sourit à Ryo. Il lui demanda de le suivre et se dirigea vers un coin reculé du restaurant. Ryo avait demandé à avoir un coin tranquille. Lorsqu’il arriva, il remarqua que Shige était déjà arrivé et semblait avoir un air perplexe sur le visage. 
- Ryo! Toi aussi ils t’ont dirigé à cette table! Je leur ai dit que ça n’avait pas de bon sens, puisqu’on serait six, mais ils m’ont assuré que c’était la bonne place. Un peu plus et il me disait de m’asseoir et de me taire. 
Ryo se mit à rire devant l’air découragé de son ami. Il s’assit en face de lui et enleva sa veste. Les soirées commençaient à être fraîches. 
- Arrête de paniquer Shige. C’était voulu. 
- Voulu? Je ne comprends pas… 
- J’ai appelé les gars et personne ne pouvait venir ce soir. 
- Quoi? Comment ça? 
- Relaxe, ils peuvent tous après-demain. Donc je leur ai donné rendez-vous après-demain. 
- Et pourquoi moi tu m’as demandé de venir? Je ne comprends pas… Même Tegoshi m’a dit à tout à l’heure quand je lui ai parlé cet après-midi!
Décidément, Shige était beaucoup trop allumé et Ryo aurait de la difficulté à garder profil bas. 
- C’est parce que je leur avais demandé de faire comme si on se voyait ce soir. 
- Quoi?
Autant Ryo croyait que Shige avait tout comprit, autant maintenant avec son visage complètement intrigué, il semblait être dans le champ. Ryo sourit en se grattant le nez. Shige quant à lui le fixait, attendant que Ryo lui dise ce qui se passait. 
- Shige…
Comment trouver les mots?
- As-tu déjà entendu l’adage « On ne se rend compte de la valeur de quelque chose que lorsqu’on l’a perdu »?
Shige hocha la tête, toujours avec un air perplexe sur le visage.
- Je… je connais l’adage, mais je comprends pas quel est le rapport… 
- Ben disons que… Je me suis rendu compte de ta valeur, qu’une fois t’avoir perdu…
Ryo avait dit cette phrase en regardant ailleurs, ne voulant surtout pas voir le visage de Shige. En même temps, il était curieux, mais n’osait pas le regarder, de peur de voir du dégoût sur son visage ou toute autre forme d’émotion négative envers lui. 
- Je… je suis désolé. J’ai gâché la soirée. Je comprendrais si tu voulais partir immédiatement et ne pas passer la soirée avec moi… 
- Qu’est-ce que tu dis là? Je ne veux pas m’en aller! Lui répondit Shige d’un ton qui ne donnait pas la réplique. 
Ryo leva la tête et croisa le regard de Shige. Celui-ci n’éprouvait plus de perplexité et n’exprimait pas non plus de dégoût. Shige souriait à Ryo gentiment et simplement. 
- Tu as monté tout un bateau pour me dire tes sentiments. Je te trouve très brave. Et si tu penses que je suis dégoûté, détrompe toi. Ryo tu es mon ami et rien n’y changera. Par contre, je ne pense pas pouvoir répondre à tes sentiments. Je t’aime beaucoup, mais seulement en ami. Tu comprends?
Ryo, qui avait baissé les yeux, hocha la tête. Il pensa en son fort intérieur que Shige était parfait. Il aurait pu être méchant ou mesquin. Mais il conservait toute sa gentillesse et son tact même en rejetant Ryo. Ce dernier comprit qu’il ne s’était pas trompé en lui disant qu’il l’aimait. C’était de ce Shige qu’il était tombé amoureux et il lui prouvait une fois de plus. Malheureusement, celui-ci ne partageait pas ses sentiments amoureux. Malgré sa tristesse, Ryo se dit qu’il devait agir comme Shige et le prendre du bon côté. Son ami ne l’aimait pas, mais il voulait toujours être son ami. Donc il allait s’en contenter! Ryo sourit à Shige. 
