Routine quand tu nous tiens...Suite ! Partie 1 (OS, très long OS...^^')

Sep 14, 2010 14:11




On pourrait dire que le couple Ryoko m'inspire pas à peu près. C'était supposé être un OS...finalement j'ai décidé d'en faire une suite....qui se transforme en genre de mini-fic... ouais, on peut dire que j'aime bien ce couple. J'espère que vous aimerez aussi :)) Attention pour les baka, c'est posté en deux parties!

Bonne Lecture ! :)

Routine quand tu nous tiens...Suite!

Depuis quand je me trouvais ici? Je n’en savais rien. Plusieurs jours, même sûrement quelques semaines, peut-être un mois ou deux. J’avais perdu le compte. Au début je comptais les jours, mais ceux-ci s’étaient succédés rapidement les uns après les autres et je n’avais plus su où j’en étais. Depuis un nombre indéterminé de jours, j’étais donc confiné ici. Pris au piège dans une cage aux barreaux dorés. Bien sûr, je pouvais me déplacer à ma guise, mais toujours entre les quatre murs de cet appartement dont je connaissais maintenant tous les recoins comme si ça avait été mon propre appartement. Je m’étais presque habitué à mon nouveau mode de vie. Une nouvelle routine s’était installée tranquillement. Je me levais vers 8hrs, n’allant plus travailler. Ensuite, j’allais me doucher et m’habillais. Par la suite, je m’installais à table et déjeunais. J’avais à chaque jour droit à un succulent café et à mon journal. Au début, j’avais lu le journal avec attention et assiduité. Mais à chaque fois, je finissais dans un état lamentable. Un peu parce que je me rendais compte que le monde continuait de tourner sans moi et beaucoup parce que je voyais le désespoir de tout le monde qui me cherchait. J’avais cessé rapidement de le lire car à chaque fois j’en sortais démoli, triste et en miettes. Je le regardais encore, mais partiellement seulement et en sautant par-dessus les nouvelles d’actualité. Ensuite, après avoir déjeuné et lu le journal, c’était à ce moment que je commençais à tourner en rond dans l’appartement. Je faisais du ménage, je faisais la vaisselle et ensuite, je n’avais plus rien à faire. Je m’ennuyais cruellement de mon travail, mais il m’était totalement interdit d’y penser. Je ne pouvais sortir de ces quatre murs. Par contre, j’avais droit à tout ce que je demandais. Je lisais donc énormément. J’avais toujours aimé lire, mais avait toujours manqué de temps pour le faire. Je me reprenais pour tout ce temps. J’avais eu aussi droit à une guitare toute neuve, la mienne étant restée à mon appartement. Souvent je jouais toute la journée, passant mes frustrations dans la musique. Souvent, je passais plusieurs journées sans y toucher, pour les mêmes raisons. Quand mes journées de profonde dépression me prenaient, la guitare ne m’aidait plus. Je passais ces journées, couché dans mon lit, pleurant toutes les larmes de mon corps. C’était par contre dans ces journées que je réussissais à toucher le plus le cœur de mon ravisseur. Par contre, jamais encore je n’avais été capable de le raisonner. Cet homme gardait à mon égard un amour et une passion inconditionnel. Malgré le fait qu’il savait qu’il me tuait à petit feu à me garder avec lui, emprisonné dans son amour, je n’arrivais pas à le raisonner. Au début, j’avais tenté de lui parler à chaque jour, chaque heure, chaque minute. En aucun cas je n’avais pu obtenir ma liberté. Rapidement, j’avais espacé mes tentatives de discuter et multiplié mes essais d’évasion. Parce qu’au bout de quelques jours, il avait fini par me détacher. Il m’avait formellement interdit de sortir et de tenter de m’échapper, mais mon instinct m’avait poussé à essayer tout de même. Ce qui m’avais valu comme punition de retourner sur le lit, attaché. Je tentai plusieurs fois de m’échapper de la sorte à toutes les fois qu’il me donnait un peu de liberté, mais à chaque fois les conséquences étaient pires. Alors qu’une fois j’avais été attaché, debout, dans un coin, nu, pendant plusieurs heures, je repensai à ma condition et pris des décisions. Il valait mieux me montrer docile et attendre de gagner sa confiance pour éventuellement essayer de me sauver. C’était beaucoup mieux ainsi, plutôt que de toujours revenir à la case départ. Ce fût à partir de ce moment que je cessai de tenter de me sauver et que je fus docile. Ce fût à partir de ce moment aussi que je cessai de compter les jours et que je perdis le fil du temps.

