Apr 29, 2006 13:48
"Méthodes musclées pour protéger le couple Pitt-Jolie en Namibie
WINDHOEK (AFP) - Expulsions de "paparazzis", perquisitions... les autorités namibiennes usent de méthodes musclées et controversées pour protéger Brad Pitt et Angelina Jolie qui font une publicité inespérée à ce pays semi-désertique d'Afrique australe en choisissant d'y faire naître leur enfant.
Les deux acteurs américains, accompagnés de leurs deux enfants adoptifs, sont arrivés il y a près d'un mois en Namibie, et devraient a priori y rester jusqu'à l'accouchement d'Angelina Jolie, enceinte de huit mois.
Leur venue a inévitablement entraîné l'arrivée de "paparazzis" qui les traquent sur leur lieu de séjour situé en bord de l'océan Atlantique, à Swakopmund (ouest).
Des accrochages ont eu lieu entre les photographes et les trois gardes du corps du couple.
Le gouvernement du président Hifikepunye Pohamba a, quant à lui, promis de protéger la vie privée des deux stars coûte que coûte, et a ordonné à quatre "paparazzis" - trois Français et un Sud-Africain - de quitter le pays.
La société nationale des droits de l'Homme de Namibie (NSHR) est intervenue pour dénoncer à la fois les agissements des gardes du corps et de la police namibienne qui, selon la NSHR, "ont mené des fouilles injustifiées dans des domiciles de résidents à la recherche de paparazzis et d'autres journalistes".
"Nous condamnons ces méthodes brutales dirigées de manière sélective contre les (habitants) locaux et certains journalistes étrangers", a indiqué l'organisation namibienne de défense des droits de l'Homme dans un communiqué publié à Windhoek.
Une journaliste namibienne, Donna Collins, a déclaré à l'AFP avoir assisté la semaine dernière à des perquisitions de domiciles par la police dans la station balnéaire de Langstrand, près de Swakopmund.
"Ces perquisitions et la chasse aux journalistes comme s'il s'agissait de criminels sont inacceptables", selon Donna Collins, qui a affirmé avoir elle-même été "chassée" par les gardes du corps du couple qui ont failli lui arracher son appareil photo alors qu'elle marchait sur la plage.
La police a nié avoir agi avec brutalité. "Aucun appareil photo n'a été saisi et aucun journaliste n'a été brutalisé", a assuré à l'AFP le porte-parole de la police namibienne, Hieronymus Goraseb.
Dans une déclaration datée du 24 avril, Loini Katoma, secrétaire permanent du ministère namibien de l'Information, a indiqué que "le gouvernement namibien se sent constitutionnellement obligé de protéger non seulement la vie privée de ses citoyens, mais aussi celle des visiteurs".
Jeudi, l'ambassadeur de Namibie à Washington, Hopelong Ipinge, a estimé que la présence de Brad Pitt et Angelina Jolie en Namibie représentait un formidable coup de publicité pour son pays.
"Depuis leur arrivée, l'ambassade de Namibie à Washington est inondée d'appel de médias américains et de simples citoyens qui se renseignent sur notre pays", indique un communiqué publié à Windhoek par l'ambassadeur.
"Ce sera un honneur pour la Namibie d'être le lieu de naissance" de l'enfant d'Angelina Jolie, ajoute-t-il.
L'actrice, ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations unies pour l'enfance et l'éducation (Unicef), a indiqué dans une conférence de presse par téléphone consacrée à l'un des projets qu'elle parraine, qu'elle se sentait "très chanceuse de pouvoir venir" dans des pays comme la Namibie.
"J'ai appris beaucoup et je veux que mes enfants apprennent la même chose et grandissent dans le monde tel qu'il est, pas seulement un petit coin qui ne représente pas la planète entière", a-t-elle dit, ajoutant: "C'est pourquoi nous voyageons tant"."
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