Alex Rider ; Eagle Strike = I. see. canon!slash. everywhere.

Sep 12, 2009 22:59

Lorsque j’avais vu Stormbreaker au cinéma, durant mon année de Terminale, je m’étais beaucoup amusée. Début janvier, fin des fêtes de la nouvelle année, avant la rentrée et ses premiers bac blancs ; soirée assez calme et silencieuse, direction le cinéma de ma ville avec ma soeur, Touma et sa petite soeur, salle vide au neuf-dixième, Touma et son rire à côté. Le mieux (pire ?) reste les dix dernières minutes du film, que je me repasse volontiers en boucle. La fin de Stormbreaker a laissé un souvenir impérissable à quelques personnes que je connais, et, à vrai dire, à moi aussi. Comment résumer en une ligne ce monstrueux échange final, autrement que par…




Ou du moins, c’est l’esprit.

Stormbreaker fait naître une certitude : il y a quelque chose de définitivement louche entre Alex et Yassen. Ou quelque chose qui est amené à être plus louche encore, ce qui est assez étonnant quand on pense à l’âge du public visé (au final, c’est tant mieux, ça attire les slasheuses en plus). Avec Esqila, nous avions (en toute innocence, et par pure curiosité intellectuelle, hein) voulu en avoir le cœur net. Une petite recherche sur Internet, puis une petite descente à Gibert où nous avions (accidentellement, hein) ouvert le tome 4 nous avait confirmé que nous avions tout à fait raison. Il se trouve, que, dans le tome 4, Eagle Strike (Jeu de Tueur), Yassen Gregorovitch, le méchaaaant espion/tueur à gages russe apprend à notre charmant adolescent, certes, qu’il connaissait le père d’Alex, mais, surtout :

"Je l’aimais. Toi aussi, je t’aime, Alex."

Et pas un petit « Je t’aime ». Cf la VO :

"I loved him. I love you too, Alex."

Là, on se dit « Okaaaaay… ». Et on réalise que les scénaristes du film ont peut-être pas fait la scène finale comme ça en se fondant sur du vide.

Il y a une dizaine de jours, furetant à Gibert, je suis tombée sur Jeu de Tueur en occasion. Réflexe logique : je l’ai acheté. Réaction à la lecture : je me meurs.

Et comme je suis une âme sensible et humaine, je partage ma mort en proposant un petit parcours de lecture qui se base sur toutes les rencontres Alex/Yassen du livre. Éventuellement un peu plus, parce qu’en fait, y’a pas qu’eux qui sont louches.



Au début du roman, Alex est au sud de la France, invité par Sabina à passer quelques jours de vacances avec elle et sa mère (et un peu son père aussi, même si on le voit pas beaucoup). Les choses commencent assez vite :

"Il perçut une brève explosion de musique quand une fille passa devant lui avec une radio. Alex la suivit machinalement des yeux, et, soudain, la mer se figea, le monde entier parut retenir son souffle."

Bref : Alex ne mate même pas une fille qui passe (c’est juste le son qui attire son attention), mais est soudainement bouleversé par quelque chose. Vous visualisez la scène ? (Astérix et Obélix mission Cléopâtre, « Ti amo », toutça).
Le « passa » aurait pu devenir le cadre d’un poème sur les occasions manquées en suivant le motif des « passantes » qui empestent les livres depuis Baudelaire, mais non. Le « Ce fut comme une apparition. » flaubertien n’est pas loin, et a powné la passante.

"Alex ne regardait plus la fille à la radio, mais au-delà d’elle,"

Seul qualificatif de la fille : elle a une radio, radio qui fait du bruit et a attiré Alex. La fille ne se caractérise pas autrement que par sa radio. Elle n’est même pas jolie à regarder, ne ressemble à rien, n’a pas de couleurs distinctives ou une allure marquante, non, rien. Mais elle a une radio. Alex, comme le groupe de rock français Eiffel, voit loin. Il ne se contente pas des passantes.