- Je suis content que tu ne le prennes pas mal. 
- Je ne le prends pas mal. Je suis même flatté, dit Shige avec un air faussement pompeux. 
Les deux se mirent à rire. Ryo serait heureux s’ils conservaient cette belle complicité.
Ryo décida donc de mettre de côté cette douleur d’avoir été rejeté et continua de sourire à Shige. Il décida que tant qu’à être là avec lui, aussi bien en profiter. Ce qu’ils firent. Ils sortirent du restaurant plusieurs heures plus tard, plutôt amochés et se dirent à dans deux jours.
Ce ne fût que lorsque Ryo coucha sa tête sur l’oreiller qu’il se permit de verser quelques larmes.

* * *
Le surlendemain, ils se revirent. Lorsque Ryo vit Shige, une fois de plus son cœur se serra. Il tenta de refouler la peine qu’il avait et d’être à son meilleur envers son ami. 
- Allo Ryo! 
- Salut Shige! Encore le premier arrivé?
- Oui et je me suis presque demandé si ce n’était pas une autre blague de ta part. 
Ryo se mit à rire suivit de Shige. 
- Allo vous deux! Dit Tegoshi en entrant dans la salle qu’ils avaient réservée pour tout le groupe. 
- Allo! Répondirent Shige et Ryo. 
Petit à petit tous les autres arrivèrent et s’installèrent autour de la table. Pour commencer, chacun parla de ses réalisations personnelles. Tous avaient eu des occupations différentes dans les derniers temps et voulaient raconter aux autres leur péripétie. Lorsque tout le monde congratula Shige pour la sortie de son nouveau livre, ce dernier remercia les autres sobrement avec un petit air gêné. Ryo le trouva plus que craquant avec son air modeste et gêné. Alors qu’il le dévorait des yeux, le regard de Shige se posa dans ses yeux et Ryo détourna le sien promptement. Il ne voulait pas rendre Shige mal à l’aise. Pourtant, il ne pu s’empêcher de l’observer à la dérobé pendant tout le souper.
Après le repas bien arrosé, il fût convenu d’aller au karaoké. Tout le monde se rendit donc dans le karaoké le plus près. Tegoshi commençait à être pas mal amoché par l’alcool et Masuda devait le retenir parfois pour qu’il marche droit. Ryo aussi avait bu pas mal et il tentait du mieux qu’il pouvait de ne pas le laisser paraître. Par contre, lorsque Shige lui passa un bras autour des épaules pour le retenir de perdre pied alors qu’il s’était prit un pied dans une craque de trottoir, il comprit que ça ne passait plus vraiment inaperçu. 
- T’inquiète pas, je vais t’aider, lui dit Shige en le retenant contre lui, avec toujours son bras sur ses épaules. 
Ryo déglutit et se concentra pour marcher. Il devait garder le focus sur autre chose que le corps de Shige pressé contre lui. Par chance qu’il faisait sombre parce que Shige aurait certainement pu voir que Ryo avait passablement rougit. 
Rendu au karaoké, Ryo fut triste et content que Shige le lâche. Triste parce qu’il aurait bien voulu être contre lui encore longtemps et content puisqu’il pouvait relâcher sa concentration pour ne pas laisser aller ses pulsions. Décidément, avoir Shige trop près de lui n’était pas bon. 
La soirée karaoké démarra de bon train. Les membres s’obstinèrent pour savoir qui commençaient et il fut décidé à l’unanimité que c’était Tegoshi puisque bientôt il tomberait dans un sommeil profond sur un banc, comme à chaque fois qu’il buvait trop. Et comme de fait, après seulement quatre chansons de ses collègues, Tegoshi dormait à point fermé, étendu sur un coin de sofa.