À part le fait d’être emprisonné contre mon gré, je n’avais pas à me plaindre. J’étais logé, nourri, habillé gratuitement. Yokoyama s’occupait très bien de moi, me faisait à manger en souriant, me parlait de tout et de rien, m’amenait plein de nouveaux livres à lire, m’avait même acheter une guitare. Je ne pouvais me plaindre. Par contre, j’étais tout de même confiné contre ma volonté. Yokoyama avait bien beau être gentil avec moi, il n’en changeait rien au fait qu’il m’avait enlevé et qu’il me retenait prisonnier. Sinon, notre vie se déroulait rondement. Dans le jour il travaillait, donc il me laissait seul à l’appartement. Il avait posé une barrure extérieure à son appartement pour pouvoir barré de l’extérieur quand il partait. Il n’avait pas de téléphone, pas d’Internet. Rien pour communiquer avec l’extérieur. Il ne semblait pas avoir de voisin, puisque j’avais déjà passé une journée entière à crier à l’aide et personne n’était venu à mon secours. Au début, quand il entrait de travailler, c’était lui qui faisait à manger. Je ne participais pas non plus à aucune tâche ménagère. Mais petit à petit et surtout parce que j’avais rien à faire, je me mis à faire à manger et à faire du ménage. Depuis le temps, j’avais passé l’appartement de Yokoyama au peigne fin, faisant le ménage dans tous les recoins. Malgré tout, je n’en savais pas vraiment plus sur mon ravisseur. Je ne savais pas s’il avait de la famille encore en vie ou s’il avait des frères et sœurs. Tout ce que je savais, c’était qu’il m’aimait depuis le jour où j’avais croisé son chemin, qu’il aimait les jeux vidéo, les livres, la musique, les chiens et la bonne bouffe. Pour le reste, cet homme restait un mystère, ce qui me mettait hors de moi parfois. J’aurais voulu en savoir plus sur sa vie, sur lui. Peut-être que ça m’aurait permis de mieux le comprendre. Mais non, je n’arrivais à rien. Par contre, lui me posait plein de questions et je devais toujours y répondre. Il semblait tout connaître de moi et ça me frustrait plus que le nécessaire.

J’avais passé la journée à jouer de la guitare et mes doigts me faisaient souffrir, mais j’avais tout de même pris la décision de faire à souper. Je savais que Yokoyama aimait bien les onigiris et j’avais décidé de lui en préparer au thon, ses préférés. Lorsque j’entendis la serrure de la porte tournée, je sus qu’il arrivait.

« Tadaima!
- Okaeri! »

Je le vis apparaître dans la cuisine avec un gigantesque sourire, habillé de ses habits de travail. Yokoyama était bibliothécaire et allait toujours travailler avec un complet. Il portait par contre toujours ses inséparables snickers, malgré son complet. Il disait qu’il se sentait plus à l’aise de cette façon. Il s’approcha donc de moi et vint déposer un léger baiser sur ma joue.

« Dieu que j’aime me faire répondre okaeri quand j’entre à la maison. »

Il passa une main dans mes cheveux et s’éloigna dans sa chambre pour aller se changer. Yokoyama agissait toujours de cette façon avec moi et je ne savais jamais vraiment comment gérer ces effluves de sentiments à mon égard. Il était gentil, certes, mais il restait celui qui m’avait enlevé. Je ne pouvais passer par-dessus un geste aussi insensé. Alors qu’il était dans sa chambre, il me parla :

« Qu’est-ce que tu es entrain de préparer? Ça sent drôlement bon! »

Sa voix me sortit de ma torpeur et je sursautai. J’étais parti dans la lune et il remarqua mon trouble.

« Qu’est-ce que tu as? Me dit-il en s’approchant de moi et en me regardant avec des yeux doux. Est-ce que quelque chose te tracasse? »

Comment pouvait-il me poser une question aussi stupide?! Comment je pouvais bien aller quand j’avais encore passé une journée entière, enfermé dans ce maudit appartement! Il vit probablement la colère se former sur mon visage, puisqu’il tenta de se reprendre.

« C’est très gentil à toi de préparer à souper. En plus tu me fais mes onigiris préférés! Je suis gâté! »

Il finit sa phrase et m’embrassa sur les lèvres doucement. Je ne réagis pas et gardai les lèvres bien serrées l’une contre l’autre. Il se permettait souvent ces rapprochements avec moi. Je ne résistais plus, mais je ne participais pas plus. Il ne pouvait pas me forcer à aimer ce qu’il me faisait. Je pouvais certes être coopératif, mais je n’étais pas obligé de lui faciliter la tâche à ce point. Je vis une certaine tristesse passer dans ses yeux alors qu’il rompait son baiser sur mes lèvres. Je savais que je lui brisais le cœur, mais moi dans tout ça? Est-ce qu’il ne m’avait pas briser le mien justement? Ce n’était qu’une vengeance bien méritée! Si c’était une vengeance méritée, alors pourquoi je ressentais une pointe de douleur dans mon estomac lorsque je voyais cette ombre triste passée dans le regard de Kimitaka? Je secouai la tête et continuai de cuisiner. Je ne devais en aucun cas avoir des remords. C’était à lui d’en avoir! Pas à moi!

