Apr 12, 2010 22:38
Voila le chapitre 5 ! vous avez maintenant en main tout ce que j'avais pour cette fic. Le reste devra attendre que ma coauteur revienne du Japon! ^^ J'espère que vous allez apprécier ! :)
Chapitre 5
-Okura Tadayoshi-
La colère me rendait incontrôlable. Je jetai tout ce qui se trouvait autour de moi par terre. Etrangement, je ne regrettai pas mon geste. L’avoir giflé m’avait fait un bien fou. Etait-ce exagéré ?
Je continuai de frapper tout ce qui pouvait se trouver sur mon passage lorsque mon téléphone se mit à sonner. Je ne me sentais pas d’humeur à décrocher mais un pressentiment me fit changer d’avis. J’allai chercher le téléphone sur la table basse mais lorsque je voulus décrocher, il était trop tard. Mais le téléphone se remit à sonner de plus belle. Je regardai le nom à l’écran et vis « Akanishi ». Que me voulait-il ? S’il voulait régler ses problèmes avec Ryo-chan il n’avait qu’à l’appeler directement. Je décrochai et entendis la voix haletante d’Akanishi au bout du fil :
- « Okura ? Okura ? Je, je… Ryo-chan… il… il… viens vite s’il te plait ! »
- « Hein ? Akanishi-san, répète, j’ai mal entendu ce que tu viens de me dire »
- « Faut que tu viennes vite, Ryo-chan a eu un accident, il est gravement blessé… Je… J’ai appelé les secours mais ils tardent à venir ! Viens s’il te plait ! »
- « Tu rigoles là hein ? » dis-je d’une voix tremblante
- « Mais bon sang, non ! Il est étendu là, à côté de moi, salement amoché…»
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que je me précipitai dehors, sans veste ni chaussures. Je me mis à courir comme un fou tout en essayant de me dire que l’état de Ryo-chan n’était pas si grave que ce que m’avait dit Akanishi. Soudain, alors que mon souffle se faisait de plus en plus court je sentis les larmes me monter. J’eus une soudaine envie de me mettre des gifles et ne cessai de me maudire au plus haut point. Quel con j’ai été ! Pourquoi ai-je fallu que je réagisse aussi violemment pour si peu ? Si seulement cette journée ne s’était jamais passée !
J’arrivai à l’endroit où mon amour avait été laissé pour mort. A la vue de son corps, étendu là sur l’asphalte, mon cœur se mit à battre très fort et ma respiration se coupa nette. Akanishi, qui me vit arriver, me fit signe d’approcher. J’étais paralysé, je ne savais plus quoi faire. Tout s’écroulait autour de moi, j’étais comme aspiré par une spirale infernale mais Akanishi ne me laissa aucun répit. Il me secoua les épaules et me demanda de surveiller l’état de Ryo-chan en attendant que les secours arrivent. Je m’assis près de lui et me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps. Voir son visage ensanglanté, tuméfié et bouffi me fit pleurer de plus belle. La tristesse et le désarroi avaient remplacés la colère qui m’avait envahi quelques heures auparavant, je me sentais si démuni et si bête. Je pris la main de Ryo-chan et tentai de m’excuser de mon attitude ; bien qu’il n’ouvrit pas les yeux, je savais qu’il m’entendait et je priai Dieu qu’il puisse me pardonner un jour de l’avoir laissé repartir ce soir-là. Akanishi, qui se tenait de l’autre côté me regarda et me dit :
- « Tu sais Okura-kun, je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre vous deux ce soir mais je ne pense pas que Ryo-chan serait d’accord de te voir dans cet état. Lorsqu’il m’a appelé il m’a dit quelque chose que je n’ai pas bien compris mais il parlait de toi… je crois qu’il murmurait « Je t’aime »
Ce que venait de me dire Akanishi me rendait encore plus malheureux. Alors que j’étais aveuglé par une jalousie inutile, je l’ai mis dehors alors qu’il était revenu pour finir la soirée avec moi. S’il m’avait réellement trompé, il n’aurait pas pris la peine de repasser chez moi… et moi je ne lui ai laissé aucune chance de me dire quoi que ce soit. Ahh~ Je me sentais si inutile !
Alors que lui était inconscient et à deux doigts de mourir, moi j’étais là à me préoccuper de notre dispute… Décidément je n’étais qu’un loser !
