Choix #1 : Ryo se dirige vers la chambre et va voir Yokoyama

Sep 19, 2010 10:48




Donc vous avez choisi la fin #1 ? eh ben voilà !

Choix #1 : Ryo se dirige vers la chambre et va voir Yokoyama.

Lorsque je rouvris les yeux, ma décision était prise. Je serai le cellulaire fort dans ma main et me dirigeai vers la chambre de Yokoyama. Il y faisait toujours sombre et mes yeux eurent un peu de difficulté à s’y habituer comparativement à la clarté qui régnait dans le reste de l’appartement. Je le regardai un instant, qui dormait, haletant toujours. Son front perlait de sueur encore et je voyais que sa fièvre avait repris le dessus. Je m’approchai et m’assis sur le lit à ses côtés. Je levai ma main qui serrait toujours le cellulaire à hauteur de mes yeux et me mis à composer le numéro des urgences. J’attendis quelques sonneries et quelqu’un répondit. J’expliquai la situation à la dame, lui donnai l’adresse et raccrochai. Elle m’avait dit que dans plus ou moins sept minutes les ambulanciers allaient être sur place. Je disposais donc de peu de temps. Mes yeux se reposèrent sur le corps quasi inerte de Yokoyama. Je déposai le cellulaire sur la table basse. Ma main alla ensuite caresser doucement ses cheveux. J’essayais d’imprimer son image dans ma tête, ses traits de visage, ses cheveux noirs, ses lèvres. Je voulais garder en moi cette image. Une fois que j’eus fait le tour complet de son visage, imprimant chaque détail dans mon cerveau, je m’approchai doucement de lui. Mes lèvres vinrent se déposer doucement sur les siennes, goûtant celles-ci d’une infinie tendresse. Ses lèvres étaient bouillantes, mais encore aussi douces. Je me relevai et le regardai quelques instants, le caressant du regard. Je vis soudainement une goutte tomber sur sa joue et me rendit compte que c’étaient mes propres larmes qui coulaient sur ses joues. Je me relevai en essuyant maladroitement mes pleurs. Je pris une grande inspiration et me levai définitivement. Je tournai les talons, franchi la porte de la chambre, traversai l’appartement et m’arrêtai devant la porte. Je mis ma main sur la poignée et pris une grande inspiration. Si je franchissais cette porte, il n’était plus question par la suite de changer d’idée. Ça allait être un choix irréversible. Mais mon esprit ne pouvait se résoudre de céder à mon cœur. Je ne pouvais pas pardonner à un homme qui m’avait volé ma vie. Qui m’avait privée de ma liberté. Même si j’éprouvais pour lui des sentiments, que je ne m’expliquais pas d’ailleurs, je ne pouvais y céder. Je me secouai, réconforté dans mon idée et ouvris la porte. Je passai le pas de celle-ci et me retrouvai dans le corridor. Je refermai derrière moi et posai mon regard une dernière fois sur cette porte que j’avais tant fixée. Je la caressai doucement du bout des doigts et fit retomber ma main. Je me mis en  marche, d’un pas décidé. Je franchis la porte extérieure et me retrouvai en plein orage. La pluie fouettait et le visage faisait battre mes cheveux dans tous les sens. J’entendis au loin, au travers du bruit incessant du vent soufflant dans les arbres, une sirène. J’entrai ma tête dans les épaules et me mis en marche. Je ne savais où aller. J’étais dans ce quartier depuis plusieurs mois, mais en fait je n’avais aucune idée dans quelle partie de la ville j’étais. Je décidai donc de traverser la route et d’entrer dans le premier café qui s’y trouvait.