Alors que Shige était entrain de chanter une chanson rythmée et que tout le monde chantait avec lui et frappait dans ses mains, Ryo ne pouvait s’empêcher de le dévorer des yeux. Son ami était heureux et souriait de toutes ses magnifiques dents blanches. Lorsqu’il souriait de petites ridules se formaient au coin de ses yeux ce qui le rendait irrésistible au goût de Ryo. Shige, se sentant observé, avait croisé le regard de Ryo. Par contre, contrairement à plus tôt dans la soirée, Ryo ne détourna pas le regard. Peut-être était-ce dû à la trop grande présence d’alcool dans son sang, mais Ryo n’avait aucune envie de regarder ailleurs que Shige qui se démenait à chanter. Shige lui sourit et continua de chanter en lui lançant un regard en coin une fois de temps en temps. 
C’était maintenant au tour de Masuda de chanter et il avait décidé de faire un duo avec Koyama. Les deux se déhanchaient donc de façon outrageuse sur le rythme de la musique qu’ils avaient choisie, faisant rire tous les autres à gorge déployée. 
Alors que Ryo riait des deux caves qui chantaient à tue-tête, il sentit une main sur sa cuisse. Il se retourna et vit Shige qui se levait du sofa où il était assis près de Ryo en s’appuyant sur lui. Il passa près, très près, beaucoup plus que nécessaire, de Ryo et alla prendre le pichet de bière qui se trouvait à l’autre bout de la table. Ryo pu sentir son odeur tellement Shige avait été près de lui. Shige se rassit finalement sur le sofa, sa cuisse frôlant presque celle de Ryo tellement il s’était rapproché et versa de la bière dans son verre, lâchant la cuisse de Ryo par le fait même. Lorsqu’il se retourna vers sa victime avec un sourire, Ryo ne comprit pas du tout ce qu’il dit au départ. 
- Heu hein?
- Veux-tu de la bière?
- Ahh… oui oui, s’il vous plaît. Il fait chaud ici, n’est-ce pas?
Ryo avait en effet une bouffée de chaleur intense. Par contre, il se doutait que ce n’était pas nécessairement à cause de l’ambiance, mais plutôt à cause de ce que Shige venait de faire. Il tenta de se calmer et prit une grande gorgée de bière pour l’aider. Shige le regarda faire avec un sourire en coin. Est-ce qu’il voulait sa mort? Pourquoi lui souriait-il ainsi? Ne se rendait-il pas compte de son effet sur lui? En fait, une idée traversa l’esprit de Ryo. Si justement il s’en rendait compte. Si justement Shige s’amusait avec lui? Ryo regarda une fois de plus son ami et ce dernier le regarda avec un sourire éblouissant et une lueur étrange dans les yeux. Oui, Ryo en était presque sûr, Shige jouait avec lui. Il semblait jouer à l’agace, le regardant de manière subjective, le frôlant, lui parlant tout près pour faire monter la chaleur dans son corps. Oui, Shige jouait avec Ryo et il semblait s’amuser beaucoup. Ryo se demanda comment il devait réagir. Est-ce qu’il devait le laisser faire? Est-ce qu’il devait répondre à ses avances? Mais ne lui avait-il pas dit qu’il n’était pas intéressé? Il ne savait plus trop quoi penser… et l’alcool qui n’aidait à rien et qui embrumait ses pensées! 
