Titre : Au fil de l'eau (3/3)
Auteur :
clair-de-luneSpoilers : Saison 2, épsode 22
Public : Tout public
Mots : ~ 7800 (au total)
Disclaimer : Pas à moi. Je les emprunte pour quelques lignes et les rends juste après.
Prompt : Michael/Sara, Lincoln, un bateau, une bonne bouteille et la phrase "Chacun de mes actes est une destruction". Pour
squeeee-girl dans le cadre de
pbff_echange.
Chapitres précédents / Chapitres suivants Dix mois.
C’est le temps qu’il leur faut pour se décider à rentrer à Chicago, dans un appartement. Deux appartements, en fait, un pour Michael et elle, un pour Lincoln, pas très éloignés mais juste assez. Juste assez pour qu’ils aient, chacun de leur côté, leur intimité, et juste assez pour qu’ils regrettent la proximité - la promiscuité - dans laquelle ils ont vécu pendant quelques mois. Lincoln manque à Michael, c’était prévisible. Lincoln lui manque à elle, c’était moins prévisible.
Lincoln n’était pas désagréable, dans les Caraïbes, au contraire. Poli et réservé les premiers jours ; gentil, voire attentionné, et amical ensuite ; mais aussi, tout du long, pessimiste et, pour appeler un chat un chat, bordélique. Il est parvenu à la guérir de l’obsession, qui l’a hantée pendant quelques années, d’avoir un grand frère : par moment, avoir un grand frère comme lui ressemblait à garder le gamin infernal de la voisine. Elle ne pensait pas que cela lui manquerait. Elle ne pensait pas non plus regretter les interruptions intempestives - bon... ça, elle ne le regrette pas - les plaisanteries plus ou moins subtiles et l’invasion soudaine de hard rock et de disco (disco, vraiment ?) sur son iPod. Mais le fait est que ça lui manque. Michael lui a affirmé que c’est exactement ce que l’on est censé ressentir envers un grand frère : le besoin impérieux de le sauver de la chaise électrique, juste pour avoir la satisfaction de l’étrangler soi-même à mains nues.
Le Christina Rose est amarré au port de plaisance, et parfois, ils vont dormir sur le bateau : plus précisément, parfois Lincoln va dormir sur le bateau, et parfois Michael et elle vont dormir sur le bateau. C’est un petit voyage en nostalgie qu’ils ignorent partager, jusqu’au soir où ils se retrouvent tous les trois à bord de façon inopinée. Quand elle descend dans le carré, Lincoln est plaqué contre la paroi, armé d’une lampe avec laquelle il est à deux doigts de l’assommer ; Michael manque de se jeter sur son frère en pensant qu’ils sont victimes d’un cambrioleur quelconque.
Elle les regarde avec un sourire amusé : elle a déjà vu des trucs plus ridicules, mais dans son classement perso, la situation actuelle est plutôt bien positionnée. Tandis que Lincoln repose au hasard la lampe (et que Michael la bouge de trois centimètres sur la droite pour la remettre exactement là où elle est supposée être), elle sort de son sac une bouteille de tequila, des citrons et du sel et pose le tout sur la table.
Lincoln hausse un sourcil. « Vous venez ici pour vous saouler ? Je ne sais pas ce que tu as fait à Michael, mais...
- On vient boire un verre, corrige-t-elle. En souvenir. »
Elle attend que le petit chauffage à air ait rempli son office et que l’habitacle atteigne une température décente avant de retirer sa doudoune. Elle aime cette sensation. La chaleur douce, le bois blond et le roulis à peine perceptible d’un côté ; la nuit et le froid de l’hiver chicagoan de l’autre ; la main de Michael sur sa taille avec cette désinvolture que seule permet l’intimité. Elle se rapproche un peu de lui, jusqu’à ce que leurs épaules se touchent, et elle sourit de satisfaction. En face d’eux, Lincoln ouvre la bouche sur un commentaire - à n’en pas douter - amusé, considère la situation et baisse discrètement les yeux vers son verre de tequila.