Je finis enfin les onigiris, les plaçai sur un plateau et les apportai sur la table qui avait été dressée par Yokoyama. Celui-ci était allé mettre un peu de musique d’ambiance et s’assoyait maintenant à la table avec moi. Je m’assis à ses côtés, me versai un verre d’eau, lui en versai un, pris un onigiri, lui en servit un et m’apprêtai à manger.

« Itadakimasu! »

J’enfournai l’onigiri dans ma bouche et en pris une grosse bouchée. Lorsque je levai les yeux, je croisai le regard de Yokoyama qui me regardait avec un sourire amusé. Je cessai de mâcher et demandai à Yokoyama ce qu’il y avait.

« Non, rien. Me répondit-il en secouant la tête.
- Quoi? Pourquoi tu riais de moi?
- Pour rien je te dis! Je te regardais c’est tout. Est-ce qu’ils sont bons?
- C’est sûr ! C’est moi qui les ai fait! Ils sont excellents ! »

Yokoyama me fit un sourire en levant les yeux au ciel et pris finalement une bouchée de son onigiri.

« Hmmm !! Umai! »

Je trouvai qu’il exagérait un peu sur le « umai », mais j’étais content qu’il apprécie. J’avais eu tout simplement le goût de faire ce repas aujourd’hui et j’étais content qu’il aime. Je lui souris et je continuai de manger sereinement.

Pendant le repas nous discutâmes de tout et de rien. Yokoyama me parlait de son travail. Il était en charge du secteur jeunesse de la bibliothèque où il travaillait et avait, dans la journée, lu une histoire aux enfants. Il me racontait ce moment avec une réelle joie sur le visage et je voyais bien qu’il adorait son travail. Je l’imaginais, assis par terre, avec les enfants, leur racontant une histoire en y mettant plus d’émotions que de nécessaire. Je me mis à rire devant l’image qui s’imposait à moi. Yokoyama s’inquiéta.

« Qu’est-ce que j’ai dit de si drôle?
- Rien…répondis-je en ayant un peu de difficulté à reprendre mon sérieux. Désolé, tu disais?
- Est-ce que tu riais de moi là? »

Je vis là une belle opportunité de vengeance. Un sourire en coin étira mes lèvres.

« Chacun son tour de rire de l’autre on dirait… »

Yokoyama me regardait maintenant franchement étonné. Il semblait ne pas en revenir que je me reprenne de cette façon. Je le regardais toujours, content de mon coup, mais en une fraction de seconde, je regrettai mes paroles. Je vis dans ses yeux un éclat passer et je sus tout de suite que j’allais subir. Il se leva debout tout à coup, un sourire sadique sur le visage.

« Ah ouais! Tu penses pouvoir rire de moi comme ça, sans que je réagisse! »

Je le regardais maintenant, un peu étonné. Je ne savais pas ce qu’il allait faire. En fait, je ne savais même pas s’il était réellement choqué ou s’il jouait la comédie. Par contre, je sus rapidement à quoi m’en tenir. Alors que j’étais toujours assis sur ma chaise, il se précipita sur moi et se mit à me chatouiller frénétiquement. Je criai sous la surprise et le suppliai ensuite d’arrêter mon calvaire. Je me tortillai dans tous les sens, mais malheureusement, il était beaucoup plus fort que moi et me tenait tête. Par contre, à force de me tortiller, je réussis finalement à lui échapper et je me précipitai dans le salon. Il arriva derrière moi, mais j’avais déjà contourné le sofa et le narguais de l’autre côté de celui-ci. Kimitaka me regardait avec un regard de prédateur. En une fraction de seconde il s’était rapproché et avait réussit à me pousser sur le sofa. Je tombai à la renverse et je fus rapidement assailli de tous les côtés par ses longs doigts qui chatouillaient chaque parcelle de mon corps que je n’arrivais pas à protéger, c'est-à-dire presque toutes. Il était maintenant couché sur moi de tout son long et me faisait subir la pire torture qui soit. Finalement, voyant que j’étais à bout de souffle à force de rire et de demander grâce, il se calma et arrêta enfin de me chatouiller. J’étais mort, épuisé, comme si j’avais couru un marathon. J’étais fatigué, mais j’avais un grand sourire niais sur le visage. Lorsque je repris enfin le contrôle de ma respiration, je remarquai notre position. J’étais couché sur le dos sur le sofa, la tête posée sur le bras de celui-ci. Kimitaka, dans la bataille, s’était retrouvé par-dessus moi, étalé de tout son long. Il avait maintenant mis ses bras chaque côté de ma tête pour se soutenir et nos visages étaient très près l’un de l’autre. À peine quelques centimètres. Malgré moi, mon cœur se mit à battre plus fort. Je pris panique et je voulu me déloger de cette position. Je tentai de le repousser, mais Yokoyama ne l’entendait pas de cette façon. Au lieu de s’éloigner, son visage s’approcha un peu plus de moi. Je tentai du mieux que je pus de me soustraire, mais ne pouvais pas aller bien loin puisque j’étais accoté au bras du fauteuil. Alors, lorsque les lèvres de Yokoyama touchèrent les miennes, je n’eus d’autre choix que de subir l’assaut, encore une fois. Pourtant, son baiser n’avait rien de brusque ou de pervers. Il était doux, sensible. Ses lèvres étaient chaudes sur les miennes. Son baiser semblait être empreint d’un amour infini. Mais tout le geste était tout de même fait par lui. Par cet homme. Celui qui avait brisé ma vie. Qui me tenait en captivité contre ma volonté. Je ne pouvais me résoudre à apprécier quoi que se soit de gentil de sa part, même un baiser si doux et si empreint d’amour et de passion. Je ne bougeai pas de tout le temps que son geste dura. Même lorsque je sentis sa langue passer sur mes lèvres doucement en quête d’une quelconque réaction de ma part, je ne cédai pas. Lorsque enfin il s’éloigna, mettant fin à son baiser. Il me regarda dans les yeux et passa l’une de ses mains sur ma joue. Ses yeux d’un noir profond me fixaient et semblaient lire jusque dans mon âme. Il déposa alors son front contre le mien et me dit tendrement :

