Des jours étranges en général, et des mardis 9 février 2010 en particulier.
Il bruinait, ce matin. Le genre de truc fin et fourbe et totalement immonde qui trempe sans en avoir l'air, et qu'on ne perçoit réellement qu'en regardant la lumière des lampadaires.
L'infecte bruine s'est transformée en neige fondue au cours de la matinée ; on la voyait à travers les vitres de la salle, avant que celles-ci ne soient obscurcies par la buée. Regarder à l'extérieur a été plus fort que moi (eye ! des trucs blancs qui tombent, ça attire l'oeil !), mais c'était accessoire.
"Incarner par la marionnette"
GHIARGGFMMAOIGJHGREAOPGJFLMZARAGJK *ceci n'est pas un cri jubilatoire*
Cette journée était trop bien !
Comme à chaque début de TD pratique, j'avais la trouille. Sauf que là, je connais plein de monde, j'ai dit bonjour à plein de monde, plein de monde m'a dit bonjour ; j'ai même pas angoissé à "quel métier vous destinez-vous ?" sur la fiche de renseignement du professionnel-enseignant (je me suis contentée d'un magnifique "/" en disant "slash !" dans ma tête). Très vite, il a été question d'un stage de fin d'année (trois jours, pendant le week-end de la Pentecôte = je raterai aucun cours ! j'ai dû être la seule à me réjouir des dates), de finir à 13h au lieu de 14h chaque semaine pour compenser, puis de se répartir en groupes de trois pour la séance.
Matériel : un bout de mousse de matelas ("De la vraie mousse de matelas !" *Pas de la contrefaçon, youhou !*), un pull généreusement fourni par un élève de chaque groupe.
Consigne ? "Vous avez au moins une fois dans votre vie "vu" et imaginé des représentations concrètes dans les nuages ? Et bien là, c'est pareil : donner une forme vivante avec votre matériel."
Une demoiselle avec un petit accent (il s'est avéré qu'elle était chilienne et venait d'arriver à la fac, pour ce semestre seulement ; accords internationaux) m'a demandé si on pouvait se mettre ensemble, et j'ai fait signe à une autre élève (grec d'origine française) avec qui j'avais pas mal discuté hier de venir avec nous. On s'est éclatées *o* C'était trop bien *o* Ensuite, tout le monde a présenté trois "formes" devant les autres, et c'était super cool ! On a beaucoup ri, encore plus souri, l'ambiance était super-chouette !
La séance s'est terminé sur un rond de table sur les impressions des uns et des autres, le prof nous a laissés complètment libres et prenait des notes, puis il a recadré un petit peu. On a enchaîné avec une conversation autour "d'acteurs", "d'image", de "poétique" et "d'objet".
Et on en arrive au moment où :
"Mais c'est comme dans Le Petit Prince ! L'objet peut être simultanément "un chapeau" et "un serpent qui a avalé un éléphant ! [...] ou chez Magritte, "ceci n'est pas une pipe" : on parle d'image, de représentation. L'objet n'est pas que l'objet, il est aussi ce qu'il évoque. Moi, quand je vois une pipe, je pense à Sherlock Holmes."
Derrière moi : "Robert Downey Junior <3 !"
J'AIME CE COURS (EN CAPSLOCK).
J'aime un professionnel-enseignant qui nous dit, au tout début du TD, de ne pas croire sur parole ce qu'il va nous dire, qu'on a le droit de se forger notre propre avis qui a le droit d'être différent du sien. J'aime qu'il nous fasse remarquer que le français a le mot "acteur" quand d'autres langues (italien, anglais) utilisent un mot en lien avec le "jeu" ("Notez que c'est le seul métier où le travail consiste à jouer !").