Et tout à coup, Ryo se rendit compte que plus personne ne chantait. Tout le monde semblait fatigué, épuisé. Il ne voulait pas que la soirée se termine. En fait, il ne voulait surtout pas s’éloigner de Shige. Il voulait encore être avec lui. Par contre, il semblait que l’heure de la fin de la soirée ait sonnée. Il fit donc comme les autres et s’habilla. Masuda et Yamapi ramassèrent Tegoshi tant bien que mal et le traînèrent jusqu’à la voiture de Yamapi pour le ramener chez lui. Yamapi offrit de reconduire Ryo, mais celui-ci refusa poliment l’invitation en disant que marcher lui ferait du bien et que son hôtel n’était pas loin. Ce qui était de vraies raisons. Cette marche lui permettrait de dégriser et de sortir de ses pensées le corps de Shige pressé contre le sien. S’il se couchait avec ses idées, il était bon pour se ramasser un rêve érotique. Il dit donc au revoir à tout le monde et se mit à marcher en direction de son hôtel. Il n’avait pas fait dix mètres qu’il entendit des pas précipités derrière lui. Lorsqu’il se retourna, son cœur ne fit qu’un bon. Les joues rougies par le froid et le souffle court par la course qu’il venait de faire, Shige approchait de lui. 
- Ryo! Attends moi! 
- Shige?
- Je peux marcher avec toi? Je reste par là aussi.
- Pourquoi tu ne prends pas ta voiture? 
Shige eut un petit sourire gêné. 
- Je pense que j’ai trop bu pour prendre ma voiture… 
Ryo se mit à rire devant la bêtise de Shige et se remit à marcher, invitant par le fait même son ami à le suivre. Shige rit à son tour et accéléra le pas pour marcher à la hauteur de Ryo.
Les deux marchaient en silence, une buée opaque sortant de leur bouche à chaque souffle. L'air s'était vraiment beaucoup refroidi et Ryo était content d'avoir mis sa veste plus épaisse. Après quelques coins de rue toujours en silence, Ryo arriva enfin à son hôtel. Il aurait bien marché avec Shige toute la nuit, mais le froid le poussait à entrer dans sa chambre et à se blottir sous les couvertures de son lit. Il se retourna vers Shige et partit pour lui dire qu'il était rendu à son hôtel. Par contre, il fut arrêté dans son élan lorsqu'il vit Shige qui grelottait dans son léger pull, sans veste par-dessus. 
- Tu as l'air frigorifié!
- C'est... c'est pas si pi-pire... 
- Ne raconte pas de bêtises, tu bégaies tellement tu claque des dents. 
- Mais n-non...
- Est-ce que c'est encore loin chez toi? 
- Environ d-deux kilomètres. 
- Deux kilomètres! Mais c'est à l'autre bout de la ville! 
Shige se mit à rire devant l'exagération de Ryo. 
- Mais tu as le temps de mourir d'hypothermie avant d'être rendu! Il n'est pas question que je te laisse partir. Tu montes à l'hôtel!
- N-non! Je vais rentrer. 
- Il n'en est pas question!
Ryo ne laissa pas plus de temps à Shige pour rouspéter et le ramassa par une manche de pull et le tira violemment vers la porte d'entrée de l'hôtel. Shige n'eut d'autre choix que de suivre quitte à se voir déshabillé complètement par Ryo. Il suivit donc docilement Ryo dans le hall d'entrée de l'hôtel où la chaleur l'entoura telle une couverture de laine. Il trouva finalement que c'était une bonne idée d'arrêter à l'hôtel. Ryo se dirigea donc vers l'ascenseur tout en tirant toujours Shige par la manche de peur qu'il se sauve. Lorsque les portes s'ouvrirent, ils entrèrent à l'intérieur de la cabine et Ryo appuya sur le 22e étage. La montée se fit en silence à part les quelques claquements de dents de Shige qui commençaient à s'estomper tranquillement. Les portes s'ouvrirent enfin sur un corridor au murs beige crème et sur un tapis typique d'hôtel. Ryo s'y engouffra en tirant encore Shige par la manche. Il chercha dans ses pantalons, tout en marchant jusqu'à sa chambre. Il s'arrêta devant la chambre 2212, sortit une carte magnétique de sa poche et l'inséra dans la fente de la porte. Un déclic se fit entendre et Ryo ouvrit la porte. Une fois de plus il empoigna le bras de Shige et le tira à l'intérieur. 