« Un jour tu m’aimeras. Un jour… »

Il déposa ses lèvres sur mon front et se releva. Il se dirigea vers la cuisine et me lança :

« Tu viens? Je ne ferai pas la vaisselle seul! »

Sortant de ma torpeur, je me relevai aussi du sofa et me dirigeai vers la cuisine. Je tentai du mieux que je pus de calmer les battements de mon cœur qui s’étaient affolés, mais avais beaucoup de difficultés.

Une fois la vaisselle terminée, Yokoyama me dit :

« J’ai loué un film. C’est un tout nouveau film d’action américain qui vient de sortir en DVD. Ça te dit? »

Yokoyama savait que j’étais un passionné de film d’action, alors ma réponse ne fût pas longue.

« C’est sûr que ça me tente! »

Alors que Yokoyama allait chercher son film, je m’installai sur le sofa. Il revint finalement avec le film, le mit dans le lecteur, ferma les lumières et revint vers le sofa. Je m’étais accoudé au bras du sofa et avait mis mes pieds sur la table basse. J’étais très bien installé, alors que Yokoyama se plantait devant moi, mains sur les hanches.

« Quoi?  lui demandai-je.
- T’es à ma place.
- Hein? Depuis quand c’est ta place?
- Ben c’est pas MA place, mais c’est là que je veux être assis ce soir. Allez tasses-toi… »

Il me tira sur le bras pour que je me déplace et je le fis à contrecoeur, voyant qu’il ne me laisserait pas faire. Il s’installa dans la même position que moi et je le regardai faire, assis droit sur le sofa.

« T’as l’air bien maintenant! Je fais quoi moi?
- Ben c’est pas compliqué! «

En deux temps trois mouvements je m’étais fait agrippé par le bras et m’étais fait caler dans le creux du sien. Yokoyama avait passé un bras sur mes épaules et m’avais rapprocher contre lui. Ma tête reposait sur son épaule. Je me sentis gêné tout à coup et essayai de me défaire de son emprise.

« Tu n’es pas bien? » Me demanda Yokoyama d’une petite voix triste.

À ce moment, je me dis que j’étais mieux de lui obéir. Je me dis que c’était un pas de plus vers ma liberté que de faire ce qu’il voulait. Je me recalai alors confortablement contre lui et appuyai ma tête sur son bras.

« Oui, là je suis bien » lui répondis-je alors avec un sourire faux.

Il me gratifia d’un magnifique sourire qui me fit sentir coupable et resserra son bras autour de mes épaules. Il déposa un baiser sur mes cheveux et commença le film.

Finalement, je crois que j’étais mieux que je le pensais, puisque je ne vis jamais la fin du film. Je m’endormis rapidement, bercé par les battements de cœur lents et réguliers de Kimitaka.