Un yacht vient d’accoster, et c’est ce qu’il a dessus qui fascine Alex :

"[…] Un homme se tenait à l’avant, le regard fixe et droit, le regard impassible. Un visage qu’Alex reconnut aussitôt.
Yassen Gregorovitch. Aucun doute possible."

Il y a plusieurs milliards d’individus sur la planète, Alex est dans un pays étranger, mais il est capable de reconnaître Yassen parmi d’éventuels sosies. Waw *o*

"Alex ne bougeait pas, dressé sur un coude, la main à demi enfouie dans le sable."

Alex est émoustillé, dressé (peut-être pétrifié ?).
Alex distingue alors deux autres hommes sur le yacht :

"[l’un] trapu, une allure de singe, […] [l’autre] gros et chauve."

Étrangement, Alex ne décrit pas les deux moustiques qui tournent autour de Yassen d’une façon particulièrement élogieuse.

"[…] [Yassen] portait un jean et une veste blanche à col ouvert. D’autres que lui auraient eu du mal à garder leur équilibre en descendant l’échelle de coupée oscillante. Pas Yassen. Il se mouvait avec aisance, sans l’ombre d’une hésitation"

Les deux moustiques sont des porcs, mais Yassen, lui, est cool, a une aura et une assurance vraies de vraies.

Alex est interrompu par Sabina qui lui demande de lui remettre de la crème solaire sur le dos :

"[…] Probablement le genre de filles à troquer ses jouets contre les garçons dès l’âge de onze ans. Elle avait beau utiliser un écran solaire « indice de protection 25 », elle éprouvait le besoin de s’enduire de crème tous les quarts d’heure, et cette tâche incombait toujours à Alex.
[…] Alex reporta son attention sur le yacht."

Visualisez : Sabina a la peau collante, graisseuse (et probablement luisante) grâce à son surplus de crème, et elle effectue des tentatives d’approche grossières qui n’évoquent rien à Alex. Alex est clairement partagé entre deux bor… univers, obsédé par Yassen et harcelé par Sabina. Au final, Alex détourne les yeux pour se recentrer sur Yassen.
Question : comment se fait-ce qu’Alex soit beaucoup plus élogieux avec Yassen qu’avec Sabina ?

"[…] Très peu de personnes dans le monde auraient pu reconnaître le Russe. Alex en faisait partie. La présence de Yassen avait-elle un rapport avec lui ?"

1°) Alex a un quelque chose de spécial qui lui permet de reconnaître Yassen parmi d’éventuels sosies. 2°) Alex lie tout de suite l’arrivée de Yassen avec lui. Conclusion : Alex et Yassen ont un lien très spécial, qu’Alex ne caractérise pas.

Yassen et les autres partent en direction du village. Alex se prépare à les suivre tout en se sermonnant :

"[…] Sa présence n’avait aucun rapport avec lui, et courir le risque de le croiser était absurde."

Pourtant, il se prépare quand même à le suivre.

"[…] Aujourd’hui, Alex ne voulait rien avoir à faire avec Yassen Gregorovitch ni avec le monde qu’il représentait.
Et pourtant…
Yassen était ici. Il devait découvrir pourquoi."

Après s’être dit que c’était stupide, et qu’en fait, c’était pas dans son intérêt de les suivre, Alex le fait quand même « parce que c’est Yassen. » La dernière phrase a un côté prétexte fumeux.

"[…] À chaque pas, Alex sentait son cœur tambouriner. Il avait la bouche sèche et, cette fois, ce n’était pas à cause de la chaleur."

Cœur qui bat la chamade et bouche sèche sont généralement des symptômes-clichés d’un certain sentiment que je ne nommerai pas (pourquoi tirer des conclusions hâtives ?).

Alex avance prudemment dans le village, mais la foule de vacanciers lui fait perdre de vue Yassen :

"[…] Yassen avait filé. […] Alex pesta d’avoir gardé trop de distances, de n’avoir par osé s’approcher davantage."

La dernière phrase prise isolément m’évoque une collégienne qui, caché derrière un casier, épiait la star du bahut.