Dans ces moments-là, elle se sent comme dans un cocon.
Dix verres de tequila (... à tous les trois, la plupart descendus par Lincoln).
C’est le laps de temps qu’il faut à Sara pour décréter qu’elle est fatiguée et qu’elle part se coucher. Elle abandonne son verre à moitié vide sur la table, ramasse son petit sac de voyage et disparaît dans la cabine avant, laissant Michael seul avec Lincoln. Il n’y a plus de citrons devant eux, mais ça ne paraît pas déranger Linc, qui se sert une nouvelle tequila.
« J’ai été viré de mon boulot, » annonce-t-il, et Michael relève vivement la tête. Il a presque l’impression de se retrouver dix ans en arrière. Presque. Dix ans en arrière, Linc n’arborait pas ce demi-sourire amusé : il s’efforçait plutôt de lui dissimuler l’info le plus longtemps possible, puis il avouait en promettant de faire attention la prochaine fois, puis il s’énervait quand Michael soulignait qu’il faisait chaque fois cette même promesse et que rien ne changeait jamais.
« Pourquoi ?
- J’ai dit à la patronne que c’était une conne.
- Pourquoi ? répète-t-il.
- Parce c’est la vérité. » Une gorgée de tequila. « Et parce que j’avais envie de partir. C’était... tu sais, plus...
- Stupide ? propose Michael.
- ... amusant que de démissionner. »
Acquérir, ranger, améliorer, se souvient-il.
Il suppose qu’après ce par quoi il est passé, Linc est décidé à ne plus laisser les petits tracas de la vie quotidienne, comme une patronne détestable et un boulot ennuyeux, empiéter sur son humeur.
Il suppose également que se faire virer d’un job dont on n’a plus envie est une façon d’améliorer la situation. Il ne sait pas trop, ça fait un moment qu’il n’a pas essayé d’améliorer la situation et qu’il se contente de ce qu’il a. Moins d’un an auparavant, au large du Panama, ça semblait être une sage décision. Aujourd’hui, le Christina Rose amarré à Chicago ? Il n’en est plus aussi sûr, il a le sentiment de passer à côté de quelque chose.
A l’avant du bateau, la porte de la cabine s’ouvre sur Sara, et Michael écarquille les yeux. Elle porte un débardeur rouge et un caleçon à lui, ce qui ne manque jamais de le.... il se redresse un peu trop brusquement, se cogne les genoux dans la table et ignore délibérément le rictus sarcastique de Linc.
Un petit truc traverse la cabine dans les airs en direction de son frère ; celui-ci lève les mains et attrape l’objet volant avec une dextérité surprenante pour un homme qui a bu soixante pour cent de la tequila consommée au cours de la soirée.
« Il y a la version de Cats qui a été montée à Broadway l’an dernier, tu vas adorer, » annonce-t-elle avant de refermer la porte derrière elle.
Linc pose l’iPod de Sara (désormais sobrement blanc) devant lui et hoche la tête d’un air résigné. « Epouse-la, » conseille-t-il à Michael pour la seconde fois en moins d’un an.
Il regarde les battants de la porte coulissante et frotte son genou un peu douloureux.
Acquérir, ranger, améliorer.
Acquérir...
Il ne va pas dire ça à Sara parce qu’il n’est pas sûr qu’elle apprécierait d’être considérée comme la propriété de qui que ce soit, mais il est bien évident qu’elle est à lui. Et il fera ce qui est nécessaire, sans état d’âme, pour tenir à distance d’éventuels prétendants au titre. De son côté, il est tout à fait disposé à reconnaître être sa propriété à elle. Il dirait bien qu’il est prêt à se faire tatouer ça quelque part mais ça n’aurait pas la même valeur que pour la plupart des gens, n’est-ce pas ?
