un an à être décrissée un jour sur deux.

Jun 23, 2005 22:32

Ça fait un an. ça fait un an que je vis cette putain de crise de merde. parce que je ne me souviens pas avoir passé la Saint-Jean à Loose Bay l'an passé, on s'est sauvés juste avant. je ne me souviens plus où on l'a passée, j'étais sûrement trop absorbée à regretter le voyage qu'on était en train de rater. c'est là que ça a commencé. pleurer le voyage raté, et ensuite, rendue à Montréal, pleurer le départ de Julien pour Joliette en septembre et la mort imminente de notre fabuleux couple (plutôt que de profiter des deux mois qui nous restaient). Ensuite, pleurer à chaque fois qu'il partait pour Joliette (au lieu de profiter du peu de temps qu'on avait ensemble), jusqu'à ce qu'il me sacre là parce que je lui étais trop pénible (et parce qu'il voulait refaire sa vie à Joliette). Avoir la déprime du siècle, un mal de coeur permanent pendant les trois semaines où il est sorti avec Jess qui est tellement gentille et tellement intelligente (à ce moment-là, il ne savait pas que quelques mois plus tard il ne serait pas capable de parler d'elle sans utiliser le mot "conne" dans sa phrase), avoir envie de mourir (à ce moment-là, je ne savais pas que c'était qu'une histoire de trois semaines; ça m'aurait évité bien du trouble, de le savoir) jusqu'à temps que par magie, ses yeux brillent, qu'il se rende compte de plein d'affaires, et qu'il laisse Jess parce que je suis la femme de sa vie et qu'il y croit vraiment pendant au moins deux mois intenses, au point d'avoir des pensées folles (par exemple, me fiancer une fois l'été venu).

Deux mois pour respirer.

Presque trois. et hop, une chicane, ben de la marde, et il balance notre relation par la fenêtre, comme ça, au moment où je me sentais enfin heureuse. et ça recommence. Braillage intensif, mais le printemps arrive, alors c'est moins pire qu'à l'automne (et il n'y a pas de Jess dans le décor). Des hauts et des bas, parce qu'évidemment, on est trop cons pour comprendre que quand on se laisse, on est supposé d'arrêter de s'embrasser. Des filles à baiser dans le décor, ben de la marde, on se fait plein de mal, on continue, comme si on aimait ça. Jusqu'à ce que ça devienne trop grave, qu'on décide qu'on dors plus ensemble, qu'on s'appelle plus à tous les soirs juste comme ça et à tous les matins pour nous dire nos plans de la journée et être déçus parce qu'on fait pas partie des plans de l'autre et que la conversation finisse mal. Ça fait une semaine que ça dure, et je ne sais pas si ça va durer. Parce qu'on a jamais été bons dans l'art de se faire des règles et de les suivre. Je m'occupe. Je n'ai maintenant plus personne à appeler juste comme ça pour raconter ma journée et plein de choses inutiles. Plus personne chez qui sonner à 11h le soir avec mon "pyjama" et ma brosse à dents. Ça ne prend même pas tous les doigts d'une main pour compter les gens avec qui je suis amie.

Conclusion :
Ce fut une année de merde ou j'ai appris un tas de choses constructives comme comment passer une semaine complète sans Julien et être bien quand même. j'ai beaucoup de chemin à faire. il n'en tient qu'à moi de changer les choses. Je suis lâche. Je suis tannée. Tout ça pèse lourd. J'ai hâte de me sentir légère.

Avis :
Cet étalage d'états d'âmes vous a été offert sans intention précise (juste pour le fun) par Chauz. Sentez-vous libres de répondre ce que vous voulez, mais sachez que je ne tiendrai pas nécessairement compte des phrases et expressions du genre "pauvre chouette" ou "tu devrais arrêter de le voir complètement, tu te fais du mal" ou un paquet d'autres niaiseries du genre. Euh ben-là, finalement, répondez donc ce que vous voulez; de quoi je me mêle!
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