Lorsque je repris conscience avec la réalité, il me prit quelques instants avant de me repérer. Il faisait sombre et j’étais couché sur le côté. Je finis par reconnaître les lieus et me rendis compte que j’étais dans la chambre de Yokoyama. Je n’étais d’ailleurs pas que dans sa chambre, mais aussi dans son lit. En général, je dormais sur mon propre futon que je dépliais dans la salle de séjour. Yokoyama avait voulu au départ que je dorme dans son lit, mais à force de crises de ma part, il avait fini par m’acheter mon propre futon. Mais en ce moment, je m’étais retrouvé dans son lit, à mon insu. Il avait sûrement profité du fait que je m’étais endormi pendant le film pour me transférer dans son propre lit. Je levai les yeux au ciel, souriant devant l’audace de Yokoyama qui ne s’atténuait jamais. Je relevai ma tête et constatai que j’aurais un peu plus de difficultés que j’avais pensé pour retourner dans mon propre futon. Je venais seulement de me rendre compte que j’avais un poids qui traversait mon corps sur sa largeur au niveau de mon abdomen. Je tournai la tête et tombai nez à nez avec Yokoyama qui dormait profondément. Sa respiration était lente et régulière. Il semblait apaisé et un léger sourire flottait sur ses lèvres. Comment quelqu’un pouvait-il sourire en dormant? Sans m’en rendre compte, je souriais moi aussi à la vue de sa béatitude. Finalement, je me secoua légèrement et entrepris de me sortir de cette position. Premièrement, je devais tenter de me glisser hors du l’emprise de son bras qui traversait mon corps. J’empoignai doucement son poignet et le soulevai légèrement. Malheureusement pour moi, Yokoyama avant le sommeil très léger et il se réveilla aussitôt. Il ouvrit les yeux en grand et me regarda d’un air surpris. Il sembla se demander quelques instants qu’est-ce que je faisais dans son lit, mais se reprit rapidement.

« Est-ce que ça va? Me demanda-t-il d’une voix endormie.
- Oui ça va. Je voulais seulement retourner dans mon lit.
- Ohhh… » me répondit-il.

Il semblait profondément triste. Je décidai de ne pas en tenir compte et de me lever. Je me mis debout et fis un pas en direction de la porte, mais une main s’accrocha à mon poignet. Je me retournai, surpris. Yokoyama me regardait de ses yeux sombres.

« Reste avec moi, me supplia-t-il. Il marqua une pause. S’il te plait. »

Je ne pus m’empêcher de lui poser une question qui, je savais, lui brisa le cœur.

« Est-ce un ordre? Ou tu me laisses le choix? »

Avant même que les derniers mots aient quitté mes lèvres que je les regrettais déjà. Surtout après que j’aie vu la tristesse, malgré la noirceur des lieux, s’emparer du visage de Kimitaka. Sa main relâcha mon bras et retomba lourdement sur le futon dans un bruit mat. Ses yeux suivirent le même chemin et il se retourna enfin et reposa sa tête sur son oreiller.

« Bonne nuit » me lança-t-il d’une voix froide, nue de toutes émotions.

J’hésitai un instant. Je savais que je l’avais blessé. Profondément. Que devais-je faire à présent? Devais-je me faire pardonner en revenant dans son lit? Mais n’était-ce pas aller à l’encontre de ce que je voulais et encore céder à ses caprices? Si c’était le cas, pourquoi alors je ressentais une si grande culpabilité suite à mes paroles et à sa tristesse? Je secouai la tête. Définitivement, j’étais trop émotif. Je ne devais pas céder sous son chantage. Il y avait des limites à lui obéir! Je partis donc d’un pas décidé, dépliai mon futon et me couchai dessus.

Malgré que je fusse certain d’avoir pris la bonne décision, je ne dormis pas de la nuit, en proie à toutes sortes de pensées contradictoires. Décidément, j’étais beaucoup trop émotif.

Le lendemain lorsque je me réveillai, il était déjà assez tard et Yokoyama était déjà parti travailler. Je me levai sans trop grande conviction et allai à la cuisine. Je fus surpris de constater que mon café ne m’attendait pas comme à l’habitude. J’emplis donc la carafe et entrepris de le préparer. Probablement que Yokoyama avait décidé de déjeuner à l’extérieur en voyant que je ne me levais pas. Il était vrai que je ne l’avais pas entendu sortir. Soudainement inquiet, je me dirigeai vers sa chambre. Son lit avait été fait comme à l’habitude et il était en effet parti travailler. J’haussai donc les épaules et retournai à la cuisine. Mais subsista dans mes arrières pensées une inquiétude qui flottait. Je n’aurais pu mettre le doigt dessus, mais quelque chose me turlupinait.

Je passai la journée à errer dans l’appartement à nouveau, comme chaque jour. La température à l’extérieure était maussade et je sentais qu’un énorme orage allait éclater bientôt. J’eus une pensée pour Yokoyama et espérai qu’il avait emporté son parapluie. Je m’affalai sur le sofa et ouvris la télé. Je me mis à passer chaque chaîne les unes après les autres en soupirant entre chacune. Décidément la température n’aidait pas à mon moral, ainsi que mon peu de sommeil de la nuit précédente et mes idées qui me gratouillaient l’intérieur du cerveau. Ce n’était vraiment pas ma journée. Après avoir fait plusieurs fois le tour de toutes les chaînes de télévision, je m’assoupis sur le sofa.