Il lui faut quelques secondes pour réaliser que Linc n’est plus là, son frère s’est replié dans son ancienne cabine, avec l’iPod (et la version de Cats montée à Broadway l’an dernier). Ce qui le laisse, lui, face à la table sur laquelle trônent encore la bouteille, les verres, les restes de citrons et le sel. Il regarde le bazar et se lève sans envisager une seconde de ranger - il a plus urgent à faire. Il s’impressionne lui-même.
Leur cabine est à peine éclairée par la petite applique posée en hauteur et Sara est allongée en plein milieu de la double couchette, somnolente et portant toujours son caleçon. Il ferme le petit crochet qu’il a fini par installer sur la porte quelques mois plus tôt parce que... parce que, et il rampe sur le lit jusqu’à se trouver juste au-dessus de Sara. Elle ouvre les yeux et le considère d’un air expectatif.
... Ranger...
Ce n’est pas bien parti. D’abord, il a laissé les verres et la bouteille sur la table et il n’a même pas râlé intérieurement après Linc qui a abandonné son blouson en plein milieu du carré. Ensuite, Sara porte son caleçon, ce qui pose deux problèmes inextricablement liés : le caleçon n’est pas au bon endroit et du coup, il n’a rien à mettre pour dormir. Il songe qu’il ferait bien de renoncer à l’idée d’avoir une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place. Puis il baisse les yeux, regarde Sara et...
... et le caleçon est peut-être exactement là où il est supposé être.
Avec un petit soupir ensommeillé, elle se soulève des oreillers, étire le cou et essaye de l’embrasser. Il s’écarte, s’écarte un peu plus quand elle insiste et il l’entend demander, reprocher mi-figue mi-raisin : « Michael... c’est une façon de me punir pour le caleçon ? »
... Améliorer...
Il fait signe que non, essaye de lui dire qu’elle peut le garder, celui-ci et tous les autres puisqu’elle semble avoir développé une sorte de fétichisme à leur égard, mais les phrases ne sortent pas. Ni celles-là ni celles, plus définitives, qu’il s’efforce de former. Finalement, les mots lui échappent, murmurés, précipités et, espère-t-il, dans le bon ordre.
« Tu ne crois pas qu’on devrait se marier ? »
Elle cligne des paupières et se met à rire ; ça pourrait être vexant si ce n’était pas mérité. La première fois qu’il lui a dit qu’il l’aimait, ça a été via un "moi aussi" avoué à travers une vitre. La deuxième fois qu’il lui a dit qu’il l’aimait, il a inclus son frère - son frère, pour l’amour du Ciel - dans sa déclaration. Et maintenant... maintenant, elle est supposée considérer ça comme une demande en mariage ?
« Ce n’est pas ce que je voulais dire, fait-il, et elle se met à rire un peu plus fort.
- Michael...
- Non... c’est ce que je voulais dire, mais pas comme ça. Je... » Il secoue la tête. « Dis juste oui... » Il ressent une brève bouffée de panique à l’idée qu’elle pourrait répondre non ou, pire encore, "je dois réfléchir". Voilà pourquoi il ne devrait pas se lancer dans ce genre de chose sans avoir établi un plan étudié et minutieux. « ...et je reposerai la question demain. En bonne et due forme. »
Elle inspire à fond pour calmer ses hoquets de rire.
« Désolée, dit-elle, c’était nerveux. » Elle tente de nouveau de l’embrasser et cette fois, il la laisse faire.
Enfin, techniquement... il roule sur le dos en l’entraînant avec lui, tâtonne à la recherche du bord du débardeur ou du caleçon - le premier qui se laissera trouver, il n’a pas d’avis arrêté sur la question - et techniquement, il l’embrasse en retour. Il vient de faire la plus minable des demandes en mariage de l’histoire des demandes en mariage, mais il ne sera pas dit qu’il n’embrasse pas sa future fiancée d’une façon digne de ce nom.
« Est-ce que Lincoln... »
Mmh, l’ourlet du tee-shirt. De la peau dessous. Un baiser dans le cou... « Est-ce que c’est vraiment le moment... » ... et un autre au creux de l’épaule. « ... de parler de Lincoln ?
