Nov 15, 2007 11:13
En ce moment j’ai l’impression que je n’écris vraiment que des articles personnels, introspectifs, voire carrément égocentrique (et je considère UCSVP comme un chef d’œuvre d’égocentrisme mais c’est à mon avis le propre de la plupart des créations « artistiques » ou dans le cas présent plus ou moins « culturel »). Ce n’est pas que je m’en excuse mais je comprendrais que cela vous dégoûte de ce blog déjà assez peu attrayant par son contenu. Tout ça pour dire que la suite est dans la même veine donc je vous autorise à vous détournez immédiatement de cette page si mes réflexions profondes ne vous intéressent pas.
Je me suis finalement décidée à écrire cet article qui traine depuis près d’un mois dans un coin de ma cervelle car je viens de finir le dernier Fruits Basket qui clôt définitivement la série. De même la série des Harry Potter s’est terminé pour mois il y a presque trois semaines … mais plus encore que la fin d’histoires que j’aime il y a une terminaison qui m’affecte particulièrement ; entre juin 2007 et ce début novembre quelque chose s’est achevé en moi. Une page a été tournée, je ne sais pas laquelle mais une période de ma vie est définitivement terminée, une période qui avait commencé il y a (quasi) exactement 5 ans avec ma rencontre d’Ava.
Le dimanche 4 Novembre, après avoir justement quitté Ava et Alivia sur ce fameux quai de métro où nos adieux sont devenus saisonniers, Louka et moi nous nous sommes retrouvés à attendre notre moyen de transport souterrain seuls tous les deux, et dans le couloir derrière nous un musicien jouait de la guitare. Lorsque nous sommes passés devant lui il jouait un quelconque air pop qui ne m’a pas interpelé même s’il jouait bien. Cependant, quand nous lui avons tourné le dos il a commencé à jouer un air triste qui faisait échos à mes lamentations intérieures et je n’ai cessé de me retourner vers lui en attendant le métro. A ce moment je n’étais pas seulement triste d’avoir quitté les filles, car même si un excellent week-end se terminait je savais que je les reverrais, j’étais triste car à ce moment précis j’ai eu pleinement conscience d’avoir achevé un tournant et les fins ne sont jamais joyeuses.
Le problème c’est que pour la première fois de ma vie je ne sais pas ce qui a commencé. Je n’ai pas peur car le jour où j’aurais peur de l’avenir je ne serais plus moi. Je n’ai pas peur mais je n’ai pas confiance non plus. En réalité le plus dur est que j’ai perdu cet été une partie de mon légendaire et apparemment inébranlable optimiste pour lequel vous me connaissiez. Cette énergie positive s’est amenuisé comme un générateur à bout de souffle et pour l’instant rien n’a pris sa place. J’ai un peu l’impression d’être Lyra (attention spoil pour ceux qui n’ont pas lu A la croisée des mondes de Pullman) qui n’arrive plus à lire sa boussole (je ne me rappelle plus le nom exact). Jusqu’ici j’avais toujours su décrypter les éléments positifs du monde et y puiser l’énergie nécessaire pour avancer. Mais maintenant ce processus n’est plus aussi inné et je dois me forcer à l’exécuter.
Si on peut dire, les années d’insouciance sont finies, je suis en train de devenir quelqu’un d’autre, je le sens mais je ne peux pas l’expliquer. Certainement quand je serais en mesure de vous expliquer comment tout cela est arrivé cela voudra dire que la transformation sera terminée et que nous serons pleinement entrés dans une nouvelle ère de ma vie (°_-).
« The beginning … »
NB : Je n'attends aucun commentaire alors ne vous sentez pas obligés