Lorsque je rouvris les yeux, il faisait très sombre dans l’appartement. Je cherchai pendant quelques instants quelle heure il était et lorsque je réussis à voir sur ma montre, il était déjà huit heures du soir. Je me levai tout à coup, ne pouvant pas croire que j’avais dormi aussi longtemps. Je me rendis à un interrupteur et ouvris la lumière de la cuisine. Je me mis à faire le tour de l’appartement. Il était désert. Pourtant, Yokoyama était supposé avoir terminé déjà. Pourquoi n’était-il pas entré? Je me mis à faire les cent pas dans l’appartement, ne pouvant faire autre chose. À toutes les cinq minutes je regardais par la fenêtre. L’orage battait son plein. Le vent soufflait telle une furie et la pluie tombait drue, quasi à l’horizontal à cause du vent qui la poussait. Je n’aurais pas voulu me trouver dehors à ce temps horrible et Yokoyama devait sûrement être pris dans cette tempête. Je me demandais sérieusement où il pouvait être.

Après avoir tourné pendant deux heures dans l’appartement, j’entendis enfin le bruit distinctif de la clé qui tourne dans la serrure. Je me précipitai vers la porte d’entrée et vis un Yokoyama trempé entrer. Ses cheveux étaient complètement mouillés, tombant sur sa tête lourdement et collant à son front. Son habit, composé d’une veste noire, d’une chemise rose pâle et d’une cravate noire, était lui aussi complètement imbibé. Ses souliers faisaient des bruits de succions lorsqu’il marchait, ce qui prouvait qu’ils étaient pleins d’eau eux aussi. Il referma la porte derrière lui et me regarda un instant derrière le rideau de cheveux qui lui tombaient sur les yeux. Il dégoûtait sur le plancher et on se regardait tous les deux fixement. Finalement, je repris contenance et parlai :

« Ne bouge pas, je vais te chercher des serviettes. »

Je le vis qui hocha la tête et je me précipitai au pas de course vers la salle de bain. J’empoignai deux ou trois grandes serviettes moelleuses et retournai dans l’entrée. Yokoyama s’y tenait toujours, encore avec son sac à la main. Je m’approchai de lui et vis finalement l’ampleur des dégâts. Yokoyama n’était pas que mouillé, il était frigorifié. Sa tête était entrée dans ses épaules et il était recroquevillé sur lui-même. Il grelottait de la tête au pied. Je mis rapidement une première serviette autour de ses épaules et me mis à le frictionner pour enlever le surplus d’eau.

« Tu dois absolument enlever ces vêtements. Tu vas attraper la mort. »

Yokoyama hocha la tête, ne disant toujours rien. Je continuai sur ma lancée, comme si le fait d’entendre ma propre voix me réconfortait et meublait un silence qui me mettait mal à l’aise.

« Où étais-tu? Il est tard!
- Depuis quand tu t’inquiètes? Me répondit-il d’une voix glaciale, comme si la température de son corps avait tant chutée qu’elle avait atteinte sa voix. Je frissonnai presque sous le sarcasme.
- Ce n’est pas que je m’inquiétais, c’est seulement que tu ne m’avais pas dit que tu travaillais plus tard, c’est tout. Je n’ai que ça à faire, penser… »

Yokoyama secoua les épaules et me gratifia d’un air qui n’inspirait pas à la discussion. Je décidai de ne pas poser plus de question.

« Tu dois enlever ces vêtements et prendre un bain chaud pour te réchauffer. »

Yokoyama hocha la tête. Au moins il semblait d’accord avec moi. Il apporta ses mains tremblantes à sa veste et l’enleva. Celle-ci était difficile à ôter en raison de son humidité. Je dus l’aider à la faire glisser sur ses manches puisqu’elle se retenait à sa chemise. Ensuite, il enleva sa cravate. Le nœud fut difficile à faire glisser, mais il y parvint finalement. Par contre, lorsqu’il arriva aux boutons de sa chemise, il n’y arrivait pas du tout. Ses doigts semblaient ne pas lui obéir et ses mains trop tremblantes pour réussir à les faire glisser par les trous. Je vis sa détresse et lui tassai les mains. Je pris le premier bouton et le défis et refis cette procédure avec l’autre et ainsi de suite. Rendu au quatrième bouton, Yokoyama eut un petit rire. Je le regardai avec questionnement.

« Si j’avais su qu’il me fallait seulement attraper froid pour que tu me déshabille par toi-même, je l’aurais fait avant. »

Je le regardai, outré. Je ne pouvais pas croire qu’il s’amusait de la situation. Je décidai de le laisser faire pour les deux derniers boutons et qu’il allait se débrouiller pour le reste.