Le café était tranquille, presque vide de tous clients. Je pris une table près de la vitrine ce qui me permettait de jeter un œil de l’autre côté de la rue. Ce fût à ce moment que je vis une ambulance déboulée dans la rue à toute vitesse et s’arrêter dans un crissement de pneu devant l’immeuble d’en face, toutes sirènes et lumières dehors. Je regardai fébrilement les ambulanciers sortir en trombe de leur véhicule et se précipitant à l’arrière pour aller chercher un brancard. Ils se ruèrent à l’intérieur de l’immeuble et je les perdis de vu. Ce fut ce moment que la serveuse prit pour venir me demander si je voulais quelque chose. Puisque je n’avais pas d’argent sur moi, je ne lui demandai qu’un verre d’eau. Elle me regarda d’un œil entendu et hocha la tête avant de s’éloigner. Je reportai mon attention sur l’ambulance de l’autre côté de la rue. Je me rongeais les sangs. Je me retenais pour ne pas me précipiter vers le véhicule et y monter. Je ne pouvais pas croire que j’avais laissé Yokoyama tout seul. Je mis ma tête dans mes mains et poussai un soupir de désespoir. Qu’est-ce que j’avais fait? Je l’avais laissé seul! Peut-être qu’il ne s’en sortirait pas à cause de moi! Je paniquais sérieusement et étais sur le point de me ruer à l’extérieur. Par chance, ce fût à ce moment que les ambulanciers redescendirent dans la rue, tenant un brancard. Ils mirent celui-ci sur la civière et je pus entrapercevoir le corps qui était emmitouflé sur celle-ci. Mon cœur se serra, plus que je ne l’avais désiré d’ailleurs. Je vis le corps inerte de Kimitaka se faire trimbaler sur la civière par les deux ambulanciers aguerri. Ils replièrent les pattes de celle-ci et la firent finalement glisser à l’intérieur de l’ambulance. Les deux jeunes hommes refermèrent les portes de l’ambulance et grimpèrent à l’avant. Ils repartirent comme ils étaient venus. Mes yeux suivirent leur progression jusqu’à ce qu’ils tournent le coin de la rue. Mon cœur battait à tout rompre. Ça y était, Yokoyama était parti, sans moi. J’étais libre. Libre de retourner chez moi, de faire ce que je voulais. Pourtant, je restais assis ici, regardant toujours l’immeuble d’en face, n’ayant aucun goût de partir. La serveuse revint à ma table m’apportant mon verre d’eau et déposant devant moi une grosse part de gâteau au chocolat. Je la regardai, l’interrogeant du regard et m’apprêtant à lui dire qu’elle s’était trompée, qu’elle me fit un clin d’œil et un petit sourire en coin. Ensuite elle tourna les talons et retourna derrière le comptoir. Elle me prenait pour un sans abri? Sûrement. En fait, je devais presque en avoir l’air. Pas que j’étais sale, mais je n’avais pas nécessairement pris le temps de me vêtir correctement. J’étais perdu et sans le sou. Sûrement que j’étais très crédible en tant que vagabond. J’haussai les épaules. Si ça pouvait me donner un gâteau gratuit, j’allais bien en profiter. Je pris la fourchette et entamai une grosse bouchée du gâteau. Ce fût à ce moment que j’entendis la télévision qui jouait en background.

« Il ni a toujours aucune trace de Nishikido Ryo, disparu le huit septembre en soirée. Nous vous rappelons de toujours garder l’œil ouvert afin d’aider les policiers à le retracer. Ses proches sont toujours à sa recherche et ont toujours espoir de le retrouver en vie même après maintenant trois mois de disparition. »

Ainsi, ça faisait déjà trois mois que je m’étais fait enlevé. Trois mois que je passais aux côtés de Kimitaka. À sa pensée, une larme roula sur ma joue. Je ne devais pas y penser. Je ne voulais pas me rendre coupable d’être parti. Je pris une grande inspiration afin de reprendre le dessus sur mes émotions, mais ce fût à ce moment que j’entendis un grand cri et un bruit de vaisselle cassée. Je me retournai vers le bruit et je vis la jeune serveuse qui m’avait si gentiment donné un morceau de gâteau qui me regardait fixement avec les yeux exorbités. Je vis son regard se poser sur la télévision et sur moi et recommencer ce manège. Mes yeux se retournèrent vers la télévision et vit ma propre image. C’était une photo qui avait été prise pendant l’été, à un BBQ que j’avais eu avec ma famille. Je souriais à pleines dents et semblais heureux. C’était à des milliers d’années-lumière de comment je me sentais en ce moment. Mon regard croisa à nouveau celui de la jeune serveuse. Elle avait déjà le téléphone dans les mains.