"[…] Et puis, il avait peut-être rêvé ? Cette hypothèses séduisante"

Qu’est-ce qui est séduisant : qu’il ait rêvé, ou qu’il ait rêvé que Yassen faisait irruption dans le village où il passait ses vacances ?

"se trouva balayée la seconde suivante, lorsqu’il aperçut le Russe et ses acolytes assis à la terrasse d’un des plus élégants restaurants de la place."

Yassen a bon goût.

Alex parvient à se glisser à l’intérieur du restaurant et, là…

"Alex jeta un coup d’œil par la porte… et retint son souffle. Yassen s’était levé et avançait vers lui d’un pas décidé. L’avait-il repéré ? Non. Le Russe tenait à la main un téléphone portable. […] Alex se retourna et aperçut un alcôve protégée par un rideau de perles. Il s’y engagea sans hésiter et se retrouva dans un débarras […].
Tout à coup, Yassen fut là. Tout près."

Prénom, proximité… collégienne émoustillée.

"[…] Alex s’efforçait de ne pas respirer. Il se tenait à quelques centimètres de Yassen, séparé de lui par la seule et fragile barrière de perles aux couleurs vives."

Question : pourquoi Alex insiste-t-il sur la proximité en continuant d’appeler Yassen par son prénom ?

Finalement, Alex, considérant qu’il ne peut rien faire (et entendant dans la conversation téléphonique que Yassen a un projet en cours qui n’a pas nécessité de nommer « Alex » (même si Alex ne dit pas qu’il n’est pas nommé dedans)), décide de laisser tomber, et retourne voir Sabina. Déçu ?

Alex n’est en effet plus le même :

"[…] En temps normal, Alex se serait beaucoup amusé à écouter ses commentaires.
Mais pas cet après-midi-là.
Tout lui semblait flou. […]
Alex aurait pourtant voulu se réjouir d’être là, retrouver l’humeur joyeuse des vacances. Mais Yassen Gregorovitch avait tout gâché. […]
La première semaine de vacances avait filé en un éclair. […] Ces journées avaient été idylliques. Jusqu’à l’arrivée de Yassen."

Bref, Yassen obsède Alex (et, entre les coupures, Alex présente juste Sabina comme une amie plutôt cool rencontrée un mois auparavant, avec qui il peut discuter. Pas d’attirance particulière dans les lignes).
Yassen is serious business.

Réjouissez-vous ! Tout cela n’était que… le chapitre 1. Sérieusement.

Expédition punitive dans le yacht suite à la grosse explosion qui a soufflé la maison de vacances de Sabina et envoyée son père à l’hôpital dans un état jugé critique. Alex se débarrasse d’abord du chauve, sur le pont :

"Ensuite, il ramassa le revolver.
Enfin, il en tenait un ! […] Alex ressentit le pouvoir du revolver au creux de sa main. […] Il laissa son index s’enrouler autour de la détente et esquissa un sourire amer. Cette fois, il était à égalité avec Yassen."

Flingue = objet de puissance. Classique, certes.
Donc, Alex, adolescent de 14 ans, maintenant en pleine possession de ses moyens, est « à égalité avec Yassen ». Ah… ah…

Alex avance prudemment à l’intérieur du yacht et débarque… dans la chambre de Yassen.

"Un homme était allongé sur la couverture blanche, les yeux fermés, aussi immobile qu’un cadavre. Alex fit un pas. […]
Yassen Gregorovitch ne fit pas un mouvement quand Alex approcha, le revolver pointé. Il atteignit le bord du lit. Jamais il ne s’était tenu aussi près de l’assassin de son oncle."

… (non, non, non)

"Il enregistra tous les détails de son visage : les lèvres finement ciselées, les longs cils presque féminins."

