Mar 21, 2010 20:32
Suite Chapitre 9
- Quelle sorte de restaurant vous auriez voulu faire? Me demanda Johnny-san.
- Un restaurant italien, c’est certain. Mais familial. Ça fait un peu drôle pour moi de dire ça, vu que je ne suis pas italien. Mais ce que je veux dire, c’est que le menu serait italien, mais que se serait une ambiance familiale, typiquement japonaise. Un mélange des deux cultures.
J’avais dit ça les yeux dans le vague. J’avais l’image dans ma tête du restaurant idéal. Elle avait tournée longtemps dans mon esprit, mais je l’avais enfoui tout au fond de moi il y avait bien longtemps. Maintenant, tout ça refaisait surface et me rendait nostalgique du temps où j’avais le droit de rêver. Johnny-san, quant à lui, hochait toujours la tête, perdu lui aussi dans ses pensées. Seul Ohkura semblait suivre la conversation et ses yeux allaient de moi à Johnny-san et répétaient ce manège inlassablement. Finalement, Johnny-san rompit le silence.
- C’est d’accord! Dit-il d’une voix forte et décidée.
Je me tournai vers lui, le regardant d’un air perplexe. De quoi parlait-il?
- Pardon? Lui dis-je, pour rester poli.
- J’ai dit, c’est d’accord! Répéta-t-il, comme si j’étais sourd.
- Qu’est-ce qui est d’accord?
Décidément ce soir, j’avais l’air d’un pauvre con. Plus tôt c’était Ohkura et maintenant c’était Johnny-san que je n’arrivais pas à comprendre. Mais cette fois, j’étais content, puisque mon ami semblait aussi dans le champ que moi. Il regardait le vieil homme avec une moue plus qu’embêtée.
- J’accepte ces conditions. Je ne sais pas si nous avons la même image du restaurant, mais je suis sûr que ça se ressemble. Vous pourrez faire ce que vous y voudrez et je m’occuperai du côté administratif. Je n’ai qu’une requête : que vous fassiez votre sauce bolognaise de la même façon que ce soir, que j’aie ma place réservée à tous les samedi sur une table près de la fenêtre et que je mange gratuitement. Le reste, vous allez pouvoir faire tout ce que vous voudrez! Y mettre le menu que vous voulez, l’ambiance que vous désirez, engager qui vous voulez. Tant que ce que vous faites est bon et que le restaurant marche bien, je n’aurai rien à redire. Est-ce que ces conditions peuvent vous convenir Nishikido-san?
Je n’étais pas sûr d’avoir très bien compris tout ce que Johnny-san venait de me dire. Je le regardais, bouche bée, complètement ahuri. Est-ce qu’il venait de m’offrir de monter mon propre restaurant? C’était impossible! On ne se connaissait à peine! Comment pouvait-il m’offrir quelque chose d’aussi incroyable! C’était une occasion énorme! Je ne savais comment réagir et surtout je ne comprenais pas pourquoi maintenant et pourquoi moi. Je fus capable de sortir qu’un seul mot :
- Pourquoi?
Johnny-san se mit à rire légèrement.
- Pourquoi pas Nishikido-san? J’ai plusieurs restaurant vous savez. J’en ai de toute sorte! Mais je n’ai jamais pu en ouvrir un qui soit italien. À mon grand désarroi, vous comprenez. J’attendais de rencontrer un chef qui allait pouvoir me faire la meilleure sauce bolognaise de ma vie! Et je l’ai trouvé, en votre personne. Peut-être que vous me trouvez fou…c’est peut-être le cas. Mais sachez que j’ai acheté, il y a longtemps, un local, dans un quartier qui dans le temps était pauvre et délabré. Je l’ai acheté pour une bouchée de pain. Mais j’avais l’impression que ce quartier allait devenir important. Vous le connaissez sûrement, vous restez dans ce quartier maintenant.
J’étais surpris! Le quartier dans lequel j’habitais était l’un des plus couru pour les boutiques et les restaurants. Les loyers avaient un prix de fou pour les locaux commerciaux et bien sûr, il ni en avait aucun à vendre depuis des lustres. Je ne cherchai pas longtemps de quel local Johnny-san voulait parler. C’était le seul local libre de tout le quartier et tout le monde se demandait à qui il pouvait bien appartenir. Le local était celui le mieux situé. Il était sur un coin de rue, avec un coin arrondi en verre qui permettait d’avoir une vue splendide sur le carrefour. C’était un endroit quand même assez grand, mais pas trop. J’avais souvent pensé en le voyant que ça ferait un endroit idéal pour un restaurant familial. Je regardai Johnny-san, complètement abasourdi.
- Le local…sur le quoi de la rue…il…
- Oui, il est à moi. En effet. Me répondit-il avec un sourire en coin, voyant qu’il avait capté toute mon attention.
Je n’en croyais pas mes oreilles. Qu’est-ce que je devais faire maintenant? Est-ce que je devais faire confiance à ce vieil homme? Je ne connaissais pas grand-chose sur lui en fait. Je savais qu’il possédait beaucoup de restaurants et qu’il avait énormément d’argent, mais sinon c’était tout. Mon esprit se torturait. J’avais en tête mille questions que je voulais lui poser. Par contre, quand j’ouvris la bouche pour lui parler, au lieu d’avoir une question censée qui en sorti, ce fût ceci :
- Je pourrai faire tout ce que je veux?
