Jul 31, 2007 21:24
Les présentations, mais avec qui ?
Pas avec moi, elles ont déjà été faites. ^^
Non, je voulais simplement vous présenter Dylan, et aussi me le présenter un peu, même si je sais déjà quelques trucs. Je pense que c'est un secret pour personne, mais j'aime écrire. Et comme l'a dit mon Maître, il faut écrire tous les jours, même une petite demi-heure. Et sur ces paroles évangéliques, je m'applique. Mais plus par plaisir qu'autre chose.
Qui est Dylan ? C'est quoi, éventuellement ? C'est un prénom, ha ha.
Plus sérieusement, Dylan est un jeune garçon qui peut vous regarder droit dans les yeux sans ciller. Son regard est vide d'expression.
Fermez les yeux, et pensez au moment le plus malheureux de votre vie, ou bien, si vous êtes invulnérable, pensez à ce qui vous ferait peur jusqu'au point de vous détruire. Vous les avez fermés ? Ah bah nan, vous lisez encore. Allez-y, fermez les, mais pensez à éteindre la cam sur msn, sinon vous allez passer pour un con.
J'espère que vous les avez fermés au moins, c'est pas drôle si vous jouez pas le jeu.
Ca y est ? Vous savez ce qui vous détruirait, dans votre situation actuelle ? Ou ce qui vous a déjà détruit ?
Alors maintenant, vous pourrez peut-être mieux voir Dylan.
Dylan, c'est un jeune homme âgé d'un certain âge, je ne sais pas encore lequel. J'hésite entre 22 ans, ou moins. Toujours est-il que Dylan n'a pas encore de parents, je ne lui en ai pas donné. Et je ne pense pas lui en donner, non, je vais laisser Dylan tout seul. Comme ça il se rapprochera sûrement du cauchemar universel : la solitude.
Allez, je vais écrire un bout de son histoire. Mais n'oubliez pas ; je n'écris pas la réalité, je la déforme selon mes envies, mon feeling et la musique dans mes oreilles, alors si certaines choses vous paraissent impossibles ou invraisemblables, c'est qu'elles le sont.
Dylan est un jeune homme âgé de 21 ans tout juste.
Il est né d'une bien étrange façon, qui pourrait laisser croire qu'elle n'est pas naturelle et qu'il n'est naît qu'à moitié. La mère de Dylan s'appellait Victoria. D'origine anglaise, la jeune femme avait tout abandonné pour suivre son rêve ; sa famille, ses amis. Mais elle voulait être mannequin, plus que tout. Sauf qu'elle n'était pas belle. Les traits de son visage étaient grossiers, comme mal dessinés, peu féminins et trop lourds. Ses longs cheveux n'étaient ni soyeux ni brillants ; ils ne faisaient que lui donner un air étrangement squelettique. Ses formes étaient peu généreuses. Elle n'avait rien pour devenir mannequin, et n'avait pas non plus beaucoup de jugeotte ; aveuglée par son rêve, elle se retrouvait seule et détruite à cause de lui. Elle avait elle-même transformé son rêve en cauchemar. La seule chose de beau qu'il y avait chez elle, c'était ses yeux, ceux de son père ; de beaux yeux gris profonds et envoûtants.
Mais aucune agence de mannequin n'avait voulu d'elle. Pas plus que sa famille qu'elle avait su profondément méprisée et ignorée lorsqu'elle revint au foyer, bredouille et brisée.
Elle vécut pendant environ 3 ans dans les rues, seule. Elle survécut aux hivers en se prostituant, et se servit de ces salaires sans gloire pour survivre du mieux qu'elle pouvait. N'ayant personne à elle et personne qui ne voulait d'elle, il fallait bien qu'elle en arrive à cette conclusion ; un enfant.
Mais impossible d'en avoir un lorsqu'on est seule au monde, même si c'est le remède au fameux cauchemar universel.
Et pourtant... Elle qui prenait toutes ses protections avec les hommes, qui prenait soin de son corps parce que c'était bien là tout ce qui lui restait, Victoria avait décidé d'arrêter la pillule, et elle tomba enceinte d'un homme dont elle avait oublié le nom en se réveillant à ses côtés le lendemain matin.
9 mois plus tard, Dylan était né. Sa mère avait vaguement réfléchi à un chanteur qu'elle aimait bien mais qu'elle n'écoutait plus depuis des années pour lui trouver un prénom.
Mais plus de 3 ans d'une vie solitaire et plus que malheureuse avait rendus Victoria très faible. Il n'avait jamais fait beau pour elle pendant ces années si sombres. Vendant son denrier bien au premier inconnu pour un bout de survie chaque foutu jour, c'était comme mourrir à petit feu. Aucun contact de la famille, pas plus de ses amis et toujours aucune agence. Elle s'était battue pendant 9 mois encore pour donner la vie, mais comble de l'ironie, la lassitude, le dégoût, la tristesse et d'autres sentiments bien sombres et destructeurs avaient décidés de l'emporter. Le combat ne fut pas bien long ; sa seule joie ne pouvait pas la sauver, elle était trop bas, trop loin, presque déjà partie. Et sa volonté de vivre pour son enfant s'est transformée en culpabilité et en poids ; c'était elle qui avait surtout besoin de cet enfant, lui n'avait pas besoin d'elle comme les autres. Il irait dans un orphelinat, serait nourrit, et peut-être même adopté. Elle, personne n'en voulait, elle avait tout loupé et s'était trompé sur toute la ligne. En 26 ans, elle avait eu tout faux, et même si ça ne l'était pas, elle décida que c'était trop tard. Elle s'enfuit de l'hopîtal peu de temps après la naissance de Dylan, sans lui, et retourna dans la rue. Elle cherchait un moyen de se suicider sans trouver le courage de le faire vraiment. Alors elle commenca la drogue, l'alcool, le tabac. Mais rien ne venait à bout d'elle.
Mais un soir, alors qu'elle se piquait avec un ami junkie près de poubelles non loin de l'entrée d'un stade, son suicide arriva, déguisé en meurtre. Quelques ooligans sortèrent ce soir-là du stade, très excités par le match, visiblement, et décidèrent de s'en prendre à Victoria et son ami. Le Junkie s'enfuit, sans demander son reste ni aider la jeune femme. Elle prit alors tous les coups, incapable de réagir sous l'effet de l'héroine. Déchaînés et bourrés, les ooligans frappèrent de toutes leurs forces, lui brisant le nez, des côtés, les jambes, les bras... Une heure s'écoula avant qu'ils ne s'en aillent.
Victoria reste là.
Saignant abondamment, coupée au couteau à certains endroits, elle ne pouvait plus bouger. Son ami junkie avait fait tomber un sachet de poudre d'ectasy, tout près d'elle. Elle tendit son bras gauche, qui n'était pas cassé, et dispersa la poudre devant son nez.
Elle renifla.
A pleins poumons.
Et une demi-heure plus tard, elle succomba à une overdose.
Couverte de bave et de sang, son corps dut découvert le lendemain par un couple de personnes âgées.
Elle eut une tombe, une cérémonie à laquelle une infirmière prise de pitié pour Victoria lorsqu'elle était à l'hopîtal y assista, mais c'était bien la seule. Ainsi donc, pour conclure la misère, la haine, la solitude, c'était la pitié qui avait fait venir cette seule et unique personne.
Mais au moins, Victoria avait eu une rose sur sa tombe.
Maintenant la question que je me pose comme vous, c'est ; est-ce-que Dylan connaîtra le cauchemar universel comme Victoria, ou pas ? Je n'en sais rien moi-même.
Ca vous intéresse ?
dylan