Okay… donc, les deux choses qui attirent le regard d’Alex sont 2°) un attribut présenté avec une comparaison féminine. 1°) … les lèvres de Yassen. … *nosebleed*

Et là, juste pour le plaisir, Yassen ouvre les yeux et s’éclate :

"- Bonsoir, Alex.
[…] Alex ne répondit pas. Un infime tremblement s’était emparé de la main qui tenait le revolver et il posa son autre main dessus pour l’affermir.
- Tu as mon revolver, constata Yassen.
Alex prit une profonde inspiration.
- Tu as l’intention de t’en servir ? poursuivit le Russe.
Toujours pas de réponse.
- Réfléchis bien, reprit Yassen. Tuer un homme n’a rien à voir avec ce qu’on voit à la télévision. Si tu appuies sur la détente, tu tires une vraie balle dans une vraie chair avec du vrai sang."

Un peu plus tard (quand le rapport de force est inversé) :

"- Je te le répète, Alex. Ca n’avait rien de personnel.
- Ouais, c’est ça, dit Alex en regardant Yassen droit dans les yeux. Avec vous, ça ne l’est jamais."

Le petit lui reprocherait-il quelque chose ?

"- Qu’est-ce qu’on fait de lui ? demanda Raoul.
- On le liquide ! aboya Franco.
- Je ne tue pas les enfants, répliqua le Russe.
Ce qui était une semi-vérité, songea Alex. Car la bombe placée dans la maison pouvait tuer n’importe qui."

= la bombe aurait pu tuer Sabina aussi.
= Yassen « ne tue pas les enfants » quand ça l’arrange (Alex étant un enfant quand ça l’arrange).

Parce que ses complices veulent buter le petit et que Yassen n’est pas trop d’accord, ils trouvent un accord : Alex va jouer au novillero dans la corrida qui se tient quelques centaines de mètres plus loin, histoire de prouver qu’il est un mec, un vrai, avant de se faire éventrer et piétiner.
(taureau, on n’aurait pas pu trouver animal plus symbolique de la virilité)

"- Pourquoi cette mascarade ? demanda-t-il à Yassen.
Le Russe haussa les épaules.
- Je te fais une faveur, Alex."

Yassen fait une faveur à Alex.

"[…] Yassen lui effleura le bras."

Yassen effleure le bras d’Alex (il ne reste plus qu’à l’effeuill- pardon, je m’égare).

"[…] Yassen souleva sa chemise pour montrer le Grach glissé dans sa ceinture."

Yassen joue à l’exhibitionniste con un minor de edad.

Une centaine de pages plus loin, Alex parvient à tromper la surveillance de bâtiments ultra-sécurisés pour suivre Damian Cray, chanteur et multimilliardaire à la réputation immaculée, Alex soupçonnant qu’il ne soit l’actuel employeur de Yassen. Et qui Alex retrouve-t-il ?

"Le premier homme était Yassen Gregorovitch. Vêtu d’un jean et d’un col roulé, il était assis sur le tabouret du piano, les jambes croisés."

Alex est compulsivement obsédé par les vêtements que Yassen choisit de porter.
Bon, bien sûr, Alex se fait coincer et est forcé de rejoindre les autres.

"- Yassen m’a parlé de toi, dit Cray."

… Yassen a parlé d’Alex à Cray…

"[…] - Si tu ne réponds pas à mes questions, je vais commencer à songer aux vilaines choses que je pourrais te faire. Ou demander à Yassen de le faire. C’est pour ça que je le paie."

Cray paie Yassen pour qu’il fasse de vilaines choses aux pré-ados. Han-an.

"[…] Cray jeta un coup d’œil à Yassen, qui secoua la tête.
- Il ment. Il a dû nous entendre parler. Il ne sait rien."

Yassen prend partiellement la défense d’Alex.

"Cray se pourlécha les lèvres. Alex comprit à quel point il prenait plaisir à tout ceci […]."

Qu’est-ce que le « ceci » regroupe, exactement… ?

"- […] Je suis d’accord avec vous, Yassen. Ce garçon ne sait rien. Il est insignifiant. Que je le tue ou non ne fera aucune différence.
- Vous n’êtes pas obligé de le liquider, objecta Yassen."

Yassen défend son amant le gaçon.

"Son intervention étonna Alex. Yassen avait tué son oncle Ian et il était son pire ennemi. Pourtant, pour la seconde fois, il essayait de le protéger."