Un gigantesque sourire envahi le visage ridé de l’homme d’affaire.
- Tout. Je vous ferai entièrement confiance Nishikido-san. Vous êtes un chef grandiose et je sais que vous avez besoin de liberté pour que votre talent explose. Je veux être aux premières loges quand vous ferez fureur et je veux surtout pouvoir le vivre avec vous. Alors je répète, oui, vous pourrez faire tout ce que vous voudrez.
J’hochai la tête doucement. Jamais de ma vie j’avais voulu prendre une décision aussi rapide, dangereuse et insensée. Mais maintenant, tout ce que je désirais c’était crié oui. Je voulais me lancer dans cette folle épopée. Je voulais réaliser mon rêve le plus fou. Je désirais plus que tout pouvoir créer des plats tel que je le désirais, sans aucune contrainte. Je voulais aller travailler avec le sourire. Pendant toutes ses réflexions, je croisai le regard de Ohkura qui me fixait de l’autre côté de la table. Il me regardait avec extase et semblait réellement heureux pour moi. Je me dis que si quelque chose d’aussi incroyable arrivait à un de mes amis, je n’aurais pas été capable de lui sourire de la sorte. J’aurais été tout simplement jaloux. De voir Ohkura me regarder de cette façon et ne penser qu’à mon propre bonheur me fit l’aimer encore plus. Oui, peu importe ce que j’allais décider il allait être à côté de moi et allait me soutenir. C’est pourquoi je dis ceci.
- À une condition, dis-je en regardant sérieusement Johnny-san.
- Une condition? Quelle est-elle? Me répondit le vieil homme, surprit par ma soudaine demande.
- Je veux que Ohkura fasse parti de l’aventure. Je veux que le restaurant soit autant à lui qu’à moi et qu’à vous.
J’avais pris cette décision tout à coup. Je savais que je n’avais pas besoin de lui demander s’il était d’accord. À voir ses yeux maintenant, je savais que je venais de lui faire le plus beau cadeau du monde. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux, trop ému par ce que je venais de proposer.
- Si vous êtes d’accord avec cette décision, Ohkura-san, je suis d’accord aussi! Répondit Jonnhy-san.
Ohkura ne pu que hocher la tête pour approuver, puisque maintenant de grosses larmes glissaient sur ses joues.
- C’est parfait alors! Cette semaine, je reprendrai contact avec vous et nous parlerons plus en détail de tout ce que ça implique, autant pour moi que pour vous et nous commencerons ce merveilleux projet ensembles!
Il se leva et ajouta :
- Je vais vous laisser fêter ça ensemble, moi je vais rentrer, il se fait tard pour un vieil homme comme moi.
Il se dirigea tranquillement vers la porte et je le suivis. Nous nous serrâmes la main et j’ajoutai.
- Merci Johnny-san. Pour tout. Pour cette opportunité incroyable. Je ne le crois toujours pas.
Le vieil homme attrapa ma main entre les deux siennes et me fit un sourire sincère.
- Attendez, lorsque vous verrez le projet se concrétiser, vous y croirai. À la prochaine Nishikido-san. Reposez-vous bien, parce que ce ne sera pas de tout repos de monter ce projet! Beaucoup de travail nous attend!
Je lui souris à mon tour. Oui, j’étais près à donner corps et âme pour réaliser ce rêve. J’allais tout donner pour mettre ce projet sur pied. Johnny-san lâcha ma main et sorti finalement de mon appartement, me lançant un dernier au revoir. Je refermai la porte et poussai un soupir. Est-ce que j’avais rêvé à tout ça? Est-ce que j’allais bel et bien avoir mon propre restaurant à m’occuper? J’étais si heureux. Je me retournai et vis que Ohkura était resté dans la cuisine. Je retournai près de la table et le trouvai sur sa chaise le visage enfoui dans ses mains. Je m’approchai d’avantages et remarquai que ses épaules se secouaient. Il pleurait. J’allai de l’autre côté de la table et vint m’accroupir à ses côtés. Je passai ma main dans ses cheveux.
- Ohkura, que se passe-t-il? Pourquoi tu pleures?
Il tenta de reprendre le contrôle de ses pleurs afin de me répondre, mais n’en fût pas capable. Lorsqu’il tenta de parler, ses pleurs s’accentuèrent. Je me remis debout et lui entourai les épaules de mes bras afin de le consoler. Sans lâcher son visage de ses mains, il vint déposer sa tête contre mon abdomen et pleura de plus bel. Je lui caressais le dos d’une main et lui serrais les épaules de l’autre. Je ne comprenais pas pourquoi il pleurait. Était-ce de la joie ou de la tristesse? J’attendis qu’il se calme pour lui demander encore une fois ce qui n’allait pas.