- ... a pris l’iPod avec lui ? »
... Apprécier.
Dix ans.
C’est le temps, grosso modo, qu’il leur faut pour reprendre durablement la mer tous les trois. Il y a eu, bien sûr, des sorties en mer, des vacances sur les Grands Lacs, dans l’Atlantique ou de nouveau dans les Caraïbes. Avec plus ou moins de monde à bord mais toujours, toujours l’iPod et une obsession maladive de Michael (... comme si Michael avait autre chose que des obsessions maladives...) pour le verrou de la cabine de douche.
Mais cette fois, c’est une croisière de plusieurs semaines sur un paquebot. Ca a au moins le mérite de lui épargner les commentaires ironiques sur son incapacité à manoeuvrer un foutu rafiot. Il peut conduire, piloter, manipuler tout un tas de choses juste... pas le voilier, qu’on lui fiche la paix avec ça.
« Rappelez-moi pourquoi vous avez voulu que je vienne ? »
Ils sont allongés sur des transats, sur le pont supérieur, au soleil, à bord depuis moins de vingt-quatre heures et il s’ennuie déjà. Il s’émerveille que Michael, toujours hyperactif, ait décidé de s’embarquer dans ce genre de truc : l’idée l’occupe pendant quelques secondes, avant qu’il ne retombe dans son ennui. Mais bien sûr, Michael aura Sara pour le distraire (et réciproquement), le seul côté positif de la situation étant que cette fois, il n’aura pas besoin, lui, d’écouter le remix de Cabaret pour pallier le déficit d’intimité.
« Parce qu’on est là pour fêter les dix ans de ta réhabilitation officielle, » murmure Michael, les yeux clos, souverainement indifférent aux regards curieux que lui attirent ses tatouages. Il y a aussi des cicatrices et même après toutes ces années, les marques des points de suture. Comme chaque fois que Lincoln voit son frère torse nu, il s’efforce de faire abstraction des traces de blessures. Mike n’a jamais voulu leur dire d’où venaient la plupart d’entre elles et ce n’est pas maintenant que les choses vont changer. Bon gré mal gré, il a dû en prendre son parti.
« Et vous aviez besoin de moi, pour ça ? »
Sara lui lance un coup d’oeil par-dessus son cocktail rose et bleu fluo piqueté de petits parasols en papier.
« Je commence à me poser la question. »
La main de Michael se pose sur le poignet de Sara, apaisante, remonte le long du bras jusqu’à l’épaule et reste là. « Linc va trouver quoi faire. Il était fan de La Croisière s’amuse. »
Il manque de s’étrangler d’indignation.
« Je n’étais pas fan de La Croisière s’amuse.
- Tu étais amoureux de Julie.
- Je n’étais pas... » Il inspire à fond et regarde Sara. « Comment est-ce que tu le supportes ?
- Comment est-ce que tu le supportais ?
- Il a pris quelques raclées.
- Ah. » Elle sourit, d’un air trop innocent pour que ce soit honnête. « J’ai d’autres moyens à ma disposition. » Cela va sans dire. « Tu sais, ajoute-t-elle, il y a cette fille de l’autre côté de la piscine qui ne te quitte pas du regard. »
Il la considère (Sara, pas la fille de l’autre côté de la piscine) avec incrédulité.
« Tu fais agence de rencontres, maintenant ? » Sara ne répond pas. Michael sourit. Lui rentre un peu le ventre - non qu’il en ait réellement besoin, mais ça ne peut pas faire de mal, n’est-ce pas ? « Celle en maillot noir ou celle en bikini rouge ?
- Hum, » fait Michael d’un ton appréciateur, ce qui n’est sans doute...
Il reçoit un coup de coude dans les côtes et un « Eh ! » de rappel à l’ordre de la part de Sara.
... pas une bonne idée de sa part.