« Je vais commencer à te faire couler ton bain et vais te préparer un thé. Tu sembles correct pour le reste. »

Je tournai les talons et parti vers la salle de bain. Je l’entendis malgré tout rire légèrement dans mon dos. Je ne pouvais pas croire qu’il était sur le point d’attraper sa mort et qu’il se permettait de rire. Décidément, je n’arriverais jamais à le comprendre. J’arrivai finalement dans la salle de bain et tournai les robinets pour en faire couler de l’eau. J’ajustai la température et mis le bouchon du bain lorsque celle-ci fut tiède chaude. Je ne voulais pas mettre l’eau trop brûlante non plus, pour ne pas trop contraster avec la température de son corps. Le but était de remettre son corps à une température normale, pas de le surchauffer. Je laissai l’eau couler et me dirigeai vers la cuisine pour mettre de l’eau à chauffer dans une bouilloire. Alors que je tenais celle-ci dans ma main gauche, tenant la poignée du robinet ouvert de ma main droite, attendant que la bouilloire soit pleine, j’entendis Yokoyama passer près de moi. Je tournai mes yeux instinctivement vers lui mais regrettai aussitôt mon geste et retournai mon attention sur la bouilloire. J’avais par contre eu le temps d’en voir assez ou trop pour mon imagination. Yokoyama était passé dans la cuisine dans son plus simple appareil, seulement vêtu d’une serviette autour de la taille. Ses cheveux mouillés dégoulinaient sur sa nuque et ses épaules et j’avais pu remarquer que sa peau luisait sous la lumière de la cuisine. Malheureusement, il ne se  contenta pas seulement de passer dans la cuisine, mais il arrêta sur le pas de la porte et se retourna pour me regarder.

« Ryo? dit-il d’une voix grave.
- Hmm? Répondis-je sans quitter la bouilloire des yeux.
- Merci. »

Je faillis lâcher la bouilloire sous l’impact de sa phrase. Ce n’était pourtant qu’un simple remerciement. Mais en fait, tout était dans le timbre de sa voix et de la façon solennelle qu’il l’avait dit. Je n’avais pu faire autrement que de me détourner vers lui pour le regarder. Je voulais voir le visage qu’il avait à ce moment. Se moquait-il de moi ou était-il vraiment sérieux? Par contre, lorsque je me retournai, il était déjà entré dans la salle de bain et je ne pus qu’entrapercevoir un peu de sa peau encore une fois. Je restai figé sur la porte, essayant de comprendre pourquoi il m’avait remercié d’une façon si étrange. Avais-je fait quelque chose de si incroyable? Je ne l’avais qu’aider à se sécher en fait. Je ne pouvais tout simplement pas le laisser mourir de froid. Si? Non. Je n’étais pas un meurtrier. Je lui en voulais certes de m’avoir kidnapper, mais jamais je n’avais voulu sa mort. Même dans les pires moments. Pensait-il que c’est ce que je voulais? Qu’il meure? Je restai ébahi par cette idée. Est-ce que Kimitaka croyait vraiment que je le détestais à ce point? Alors que je branchais la bouilloire au mur et que je sortais des tasses et le thé, je ressentais, au creux de ma poitrine, une petite pointe de souffrance qui faisait couiner mon cœur. Je n’arrivais pas à déterminer ce que c’était. J’étais d’ailleurs toujours concentré là-dessus, le regard perdu dans le vide, lorsque Kimitaka sorti de la salle de bain, habillé d’un T-shirt noir et d’un pantalon de sport gris foncé. Il avait mis sur ses épaules une serviette pour empêcher ses cheveux mouillés de dégouliner sur ses vêtements. Il me fit un beau sourire.

Je ne compris pourquoi, mais à ce moment ma pointe de souffrance dans mon cœur disparue. Mais elle se mua en autre chose qui se propagea dans mon sang, dans mes veines et qui réchauffa chaque parcelle de mon corps. Je frissonnai. Kimitaka parla à ce moment, me sortant de ma torpeur.

« Je me sens beaucoup mieux maintenant. Un thé ne fera pas de tord non plus. Est-ce que c’est prêt?
- Presque. » répondis-je en me mettant au travail.

Kimitaka se dirigea vers sa chambre, tandis que je versais le thé dans la théière pour faire infuser les herbes. J’apportai le tout sur la table et vis Kimitaka revenir, emmitouflé dans une couverture chaude. Il s’assit en face de moi.

« Tu as encore froid?
- Un peu. Mais avec le thé ça devrait aller.
- Ça ne devrait pas être long, le temps de laisser infuser un peu. »

Yokoyama hocha la tête et continua de regarder la théière, le regard dans le vague. Je n’ajoutai rien non plus, puisque je n’avais rien à dire. Nous étions tous les deux, perdus dans nos pensées, appréciant le silence, tout simplement. Après quelques minutes, je versai enfin le thé dans deux tasses et lui en tendit une. Immédiatement, il mit ses deux mains de chaque côté de la tasse pour se réchauffer. Il semblait encore frigorifié et j’avais peur qu’il soit malade. Je décidai d’attendre de voir après avoir bu son thé pour voir si je devais lui faire prendre de la médication.