Akanishi, qui était témoin de la scène, essaya tant bien que mal à me ramener à la réalité :
- « Okura ! Bon sang, tu auras tout le temps de t’expliquer avec lui une fois remis sur pied ! Mais s’il te plaît, ce n’est pas en te rongeant les sangs qu’il va se remettre debout alors merde arrête un peu de chialer ! »
Le ton qu’avait pris Akanishi me choqua mais dans le fond il avait raison.
- « Oui tu as raison. Je… à partir de maintenant je vais faire de mon mieux. Tu sais Akanishi… s’il venait à y rester, je ne le supporterai pas, vraiment… »
- « Okura-kun, ressaisis-toi. Il est fort, c’est un battant. C’est un mec de caractère qui n’abandonne jamais. Il ne te laissera pas, ni moi, ni les membres de NEWS et Kanjani8. »
- « Tu sais, votre conversation l’avait bouleversé… il voulait régler les choses au plus vite car ton amitié lui est très chère. »
- « Moi aussi j’ai été con dans l’histoire. Je te mentirais si je te disais que cela ne m’avait pas choqué et perturbé mais voilà, Ryo-chan c’est un bon gars et quelque soit son orientation sexuelle ça changera en rien notre amitié… »
Akanishi eut à peine le temps de finir sa phrase que les lumières de l’ambulance se firent remarquer. Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé entre le moment où Akanishi m’avait appelé et l’arrivée de l’ambulance mais le temps me semblait trop long. Sans réfléchir je pris place dans l’ambulance près de mon homme et me dépêchai de lui reprendre la main. Je voulais qu’il sente ma présence. Akanishi monta avec nous. Il me tapa sur l’épaule et me dit :
- « Okura-kun, une fois à l’hôpital, je préviendrai les autres. J’appellerai Yamapi pour lui expliquer la situation. Pourrais-tu aussi me donner le numéro de Shibutani ? Je le préviendrai, ça t’évitera de le faire »
- « Oh… oui bien sûr. Je n’ai même pas pensé aux autres… Je suis si déboussolé. Euh, le numéro de Subaru-kun est le 655 210 112 »
- « Merci, c’est noté. J’espère que l’hôpital n’est pas loin ! Ryo-chan a été si salement amoché… Celui qui a fait ça… si je le croise je le démolis !! »
- « Faudrait pas qu’il soit sur mon chemin sinon je le tue ! » dis-je fermement
- « Il est hors de question de laisser les choses comme ça. Une fois que Ryo-chan sera rétabli, on ira régler nos affaires… » lança Akanishi avec colère.
Un infirmier avait transfusé Ryo-chan. De voir tous ces tuyaux me fit lever le cœur. L’infirmier, me voyant dans un tel état me donna un calmant.
Le voyage semblait interminablement long. Arrivés à l’hôpital, les médecins se ruèrent vers les portes de l’ambulance et débarquèrent Ryo pour l’emmener au plus vite aux urgences. Nous dûmes rester sur place car il était interdit pour des personnes étrangères au service de rentrer.
L’attente. Quoi de plus tortueux que d’attendre ? Maintenant que Ryo-chan était entre de bonnes mains, je pouvais relâcher un peu la pression. Akanishi était parti téléphoner à Yamapi et Subaru pour les prévenir de la situation. J’étais assis dans le hall, attendant qu’on vienne me donner des nouvelles. Je trépignais d’impatience. J’étais dans les starting-blocks, prêt à bondir dans la salle des médecins pour demander où en étaient les choses. Mais la raison me fit me rasseoir.
…
Après des heures d’attente, je pus enfin parler à un médecin. Il vint à ma rencontre dans le hall. Plusieurs questions me vinrent à l’esprit mais au final je ne pus sortir aucun son de ma bouche. Le médecin anticipa et prit la parole :
- « Je suppose que vous êtes un proche de Nishikido-san ?… Je tiens à vous rassurer, la vie de votre ami n’est plus en danger. Je ne vous cache pas que nous avons eu peur lorsqu’on nous l’a amené mais notre équipe médicale a su réagir vite. Nous l’avons plongé dans un coma artificiel afin qu’il ne souffre pas trop. Cependant il faudra de la patience avant de le revoir sur pied… »
Je lui coupai la parole et demanda aussitôt :
- « Mais Sensei, dites-moi, qu’a-t-il eu exactement ? Lorsque mon ami et moi l’avions trouvé, il était VRAIMENT dans un sale état…Vous dites qu’il n’est plus en danger alors pourquoi le plonger dans un coma artificiel ? » demandai-je perplexe et inquiet à la fois.