- Tu sais, je ne pense pas que je vais me sauver. Alors tu peux arrêter de me tirer partout.
Ryo remarqua finalement qu'il tenait Shige par le bras depuis le début et se sentit bête. Par contre, au lieu d'avouer sa connerie, il se défendit. 
- Je voulais être sûr que l'envie ne te prenne pas de changer d'avis.
Shige se mit à rire et Ryo se renfrogna un peu en s'éloignant vers la salle de bain.
- Tu sais que j'aurais pu prendre ça mal..
Ryo revint sur ses pas et regarda Shige d'un drôle d'air. 
- Comment ça « le prendre mal »?
- Ben avec ce que tu m'as dis cette semaine, à propos de moi. J'aurais pu pensé que tu me forçais à venir dormir avec toi...
Ryo en fut tout simplement soufflé. Il ne savait plus quoi répondre. Le pire, c'est qu'il n'y avait même pas pensé. Lui, tout ce qu'il voulait, c'était que Shige n'attrape pas sa mort en faisant encore deux kilomètres dans ce froid. Jamais il n'avait pensé au fait que Shige allait être avec lui, dans sa chambre d'hôtel. Par contre, maintenant que Shige en avait parlé, il réalisait et se sentait tout à coup très mal à l'aise. Shige vit que Ryo rougissait et se mit à rire. 
- Mais ne t'inquiète pas, je te fais confiance!
Ryo, une fois de plus, regarda Shige en ouvrant la bouche pour répliquer quelque chose et en fût incapable. Il le regarda simplement, un air de poisson sur le visage, ne sachant que dire. Shige se bidonna littéralement. Ryo, fâché de se faire avoir une fois de plus, décida de se venger. Il s'approcha d'un pas rageur vers Shige et empoigna rapidement le chandail de celui-ci et le tira vers le haut. Shige, sous l’assaut, recula prestement, tentant d'empêcher Ryo de le déshabiller. Voyant que ce dernier persistait, Shige eut une petite frayeur. Était-il allé trop loin?
- Ryo! Arrête!
Se fût au tour de Ryo de se mettre à rire cette fois. Il lâcha prestement Shige et lui fit un sourire en coin qui exprimait une certaine perversité ou un machiavélisme exagéré. Shige dévisagea Ryo. Que voulait-il?
- Je voulais simplement t'enlever ton chandail pour te pousser sous la douche. On dirait que tu t'es mépris sur mes intentions.
Après avoir dit cette phrase, il tourna les talons et alla dans la salle de bain d'où Shige entendit l'eau se mettre à couler. Ryo revint sur ses pas, empoigna une fois de plus le bras de Shige et le tira vers la salle de bain. Il le poussa en plein centre de la pièce et lui indiqua la baignoire. 
- Tu prends une douche chaude. Sinon c'est sûr que tu attrapes une pneumonie avant demain matin. Il n'y a pas de discussion à avoir.
Ryo tourna les talons et ferma la porte de la salle de bain derrière lui, laissant Shige seul. Ce dernier haussa les épaules et obtempéra aux ordres de son ami. De toute façon, il avait raison. S'il ne retournait pas à sa chaleur corporel normal, il attraperait une mauvaise grippe. Il enleva alors ses vêtements et entra sous la douche. 