Alex ne se comporte plus comme le blond qu’il est *o*

"- Il vous suffit de l’enfermer jusqu’à ce que tout soit terminé."

Quel acharnement !

Bon, Cray veut pas et Alex se fait emmener par deux gardes. Alex tourne la tête une dernière fois, et…

"[…] Yassen l’avait suivi des yeux et paraissait inquiet."

Notre charmant blondinet parvient à s’enfuir (en ayant piqué le joujou de Cray auparavant). Cray n’est pas content. Quant à Yassen, l’alarme qui a résonné ne le l’a pas réveillé, parce que…

"D’ailleurs, Yassen ne dormait jamais plus de quatre heures. La nuit était bien trop précieuse […]. En entendant la sirène d’alarme, Yassen avait aussitôt deviné qu’Alex Rider s’était échappé. Il avait éteint le lecteur de cassettes, puis il avait souri."

Yassen est content qu’Alex soit en vie \o/
Et Cray n’est vraiment pas content.

"- […] Vous saviez qu’il était venu ici !
- Je m’en suis douté.
- Parce que… c’est Alex, répondit simplement le Russe."

Et Yassen et Alex ont décidément un lien bien spécial.

"- Alors parlez-moi de lui !
- Je ne peux pas vous en dire grand chose, dit Yassen, le regard lointain, le visage impénétrable. La vérité est qu’il n’existe pas un seul autre garçon comme Alex dans le monde."

… et Yassen fait son coming out ?

"- Comment a-t-il réussi à arriver ici ?
- Je ne sais pas. Si vous m’aviez autorisé à l’interroger avant de l’envoyer dans votre jeu, je l’aurais peut-être appris."

Yassen accuse Cray de ne pas lui avoir laissé un moment seul à seul avec Alex.

"- […] Pourquoi ne l’avez-vous pas tué ?
- J’ai essayé…
- Dans cette grotesque corrida ! C’était stupide. Vous deviez savoir qu’il en réchapperait.
- Je l’espérais, admit Yassen. […] Je le connaissais…
- Avant Saint-Pierre, vous voulez dire ?
- Je l’avais rencontré une fois. Mais… même alors… je le connaissais déjà. Dès que je l’ai vu, j’ai si qui il était, et ce qu’il était. Le portrait craché de son père… (Yassen s’interrompit. L en avait déjà dit plus qu’il ne le souhaitait.) Il n’est pas au courant, reprit-il à mi-voix. Personne ne lui a jamais dit la vérité.
Cray ne l’écoutait plus.
- Je ne peux plus rien faire sans le flash-drive, se lamenta-t-il, les yeux soudain inondés de larmes. C’est fichu !"

J’ai de la peine pour Yassen : il fait son coming out, ça lui coûte visiblement (on a peu de points de suspension dans ses interventions, en général) et n’est même pas écouté.

"[…] Pourtant, ces derniers temps, quelque chose avait changé en Yassen. Peut-être à cause de sa nouvelle rencontre avec Alex. Peut-être à cause de son âge. Malgré son allure de jeune homme, il avait en réalité trente-cinq ans. "

Yassen a changé depuis sa rencontre avec Alex, Yassen se sent vieux par rapport à Alex.

"- Posez-vous la question. À votre avis, pourquoi Alex a-t-il été si ému par ce qui est arrivé au journaliste ? Ce n’était pas son problème. Pourtant ça l’a mis en colère. Il a risqué sa vie en montant sur le yacht. La réponse est évidente : l’amie chez qui il passait ses vacances est une fille.
- Une petite amie ? ricana Cray.
- En tout cas il éprouve des sentiments pour elle. C’est ça qui l’a mis sur notre piste.
- Et vous croyez que cette fille…
Cray comprit l’intention du Russe et, soudain, l’avenir lui apparut beaucoup plus radieux. Il se renversa contre ses oreillers.
- Comment s’appelle-t-elle ?
- Sabina Pleasure, répondit Yassen."