- « Vu ses blessures, il a dû se faire tabasser… Une seule personne n’aurait pas pu lui infliger toutes les blessures qu’il a. Je pense qu’une bande l’a attaqué. »
- « Oh mon dieu… » murmurai-je
Je me figeai mais le médecin ajouta :
- « Pour répondre à votre question, ne vous inquiétez pas, le coma artificiel nous permet de le soigner avec plus de sécurité. De plus, ça évite au patient de trop souffrir lors des soins mais d’ici un ou deux jours nous le réveillerons de son coma artificiel. »
Ce que venait de me dire le médecin me rassura un peu. Je lui demandai s’il était possible d’aller lui rendre visite. Malheureusement, il était placé en chambre stérile et nous ne pouvions pas aller le voir directement ; il fallait rester derrière une vitre. De voir mon amour intubé de partout me donna le vertige.
Je m’étais évanoui avant même de m’en rendre compte. Akanishi se hâta d’appeler une infirmière qui me plaça dans une petite chambre. Lorsque je me réveillai, je trouvai Akanishi, assoupi à côté de moi, sur la chaise posée près du lit. Je n’eus aucun mal à me rappeler les événements passés et d’un bond je m’assis sur le bord du lit. Akanishi, surpris par mon mouvement se réveilla brusquement.
- « Oh gomen Akanishi-kun, je ne voulais pas te réveiller. Tu manques de sommeil… Je te laisse le lit si tu veux, je peux m’asseoir sur la chaise là ! » lui dis-je en me relevant et le prenant par les épaules pour le guider vers le lit.
- « Hummph, huu… merci Okura-kun. Quelle heure est-il ? » me demanda Akanishi avec une voix endormie
- « Euh… 4 heures 15… » répondis-je en soupirant
Akanishi ne demanda pas son reste et s’endormit aussitôt qu’il s’allongea.
Quant à moi, je venais de vivre la nuit la plus longue que je n’avais jamais connue. Le médecin nous ayant donné son pronostic, je pus décompresser un peu. Cependant, je ne pus m’empêcher de repenser à la scène de jalousie que je lui avais infligé. Je sentis les larmes me monter de nouveau. Si je ne lui avais pas dit de repartir, les choses auraient été différentes ! Si au moins je l’avais retenu…
Alors que je pleurais en silence, repensant à tous ces événements, mon téléphone se mit à vibrer. Je venais de recevoir un sms de la part de Yasuda. « Tacchon, ganbatte ne ! Shibuyan m’a prévenu… J’aimerais tellement être là pour te réconforter… On viendra demain à la première heure. S’il te plaît, repose-toi. Maru voulait te rejoindre mais je l’ai dissuadé… Je te dis à demain Tacchon. Accroche-toi ! On est avec toi »
Le message de Yasu me rendit le sourire. Je n’étais pas seul et cela me redonnait du courage.
…
8 heures. Je m’étais assoupi sur la chaise et ne vis pas l’heure passer. Akanishi n’était plus dans la pièce lorsque j’émergeai. Bien que j’étais encore endormi et engourdi à cause de la position que j’avais pris pour dormir sur la chaise, je me levai et me dirigeai direct vers la pièce où était mon homme. J’eus la surprise de trouver tous les membres de Kanjani ainsi que Yamapi. Ce dernier m’expliqua que le médecin leur avait autorisé une visite dans la chambre à condition de revêtir une combinaison stérile. Akanishi avait ouvert le bal. Je m’approchai de la vitre et le vis près de mon amour. J’eus un petit pincement au cœur. J’aurai tellement aimé qu’ils se revoient dans de meilleures conditions !
Nous étions autorisés à le voir seulement 5 minutes chacun. Bien que cela me fendait le cœur, il fallait pourtant se plier à la consigne. Lorsque Jin quitta la pièce, je remarquai ses yeux bouffis ; il avait pleuré. Afin que personne ne puisse voir qu’il avait pleuré, il se dirigea rapidement vers une fontaine d’eau fraîche.