De profil, derrière la monture des lunettes de soleil, Lincoln voit les yeux de Sara cligner et scanner l’autre bord du pont. « Les deux, en fait. »
Il plisse les paupières contre la réverbération du soleil sur l’eau de la piscine, gênante même avec ses lunettes noires, et rentre un peu plus le ventre. Ca pourrait être... intéressant.
« Quoi que tu penses, ne le dis pas, dit Sara.
- Comment est-ce que tu peux savoir ce que je pense ? »
Michael laisse échapper un petit son dédaigneux, tandis que Sara tire sur la paille de son cocktail en refusant de s’abaisser à répondre à une telle question. Puisque c’est comme ça, songe-t-il, il va les laisser mariner dans leur supériorité morale et aller se chercher un verre. Peut-être aussi un, voire deux, de ces cocktails rose et bleu fluo piquetés de petits parasols en papier.
Comme dirait Mike... Acquérir, ranger, améliorer. Apprécier.
Dix secondes.
C’est le temps qu’il leur faut pour attraper la bouteille de champagne. Dom Pérignon blanc, millésimé. Linc l’a fièrement posée sur la table quelques instants plus tôt puis quelque chose, quelqu’un, dans la salle a attiré son attention (la fille au maillot noir, actuellement en robe bleue) et il leur a dit qu’il revenait tout de suite, qu’ils l’attendent pour ouvrir le champ’.
Ils se regardent, sourient et saisissent la bouteille de champagne. Ils sortent de la salle de restaurant du paquebot et s’engouffrent dans l’ascenseur le plus proche. Ils sont rapides, ça fait des années qu’ils ne fuient plus personne, mais certains réflexes ont la vie dure.
« Lincoln va nous tuer, » fait remarquer Sara en riant.
Les portes se referment et l’ascenseur commence à descendre. Michael sourit, un demi-sourire en coin juste un peu suffisant.
« Tu ne penses pas que je lui ai donné notre numéro de cabine ? »
Une heure trente.
C’est le temps qu’il passe chaque semaine dans le cabinet de son thérapeute, sans doute pour le reste de son existence, s’il se fie à la façon dont les choses évoluent. Mais il existe pire condamnation à vie que celle-ci, estime-t-il. Il y a dans son portefeuille un cliché de Sara debout sur le pont du Christina Rose, les poings sur les hanches et l’air renfrogné, juste à côté d’une photo de Linc, libre et exceptionnellement souriant. Il regrette certaines des choses qu’il a dû faire, mais il ne regrette pas ce par quoi lui est passé : il a Linc et Sara.
Il a encore des cauchemars, des douleurs et des souvenirs de douleurs qui le réveillent et le tiennent éveillé jusqu’à ce qu’il entende la voix de Linc au téléphone ou sente Sara l’enfermer dans une étreinte ensommeillée et possessive. Autant de choses qu’il ne veut pas leur dire pour ne pas gâcher la perfection du fragile équilibre qu’ils ont construit, et réduire à néant leurs efforts à tous les trois.
Une heure trente par semaine, dans le cabinet du psychiatre, les yeux fixés sur la peinture à l’huile d’un voilier accrochée en face du canapé, un verre d’eau minérale posé près de lui, il raconte et se demande parfois si son médecin croit tout ce qu’il lui dit.
Ce n’est pas important, puisqu’il a Linc et Sara.
-FIN-
16 avril-1er mai 2007
Post scriptum
Au départ, la fanfic se terminait sur les "dix secondes" à bord du paquebot (initialement, onze secondes, histoire de casser l’enchaînement des "dix"). Mais je trouvais ça un peu trop Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et j’ai préféré finir sur un Michael remis... mais pas tant que ça. Ca boucle, par ailleurs, mieux la boucle avec le tout début de la fic - Michael entrant dans Sona. J’ai essayé de glisser quelques indices suggérant que tout n’était pas si parfait qu’il pouvait y paraître mais... pas sûre que ce soit une réussite ^_^