Pendant ce temps, Ryo se rongeait les sangs. Il tentait du mieux qu'il le pouvait d'oublier le fait que Shige se trouvait juste l'autre côté de la cloison, qu'il était nu, dégoulinant d'eau. Il se secoua afin de chasser ces pensées de sa tête. Il devait trouver quelque chose pour s'occuper afin d'oublier Shige, nu, sous l'eau. Il se mit à marcher de long en large dans la chambre. Rien n'y faisait, les pensées perverses l'assaillaient toujours. Il vit alors son livre sur le coin de la commode. Il s'en empara, s'assit dans son lit et se mit à lire. Au début il ne lui fut pas facile de se concentrer, mais un moment, à force d'essayer, il réussi à se libérer l'esprit et à lire paisiblement. Tellement, qu'il n'entendit même pas l'eau cesser de couler, ni la porte ouvrir. Il reprit contact avec la réalité seulement lorsque le lit bougea à côté de lui. Il sursauta et aperçu Shige qui venait de s'asseoir sur le coin de lit où il se trouvait. Ryo eut un mouvement de recul soudain. Shige n'était pas habillé, torse nu, quelques gouttes perlaient encore sur sa peau, ses cheveux dégoulinaient et, autour de ses hanches, une simple serviette blanche cachait son intimité. Ryo déglutit tout en regardant Shige d'un air presque outré. 
- Quoi? Demanda Shige. 
- T'aurais pu t'habiller! S'écria presque Ryo comme une vierge effarouchée. 
- Mais je n'ai pas de vêtement de rechange! 
- Ahh... 
En effet, Ryo n'avait pas pensé à ce problème. Il comprit pourquoi Shige avait dû sortir de la salle de bain, vêtu seulement d'un léger accoutrement. Ryo sauta alors du lit du côté opposé de Shige et se mit à chercher des vêtements dans sa valise qui pourraient faire à son ami. Après une longue recherche, il réussit à trouver une paire de boxers un peu trop grands pour lui ainsi que des pantalons d'entraînement très larges. Par contre, aucun chandail ne semblaient faire. 
- Ce n'est pas grave, en général je n'en met pas pour dormir.
Ryo tenta de supprimer toutes les idées qui venaient de se bousculer dans sa tête et décida qu'il était maintenant temps pour lui de prendre une douche. Il se précipita alors vers la salle de bain en disant que c'était son tour. Shige le trouva très pressé mais n'en fit pas de cas. 
Ryo de son côté, tentait de se calmer. Il devait réussir à se contrôler! Avec toutes ces idées et l'allure de Shige, il avait bien failli avoir une érection. Il ne devait en aucun cas laisser libre cours à ses pulsions! Il laissa donc couler très longtemps l'eau chaude sur son corps afin de chasser toutes ses images de Shige nu dans son lit. Il réussit tant bien que mal, mais n'avait pas bien le choix de sortir de la douche à un moment ou à un autre. 
Il sortit alors de la salle de bain vêtu seulement d'une serviette. Dans sa précipitation d'aller sous la douche, il avait oublié des vêtements de rechange. Lorsqu'il sortit, Shige était étendu de tout son long sur le lit, l'air complètement endormi. Ryo sourit à sa vue. Il avait l'air paisible, serein. Son visage détendu était si beau dans la clarté vaporeuse que projetait la petite lampe sur la table de nuit. Ryo ne pu s'empêcher d'approcher de Shige pour le regarder dormir. Il s'installa à côté du lit, à la hauteur du visage de Shige et le contempla. Ses lèvres semblaient si bonnes, sa peau si douce, son torse si plaisant à toucher. Ryo ne pouvait faire autrement que de l'observer et l'admirer. Sans s'en rendre compte, à nouveau, il lui vint à l'esprit d'autres idées pas tout à fait saines. Cette fois, il ne pouvait pas se cacher. Avec sa simple serviette, il n'était pas très subtil. Il fût heureux que Shige dorme. Il alla donc s'habiller avant que celui-ci ne se réveille et le voit avec cette allure. 
Il enfila donc son pyjama qui consistait en des pantalons mous. Il ferma la lampe de chevet, sans avoir oublié d'observer une dernière fois le visage paisible de son ami qui dormait profondément. Il se lova ensuite sous les couvertures et ferma les yeux. Il tenta de trouver le sommeil, sentant près de lui le corps de Shige et entendant son souffle lent et régulier. 
