HP7, HP7, HP7

Aug 20, 2007 15:54

Rhââ, je n'ai pas eu mon content de baignade cette année. Zéro c'est peu, snif. J'espère me rattraper en septembre… sauf que je serai sans doute chez mes parents à m'occuper quelques semaines de ma Môman. En octobre, donc… sauf que je serai aux US loin de l'océan mais ça va être de super vacances donc on va pas se plaindre. En novembre, donc. Oui voilà, novembre c'est encore bien pour se baigner, je suis sûre qu'on aura un automne ultra-doux (de Garnier) et de toute façon je suis un canard givré qui aime l'eau froide.

Sans transition, le dernier tome de Harry Potter est passé comme… ma foi dire qu'il est passé suffit. Je suis contente de l'avoir lu, contente de connaître la fin de la série. Bien que l'enthousiasme des dernières années soit pas mal retombé pour moi, j'ai néanmoins acheté ce dernier tome la nuit de sa sortie et l'ai lu avec plaisir et excitation. Sans oublier la joie et la fierté d'être restée jusqu'au bout vierge de tout spoiler, ouf. J'ai même soigneusement évité d'aller lire Boulet quand on m'a dit qu'il dévoilait la fin (ce qui m'a étonné de sa part et s'est d'ailleurs révélé être une plaisanterie assez hilarante).

Dans l'ensemble, le bouquin tenait bien son rôle de fin de série. Les fins, c'est souvent moins captivant que les milieux car on sait que le héros gagne, elles apportent une conclusion à ce qui était en suspens, souvent de la façon qu'on imaginait.

C'est surtout ça, les révélations qui tombent à plat, qui font un peu perdre sa saveur au livre. Nous étions certainement très nombreux à avoir tout deviné (Snape = Dumbledore's man, 7e horcrux = Harry, RAB = Regulus, etc.). Allié au fait que l'action ne se passe pas à Poudlard (et moi j'AIME Poudlard), j'ai trouvé ce livre moins captivant que les autres, mais je m'y attendais et je ne suis pas déçue.

Tout d'abord, j'ai été en manque de Snape pendant les 4/5e. Ah, une confrontation verbale entre Harry et lui aurait été la bienvenue, snif. J'aurais préféré ça à l'histoire de son amour éternel pour Lili, mais bon si se dit à chaque fois "j'aurais préféré ceci", "j'aurais préféré cela", on n'a pas fini et c'est se gâcher le plaisir de la lecture.

Et puis, peu de Snape oui, mais en revanche j'ai eu mon compte de Draco, huhu.

D'ailleurs le livre prend enfin son rythme de croisière lorsque Harry & co sont prisonniers du Manoir Malefoy. Aaah, là j'ai savouré ! De toute façon les Malefoy étaient parfait dans ce tome. Le père, la mère, le fils, parfaits. J'ai adoré Draco. Sa réticence à l'action contre Harry au Manoir, même la plus infime, son refus même de le regarder, son incapacité à s'habituer à l'horreur et à se débarrasser de sa peur, j'ai bu du petit lait. Et puis, son amitié indéfectible avec Crabbe et Goyle, qui sait éveiller cette petite parcelle de courage qu'il possède tout de même... Ça, j'en connais une qui a dû apprécier cette preuve de fidélité en amitié chez les Serpentards. Les rôles se sont renversés au sein de son trio et Draco n'en a cure, il se voile la face et s'accroche à ce qu'il connaît, s'accorche à son enfance avec une ténacité peu commune. *Love*

Et puis ce geste de trahison que, je le savais bien, Draco ne commettrait pas, nous a tout de même été donné par Narcissa. Elle prend un risque énorme en mentant à Voldemort sur la mort de Harry, et permet la victoire finale. Sans les Serpentard, sans Snape et Narcissa, point de salut. Là-dessus, merci JKR.

Pour ce qui est de ce que je n'ai pas trop aimé, je vais me limiter à une seule chose : le traitement des morts, que j'ai trouvé assez saugrenu.

Imaginons la scène : un personnage meurt en sauvant la vie de Harry. Le cheminement intérieur de Harry, sa douleur, sa culpabilité, sont très bien dépeints. Il manifeste la volonté de creuser la terre de ses mains, attitude humble mais également teintée d'arrogance car il désire le faire seul, sans l'aide des autres à qui le personnage a également sauvé la vie. Très bien, parfait, du Harry pur jus et l'auteur n'épargne ni aux lecteurs ni au héros la douleur de la guerre et de la mort.

Sauf que le personnage en question est Dobby.

WTF ? La mort la plus douloureuse du livre, celle qui endeuille un chapitre entier est celle de Dobby ? Mais ces bouquins, ils sont écrit du point de vue de Harry ou des lecteurs de 8 ans ?? Pour Harry, Dobby c'est cette petite créature à la fois comique et sympathique, un peu agaçante des fois, qu'il aime bien mais sans plus. Qu'il se sente redevable et même coupable de la mort de l'elfe, d'accord, mais accorder à cette mort plus de valeur qu'elle n'en a aux yeux de Harry, la mettre complètement au premier plan et reléguer les morts postérieures de Fred et Remus (!!) au second plan, c'est tellement... incongru !

Enfin ça montre à quel point JKR a eu du mal à sacrifier des persos, dans ce bouquin. Elle n'a pu se résoudre à tuer aucun des personnages qu'elle aime le plus, en gros. Etonnant qu'avec un tel principe de base, les Malefoy s'en soient sortis indemnes. Un jumeau, Remus, Tonks et Dobby, ce n'est pas cher payer une guerre contre Voldemort. Enfin ce que j'en dis...

Pour finir, j'ai pouffé du début de l'épilogue à la fin, avec une crise de fou rire sur "Albus-Severus". Il paraît que JKR a écrit cet épilogue il y a longtemps. Mouais. J'ai quand même la désagréable impression de sentir sa volonté de mettre fin à toute tentative de fanfic et surtout de slashage en essayant de boucler tous les destins, de ne laisser aucune ouverture. Ce en pure perte d'ailleurs, car je ne pense pas que quoi que ce soit puisse arrêter les fans de ficcer et slasher.

Mais bon, il est tout petit, cet épilogue, alors je ne vais pas non plus en faire un fromage, d'autant que pour le slash, je me suis régalée du festin Dumbledore/Grindelwald. Ça ressemblait presque à un cadeau, non ?

Finalement, ça l'a peut-être énervée à n'en plus finir, JKR, que les fans slashent tous les persos qui dans sa tête n'étaient pas homos, et laissent presque complètement de côté celui qui selon elle, l'était. Parce que si elle était à ce point contre toute forme de slash, elle aurait marié Dumbledore et fait tuer sa femme par Grindelwald ou je en sais quoi, le tout expédié en une phrase. Mais non. A la place, elle relate par le menu la folle passion de jeunesse entre deux personnages masculins, sans intervention féminine d'aucune sorte.

Bref, il y avait quand même pas mal de bon dans ce dernier tome, et je pense que j'aurai plaisir à le relire.
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