Chaque membre alla lui rendre visite. Je fus le dernier. Lorsque j’entrai dans la pièce, je sentis ma gorge se serrer. Je voulais le serrer fort dans mes bras mais malheureusement je ne pouvais que lui prendre la main. Le silence qui régnait dans la pièce me mit mal à l’aise. Je ne pouvais pas trop parler car mes amis étaient derrière la porte. J’aurais voulu crier à la Terre entière que j’aimais très fort Ryo-chan mais je ne voulais pas annoncer la nouvelle de cette façon aux personnes qui n’étaient pas encore au courant pour nous deux.
Après la visite, Yasuda et Maru me proposèrent de faire un tour. Je n’avais pas quitté l’hôpital depuis la veille et me sortir de cet environnement n’était pas une mauvaise idée. Ils m’amenèrent vers un petit ruisseau, non loin de l’hôpital. Je m’allongeai dans l’herbe et mes deux amis firent la même chose. Yasuda me questionna :
- « Alors, Tacchon, que s’est-il passé ? On a raté un épisode là ? »
- « Peu après que vous soyez partis, vers 23h, Ryo-chan est arrivé. Au lieu de l’accueillir à bras ouverts je l’ai giflé. Je lui ai fait une scène de jalousie pas possible… » répondis-je tristement
- « Pourquoi donc ? » demanda Maru
- « En fait, à la base, on avait prévu un nabe tous les deux. Il devait repasser chez lui prendre des affaires et voir un ami qu’il n’avait pas revu depuis longtemps. Je lui ai fais un scandale car il est rentré plus tard que prévu… » expliquai-je en retenant mes larmes
- « Hey, Tacchon, tu n’as pas à t’en vouloir pour ce qui lui est arrivé. Si ce n’était pas lui, ça aurait pu être l’un d’entre nous lorsque nous sommes partis ! » dit Yasuda d’un ton sérieux.
- « Bien sûr ! Personne n’est à l’abri de ce genre de chose… » ajouta Maru.
- « Nan mais les gars vous ne comprenez pas ! Je l’ai jeté dehors comme un malpropre, je l’ai envoyé vers ses agresseurs ! Si je lui avais couru après, les choses se seraient passées différemment ! » Pleurnichai-je
- « Et puis on aurait pas eu un ami à l’hôpital mais deux ! Déjà que un c’est de trop alors si y’en avait eu deux… » dit Yasuda
Après tout, Yasuda et Maru n’avaient pas tort. J’aurais pu aussi être agressé si je l’avais suivi… Mais les choses se sont passées autrement. Et personne n’y pouvait rien.
Je continuais à m’apitoyer sur mon sort lorsque je pris conscience que je n’étais pas le seul à m’inquiéter. Tous les membres, NEWS et Kanjani réunis, pensaient eux aussi à Ryo-chan. Je n’étais pas le seul à être triste. Chacun partageait ma peine. Cependant, peu de personnes connaissaient le lien qui m’unissait à lui. Il faudra bien un jour leur annoncer, mais il était hors de question de leur dire comme ça, dans ces circonstances.