Après plusieurs minutes, Ryo n'en pouvait plus. Il n'arrivait décidément pas à trouver le sommeil. La proximité de Shige, toutes les images qui se bousculaient dans sa tête et sa semi érection ne l'aidaient guerre à se relaxer pour tomber dans les bras de Morphée. Il soupira alors bruyamment, se demandant ce qu'il allait faire. Il tourna la tête vers Shige et pouvait voir dans la noirceur de la chambre les traits endormis de celui-ci. Sa poitrine s'abaissait et se relevait au rythme lent de sa respiration endormie. Il était clair qu'il dormait d'un sommeil profond. Une idée traversa alors l'esprit de Ryo. Quel mal pouvait-il bien y avoir à se soulager? Il n'arrivait pas à dormir et le seul moyen qu'il trouvait était de se faire du bien histoire de passer à autre chose. Il regarda le plafond et analysa la situation. Il n'était pas du genre à faire beaucoup de bruit, donc il ne risquait pas de réveiller Shige. De plus, une boîte de papier mouchoir se trouvait juste à côté de lui sur la table de nuit. Il regarda une fois de plus son ami qui dormait toujours et en vint à une conclusion. Sa main se souleva alors doucement et glissa sur son ventre plat, jusqu'à son abdomen, souleva légèrement son pantalon et trouva finalement l'objet de son désir. Il se m'y à se caresser doucement afin de faire monter un peu plus l'excitation. Il ne fût pas long pour avoir une belle érection toute dure et tendue. Il empoigna alors fermement son membre et commença son va et vient. Malgré lui, il ne détacha pas les yeux de Shige qui dormait toujours à côté de lui. Il l'observait, le détaillait. Ses yeux, habitués à la noirceur, pouvaient maintenant voir plus de détails. Il admirait donc la peau hâlé de son ami, ses lèvres qu'il aurait bien goûté, son torse fin et légèrement musclé. Alors qu'il regardait la parfaite rondeur de son mamelon, une envie lui prit d'aller le pincer. Son bon sens lui rappela juste à temps qu'il ne devait en aucun cas réveiller Shige. Il se contenta alors de se caresser lui-même, même si ce n'était pas aussi excitant que de toucher Shige.
Alors qu'il accélérait la cadence et que son souffle commençait à être erratique, ses yeux se fermèrent et il bascula la tête vers l'arrière. Des images de mains le caressant s'imposa à son esprit. Des mains expertes, douces prenaient en charge le moindre de ses désirs et le caressaient partout. Une langue de mêlait de la partie et lui faisait vivre des sensations incroyables. Lorsque cette bouche imaginaire engloutie complètement le sexe de Ryo, celui-ci ne pu retenir l'orgasme qui l'assailli et il se déversa entièrement dans sa main qui n'avait été seule responsable de son état. Il resta ainsi pendant quelques secondes, son souffle revenant à la normal, sa main toujours enroulée autour de son membre. Il rouvrit finalement les yeux et regarda le plafond. Il retourna rapidement la tête vers Shige et ses yeux croisèrent ceux de son ami, ouverts. Ryo en eu le souffle coupé et il se sentit rougir de la tête au pied. Il eut comme réflexe d'enlever prestement sa main de ses pantalons et de l'essuyer rapidement sur un papier mouchoir. Il n'osa par contre se retourner vers Shige. De quoi avait-il l'air maintenant? Il s'était fait plaisir à côté de son ami et celui-ci s'en était rendu compte. Comment allait-il pouvoir le regarder en face à nouveau? Contre toute attente, ce fût Shige qui parla. 
- Ryo...
L'interpellé n'osa réagir. Que pouvait-il répondre? Il ne bougea pas, préférant regarder le mur en face de lui et qui était surtout opposé à Shige. 
- Ryo... répéta Shige. Regarde-moi.
