Meme à kinks
Hein, moi, en retard ? Non.., du tout..
1. Sur votre LJ, postez une liste de vos cinq kinks préférés à lire (allez jeter un coup d'oeil à cette liste (http://eliade.livejournal.com/472331.html) si vous ne vous sentez pas assez inspiré) avec en dessous une liste des fandoms et ships que vous ( Read more... )
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Rekhyt est le premier familier que Ptolémée libère de son pentacle. Lorsque le jeune prince prononce la formule rituelle et brise le cercle, il retient un mouvement de recul, certain que le démon ne lui fera aucun mal. Et de fait, l’être à tête de chacal s’ébroue, regarde autour de lui et fronce les sourcils, méfiant, avant de poser un pied dehors.
« Ce n’est pas un piège, hein ? » affirme-t-il ensuite de son habituel ton sardonique. En réponse, Ptolémée se contente de secouer la tête. Il s’est habitué aux sacrilèges de son serviteur, qui ne cesse de prendre des formes de déités, et aussi à ses sarcasmes et à sa mauvaise humeur. Pourtant, il ne peut s’empêcher de l’apprécier. Rekhyt représente une chance unique, une promesse de visiter ce qui existe au-delà de son monde étriqué.
Et puis, à sa grande surprise, le djinn traverse la salle et vient poser la main sur son bras.
« Merci », affirme-t-il simplement, un éclat de sincérité dans la voix.
L’Egyptien sourit, affirme qu’il n’y a pas de quoi. Ce n’est pas tout à fait exact. Aucun magicien n’a jamais accordé une telle confiance à ses familiers. Ptolémée, si. Mais il n’est pas comme les autres. Il est persuadé que ces rapports de servitude, que cette inégalité, cet esclavage doivent cesser.
Les doigts du démon sont chauds contre sa peau et Ptolémée se rend compte qu’il ne l’a pas lâché depuis tout à l’heure. Dans les yeux sibyllins de la créature, il lit une reconnaissance inédite, ainsi qu’un autre sentiment, plus trouble. Du désir, peut-être ? Le prince se dégage doucement et essaye de ne plus y penser. Quant au djinn, il laisse retomber son bras et retourne vaquer à ses occupations, cette fois sans entraves.
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Il devient Bastet, et n’est plus que ronronnements, miaulements et lascivité. Ou alors, c’est Horus qui se presse contre lui, et dans ces moments-là, le trouble de Ptolémée grandit, devient tangible. Amusé, le djinn s’en rend compte et s’en délecte. Ses mains audacieuses caressent la poitrine nue du jeune garçon, s’aventurent sous la shenti de lin, trouvent ce qu’elles cherchent. Bientôt, le prince ne peut plus voir son familier sans sentir une délicieuse chaleur qui se propage dans tout son bas-ventre, et qui ne peut s’apaiser qu’au contact du démon.
De fil en aiguille, ses attouchements deviennent plus précis. Plus intimes, aussi. Un soir, lorsque le disque solaire d’Aton a disparu derrière l’horizon, Ptolémée veut invoquer Rekhyt pour une tâche bien précise, mais est distrait de son discours par les mains et la langue du djinn. Ce dernier prend un malin plaisir à le déconcentrer, tant et si bien qu’à la fin, le prince ne sait même plus pourquoi il voulait le voir. Embrasé par des sentiments changeants et qu’il a du mal à comprendre, Ptolémée se laisse emporter par ce courant si agréable. Pour la première fois, il répond aux caresses du démon et le supplie, d’une voix qui tremble un peu, de bien vouloir le prendre. Une fois ces mots prononcés, il se couvre aussitôt la bouche, choqué par ce qu’il vient de dire, mais le sourire carnassier de Seth s’élargit et il reprend forme humaine, avant de l’embrasser pour la première fois. Ils tombent sur le sol de marbre froid.
Les longs ongles, presque des griffes, lui labourent la poitrine et tracent un sillon brûlant sur son ventre, puis évitent à dessin la bosse qui tend le tissu léger. Personne ne l’a jamais touché ainsi, et Ptolémée se retient de gémir, inquiet de ce que pourraient penser les serviteurs. Comme toujours lors de ses invocations, la porte est fermée, mais le son se propage facilement dans le silence de la soirée.
Rekhyt le dévore de baisers, et il réalise enfin à quel point il en avait envie, à quel point il en avait besoin. Ses propres mains se nouent autour du dos musculeux, tandis que le djinn ondule pour ajuster son corps au sien. La température de sa peau est bien supérieure à la sienne, et ce contact lui donne un goût d’interdit, de transgression. Les prêtres d’Isis pratiquent la magie, certes, mais ils ont sûrement interdit la fornication entre humain et démon. Qu’importe. Il est prêt à tout abandonner.
Etonnamment attentif et tendre, le djinn le prépare patiemment, l’embrasse encore, le regarde droit dans les yeux pendant qu’il le pénètre. Ptolémée éprouve d’abord une légère douleur, mais il se sent si détendu qu’elle ne dure pas. Très vite, un plaisir immense la remplace, tandis que la créature le chevauche. Cette fois, il ne peut retenir un gémissement lascif, vite étouffé par la bouche de Rekhyt qui vient s’écraser contre la sienne.
Il jouit sur le ventre du djinn, et ce dernier atteint l’orgasme, lui aussi, avant de retomber contre sa poitrine ornée de bijoux sans se retirer. Ils restent dans cette position un long moment, épuisés. Les dalles sont froides, mais le démon réchauffe chaque portion de sa peau qui est en contact avec la sienne, et il y en a beaucoup.
« Je vais attraper froid, murmure Ptolémée d’une voix rauque.
-Je te soignerai, maître », répond son amant.
Il l’a déjà appelé ainsi auparavant. Pourtant, jamais ce mot n’a été marqué d’une telle affection, d’un tel amour. Machinalement, l’humain lui caresse les cheveux.
Il ne sait pas combien cet acte lui coûtera lors de la pesée des âmes, mais une chose est sûre : il ne le regrette pas le moins du monde.
Et leur relation ne fait que commencer.
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