Titre : Les chroniques de Marilyn : Sororité
Auteur :
clair-de-luneSpoilers : ---
Public : Tout public
Mots : ~ 585
Disclaimer : Défintivement pas à moi...
Notes : Challenge n°0 pour
french_fanfics,
table 1,prompt 047 Choix de l'auteur : point de vue
Remarque : J’avais intialement prévu de poster cette semaine le sequel d’
Elle mais tout d’un coup, je ne le sens plus vraiment... Donc, repoussé à la semaine prochaine ou celle d’après ou... on verra.
Il n’y a pas beaucoup d’autres femelles ici, et elle se sent une indiscutable connexion avec elle. Elle doit cependant avouer que parfois, elle éprouve une pointe de jalousie. A l’idée que Charles et ses semblables (et par semblables elle entend les humains pour lesquels il a développé une sorte d’affection ; elle ne se soucie pas réellement des autres) vont voir Sara pour être soignés et parfois même écoutés et rassurés. Comme si elle-même n’était pas en mesure de les écouter et les rassurer. Comme si elle n’avait pas passé des jours et des nuits, des étés et des hivers à écouter Charles lui raconter sa vie, lui parler de sa fille, des raisons qui l’ont amené ici. Comme si elle n’était pas en mesure de l’aider à se sentir mieux, juste d’un ronronnement venant à propos, d’une caresse du bout de la truffe ou d’un clignement de paupières affectueux.
Non vraiment, parfois Sara marche sur ses plates-bandes, et Marilyn n’apprécie pas ça.
Elle apprécie encore moins que Sara ne semble pas avoir besoin d’elle pour être écoutée et rassurée. Car Sara ne se confie pas à elle (et pourtant, Marilyn sait et voit des choses, des choses que Sara n’a pas forcément envie que l’on sache et voie...). Cela ne l’empêche pas, il est vrai, de délivrer plus que son quota de caresses et de compliments quand elles se croisent. Et Marilyn doit reconnaître que la peau plus douce de ses joues quand elle lui dépose un baiser entre les oreilles, ou celle de ses mains quand elle lui caresse les flancs est un agréable changement par rapport à celle, rude et rêche, de Charles.
Elle se dit qu’au fond, il y a une certaine rivalité entre elles, Sara lui ressemble un tout petit peu trop pour qu’elle puisse lui accorder l’affection qu’elle mériterait en réalité. Jusqu’à leurs pelages respectifs, qui sont aussi somptueux, soigneusement entretenus et dignes d’admiration l’un que l’autre...
Souvent, elle ressent de la compassion pour elle. Pour elles. Elles sont semblables en ce qu’elles sont là mais à la périphérie, présentes mais sans pouvoir ni vouloir s’intégrer. Elles peuvent les soigner, écouter et rassurer mais elles ne peuvent pas empêcher ce qui les mène au besoin d’être soignés, écoutés et rassurés. Elles doivent gérer les conséquences et ne peuvent rien faire pour empêcher les causes. Elles sont à la fois tellement utiles et si parfaitement impuissantes.
Et de temps en temps, elle a peur pour elle. Elle-même est terrifiée, ce jour-là, aplatie dans un conduit de la prison tandis que l’enfer se déchaîne autour d’elles. Elle la voit enfermée toute seule dans la petite pièce, elle entend sa respiration haletante et même à cette distance, elle sent l’odeur de sa peur, et elle voudrait pouvoir faire quelque chose. Mais elle n’est pas de taille. Ca arrive parfois, ces explosions de colère et de violence si humaines, et ce sont les seules choses qui l’épouvantent vraiment car elle ne les comprend pas et elle sait que dans ces moments, même elle n’est pas à l’abri.
Sara non plus. Mais Sara brise une vitre et récupère les morceaux de verre ; elle se ramasse sur elle-même, prête à bondir, et Marilyn pense que si l’humaine pouvait bouger les oreilles comme elle, les siennes seraient retournées et plaquées contre son crâne, ses dents découvertes en une grimace menaçante, un avertissement sifflant montant de sa gorge.
Rrrr, dans ces moments-là, elle a une admiration certaine pour son panache.
-FIN-
11 janvier 2007
Post scriptum
C'était la dernière chronique de Marilyn... J'aurais souhaité en écrire une sur Charles et une sur Pope (voire une autre Michael, puisque
Elle sait ne répond pas vraiment au même schéma). Mais pour l'instant, je suis complètement au point mort :-(