Ryo n'était pas certain qu'il voulait regarder Shige. Il avait trop honte. Par contre, le ton qu'avait employé Shige était doux et gentil et il incita Ryo à se retourner vers son ami. Il se retourna donc vers Shige, mais n'osa pas le regarder en face. Il contenta de se coucher face à son ami et regarder ailleurs. S'il avait pu se cacher sous les couvertures, il l'aurait sûrement fait.
Alors que Ryo ne bougeait pas, attendant une action de Shige, ce dernier bougea enfin. Ryo ne voyait pas ce qu'il faisait, fixant un point imaginaire sur les draps. Quelques secondes après que Shige ait bougé, il l'entendit pousser un léger soupir discret mais étrange. Le cœur de Ryo s'arrêta. Il connaissait ce genre de soupir et son imagination débordante avait déjà tout comprit à ce que Shige faisait. Par contre, le bon sens de Ryo lui n'y croyait pas. Pour en venir à un consensus, il se devait de regarder. Ce qu'il se força finalement à faire. 
Son imagination avait raison. Shige avait passé sa main dans son pantalon prêté par Ryo et se caressait tout comme Ryo précédemment. Ce dernier ne pouvait détaché ses yeux de son ami. Détaillant chaque geste, chaque soupir, chaque bruit. Ryo trouvait cela magnifique. Voir Shige se caresser était au-delà de tout ce que Ryo avait pu s'imaginer. Encore plus excitant et érotique que ce que sa propre imagination avait pu inventer. La bouche entrouverte de Shige qui laissait s'échapper des soupirs de plaisirs, ses lèvres humidifiées par une langue baladeuse, les yeux fermés par trop d'émotion. Tout était trop magnifique pour Ryo. Mais il observait en silence. Il n'osait à peine respirer, à peine bouger. Ses yeux ne manquaient rien, son cerveau captait chaque geste afin de le repasser en boucle lorsque cela serait nécessaire. Shige était beau à voir. Ryo pouvait voir qu'il avait accéléré la cadence et que son souffle devenait plus erratique. Sa poitrine se soulevait et s'abaissait plus rapidement, sa bouche s'ouvrait un peu plus. Un cri silencieux voulu sortir de cette bouche tentatrice mais se termina en un souffle court. Ryo savait que Shige avait atteint le paroxysme. Ses va et vient avaient cessés, ses yeux étaient fermés moins forts, son souffle était plus long, moins précipité. La main toujours dans le pantalon, sa bouche toujours semi ouverte, il reprenait contact avec la réalité. Finalement, ses yeux s'ouvrirent et croisèrent ceux de Ryo. Contre toute attente, alors que Ryo était gêné et mal à l'aise au plus au point, Shige lui sourit. Ce dernier enleva sa main de son pantalon, prit les papiers mouchoirs sur la commode, essuya sa main et rabattu les couvertures sur lui. Il posa sa tête doucement sur l'oreiller et regarda Ryo une dernière fois avec un sourire avant de fermer les yeux. Ryo, qui n'avait toujours pas bougé se permit de se remettre à respirer. Il ne pouvait tout simplement pas croire à ce qui venait de se passer. Avait-il rêvé tout ça? Non, l'humidité dans ses pantalons étaient bien là pour prouver de la réalité. Une chose était sûre, c'était qu'il se souviendrait de ses images toute sa vie. Ce film passerait en boucle dans sa tête pour plusieurs nuits où il serait seul. Il regarda une dernière fois Shige. Il semblait s'être déjà rendormi. Ryo sourit et se dit qu'il était chanceux d'avoir un ami comme lui. Il ferma les yeux et se dit que le sommeil se trouverait beaucoup plus rapidement. 
Alors qu'il sentait tout son corps parfaitement détendu et que son esprit s'éloignait tranquillement vers d'autres contrées, une main se glissa dans la sienne et enlaça les doigts aux siens. Ryo sourit dans son sommeil et se laissa bercer par ses doux rêves.

FIN

shigeaki kato, 16+, nishikido ryo, yaoi, fanfic

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