Au bout de quelques minutes, je vis que ses pleurs s’étaient calmés. Je l’écartai un peu de moi et pris l’un de ses bras pour le forcer à se mettre debout. Il obtempéra sans résister. Il avait cependant toujours le visage dans ses mains. Je lui pris les poignets de mes mains et les écartai de son visage. Il était baigné de larmes et ses yeux étaient rouges et bouffis. Mon cœur se serra lorsque je le vis.
- Mais qu’est-ce qui se passe? C’est quoi toutes ses larmes? Tu es triste?
Ses yeux exprimèrent de la surprise. Il secoua énergiquement la tête. Il n’était pas triste? Alors pourquoi pleurait-il?
- Ben alors…je ne comprends pas…pourquoi tu pleures ?
- Baka! Me lança-t-il avant que ses pleurs ne reprennent. C’est en plein la preuve que j’attendais! Et c’est la plus belle preuve que je n’ai jamais eue de ma vie! Me dit-il se laissant emporter une fois de plus par sa joie/tristesse.
Par contre, cette fois, au lieu d’emprisonner son visage dans ses mains, il se jeta à mon cou. La preuve? La preuve de quoi? Encore une fois j’étais dans le champ et ne comprenais rien à ce qu’il me racontait. Il pleurait toujours à chaudes larmes trempant mon chandail. J’avais mis mes mains dans son dos, essayant de le réconforter. Je n’avais jamais été très doué pour réconforter les gens et j’étais un peu mal à l’aise. Surtout que je ne comprenais toujours pas pourquoi il pleurait. Je tentai quelque chose.
- Ohkura, s’il te plait, cesse de pleurer. Je ne sais plus quoi faire pour te consoler…
Ohkura eu un petit rire au travers de ses sanglots. Ce qu’il pouvait être complexe comme mec. Réussir à pleurer et rire en même temps…Il s’éloigna de moi et me fit un léger sourire, ce qui fit un contraste avec son visage en pleurs.
- Tu n’as pas besoin de me réconforter. Je suis le plus heureux des hommes en ce moment!
- Hein?
Devant mon incrédulité, Ohkura se mit à rire de plus belle. Au moins, c’était ça de bon, je le faisais rire. Il prit alors mon visage en coupe dans ses mains et déposa un baiser sur mes lèvres. Son baiser était humide à cause de ses larmes mais empli d’une tendresse infinie. Il s’écarta légèrement et me dis.
- J’attendais impatiemment que tu me dises que tu m’aimais. Je commençais à m’impatienter. Et tout à coup, tu me fais ce souper en disant que tu voulais me faire plaisir. J’étais heureux et je compris que c’était ta façon à toi de me prouver ton amour. Et ensuite vint le moment du dictionnaire. Je ne sais qu’est-ce qui t’a pris, mais tout à coup, ta façon de me regarder me prouva encore que tu m’aimais. Et maintenant, cette histoire de restaurant. Ta demande auprès de Johnny-san. Je n’en espérais pas autant. J’étais déjà conquis avec tout ce que tu avais fait jusqu’à maintenant. Mais avec cette demande pour que je m’occupe du restaurant avec toi, c’est…c’est incroyable. C’est magique. Une demande en mariage aurait été aussi gigantesque comme preuve!
- Ehhhh !! Une demande en mariage!
Ohkura riait à gorge déployée devant mon visage ahuri. Il ne fallait tout de même pas exagéré! Une demande en mariage! Non mais, qu’est-ce qu’il ne fallait pas inventer! Ohkura cessa finalement de rire et reprit son sérieux. Il me regarda tendrement dans les yeux et quelques mots soufflés sortirent de sa bouche.
- Moi aussi je t’aime Ryo-chan.
Et il me serra très fort contre lui. Il avait enfoui son visage dans mon cou et caressait à présent mes cheveux de sa main droite. Quant à moi, je souriais. Je comprenais maintenant ce que Ohkura attendait depuis maintenant près d’un mois. Il voulait une preuve que je l’aimais. Il n’attendait que ça en fait. Moi, dans ma peur de m’engager, j’avais bien failli le perdre. Il l’avait dit lui-même qu’il était sur le point de se décourager. Je le serrai encore plus contre moi. Je m’en serais voulu si je l’avais perdu. Je l’aimais. Oui j’en étais fou. Et j’étais content que l’on puisse travailler ensemble pour ce nouveau resto. L’avoir à mes côtés était tout ce que je voulais et c’est ce que j’avais obtenu. Encore une fois, en une seule journée, ma vie avait basculée. Mais cette fois elle basculait pour le mieux.
Fin Chapitre 9
Alors? Est-ce qu'il y en avait qui avait découvert le mystère concernant johnny-san? Oui, c'était bien ce qu'il voulait dire dans le deuxieme chapitre quand il dit : vous irez loin dans la vie. Si vous continuez d’innover de la sorte, je vous jure que vous irez loin. Et lorsque vous serez prêt à y aller, je serai derrière vous. Continuez de me surprendre de cette façon et je vous surprendrai moi aussi."
Oui, c'était prévu depuis le début. Ça M'arrive des fois d'écrire des fics avec des idées pour plus tard dans le déroulement lolll. Entk, j'espère que vous avez appréciez! ^^
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