Nous bûmes notre thé en silence. Il ne m’expliqua pas pourquoi il était parti ce matin sans me réveiller, ni pourquoi il était rentré si tard. Même si, juste à le regarder, je m’en doutais un peu. Il semblait en colère contre moi. Je ne pouvais pas lui en vouloir. J’avais été méchant avec lui la veille et je méritais de me faire faire la gueule. Alors je ne posais pas de questions, acceptant simplement ma sentence. Quand nous eûmes terminé, Kimitaka se leva et se dirigea vers sa chambre.

« Je vais me coucher tout de suite. Je suis crevé.
- D’accord.
- Bonne nuit.
- Bonne nuit. »

Par contre, je ne pus me résoudre à le laisser partir de cette façon et le suivis jusque dans sa chambre. Lorsqu’il s’en aperçu, il me regarda d’un air surpris.

« Est-ce qu’il y a quelque chose? » Me demanda-t-il en me regardant, interloqué.

Je m’approchai de lui d’un air décidé et il se tint droit, ne bougeant pas et se demandant ce que j’allais faire. Je lui pris l’une de ses mains qui tenaient la couverture et l’emprisonnai dans les miennes. Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise. Je le regardai le plus sérieusement du monde.

« Tes mains sont glacées. Tu ne t’es pas réchauffé. »

Je remarquai à ce moment qu’il frissonnait toujours. Je pris un air contrarié.

« Je vais te chercher de la médication, ne bouge pas.
- Mais non…je vais être correct!
- Ne t’obstine pas avec moi. Tu as encore froid. Ça veut dire que tu es sur le point de faire de la fièvre. Je vais te chercher de la médication et tu vas la prendre, un point c’est tout. »

Il me regarda surpris, les yeux écarquillés. J’avais été raide, sérieux, mais je pensai qu’il avait compris l’urgence de la situation. Je me dirigeai d’un bon pas vers l’armoire de la pharmacie et y dégottai des médicaments contre la fièvre. Je m’arrêtai dans la cuisine, fit couler un verre d’eau et l’apportai dans la chambre de Kimitaka. Il s’était couché dans son lit et emmitouflé dans ses couvertures. Je m’approchai de lui et il s’assit pour prendre les médicaments et le verre d’eau que je lui tendais. Il avala les deux comprimés et pris deux grandes gorgées d’eau. Il me redonna le verre et je le déposai sur la table basse de sa chambre. Il se recoucha. Je m’assurai qu’il était bien et touchai son front. Il était chaud. Trop chaud. J’étais inquiet, mais j’espérai que les médicaments fassent effet. Je restai assis sur le bord de son lit quelques instants. Kimitaka me regardait étrangement.

« Est-ce que tu as l’intention de me regarder dormir? Me demanda-t-il, voyant que je ne bougeais pas.
- J’y songe. Tu es brûlant. »

Il me fit des yeux étonnés.

« Tu n’es pas pour ne pas dormir de la nuit. Et en plus je ne pourrai pas dormir si tu me regardes comme ça, c’est gênant.
- C’est gênant? Tu n’as qu’à fermer les yeux et tu ne me verras plus.
- Peut-être, mais je vais savoir que tu es là. »

Je levai les yeux au ciel. Ce qu’il pouvait être enfant! Je poussai un long soupir d’exaspération et me relevai du lit. S’il ne voulait pas que je le regarde dormir, j’allais trouver un autre moyen. Je me dirigeai vers la cuisine, fermai la lumière et revins sur mes pas. Je fermai la lumière de sa chambre et contournai son lit à tâtons. Arrivé l’autre côté de celui-ci, je me glissai sous les couvertures et me couchai sur l’oreiller. Kimitaka s’assit d’un bond dans son lit.

« Qu’est-ce que tu fais?
- Tu ne veux pas que je te regarde dormir. Alors je vais dormir dans ton lit. Comme ça je vais être près de toi si ton état empire.
- Tu-tu es sérieux…
- Tout à fait. Il y a un problème?
- Nenon…pas du tout. »

Il se recoucha sur le lit, fixant le plafond. Je sentais qu’il se retenait de bouger et presque de respirer à mes côtés. Moi de mon côté, je me mis à l’aise. Je me tournai sur le côté et lui fis face. Je savais que j’y allais fort, mais c’était la seule solution que j’avais trouvé afin de le veiller et qu’il n’en fasse pas de cas. En fait, c’était tout le contraire. Il en faisait tout un cas. Je le voyais à sa façon d’agir. Je sentais qu’il n’était pas à l’aise. Il n’avait pas l’habitude que je sois aussi entreprenant. Et je comprenais, même moi je me surprenais d’avoir autant d’audace. J’haussai les épaules. Qu’est-ce que je pouvais y faire. J’étais inquiet pour sa santé. Il fallait bien que je veille sur lui! Je fermai les yeux, espérant que Kimitaka allait finir par se relaxer et s’endormir. Il ne me fallu pas long de mon côté pour tombé dans les bras de morphée.

Suite prochain post...

kanjani, yokoyma yu, nishikido ryo, yaoi, fanfic

Previous post Next post
Up