6 mois plus tard…

Je marchais dans la rue, revenant de mon travail. Je levai la tête vers le soleil, appréciant ses doux rayons sur ma peau. Le soleil devenait de plus en plus chaud, signifiant que le printemps arrivait à grand pas. J’étais content de pouvoir marcher de chez moi à mon travail. De cette façon je pouvais profiter du soleil. Je n’étais pas enfermé dans les trains, pressé contre les autres. Je frissonnai à cette idée. Je ne prenais plus que très rarement le train depuis l’incident. Et quand j’avais à le prendre, je m’assurais d’être avec quelqu’un d’autre. J’avais gardé une certaine frayeur à être seul dans les trains. Malgré toutes mes séances avec mon psychothérapeute, je n’arrivais pas à me départir de cette peur.

Après quelques minutes de marche, j’aperçu enfin mon immeuble. J’aimais bien mon nouvel appartement. En fait, je l’aimais plus que l’autre. Il était plus éclairé et plus spacieux. J’avais pu refaire la décoration à mon goût et racheter de nouveaux meubles un peu plus luxueux. J’avais eu droit à un bon montant de la part de mes assurances pour tout ce qui était lié à l’incident, donc j’avais décidé de me gâter avec cet argent. Tout le monde avait insisté pour que je déménage, même si je n’en avais pas vraiment ressenti le besoin. Je l’avais fait un peu à contrecoeur, parce que mes parents y tenaient et que je savais que ça les réconforterait. D’ailleurs, mon psycho m’avait dit que c’était inconsciemment que je désirais rester à cet appartement. Parce qu’inconsciemment je désirais que mon agresseur me retrouve. Oui, j’avais tout raconté à mon psychothérapeute. Je n’avais jamais dit à personne qu’est-ce qui s’était réellement passé là-bas. Ni à mes parents, ni aux policiers. À personne, sauf à mon psycho. Il m’avait promis qu’il ne dirait rien et qu’il était tenu au secret professionnel. Alors j’en avais profité. Je savais que je ne voulais pas que mon kidnappeur se fasse arrêter. Je n’arrivais pas à m’y faire. Mais je ne pensais pas que ça pouvait me pousser à ne pas vouloir déménager. C’était pourquoi finalement je m’y étais résigné. Il ne fallait pas que je m’attache à cette histoire. Je devais vivre ma vie maintenant et aller de l’avant.

Arrivé près de mon immeuble, je cherchai mes clés et les glissai dans la serrure. Je tournai la poignée et entrai. Je pris ensuite une autre de mes clés et ouvris ma boîte aux lettres. Je pris le journal qui s’y trouvait et les publicités. Je me mis à monter les escaliers jusqu’au deuxième étage où se trouvait mon appartement tout en regardant les différentes publicités. Arrivé à ma porte, je pris la clé initiale et l’insérai dans la serrure de la porte de mon appartement. Je l’ouvris ensuite, entrai dans le hall et m’écriai :

« Tadaima!
- Okaeri ! » me répondit une voix que je connaissais d’à partir la cuisine.

Je vis une tête aux cheveux noirs apparaître dans mon champ de vision. Kimi-chan me souriait à pleines dents.

« Alors, ta journée?
- Super! »

Je m’approchai pour embrasser mon amour, avant de mette la main à la pâte pour le souper.

Finalement, je n’avais peut-être pas tout dit à mon psychothérapeute…

Fin

oui, oui... vous avez le droit de lire l'autre fin. Mais j'aimerais tout de même savoir ce que vous pensez de celle-ci ! Alors ? Vous attendiez vous à cela ?? ^^

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