Bref, je suis une élève heureuse ^^
Discussions avec les deux autres demoiselles, puis j'ai accompagné celle d'origine chilienne dans ses pérégrinations administratives ; j'ai "séché" mon cours de "Mettre en scène les auteurs contemporains" (de 14h à 17h, mais j'ai choisi de finalement suivre celui de 15h à 18h avec la prof géniallissime que j'ai aussi au hier, pour un autre TD) ; on avait le même, et un monsieur est venu à 15h nous dire que la prof était malade... J'ai croisé mon homoprényme dans un couloir, on s'est félicité mutuellement pour nos admissions respectives (elle est reçue à Glasgow, et c'est une de ses amies qui a eu la place pour Cambridge), elle n'abandonne pas la licence d'espagnol, et je vais pouvoir lui taxer le thème en échange de la civi Espagne du vendredi matin ! Je suis repartie avec l'autre élève, je lui ai donné les noms des grands théâtres publiques, et puis elle m'a accompagnée quand j'ai fait ma descente à Gibert, elle a groupisé sur du Artaud, a déjà lu Como agua para chocolate (iiiiiiiih !) et j'en ai profité pour lui montrer l'Odéon, comme on est était juste à côté. Je... j'ai sociabilisé O_o ! Elle est toute gentille (quand elle a su que je faisais une licence d'espagnol, elle a proposé de me faire des séances-conversations-en-espagnol avant que je lui propose de zieuter ses futurs-dossier pour vérifier le français ^^).
J'ai trouvé ce que je cherchais du l'opéra italien, une pièce d'Heiner Müller que je dois étudier en occasion (je n'aime pas Heiner Müller (HA HA. Oui.), donc je suis contente de ne pas l'avoir achetée neuve), un recueil de nouvelles de Pirandello et un poche à un euro de Madame de Staël (iiiiiih !).
Je suis rentrée dans le froid, y'avait de la confiture de lait, et Mimi a débarqué juste après ! La bestiole a délaissé mes genoux et dort sur le coussin de la chaise d'à côté. Elle s'est roulée en boule aux premières notes de The Goo Goo Dolls, et a l'air encore plus bienheureux lorsque j'ai lancé l'OST de Sherlock Holmes.
J'aime les mardis 9 février, dommage qu'ils soient rares !
L'infecte bruine s'est transformée en neige fondue au cours de la matinée ; on la voyait à travers les vitres de la salle, avant que celles-ci ne soient obscurcies par la buée. Regarder à l'extérieur a été plus fort que moi (eye ! des trucs blancs qui tombent, ça attire l'oeil !), mais c'était accessoire.
"Incarner par la marionnette"
GHIARGGFMMAOIGJHGREAOPGJFLMZARAGJK *ceci n'est pas un cri jubilatoire*
Cette journée était trop bien !
Comme à chaque début de TD pratique, j'avais la trouille. Sauf que là, je connais plein de monde, j'ai dit bonjour à plein de monde, plein de monde m'a dit bonjour ; j'ai même pas angoissé à "quel métier vous destinez-vous ?" sur la fiche de renseignement du professionnel-enseignant (je me suis contentée d'un magnifique "/" en disant "slash !" dans ma tête). Très vite, il a été question d'un stage de fin d'année (trois jours, pendant le week-end de la Pentecôte = je raterai aucun cours ! j'ai dû être la seule à me réjouir des dates), de finir à 13h au lieu de 14h chaque semaine pour compenser, puis de se répartir en groupes de trois pour la séance.
Matériel : un bout de mousse de matelas ("De la vraie mousse de matelas !" *Pas de la contrefaçon, youhou !*), un pull généreusement fourni par un élève de chaque groupe.
Consigne ? "Vous avez au moins une fois dans votre vie "vu" et imaginé des représentations concrètes dans les nuages ? Et bien là, c'est pareil : donner une forme vivante avec votre matériel."