Yassen fait passer sa frustration sur Sabina (mais n’était pas obligé de se faire du mal comme ça >.<).

Un enlèvement de Sabina, un retour au pays et une visite dans le véritable manoir de Cray plus tard, Alex retrouve Yassen (et Sabina).

"Yassen la força à s’asseoir sur une chaise et resta à côté d’elle. Alex remarque que le Russe évitait son regard."

Yassen aurait-il le regard fuyant ?
(et confirmation qu’il « ne s’en prend pas aux gosses » seulement quand ça l’arrange)

"Ils étaient cinq assis autour de la table. Cray, Yassen, le dénommé Henryk, Sabina et Alex […].
- Et bien, nous voilà tous réunis, comme une famille heureuse ! s’exclama Cray."

« Sabina, ma future belle-fille ! Yassen veut demander la main de ton frère. »

"Yassen n’avait pas dit un mot et Alex percevait son malaise. Autre chose l’étonnait : il avait toujours considéré Yassen comme son pire ennemi, or ici cela lui paraissait absurde."

Yassen n’est plus le pire ennemi d’Alex \o/

"- J’ai une ou deux questions à vous poser.
- Je t’en prie, Alex.
- La première concerne Yassen Gregorovitch, dit Alex en se tournant vers le Russe. Pourquoi travaillez-vous avec ce fou ?"

« Mec T___T Tu vaux mieux que ça, mince ! T_T »

"- J’en ai assez de ces sales gosses, aboya Cray. Ils ne m’amusent plus du tout. Monsieur Gregorovitch… tuez-les.
- Quoi ? dit Yassen, qui semblait ne pas avoir entendu.
- Vous avez très bien compris. Ils m’ennuient. Liquidez-les tout de suite ! […]
- Je ne tue pas les enfants, dit Yassen."

Yassen « ne tue pas les enfants » quand ça l’arrange et/ou quand ça concerne Alex.

"- […] Que dites-vous ? demanda Cray.
- Inutile de les tuer, expliqua Yassen. Emmenons-les avec nous. Ils sont inoffensifs.
- Pourquoi voulez-vous que je les emmène jusqu’en Russie ?
- On peut les enfermer dans une cabine. Vous ne les verrez même pas."

Yassen insiste. Et se prend une balle de Cray.

Quelques scènes d’action plus tard…

"Alex ne pouvait plus faire un geste. Et quand il entendit la voix de Yassen, il n’avait plus assez de force pour être étonné.
- Alex…
Celui-ci tourna la tête. Il s’attendait à voir une arme dans la main du Russe et cela lui sembla injuste. Pourquoi mourir maintenant alors que les secours n’allaient plus tarder ? Mais Yassen n’avait pas d’arme. […]"

Mais il avait une langue~ <3

"- S’il te plaît…, murmura Yassen.
Réticent, Alex se força à ramper vers le Russe."

Ha… ha…

Quelques lignes-à-révélations plus loin :

"- Non !
- Pourquoi te mentirais-je ? (Yassen prit lentement la main d’Alex. Puis, du bout de son index, il parcourut la cicatrice de son cou). Ton père… c’est lui qui m’a fait ça. (Mais sa voix faiblissait et il n’eut pas la force de donner des détails.) Il m’a sauvé la vie. Je l’aimais. Toi aussi, je t’aime, Alex. Tu lui ressembles beaucoup. Je suis heureux que tu sois près de moi en ce moment."

*jette le riz*

"Air Force One était encerclé. Une flotte de véhicules de secours l’entourait et deux camions de pompiers l’inondaient de mousse blanche.
Mais Alex n’avait aucune conscience de toute cela. Il gisait à côté de Yassen, les yeux fermés. Il s’était évanoui, paisiblement et avec gratitude."

*apothéose*

Le fait que, dans l’épilogue, Alex décide de ne plus jamais revoir Sabina et n’en a pas l’air superbement attristé ne change pas beaucoup mes convictions : Anthony Horowitz s’est véritablement éclaté en écrivant cette série-là, et le Yassen x Alex n’est plus louche. C’est canon.

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