Nishikido Ryo
C’était donc ça la mort ? Noirceur, froideur, solitude, souffrance. J’avais espéré mieux de la mort. N’était-ce pas supposé être une délivrance ? Je ne comprenais pas pourquoi il fallait tant souffrir en étant vivant pour continuer de souffrir de la sorte une fois que l’on était mort. De plus, je ne voyais rien. En fait, je ne savais même pas si mes yeux étaient ouverts ou fermés. J’aurais voulu vérifier, mais j’étais incapable de bouger. J’avais même l’impression de n’avoir aucun membre de rattacher à mon corps. Peut-être était-ce le cas ? Si la mort n’était que rester étendu dans la noirceur, nos membres ne nous servaient plus à rien. C’était sûrement pourquoi je ne pouvais bouger. Je tentai donc de mettre toute ma force et ma volonté pour ouvrir les yeux. S’ils étaient déjà ouverts, ça ne ferait rien. Soudain je vis une lumière. Une épouvantable lumière. Brillante, aveuglante, suffocante. Un ange ? Était-ce la lumière d’un ange que je voyais ? Est-ce qu’il était venu me sauver ? Me sortir de cet enfer de terreur et me ramener dans sa lumière. Je voulais étendre les bras pour toucher cette lumière, attiré par elle comme une mouche à un globe électrique, quitte à me brûler. Je tentai d’ouvrir plus les yeux, si c’était bel et bien cela qui m’avait permit de voir cette si belle lumière. Je mis encore toute ma force dans ce simple geste qui me sembla être le plus difficile que j’aie fait de toute ma vie, ou de toute ma mort, j’en savais trop rien. Tout à coup, dans cette lumière, je vis quelque chose. Une forme floue, entourée par des rayons. Maintenant j’en étais sûr, c’était un ange. Je ne pouvais voir ses traits, mais mon cœur battait si fort en le voyant, que ça ne pouvait qu’être ça. Tout à coup, cet ange me regarda. Je vis dans ses yeux toute la beauté du monde. Je voulais plus que tout tendre ma main pour pouvoir le toucher. Je le trouvais si beau. Il bougea enfin, s’approcha de moi. Je pouvais maintenant voir ses traits, si beaux, si magnifiques. Je devais être capable de bouger. Je voulais qu’il m’amène avec lui, qu’il m’éloigne de la noirceur. Peut-être qu’en le touchant ma souffrance disparaîtrait à jamais ? Je mis alors cette fois toute ma volonté pour toucher cet être de lumière qui me regardait maintenant avec passion. Mes doigts bougèrent. L’ange baissa les yeux vers ma main et décida enfin de réaliser mon souhait le plus cher. Sa main vint à la rencontre de la mienne. Enfin je pouvais le toucher. Je sentais la chaleur de sa main sur la froideur cadavérique de la mienne. Là où sa peau rencontrait la mienne, je sentais déjà que la souffrance s’atténuait. Mon cœur battait fort, trop heureux de pouvoir avoir un lien si proche avec mon ange. Je ne voulais pas qu’il s’en aille. Je voulais qu’il reste avec moi, pour toujours. Ou qu’il m’amène avec lui, dans son monde, dans son paradis où les anges allaient. J’espérai de tout mon cœur qu’ils acceptent un pauvre humain dans mon genre, totalement perdu et souffrant. Je devais lui dire que je voulais aller avec lui. Si je ne lui disais pas, peut-être partirait-il et me laisserait-il là, dans ma peur et dans mon mal. Je devais parler. Oui c’était la seule solution. Je me raccrochai du mieux que je pus à sa main et ouvris la bouche pour sortir un son. Rien ne sortait, j’avais la bouche ouverte comme un mourrant essayant d’aspirer sa dernière bouffée d’air et aucun son n’arrivait à franchir mes lèvres. Il fallait que je parle ! Je n’avais jamais eu autant la volonté de parler. Un son ! Au moins un son ! Je refermai la bouche. Celle-ci était si sèche. Le désert avait élu domicile dans ma gorge. Le vent soufflait dans ma bouche. J’essayai encore une fois. J’ouvris la bouche encore et émis un son.
- Ahh…
Ce n’était qu’un petit son, soufflé sans trop grande conviction, mais pour moi c’était une énorme victoire. J’avais réussi à émettre un son. Et avec ce son, j’avais réussi à capter l’attention de mon ange, il s’était rapproché de moi. J’étais heureux, je devais m’essayer encore. J’ouvris encore la bouche et ordonnai à mes cordes vocales d’émettre les bons sons.
- Res….te
L’ange s’approcha encore de moi et vint presque collé son oreille à ma bouche pour entendre ce que je disais. Je lui en fus reconnaissant parce que déjà je sentais mes forces me quitter.
- Av..ec….mm….oiii.
J’avais réussi ! J’avais été capable de dire ce que je voulais. J’étais vraiment heureux ! Je lâchai un soupir de satisfaction. Malheureusement, j’avais épuisé toutes les forces que j’avais et je sentais encore une fois la noirceur s’emparer de moi. La dernière chose que je sentis fût des larmes sur ma joue. Est-ce que les anges pleuraient eux aussi ?
Fin chapitre 5
désolée si le chapitre se termine étrange...mais je voulais vous donner tout ce que j'avais en main. Alors voilà!
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