Une demoiselle avec un petit accent (il s'est avéré qu'elle était chilienne et venait d'arriver à la fac, pour ce semestre seulement ; accords internationaux) m'a demandé si on pouvait se mettre ensemble, et j'ai fait signe à une autre élève (grec d'origine française) avec qui j'avais pas mal discuté hier de venir avec nous. On s'est éclatées *o* C'était trop bien *o* Ensuite, tout le monde a présenté trois "formes" devant les autres, et c'était super cool ! On a beaucoup ri, encore plus souri, l'ambiance était super-chouette !
La séance s'est terminé sur un rond de table sur les impressions des uns et des autres, le prof nous a laissés complètment libres et prenait des notes, puis il a recadré un petit peu. On a enchaîné avec une conversation autour "d'acteurs", "d'image", de "poétique" et "d'objet".
Et on en arrive au moment où :
"Mais c'est comme dans Le Petit Prince ! L'objet peut être simultanément "un chapeau" et "un serpent qui a avalé un éléphant ! [...] ou chez Magritte, "ceci n'est pas une pipe" : on parle d'image, de représentation. L'objet n'est pas que l'objet, il est aussi ce qu'il évoque. Moi, quand je vois une pipe, je pense à Sherlock Holmes."
Derrière moi : "Robert Downey Junior <3 !"
J'AIME CE COURS (EN CAPSLOCK).
J'aime un professionnel-enseignant qui nous dit, au tout début du TD, de ne pas croire sur parole ce qu'il va nous dire, qu'on a le droit de se forger notre propre avis qui a le droit d'être différent du sien. J'aime qu'il nous fasse remarquer que le français a le mot "acteur" quand d'autres langues (italien, anglais) utilisent un mot en lien avec le "jeu" ("Notez que c'est le seul métier où le travail consiste à jouer !").
Bref, je suis une élève heureuse ^^
Discussions avec les deux autres demoiselles, puis j'ai accompagné celle d'origine chilienne dans ses pérégrinations administratives ; j'ai "séché" mon cours de "Mettre en scène les auteurs contemporains" (de 14h à 17h, mais j'ai choisi de finalement suivre celui de 15h à 18h avec la prof géniallissime que j'ai aussi au hier, pour un autre TD) ; on avait le même, et un monsieur est venu à 15h nous dire que la prof était malade... J'ai croisé mon homoprényme dans un couloir, on s'est félicité mutuellement pour nos admissions respectives (elle est reçue à Glasgow, et c'est une de ses amies qui a eu la place pour Cambridge), elle n'abandonne pas la licence d'espagnol, et je vais pouvoir lui taxer le thème en échange de la civi Espagne du vendredi matin ! Je suis repartie avec l'autre élève, je lui ai donné les noms des grands théâtres publiques, et puis elle m'a accompagnée quand j'ai fait ma descente à Gibert, elle a groupisé sur du Artaud, a déjà lu Como agua para chocolate (iiiiiiiih !) et j'en ai profité pour lui montrer l'Odéon, comme on est était juste à côté. Je... j'ai sociabilisé O_o ! Elle est toute gentille (quand elle a su que je faisais une licence d'espagnol, elle a proposé de me faire des séances-conversations-en-espagnol avant que je lui propose de zieuter ses futurs-dossier pour vérifier le français ^^).
J'ai trouvé ce que je cherchais du l'opéra italien, une pièce d'Heiner Müller que je dois étudier en occasion (je n'aime pas Heiner Müller (HA HA. Oui.), donc je suis contente de ne pas l'avoir achetée neuve), un recueil de nouvelles de Pirandello et un poche à un euro de Madame de Staël (iiiiiih !).
Je suis rentrée dans le froid, y'avait de la confiture de lait, et Mimi a débarqué juste après ! La bestiole a délaissé mes genoux et dort sur le coussin de la chaise d'à côté. Elle s'est roulée en boule aux premières notes de The Goo Goo Dolls, et a l'air encore plus bienheureux lorsque j'ai lancé l'OST de Sherlock Holmes.
J'aime les mardis 9 février, dommage qu'ils soient rares !