De l'échec du billet

Apr 22, 2009 19:00

Tout ça pour dire que ça fait environ trente minutes que j'essaie de faire ce billet, et qu'il aurait dû tenir en une phrase. Je ne trouve pas les mots justes, j'ai pas envie d'être claire et direct, et je trouve d'ailleurs ça suffisamment évident, pas besoin que j'en rajoute une couche moi-même. Le message aurait dû être quelque chose comme "Je connais les symptômes ; et non, cette année non plus, je n'y coupe pas", ou "Ca fait combien de temps que ça dure ? Trois ans, quatre ans, plus ? Encore une année qui vient confirmer la règle." ou... ou j'en sais rien. Non, pas de "rechute", la "chute", c'est sur du long terme, pas de façon ponctuelle, pas pour des éléments fixes. Il faut commencer la semaine en disant que "Non, pas là ! Là, tout ira bien, on brisera la règle qui commence à s'installer" ; et ça marche très bien, on y pense juste comme ça, sans en avoir la conviction, parce qu'il n'y a pas à se dire "je dois aller bien" quand effectivement, "ça va bien". Jusqu'au matin où on se réveille avec l'impression que la journée va être terrible et longue et ennuyeuse et morne (et tiens, d'habitude, je ne regarde pas l'heure toutes les dix minutes). On essaie d'être "productif", de toucher à du concret, du matériel (perles, vous n'avez pas réussi à tromper mon ennui). Les heures passent, on a de nouveau un peu d'espoir, et, à un moment, une attente, un quelque chose laissé en suspens, la faille se fait et le Monstre Annuel se jette sur sa proie (Monstre Annuel, la proie te rermercie avec toute l'ironie dont elle est capable). La proie se défend un peu, mais doit faire face à la vanité de toutes les pseudo-actions qui ont composé sa journée (plutôt, toute la passivité dont elle a fait preuve au cours de la journée). La proie est un peu désemparée, s'aperçoit qu'elle n'a envie de rien, et, même, que rien ne lui fait aucune envie, donc, qu'elle est devenue presque indifférente à tout (et donc, infréquentable). Les restes de la proie décide donc d'arrêter ce petit massacre, et de laisser faire le temps. Elle a l'intime conviction que, d'ici vendredi, samedi, au pire, elle sera de nouveau en forme et joviale et tout et tout (ou peut-être pas "joviale", mais, en tout cas, réactive, et c'est ça qu'elle aime en temps normal).

Sur ce, la proie lutte au maximum jusqu'à vingt heures et ira ensuite se terrer sous sa couette en espérant naïvement que, ben demain, le monde soit redevenu vif (ou va essayer, des fois que des facteurs externes se lliguent contre elle).

humeur: mornitude, humeur: symptôme annuel

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